PAtober - édition Octobre 2022
- DanaeDebalneb
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- Kévin GALLOT
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
11 - L'été est mort
Le Rectorat, les académiciens, les politiques, tous ont décidé, à l'unanimité, que été devait mourir.
C'était prévisible. Leur guerre totale contre le participe passé ne fait que commencer.
Cela a d'abord débuté par "eu".
Il est désormais interdit de dire "j'ai eu, tu as eu"...
Maintenant ils ont décidé qu'il fallait dire "j'ai avoir, tu as avoir"...
Et bientôt il faudra dire "J'ai être, tu as être"...
C'est moche, c'est horrible, c'est un sacrilège, simplifier la langue française pour accoucher de ces monstres grammaticaux, ça me fout la gerbe.
Mais c'est la loi.
***
J'ai publier mon livre et j'ai être obliger de tout modifier.
Je n'ai pas avoir le choix.
J'ai être blesser de corrompre ainsi mes écrits.
Le Rectorat, les académiciens, les politiques, tous ont décidé, à l'unanimité, que été devait mourir.
C'était prévisible. Leur guerre totale contre le participe passé ne fait que commencer.
Cela a d'abord débuté par "eu".
Il est désormais interdit de dire "j'ai eu, tu as eu"...
Maintenant ils ont décidé qu'il fallait dire "j'ai avoir, tu as avoir"...
Et bientôt il faudra dire "J'ai être, tu as être"...
C'est moche, c'est horrible, c'est un sacrilège, simplifier la langue française pour accoucher de ces monstres grammaticaux, ça me fout la gerbe.
Mais c'est la loi.
***
J'ai publier mon livre et j'ai être obliger de tout modifier.
Je n'ai pas avoir le choix.
J'ai être blesser de corrompre ainsi mes écrits.
- LionneBlanche
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
Jour 12 : celtique
Il y a chez moi, à Lorient, chaque été, un très grand festival de musique. Le festival inter-celtique. Comment ça ? Rien qu’à entendre le nom, vous avez des airs de bombardes et de cornemuses dans les oreilles ? Eh bien, c’est normal ! Et c’est beau, n’est-ce pas ?
C’est qu’on a de belles musiques entraînantes, chez nous ! De celles qui donnent tant de courage au cœur qu’elles vous feraient bouger des armées ! Au moins jusqu’à la bolée de cidre d’à côté ! Ah, en revanche, ce n’est pas le moment de faire la sieste, parce que même avec des bouchons, c’est fichu ! Et ça en cause des bouchons ! Surtout pour le défilé, et c’est ce que je préfère.
Il faut venir très tôt, et on reconnaît directs les habitués. Ce sont les papis et mamis qui s’installent pépères devant les grilles. Ils ont tout prévu ! Ne cherchez pas à les prendre en défauts, la chaise pliante est là, le petit coussin aussi ! « Tiens Soizic, tu ne me passerais pas un peu de cidre ? » Pas de soucis ! Sac à dos réfrigéré avec les pains de glace, non mais ! C’est tout juste s’ils n’ont pas emporté les chaussons !
L’avantage, c’est que si vous arrivez à vous mettre juste derrière eux, non seulement vous avez une super vue, même s’ils se lèvent (ça se tasse à cet âge-là,) mais en plus, vous avez les meilleurs commentaires du monde. De quoi passer une journée mémorable. Et le mieux, c’est qu’ils ne vous empêcheront pas d’entendre.
Oh ! Ça commence ! Les costumes, les danses, la musique ! Ah voilà bien pourquoi on est si fiers d’être bretons !
Il y a chez moi, à Lorient, chaque été, un très grand festival de musique. Le festival inter-celtique. Comment ça ? Rien qu’à entendre le nom, vous avez des airs de bombardes et de cornemuses dans les oreilles ? Eh bien, c’est normal ! Et c’est beau, n’est-ce pas ?
C’est qu’on a de belles musiques entraînantes, chez nous ! De celles qui donnent tant de courage au cœur qu’elles vous feraient bouger des armées ! Au moins jusqu’à la bolée de cidre d’à côté ! Ah, en revanche, ce n’est pas le moment de faire la sieste, parce que même avec des bouchons, c’est fichu ! Et ça en cause des bouchons ! Surtout pour le défilé, et c’est ce que je préfère.
Il faut venir très tôt, et on reconnaît directs les habitués. Ce sont les papis et mamis qui s’installent pépères devant les grilles. Ils ont tout prévu ! Ne cherchez pas à les prendre en défauts, la chaise pliante est là, le petit coussin aussi ! « Tiens Soizic, tu ne me passerais pas un peu de cidre ? » Pas de soucis ! Sac à dos réfrigéré avec les pains de glace, non mais ! C’est tout juste s’ils n’ont pas emporté les chaussons !
L’avantage, c’est que si vous arrivez à vous mettre juste derrière eux, non seulement vous avez une super vue, même s’ils se lèvent (ça se tasse à cet âge-là,) mais en plus, vous avez les meilleurs commentaires du monde. De quoi passer une journée mémorable. Et le mieux, c’est qu’ils ne vous empêcheront pas d’entendre.
Oh ! Ça commence ! Les costumes, les danses, la musique ! Ah voilà bien pourquoi on est si fiers d’être bretons !
Re: PAtober - édition Octobre 2022
Celtique
Celle qui tique est celtique
Et celle qui toque est accorte
L’une en brittonique trinque
Tandis que l’autre ergote
Inquiétude qu’accorte ne toque
Quand celle qui tique fricote
Un quidam Quinquempoix rétorque
En quoi qu’elle tique, nul n’ergote !
Et celle qui toque est accorte
L’une en brittonique trinque
Tandis que l’autre ergote
Inquiétude qu’accorte ne toque
Quand celle qui tique fricote
Un quidam Quinquempoix rétorque
En quoi qu’elle tique, nul n’ergote !
- dark revenger
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
(Celtique) 12/10) Je suivis ces deux hommes. Apparemment, ils avaient abandonné l’idée de l’élu. Ils allaient me renvoyer dans mon pays. Ils étaient à quelques mètres entrain de discuter. Je n’entendais rien.
- Tu en es sûr Beaver ? Ce n’est pas bien de mentir.
- Pas le temps pour les tergiversations! Tu le sais aussi bien que moi. Nous n’avons pas le choix.
- Et s’il ne supportait pas la Croix Celtique ? Ce n’est peut-être pas l’élu.
- Tu ne vas pas recommencer avec ça. C’est l’élu ! Sans aucun doute ! Point.
- C’est là ?
- Oui.
Bizarre. Un monticule de pierre avec, au centre, en haut, une grosse croix dans un cercle plein.
- Tu dois escalader les différentes marches parachevant l’autel. Ensuite tu te concentres bien comme il faut. Le reste viendra tout seul.
Je fis comme il m’avait dit après quelques instants d’hésitation.
Je fus près de cette croix un moment. Rien ne se passa. Je désespérais.
- Vous êtes sûrs que ...
Une vague d’énergie m’inonda soudainement. Ensuite, des images me vinrent à l’esprit. J’en étais surchargé. Cela s’atténua petit à petit.
Je rouvris les yeux. Je rêvais ?! Une luminescence bleutée se dégageait de mon corps. Je sentais une nouvelle force naître en moi. Des vies entières déjà vécues y battaient leur rythme.
- Qu’est-ce que je t’avais dit, Marmott ? C’est l’élu !
- Oui, bredouilla-t-il d’étonnement.
Il n’avait encore jamais vu le rituel des réincarnations s’effectuait. Il reprit :
- J’ai une question. C’est vrai que ce rituel procure la force et l’expérience de nos vies passées ?
- Oui, il paraît. Il faut le ressentir pour le croire, dit-il. Encore tout émerveillé, malgré les nombreux rituels déjà accomplis.
- Tu en es sûr Beaver ? Ce n’est pas bien de mentir.
- Pas le temps pour les tergiversations! Tu le sais aussi bien que moi. Nous n’avons pas le choix.
- Et s’il ne supportait pas la Croix Celtique ? Ce n’est peut-être pas l’élu.
- Tu ne vas pas recommencer avec ça. C’est l’élu ! Sans aucun doute ! Point.
- C’est là ?
- Oui.
Bizarre. Un monticule de pierre avec, au centre, en haut, une grosse croix dans un cercle plein.
- Tu dois escalader les différentes marches parachevant l’autel. Ensuite tu te concentres bien comme il faut. Le reste viendra tout seul.
Je fis comme il m’avait dit après quelques instants d’hésitation.
Je fus près de cette croix un moment. Rien ne se passa. Je désespérais.
- Vous êtes sûrs que ...
Une vague d’énergie m’inonda soudainement. Ensuite, des images me vinrent à l’esprit. J’en étais surchargé. Cela s’atténua petit à petit.
Je rouvris les yeux. Je rêvais ?! Une luminescence bleutée se dégageait de mon corps. Je sentais une nouvelle force naître en moi. Des vies entières déjà vécues y battaient leur rythme.
- Qu’est-ce que je t’avais dit, Marmott ? C’est l’élu !
- Oui, bredouilla-t-il d’étonnement.
Il n’avait encore jamais vu le rituel des réincarnations s’effectuait. Il reprit :
- J’ai une question. C’est vrai que ce rituel procure la force et l’expérience de nos vies passées ?
- Oui, il paraît. Il faut le ressentir pour le croire, dit-il. Encore tout émerveillé, malgré les nombreux rituels déjà accomplis.
Re: PAtober - édition Octobre 2022
PAtober 12 - Celtique

Spoiler
(Si vous voyez pas : j'ai ajouté des petits triskels sur le mouchoir du carrot cake
ça mérite vraiment pas un post, mais regardez j'ai aussi colorié les pieds de la table 

)
- MichèleDevernay
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- Enregistré le : 05 févr. 2022, 11:30
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
10-11-12 Octobre - Village, L'été est mort, Celtique
Je rappelle que ce texte est la suite du précédent qui se trouve ici, ici et ici.
La créature se mit maladroitement sur ses pattes en déployant ses ailes, et tendit le nez vers elle. Il grondait comme un chien, sauf que cela n’avait rien à voir. Malgré sa petite taille, le bruit venait du plus profond de ses entrailles et résonnait avec force. Ses griffes labouraient le fauteuil et elle sut que c’était sans doute bien lui qui avait saccagé la pièce, volontairement ou non. La jeune fille recula encore tandis que l'irrépressible envie d’aller chercher secours au village s’emparait d’elle. C’est alors qu’un gigantesque coup de tonnerre éclata dans le ciel au-dessus de la chaumière. Elle sursauta mais elle ne fut pas la seule.
Le dragonnet bondit sur place, poussa un glapissement de frayeur et plongea, tête la première, sous la nappe noire. Le vent avait forci et une pluie drue s’abattait sur le jardin, des trombes d’eau glacée. Apolline frissonna. Cette fois, l’été était bel et bien mort, il allait falloir s’y faire. Elle retint un soupir navré et revint à sa préoccupation première. Dégainant son smartphone, elle accéda à un moteur de recherche. Il ne lui fallut que quelques instants pour dénicher ce qu’elle cherchait. Accroupie devant le fauteuil, elle se mit à parler d’une voix douce tout en tirant sur le tissu avec délicatesse. Puis elle compara l’animal avec la photo qui s’affichait sur son écran. C’était bien ça : un dragon celtique !
Je rappelle que ce texte est la suite du précédent qui se trouve ici, ici et ici.
La créature se mit maladroitement sur ses pattes en déployant ses ailes, et tendit le nez vers elle. Il grondait comme un chien, sauf que cela n’avait rien à voir. Malgré sa petite taille, le bruit venait du plus profond de ses entrailles et résonnait avec force. Ses griffes labouraient le fauteuil et elle sut que c’était sans doute bien lui qui avait saccagé la pièce, volontairement ou non. La jeune fille recula encore tandis que l'irrépressible envie d’aller chercher secours au village s’emparait d’elle. C’est alors qu’un gigantesque coup de tonnerre éclata dans le ciel au-dessus de la chaumière. Elle sursauta mais elle ne fut pas la seule.
Le dragonnet bondit sur place, poussa un glapissement de frayeur et plongea, tête la première, sous la nappe noire. Le vent avait forci et une pluie drue s’abattait sur le jardin, des trombes d’eau glacée. Apolline frissonna. Cette fois, l’été était bel et bien mort, il allait falloir s’y faire. Elle retint un soupir navré et revint à sa préoccupation première. Dégainant son smartphone, elle accéda à un moteur de recherche. Il ne lui fallut que quelques instants pour dénicher ce qu’elle cherchait. Accroupie devant le fauteuil, elle se mit à parler d’une voix douce tout en tirant sur le tissu avec délicatesse. Puis elle compara l’animal avec la photo qui s’affichait sur son écran. C’était bien ça : un dragon celtique !
Re: PAtober - édition Octobre 2022
12 octobre, Celtique - Le tailleur
Le soleil descend tranquillement vers les collines, et se reflète en mille pièces d’or dans la rivière à mes pieds. Je m’arrête un instant pour admirer ce qui m’entoure, et surtout pour souffler, car je reviens des carrières avec mon chargement de lourdes pierres.
Notre barde est très vieux, très malade, et nous avons décidé de lui offrir une belle statuette à son effigie, au pied de laquelle nous pourrons déposer des offrandes, pour qu’il sache, quand il ne sera plus parmi nous, que nous pensons toujours à lui et que nous ne le laisserons manquer de rien.
C’est moi qui dois la fabriquer. C’est un grand honneur, mais aussi une grande responsabilité. Mes assistants m’aideront dans l’atelier, bien sûr, mais c’est mon nom, et ma réputation, qui seront évoqués lorsqu’on demandera d’où vient la statuette du vieux barde.
En regardant encore un peu le soleil rose qui se couche derrière les tertres ronds, je réfléchis à l’image que je vais façonner. Dois-je lui laisser les yeux ouverts, ou au contraire le montrer tel qu’il sera bientôt, figé dans son sommeil paisible ? Je ferai honneur à sa belle barbe, en tout cas. Il en était si fier. Et je lui mettrai un torque bien visible autour du cou, pour qu’on n’oublie pas qu’il a autrefois été un grand guerrier.
Je reprends ma route alors que le soleil finit de disparaître au loin. Je ne dois pas traîner. Je sais que le vieux barde ne s’en va pas très loin, et que tout ira bien pour lui. Mais ma gorge se noue lorsque je songe que je n’aurai peut-être pas le temps de lui parler encore une fois.
Le soleil descend tranquillement vers les collines, et se reflète en mille pièces d’or dans la rivière à mes pieds. Je m’arrête un instant pour admirer ce qui m’entoure, et surtout pour souffler, car je reviens des carrières avec mon chargement de lourdes pierres.
Notre barde est très vieux, très malade, et nous avons décidé de lui offrir une belle statuette à son effigie, au pied de laquelle nous pourrons déposer des offrandes, pour qu’il sache, quand il ne sera plus parmi nous, que nous pensons toujours à lui et que nous ne le laisserons manquer de rien.
C’est moi qui dois la fabriquer. C’est un grand honneur, mais aussi une grande responsabilité. Mes assistants m’aideront dans l’atelier, bien sûr, mais c’est mon nom, et ma réputation, qui seront évoqués lorsqu’on demandera d’où vient la statuette du vieux barde.
En regardant encore un peu le soleil rose qui se couche derrière les tertres ronds, je réfléchis à l’image que je vais façonner. Dois-je lui laisser les yeux ouverts, ou au contraire le montrer tel qu’il sera bientôt, figé dans son sommeil paisible ? Je ferai honneur à sa belle barbe, en tout cas. Il en était si fier. Et je lui mettrai un torque bien visible autour du cou, pour qu’on n’oublie pas qu’il a autrefois été un grand guerrier.
Je reprends ma route alors que le soleil finit de disparaître au loin. Je ne dois pas traîner. Je sais que le vieux barde ne s’en va pas très loin, et que tout ira bien pour lui. Mais ma gorge se noue lorsque je songe que je n’aurai peut-être pas le temps de lui parler encore une fois.
Re: PAtober - édition Octobre 2022
Celtique – 12 octobre
Doirbh a chunntadh
Nuair nach eil fios againn
Am fuaimneachadh
Doirbh a chunntadh
Nuair nach eil fios againn
Am fuaimneachadh
Spoiler
Le gaélique écossais est ce qui se rapprochait le plus du langage celte. Voilà. Et désolée

Spoiler
Traduction :
Difficile de compter
Quand on ne connaît pas
La prononciation
Difficile de compter
Quand on ne connaît pas
La prononciation
Modifié en dernier par Renarde le 13 oct. 2022, 08:20, modifié 1 fois.
- Isapass
- Modératrice
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
12 octobre – Celtique
Les chênes étiraient leurs ombres sur la clairière. Entre leurs branches centenaires, les derniers rayons du soleil des jours chauds jetaient des lances d’or en fusion sur l’herbe emperlée de rosée. Le visage tourné vers le ciel, hommes et femmes attendaient, immobiles, l’esprit déjà ouvert aux dieux et aux démons.
Lorsque le dernier arc de l’astre incandescent disparut derrière l’horizon, le grand druide écarta largement les bras, paumes vers le ciel et prononça distinctement « Samain ». Mille hurlements lui répondirent.
Alors, on apporta les bœufs rôtis, les volailles grasses, les tonneaux d’hydromel. Chacun dévora à pleine bouche, but de longues goulées, dansa et tournoya jusqu’à l’ivresse. Jusqu’à la transe qui apportait la perception. Sept jours durant le banquet continua. Hommes, femmes, druides, druidesses et dieux communièrent, se mêlèrent, retardant la pénombre des jours froids qui allaient figer le monde jusqu’à Beltaine.
Les chênes étiraient leurs ombres sur la clairière. Entre leurs branches centenaires, les derniers rayons du soleil des jours chauds jetaient des lances d’or en fusion sur l’herbe emperlée de rosée. Le visage tourné vers le ciel, hommes et femmes attendaient, immobiles, l’esprit déjà ouvert aux dieux et aux démons.
Lorsque le dernier arc de l’astre incandescent disparut derrière l’horizon, le grand druide écarta largement les bras, paumes vers le ciel et prononça distinctement « Samain ». Mille hurlements lui répondirent.
Alors, on apporta les bœufs rôtis, les volailles grasses, les tonneaux d’hydromel. Chacun dévora à pleine bouche, but de longues goulées, dansa et tournoya jusqu’à l’ivresse. Jusqu’à la transe qui apportait la perception. Sept jours durant le banquet continua. Hommes, femmes, druides, druidesses et dieux communièrent, se mêlèrent, retardant la pénombre des jours froids qui allaient figer le monde jusqu’à Beltaine.
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