J’avais suivi le début de ce topic et en faisant un tour sur le forum, j’ai vu qu’il était toujours actif. Je rebondis juste sur ton dernier message, @AlineProv , parce que je l’ai trouvé intéressant

Il est vrai que beaucoup de romans d’amour se basent sur des rapports de force, et décrivent des agissements (de l’homme plus généralement) qui ne devraient pas être acceptables dans la vraie vie. A mon avis, cela s’explique de plusieurs manières : d’abord pour servir l’intrigue, car une histoire d’amour sans opposition ou caractère hors norme apparaitrait assez fade, voir mièvre. Je n’ai pas le souvenir de romances sans protagonistes névrosés, sans dilemme ou scènes répréhensibles
Le deuxième point, c’est que les fantasmes se fondent souvent dans ce genre d’histoire. La figure du mâle abusif en est pour moi une représentation classique, même si cela entre parfois en opposition avec nos convictions profondes. Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet, mais ce n’est pas parce qu’on apprécie un personnage méchant ou subversif dans un livre, qu’on est forcément en accord avec lui, ou qu’on aimerait le rencontrer en chair et en os. Ça reste du domaine de l’évasion, et du délicieusement incorrect, et personne ne peut juger les autres sur ces goûts-là

Même ado, je savais que je pouvais aimer une scène où une femme se fait suivre dans la rue, ou arracher un baiser sans son consentement, sans pour autant vouloir expérimenter du tout la même chose.
De même que pour le genre horreur, finalement.
Concernant les relations LGBT, je trouve justement qu’il est difficile de ne pas tomber dans les clichés, surtout lorsqu’on est soit même hétéro. Est-ce qu’on peut, par exemple, transposer une relation hétérosexuelle et ses « rôles genrés » ? Est-ce qu’on peut vraiment approfondir le sujet avec justesse, sans tomber complètement à côté de ce que vivent réellement les homosexuels ? Personnellement, je ne certaines pas sûr d’en être capable, et c’est peut-être pourquoi je m’abstiens.