J'adore vous lire, c'est si intéressant !
Pour ma part, les titres me viennent rarement avant de commencer, ça se fait plutôt pendant l'écriture - les titres de chapitres par exemple, je ne suis généralement pas capable de les poser avant la fin dudit chapitre. Je crois que c'est parce que j'ai besoin de savoir où je vais vraiment, et comme mes plans sont souvent mis en l'air par mes personnages, je dois attendre de bien les connaitre pour savoir de quoi je vais parler. Ce qui explique qu'ils sont rarement ce que j'avais décidé au départ
Je prend l'exemple de
Cocher les cases : le tout premier titre c'était "
Le bruit d'un cœur qui se brise" (

), C'était tiré d'un rêve que j'avais fait, qui a donné vie à une scène particulière et qui m'avait donné envie de travailler autour de ce bruit. Mais bon, si la scène est toujours présente, le titre a changé parce que je le trouvais assez, euh, connoté romance en fait. C'est cohérent avec le récit, mais ce n'est pas que ça, loin de là.
Je ne pourrais plus dire d'où exactement m'est venu
Cocher les cases, mais il est tellement imbriqué avec le récit que je ne pourrais plus le changer je crois. Lui aussi fait référence à une scène particulière, mais ça va au-delà : il y a pas mal de scènes qui sont autant de cases à cocher pour arriver à ce que je veux dire, enfin, c'est terriblement dur d'en parler sans spoiler, mais je sais que c'est LE titre.
Pour les titres des nouvelles, je fonctionne un peu comme pour les chapitres, généralement je le trouve à la fin, et c'est pas glorieux. Sauf pour
"L'amour frappe rarement quand on s'y attend". Celui-là, j'en suis fière, parce que je tenais à ce jeu de mots, je tenais à ce qu'on ne s'attende pas à ça quand on commence la nouvelle. Je colle sous spoiler l'origine, parce que ça spoile du coup :
Ce titre vient d'une pub pour site de rencontre. Je ne pourrais plus dire lequel et je ne l'ai entendu qu'une fois, mais à l'époque, ça m'a scotchée : j'ai levé les yeux au ciel devant tant d niaiserie avant de me dire que ça ferait un super slogan de campagne pour les violence conjugales... Et paf, l'idée de la nouvelle était née. Edit : en fouillant dans mes carnets, j'ai retrouvé le slogan originel, qui était : L'amour ne frappe pas au hasard. Je l'ai modifié parce que je ne voulais pas qu'on fasse le raccourcis "pas au hasard = les victimes cherchent".
Et si je pense à mes autres projets, genre celui de Sidonie : ben voilà, je l'appelle par le prénom de l'héroïne et pas par le titre que je lui avait trouvé au départ,
"La fille fantôme", parce qu'il ne colle plus tellement, donc j'en trouverais un meilleur quand je me pencherais sur son cas.
