C'est plus qu'un débat, c'est une question existentielle !
Et c'est très difficile d'y répondre sans subjectivité... J'ai laissé mon regard errer sur mes étagères de livres en me demandant si j'estimais qu'il y en avait des mauvais. Il y en a des moins bons, c'est certain, mais je ne dirais pas qu'ils sont mauvais, je crois même que je n'ai jamais dit qu'un livre était mauvais.
J'ai déjà dit "c'est nul" ou "je n'aime pas", mais si c'est un livre édité, publié et vendu, c'est le fruit du travail de quelqu'un, et même de plusieurs personnes, et ce serait quand même un beau gaspillage de temps et d'argent s'il était considéré comme mauvais aux yeux de tous.
Je rejoins [mention]Renarde[/mention] sur la question qu'on peut se poser parfois après avoir terminé un livre. Pourquoi ? Et pour quoi ? Ben, pas pour nous, mais peut-être pour d'autres ?
Je suis aussi d'accord avec [mention]Shangaï[/mention] et [mention]Fannie[/mention] sur l'importance de considérer un livre dans son contexte historique, mais aussi politique, social, culturel et tout le reste. Et si quelque chose nous titille à la lecture, est-ce que ce n'était pas aussi le but de l'auteur ? De faire rager ses lecteurs ? De les provoquer ? De les faire réfléchir ?
J'ai souvent lu des textes (plus souvent des essais que des livres) avec lesquels je n'étais pas d'accord, mais j'ai quand même apprécié le travail de réflexion que ces lectures ont provoqué.
Et la forme compte clairement dans l'évaluation de la qualité d'un livre, je suis entièrement d'accord avec Fannie sur ce point. Comme je le disais plus haut, un livre est le fruit d'un travail, et si c'est un travail, ça doit être travaillé (argument de taille, j'ai sorti mon vocabulaire du soir

). Sérieusement, un livre, c'est par définition une utilisation écrite de la langue et il est donc logique que la qualité de l'écriture soit le premier critère à prendre en compte. Je ne dis pas qu'on doit tous être des poètes, loin de là, et heureusement, car on s'ennuierait à mourir ; mais je m'imagine mal comment on peut écrire sans accorder un minimum d'importance à la manière dont on écrit.
Je m'arrête là, mais je sens que cette réflexion va m'occuper un moment...
