PAtober - édition Octobre 2022

[maanu]

26 octobre, Lanterne - Une rencontre étincelante

Visite de l’aquarium, aujourd’hui. C’était magnifique. On en est tous restés babas. Ces grandes salles toutes sombres, avec de la musique douce, un peu mystérieuse en fond sonore, et puis ces lueurs mouvantes qui tremblotent sur la moquette et sur les murs noirs, à cause de la lumière de grands projecteurs, qui éclairent les vitres immenses après avoir traversé toute cette eau… Wouaw.
C’était tellement beau que je me suis laissée distancer, sans même m’en rendre compte. J’ai regardé longtemps les grands corps, tout lisses et tout courbés, et aussi les plus petits, bizarre et colorés, certains si rapides qu’ils faisaient comme des étincelles au milieu des rochers.
Et puis j’ai remarqué une chose étrange, juste devant moi. Une lueur, au milieu de l’eau noire.
Ça m’a intriguée, alors je me suis approchée. Et la chose s’est avancée aussi vers moi, sûrement aussi curieuse que je l’étais. Je ne distinguais pas la forme derrière la lumière. Un poisson, sans doute. J’ai aussitôt pensé, bien sûr, à ces drôles de poissons qu’on voit toujours dans les documentaires animaliers. Vous savez, avec la drôle de loupiote qui leur pend devant le nez ? Je ne me rappelle plus leur nom… Appelons-les les poissons-lampes-de-chevet.
Je me suis approchée encore, et lui aussi. Et c’est là que je l’ai vu.
Ce poisson avait un visage humain derrière sa lanterne. Tout blanc, avec de grands yeux écarquillés, et une bouche qui s’est ouverte dans un hurlement.
Un gardien m’a regardée sévèrement, tandis que je m’empressais d’enlever ces fourbes de lunettes, qui avaient réfléchi la lumière d’un projecteur pour me faire une farce.

[LionneBlanche]

Jour 26 : lanterne

C’est une nuit magique ; magique, sombre et joyeuse à la fois. Sorcières, fantômes et vampires parcourent les rues dans une avalanche de cris et de friandises auxquels se mêle les ding-dongs des sonnettes.

Le sceau de Natach est plein à ras bord, si lourd qu’il a du mal à le porter. Une habitation de plus et il devra remplir ses poches de pantalons ! Non, il est temps de rentrer.

C’est une drôle d’aventure, la première fois qu’il va seul à la collecte de bonbons. À treize ans, il était largement temps ! Il y aurait sûrement été autorisé plus tôt, s’il n’avait pas vécu autant à l’écart.

Son père est garde-forestier, et ils habitent une petite maison au milieu du bois. Le traverser seul pour se rendre au collège le matin, c’est déjà quelque chose, mais en pleine nuit, en ce soir si particulier… Natach en a des frissons.

Il prend pourtant courageusement le chemin, sa lampe torche dans une main, son trésor dans l’autre. Il connaît tant la route qu’il pourrait aussi bien y aller dans le noir, et normalement, après ce dernier virage, il verra la lanterne que son père a laissé allumer sur le perron pour le guider.

Pas de lanterne.

Bon, il a dû se planter et c’est le virage d’après… Mais la marque lumineuse n’apparaît pas non plus et Natach croit bien entendre quelque chose qui bouge derrière lui.

Il se met à courir.

[Sorryf]

PAtober 26 - lanterne

Spoiler

J'ai allumé la lanterne du phare mais comme. Elle se voit pas, j'ai ajouté des poissons-lanterne, theme doublement rempli

[dark revenger]

(26/10 Lanterne) Je progressais à tâtons. J’avais allumé une torche cependant l’obscurité m’encerclait. Je tenais mon épée, raide comme un piquet. J’étais plus que stressé. Plus que vigilant. Si c’était possible. Rien ne venait troubler le calme pour l’instant. Le silence était angoissant. Puis un bruit lancinant. J’en eus des sueurs froides. Des gouttes glacées perlaient sur mon front. Le bruit se répéta de plus en plus. Il m’entoura. C’était certainement des ennemis. Malheureusement je n’avais pas d’alliés ni de Beaver ou Marmott. Je devrais ne compter que sur moi-même.

Okami avançait tel un loup affamé cherchant sa proie. Aucun adversaire n’était digne de l’affronter et ne le freinait plus que nécessaire. Il se souciait peu de ses vagues escarmouches. Tout ce qu’il voulait lui, c’était retrouver l’élu car si celui-ci tombait, tout le royaume tomberait avec lui. Ainsi, il aurait une victoire totale. Il serait celui qu’on ne doit pas défier. Le meneur. Il entendit le crépitement de coups de lames dans le brouhaha. La guerre n’était que bruit. Chaque action se fondait dans une mêlée sonore. Après, ce serait le silence. Une nappe commençait à tomber sur le champ de bataille. Tout d’un coup, une lumière flamboya dans la nuit telle une lanterne traçant un chemin vers celui qu’il attendait. Enfin, il le croyait. Il s’avançait et trouva finalement un rouquin un brin costaud. II combattait ses hommes sans discontinuer, esquivant promptement les coups d’épée. C’était pas mal. Du moins pour un élu. Il le constatait. Il ne frémit pas. Aucunement impressionné.
- Alors voilà l’individu qui a été choisi par la Croix.
Il l’interpella.

[Yvaine]

26 octobre - Lanterne



La lanterne brille. C’est une lumière ténue, une lumière de nuit de la Toussaint – la première où elle a plusieurs personnes à pleurer.

La lanterne brille. Le cœur de Raphaëla bat un peu trop fort dans sa tête, comme s’il s’apprêtait à exploser, mais elle ne recule pas.

La lanterne brille. Elle pourrait si facilement ravager l’herbe alentour. Elle ne le fait pas.

La lanterne brille et ce jour-là, Raphaëla aussi.

[dark revenger]

(27/10 Brume) J’étais dans une vraie purée de poix. Une brume épaisse m’encerclait. J’essayais tant bien que mal d’éviter tous les assaillants qui m’attaquaient. Heureusement, ils n’étaient que trois à cet instant. Une lame m’effleurait à peine que l’attaquant fut attaqué. Je le pourfendais. J’assurais ma défense autant que mon offensive. C’était une valse mortelle entre mes deux adversaires restants et moi. Ils me bloquèrent dans un coin cependant ils étaient moins adroits que moi. Je les défis facilement et je m’éloignais vivement.
- Tu es bien habile. Néanmoins, saurais-tu battre leur chef aussi bien que ça ? nargua Orlandz.
Il vit un homme brun et très musclé s’approchait de lui. Il se mit sur la défensive aussitôt, sentant l’aura malfaisante qui se dégageait de cet homme.
- Ah, je vois qu’on t’a renseigné. Enchanté, je suis Okami Orlandz. Veux-tu bien jouer avec moi un petit moment ? Pour te remercier, je te délivrerais ensuite de ta pitoyable existence.
Il n’attendit pas la réponse et se jeta sur moi.
Ses coups d’épée étaient précis et violents. Je ne savais pas jusqu’à quand je pourrais encaisser ces chocs. Je reculais. Je lui fis une belle passe et le déséquilibrai. Voilà une ouverture. Je fondis sur lui nonobstant il me cueillit d’un coup de poing qui me retourna comme une crêpe. Il se releva d’un bond et me félicita :
- Je vois qu’on t’a appris plein de choses. Ça doit être ce bon vieux Fénedoïr. Alors allons-y gaiement !
Il repartit à l’attaque. Je reprenais mon épée à côté pour en faire autant.

[Zlaw]

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[Raza]

Jour 25 - Chocolat chaud

Elle poussa la porte d'un coup sec, et explosa : "Enfin! Enfin!"
Le bonheur la submergeait, ses yeux perlaient de larmes tant la nouvelle lui retournait l'esprit.
"Il faut que je fête ça!"
Elle ouvrit les placards, le frigo, d'autres placards encore. Rien. Rien, rien rien n'était à la hauteur de ses sentiments. Sauf peut-être? Non? Oui? Elle tira le paquet de cacao du fond du tiroir. Elle l'ouvrit délicatement et en huma le contenu. Elle sortit un vieux bol, quelques morceaux de sucre. Bientôt, elle versait le lait chaud sur son mélange, puis portait le breuvage à ses lèvres. Une douce chaleur coula en elle.
Oui. Parfait accord avec ce moment.

Jour 26 - lanterne

Les étoiles avaient depuis longtemps déjà disparu des cieux. Trop loin pour être vus, trop vieux pour étinceler avec suffisance, les astres avaient perdu même leur statut de légende.
Dans ce monde où l'obscur embrassait la nuit, il marchait à la lueur de la lanterne sacrée. Dernier appareil d'une série millénaire, la lanterne donnait ce qui lui restait d'âme à ce pauvre hère.
Dans sa marche silencieuse, il observait le noir d'un oeil tourmenté. Il comprenait l'entropie, la fin de l'univers. Il la vivait comme l'avait vécue dix mille générations avant lui. Son esprit tournait en boucle sur la résolution du problème. Comment redémarrer le monde? Comment empêcher la fin?
Il se tourna vers la lanterne, comme il le faisait souvent dans des moments de doute. Cette fois-ci cependant, (était-ce une ombre ou un rayon?), son idée prit plus de corps. Le raisonnement qui grandissait en lui n'avait pas rencontré d'obstacle, ni de faute, il avait réussi. L'espoir retrouvé, il se mit au travail.

[Ewen]

26 octobre – Lanterne
Avant le milieu du XVIIe siècle, on n’y voyait que dalle dans les rues des villes une fois le soleil couché. Gare à ceux qui s’y aventuraient seuls à des heures peu recommandables ! Ce n’est que dans les années 1660 que les grandes villes, Paris en tête, ont commencé à installer des lanternes pour l’éclairage public. D’abord, on laissait le soin à certains habitants de les allumer eux-mêmes à l’heure prévue, puis peu à peu un métier à part entière fût créé : allumeur de réverbères. C’est ce que j’ai fait comme travail d’appoint lorsque j’avais la vingtaine. C’était un boulot très répétitif, mais que je me suis plu à faire pendant quelques années. Seulement, il y avait régulièrement des complications. Certaines nuits étaient relativement calmes, lorsque je m’occupais de quartiers bourgeois ou de grandes avenues, mais invariablement un soir ou l’autre je me trouvais chargé de ce qu’on appelait entre allumeurs les « quartiers obscurs ». Ces coins-là, personne ne voulait y passer la nuit. On les appelait ainsi parce qu’aucun d’entre nous n’osait allumer l’intégralité des lanternes indiquées sur notre plan : deux aux extrémités de chaque rue et une en leur centre. Souvent, nous n’allumions que celles situées aux extrémités. Personne n’allait vérifier notre travail, après tout. Les rues de ces quartiers-là étaient plus sombres, impénétrables au sens propre. D’un noir très profond, peu importe la clarté du ciel. Et pourtant, beaucoup de mes collègues d’alors témoignaient d’ombres mouvantes qui s’approchaient progressivement d’eux dès lors qu’ils allumaient la première lanterne de la rue. Crois-moi ou pas, mais je peux te jurer que je les ai vues, moi aussi. Nous savions tous précisément de quoi parlaient les autres. Je ne l'avais dit à personne jusqu’ici. On n’en parlait qu’entre nous, de peur d’être pris pour des fous.

[Seja]

27 | Brume
Le cocon

Derrière la fenêtre, le monde a disparu. Pouf, plus rien. Juste du vide blanc et cotonneux.

Elle pourrait se sentir angoissée, oppressée. Elle pourrait se sentir enfermée, coupée de tout. Elle pourrait.

Elle se sent en sécurité. Elle se sent en sécurité comme jamais. Cette impression d’être dans un cocon tout doux, coupée de tous les soucis du monde.

Le cocon tout doux vient en plus accompagné d’un bon plaid, de coussins moelleux et d’une bonne grosse tasse de chocolat chaud.

Elle inspire. Elle se sent bien.