PAtober - édition Octobre 2022
- DraikoPinpix
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
Jour 1 - Echarpe
Un matin frais d'automne, je marchais dans l'herbe humide de mon jardin. Mon long manteau me protégeait du froid. Ma santé fragile me jouait déjà des tours et j'avais été clouée au lit pendant des semaines. Une fois en meilleure forme, je me décidai à découvrir la beauté orangée de mes arbres.
Les feuilles qui craquaient sous mes bottes roulèrent, portées par un vent qui m'arracha un frisson. Quelques unes s'agglutinèrent entre les racines d'un vieil érable.
Malgré l'épaisseur de son tronc et sa cime qui touchait les nuages, il semblait fragilisé par l'âge. Des rides creusaient son écorce assombrie par les jours de pluie. Ses branches dénudées étaient frêles. Les dernières feuilles auburn se balancèrent mollement avant de se détacher pour mourir à mes pieds.
Mais une colonie d'amadouviers grimpait sur son bois. Ensemble, ils enlacèrent l'érable pour former une écharpe. Maître de mon jardin, la nature l'embellissait même en cette saison morte.
Les feuilles qui craquaient sous mes bottes roulèrent, portées par un vent qui m'arracha un frisson. Quelques unes s'agglutinèrent entre les racines d'un vieil érable.
Malgré l'épaisseur de son tronc et sa cime qui touchait les nuages, il semblait fragilisé par l'âge. Des rides creusaient son écorce assombrie par les jours de pluie. Ses branches dénudées étaient frêles. Les dernières feuilles auburn se balancèrent mollement avant de se détacher pour mourir à mes pieds.
Mais une colonie d'amadouviers grimpait sur son bois. Ensemble, ils enlacèrent l'érable pour former une écharpe. Maître de mon jardin, la nature l'embellissait même en cette saison morte.
- Raza
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
1er octobre: Écharpe
La poussière se collait dans la crasse et le sang de ses pieds meurtris. Le vent caressait ses blessures dans un souffle fétide, dont la douceur n'avait d'égal que sa toxicité. De noires scories s'infiltraient sous ses paupières, dont les yeux manquaient d'eau pour pleurer.
Pourtant, dans cette douleur, son cœur quitta sa torpeur pour reprendre de l'élan. Après des kilomètres d'errance, à arpenter l'impossible, manger l'improbable et endurer d'indicibles horreurs, ce corps malade vibrait de joie.
Elle était là.
Simple morceau d'étoffe rayée, plantée sur un pic au croisement de deux sombres ruines, elle était signe de vie, signe d'espoir. Cette écharpe déchirée par les éléments lui signifiait que d'autres de la compagnie avaient survécu. Enfin, il renouerait avec les siens. Enfin, il retrouvait, sa maison.
La poussière se collait dans la crasse et le sang de ses pieds meurtris. Le vent caressait ses blessures dans un souffle fétide, dont la douceur n'avait d'égal que sa toxicité. De noires scories s'infiltraient sous ses paupières, dont les yeux manquaient d'eau pour pleurer.
Pourtant, dans cette douleur, son cœur quitta sa torpeur pour reprendre de l'élan. Après des kilomètres d'errance, à arpenter l'impossible, manger l'improbable et endurer d'indicibles horreurs, ce corps malade vibrait de joie.
Elle était là.
Simple morceau d'étoffe rayée, plantée sur un pic au croisement de deux sombres ruines, elle était signe de vie, signe d'espoir. Cette écharpe déchirée par les éléments lui signifiait que d'autres de la compagnie avaient survécu. Enfin, il renouerait avec les siens. Enfin, il retrouvait, sa maison.
Re: PAtober - édition Octobre 2022
L’Echarpe
Le petit visage blême et chiffonné de Léon se lève vers l’homme qui l’attend sur le seuil. Engoncé dans un blouson trop petit pour lui, l’enfant ne montre aucun enthousiasme. Il aurait préféré voir Maman. Elle ne vient jamais le chercher à l’école. C’est toujours LUI qui vient. Il ne l’aime pas, ce n’est pas son Papa. Pourtant il lui adresse un sourire à chaque fois mais Léon ne le lui rend pas. Il traîne les pieds lamentablement pour montrer sa contrariété. Il regarde obstinément ses horribles baskets tâchées et décollées à la semelle.
- Comment, mon bonhomme, tu n’as pas d'écharpe ? Par ce froid !
- Non.
- Qu’en as-tu fait ? Tu l’as oubliée quelque part ?
- J’sais pas.
- Retourne voir. Je t’attends.
- Non, j’ veux pas.
- Bon, on va y aller ensemble… Pas d’écharpe !
- Allez voir dans la caisse des objets trouvés. Des fois, elle est là dit la femme de ménage.
- Tout ça ! Et personne ne vient les chercher ?
- Eh oui, c’est comme ça chaque année. Ils sont à personne…
L’homme farfouille, retourne, plonge la main dans le tas. Des écharpes, il y en a : des bicolores, des multicolores, des jaunes or, des rouges camélia, des archi usées, des moelleuses, des avec des motifs de Mickey, des à pois, à pompons, de laine, de soie, de coton, emberlificotées dans les bonnets, gants, chaussettes et gilets. Une vraie marmite aux crustacés. Mais pas d’écharpe à Léon.
- Puisque tout cela n’est à personne, n’est-ce pas, je peux en choisir une, M’dame Gisèle ? Je l’emprunte c’est tout. Je la ramènerai dès qu’on aura retrouvé la sienne.
- Faites, faites, servez-vous.
- Que dis-tu de celle-ci ?Tiens essaye voir.
L’écharpe est rouge et bleue, à franges avec des petits pompons blancs au bout et elle est douce comme un câlin. Léon la serre contre son cou pour montrer qu’il l’a adoptée.
- Tu ne la perds pas celle-là !
- Non, oh non. C’est Maman qui va être contente parce qu’elle a pas de sous pour m’en acheter une, elle a dit.
Le petit visage blême et chiffonné de Léon se lève vers l’homme qui l’attend sur le seuil. Engoncé dans un blouson trop petit pour lui, l’enfant ne montre aucun enthousiasme. Il aurait préféré voir Maman. Elle ne vient jamais le chercher à l’école. C’est toujours LUI qui vient. Il ne l’aime pas, ce n’est pas son Papa. Pourtant il lui adresse un sourire à chaque fois mais Léon ne le lui rend pas. Il traîne les pieds lamentablement pour montrer sa contrariété. Il regarde obstinément ses horribles baskets tâchées et décollées à la semelle.
- Comment, mon bonhomme, tu n’as pas d'écharpe ? Par ce froid !
- Non.
- Qu’en as-tu fait ? Tu l’as oubliée quelque part ?
- J’sais pas.
- Retourne voir. Je t’attends.
- Non, j’ veux pas.
- Bon, on va y aller ensemble… Pas d’écharpe !
- Allez voir dans la caisse des objets trouvés. Des fois, elle est là dit la femme de ménage.
- Tout ça ! Et personne ne vient les chercher ?
- Eh oui, c’est comme ça chaque année. Ils sont à personne…
L’homme farfouille, retourne, plonge la main dans le tas. Des écharpes, il y en a : des bicolores, des multicolores, des jaunes or, des rouges camélia, des archi usées, des moelleuses, des avec des motifs de Mickey, des à pois, à pompons, de laine, de soie, de coton, emberlificotées dans les bonnets, gants, chaussettes et gilets. Une vraie marmite aux crustacés. Mais pas d’écharpe à Léon.
- Puisque tout cela n’est à personne, n’est-ce pas, je peux en choisir une, M’dame Gisèle ? Je l’emprunte c’est tout. Je la ramènerai dès qu’on aura retrouvé la sienne.
- Faites, faites, servez-vous.
- Que dis-tu de celle-ci ?Tiens essaye voir.
L’écharpe est rouge et bleue, à franges avec des petits pompons blancs au bout et elle est douce comme un câlin. Léon la serre contre son cou pour montrer qu’il l’a adoptée.
- Tu ne la perds pas celle-là !
- Non, oh non. C’est Maman qui va être contente parce qu’elle a pas de sous pour m’en acheter une, elle a dit.
Modifié en dernier par TUSCARORA le 01 oct. 2022, 22:54, modifié 1 fois.
- Edouard Parle
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
1er octobre : écharpe
Je crois que je connaîtrais jamais amie plus fidèle.
Tu accepta le contact glacial de mes bonhommes de neige,
Je me réfugiais derrière toi dans la cour venteuse du collège.
Tu épongea mes pleurs lorsque je dus changer de lycée,
Lors des moments difficiles, je m'accrochais à toi pour ne jamais glisser.
Aujourd'hui encore, tu m'enlaces en me prodiguant ta douce chaleur,
Tu te laisses caresser, nouer et dénouer au rythme de mes peurs,
Et moi, maîtresse cruelle, je t'abandonne chaque été.
Je crois que je connaîtrais jamais amie plus fidèle.
Tu accepta le contact glacial de mes bonhommes de neige,
Je me réfugiais derrière toi dans la cour venteuse du collège.
Tu épongea mes pleurs lorsque je dus changer de lycée,
Lors des moments difficiles, je m'accrochais à toi pour ne jamais glisser.
Aujourd'hui encore, tu m'enlaces en me prodiguant ta douce chaleur,
Tu te laisses caresser, nouer et dénouer au rythme de mes peurs,
Et moi, maîtresse cruelle, je t'abandonne chaque été.
Re: PAtober - édition Octobre 2022
Écharpe, 1er octobre - Dans le comté de Penderie
Dans le comté de Penderie, l’un des plus importants du royaume de Chambre-du-Haut, une guerre est sur le point d’éclater. Suite à des bouleversements lointains et encore mal compris – climatiques, affirment les spécialistes – , la suprématie des manches-courtes, qu’on croyait pourtant bien installée depuis le sacre du seigneur Bermuda, se voit de plus en plus menacée par les percées du camp des cols-roulés, menés par l’infatigable Écharpe Henlène-Décausse. Originaire du puissant duché de Filature, ayant fait ses armes dans diverses provinces aussi éloignées que la Friperie du Nord ou Videgrenier-sur-Étal, elle n’a que récemment été mutée à Penderie, en tant que simple gratte-papier dans la triste garnison du Tiroir-d’en-Bas, délaissée par les pouvoirs publics.
Ambitieuse et dotée, malgré sa modeste origine, du charisme des plus grands foulards de soie que l’histoire ait connus, Écharpe a constitué autour d’elle, dès son entrée en fonction, un groupe de fidèles lieutenants, constitué principalement de tricots influençables et de grossiers pulls du clan ancestral des Colkigrat, mais aussi de caches-cols et autres caches-nez, et même de quelques gros bonnets.
Petit à petit, grâce au soutien de leur cheffe auto-proclamée, les soldats valeureux de Tiroir-d’en-Bas, se faufilant à travers les barrages des zélées sentinelles de la Garde-Robe, ont infiltré les rangs prestigieux des États-Généraux – qu’on appelle souvent, pour aller plus vite, les États-Gères.
Aujourd’hui, jour de la bataille des Premiers-Grands-Froids, se joue la manche finale. Dès ce soir, les anciens rebus, ayant dérouté les parachutistes de la section Jupes, échappé aux pièges tendus par les sandalettes du général Marcel, et semé les cavaliers montés sur leur culotte de cheval, trôneront en vainqueurs au sommet des États.
Mais Écharpe, en assistant aux réjouissances, reste soucieuse. Elle sait qu’elle vient d’accéder à un poste maudit, auquel aucune armée n’a jamais réussi à se maintenir plus d’une saison.
Dans le comté de Penderie, l’un des plus importants du royaume de Chambre-du-Haut, une guerre est sur le point d’éclater. Suite à des bouleversements lointains et encore mal compris – climatiques, affirment les spécialistes – , la suprématie des manches-courtes, qu’on croyait pourtant bien installée depuis le sacre du seigneur Bermuda, se voit de plus en plus menacée par les percées du camp des cols-roulés, menés par l’infatigable Écharpe Henlène-Décausse. Originaire du puissant duché de Filature, ayant fait ses armes dans diverses provinces aussi éloignées que la Friperie du Nord ou Videgrenier-sur-Étal, elle n’a que récemment été mutée à Penderie, en tant que simple gratte-papier dans la triste garnison du Tiroir-d’en-Bas, délaissée par les pouvoirs publics.
Ambitieuse et dotée, malgré sa modeste origine, du charisme des plus grands foulards de soie que l’histoire ait connus, Écharpe a constitué autour d’elle, dès son entrée en fonction, un groupe de fidèles lieutenants, constitué principalement de tricots influençables et de grossiers pulls du clan ancestral des Colkigrat, mais aussi de caches-cols et autres caches-nez, et même de quelques gros bonnets.
Petit à petit, grâce au soutien de leur cheffe auto-proclamée, les soldats valeureux de Tiroir-d’en-Bas, se faufilant à travers les barrages des zélées sentinelles de la Garde-Robe, ont infiltré les rangs prestigieux des États-Généraux – qu’on appelle souvent, pour aller plus vite, les États-Gères.
Aujourd’hui, jour de la bataille des Premiers-Grands-Froids, se joue la manche finale. Dès ce soir, les anciens rebus, ayant dérouté les parachutistes de la section Jupes, échappé aux pièges tendus par les sandalettes du général Marcel, et semé les cavaliers montés sur leur culotte de cheval, trôneront en vainqueurs au sommet des États.
Mais Écharpe, en assistant aux réjouissances, reste soucieuse. Elle sait qu’elle vient d’accéder à un poste maudit, auquel aucune armée n’a jamais réussi à se maintenir plus d’une saison.
Re: PAtober - édition Octobre 2022
PAtober 1 - écharpe
Re: PAtober - édition Octobre 2022
01 octobre - Echarpe
« Et s’il ne fallait en emporter qu’un seul, qui prendriez-vous ? »
Cache-NEZ.
Toi qui as accueilli mes chandelles.
Epongé mes éclats de larmes, étouffé mes sanglots de rire.
Chatouillé mes narines de tes poils urticants.
FOUlard.
Prête-moi encore tes franges.
Sois une toison longue et soyeuse. Celle que l’on m’a refusée.
Enveloppe mes hanches, et danse avec moi au rythme du tam-tam.
ECHArpe.
Prends place autour de mon cou.
Partageons chaleur et odeur.
Mon parfum contre ta douceur. Ou peut-être l’inverse ?
Parce que je ne peux trahir l’enfant qui rêve en moi
Parce que je garde espoir d’apaiser douleur et rage
Et parce que la vie m’a déjà trop pris pour me dérober davantage
Je renonce à renoncer, et nous emmitoufle dans un échafounez.
« Et s’il ne fallait en emporter qu’un seul, qui prendriez-vous ? »
Cache-NEZ.
Toi qui as accueilli mes chandelles.
Epongé mes éclats de larmes, étouffé mes sanglots de rire.
Chatouillé mes narines de tes poils urticants.
FOUlard.
Prête-moi encore tes franges.
Sois une toison longue et soyeuse. Celle que l’on m’a refusée.
Enveloppe mes hanches, et danse avec moi au rythme du tam-tam.
ECHArpe.
Prends place autour de mon cou.
Partageons chaleur et odeur.
Mon parfum contre ta douceur. Ou peut-être l’inverse ?
Parce que je ne peux trahir l’enfant qui rêve en moi
Parce que je garde espoir d’apaiser douleur et rage
Et parce que la vie m’a déjà trop pris pour me dérober davantage
Je renonce à renoncer, et nous emmitoufle dans un échafounez.
Modifié en dernier par Altaïr le 02 oct. 2022, 12:58, modifié 1 fois.
Re: PAtober - édition Octobre 2022
Courge – 2 octobre
Satané légume !
Une voyelle de plus
Et j’aurais osé
Satané légume !
Une voyelle de plus
Et j’aurais osé
- dark revenger
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
(2/01 Courge) Ting, ting, ting ! Ting, ting !
- Orlandz, tu vas cesser ton /barouf ! On n’est pas dans un bordel ici!
- Ah, je croyais que t’étais une vraie pute, mon cher Swettes.
La réponse ne se fit pas attendre. Le gardien susnommé ouvrit la grille. Un long grincement s’en suivit ainsi que de nombreux coups secs et bruits de gorges lancinantes. Après avoir fini, il sortit. Il le laissa là, exsangue.
- Voilà cela t’apprendra à m’insulter de la sorte. Pauvre raclure !
On entendit une longue lamentation.
- Ça va, Okami Orlandz san ? Il ne t’a pas raté. Une voix fluette se fit entendre à travers le mur adjacent. Un grondement. Toute la cellule trembla. Le dénommé Okami avait donné un coup de poing surpuissant dans le mur. Celui-ci se fissura.
- Oui, Bruz et il ne perd rien pour attendre. Dès que je pourrais, je le truciderais. Tu vas voir, je vais sortir sous peu, dit-il sombrement. Un rire cruel le précéda, faisant vibrer l’air. Cela ne présageait rien de bon.
Il eut un léger frémissement. Son voisin savait les horreurs qu’il avait fait dans le passé, innommables même pour lui. Ce qui lui avait valu d’être emprisonné ici. La Pumpkin Prison n’était pas la prison la plus sécurisée du pays pour rien. On y enfermait les criminels les plus dangereux du pays de Zamen. Divisée en plusieurs parties selon le niveau de dangerosité. En ce lieu, c’était la Grande Courge, la courge des miracles. La plus risquée.
Nommée à cause de sa forme.
Au dehors de la prison. Dans la neige, des ombres la scrutaient de loin. Attendant le bon moment. Se rapprochant doucement de mètre en mètre. Une meute à l’affût.
- Orlandz, tu vas cesser ton /barouf ! On n’est pas dans un bordel ici!
- Ah, je croyais que t’étais une vraie pute, mon cher Swettes.
La réponse ne se fit pas attendre. Le gardien susnommé ouvrit la grille. Un long grincement s’en suivit ainsi que de nombreux coups secs et bruits de gorges lancinantes. Après avoir fini, il sortit. Il le laissa là, exsangue.
- Voilà cela t’apprendra à m’insulter de la sorte. Pauvre raclure !
On entendit une longue lamentation.
- Ça va, Okami Orlandz san ? Il ne t’a pas raté. Une voix fluette se fit entendre à travers le mur adjacent. Un grondement. Toute la cellule trembla. Le dénommé Okami avait donné un coup de poing surpuissant dans le mur. Celui-ci se fissura.
- Oui, Bruz et il ne perd rien pour attendre. Dès que je pourrais, je le truciderais. Tu vas voir, je vais sortir sous peu, dit-il sombrement. Un rire cruel le précéda, faisant vibrer l’air. Cela ne présageait rien de bon.
Il eut un léger frémissement. Son voisin savait les horreurs qu’il avait fait dans le passé, innommables même pour lui. Ce qui lui avait valu d’être emprisonné ici. La Pumpkin Prison n’était pas la prison la plus sécurisée du pays pour rien. On y enfermait les criminels les plus dangereux du pays de Zamen. Divisée en plusieurs parties selon le niveau de dangerosité. En ce lieu, c’était la Grande Courge, la courge des miracles. La plus risquée.
Nommée à cause de sa forme.
Au dehors de la prison. Dans la neige, des ombres la scrutaient de loin. Attendant le bon moment. Se rapprochant doucement de mètre en mètre. Une meute à l’affût.
Modifié en dernier par dark revenger le 03 oct. 2022, 10:46, modifié 1 fois.
Re: PAtober - édition Octobre 2022
02 | Courge
Une bien belle courge
Une bien belle courge
— C’est une bien belle courge que vous avez là.
— Oui, on est très fiers.
— Ces couleurs chatoyantes, ces formes rebondies…
— Des mois de soins quotidiens.
— Vous devez être fiers.
— On est fiers.
— N’importe qui le serait. Fier.
— Et on l’est.
— C’est quand même un sacré travail, une courge de cette qualité.
— Et comment. Se lever aux aurores pour ses premiers soins.
— Aux aurores ? Quelle dévotion !
— On est très fiers.
— Vous devriez. Vraiment une belle courge.
— Oui, hein ? On est fiers.
— Et maintenant qu’elle est si grande et si belle ?
— Maintenant ? Eh bien, maintenant, c’est la saison des soupes.
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