PAtober - édition octobre 2023
- Raza
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Re: PAtober - édition octobre 2023
1er octobre - Six pieds
A-t-on bien six pieds dans un vers ?
Non, jamais de pieds, dans les vers.
Et si c'était six pieds sous terre ?
Alors si, six pieds, dans les vers !
A-t-on bien six pieds dans un vers ?
Non, jamais de pieds, dans les vers.
Et si c'était six pieds sous terre ?
Alors si, six pieds, dans les vers !
- Herbe Rouge
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Re: PAtober - édition octobre 2023
1er octobre - six pieds
Six pieds sous terre, ça va, c'est encore loin de l'enfer.
Qu'ils m'enterrent donc !
Six pieds sous terre, c'est toujours mieux que de me flamber jusqu'aux os.
Qu'ils m'enterrent !
Six pieds sous terre, ce n'est pas si loin.
Qu'ils m'enterrent donc ces salauds.
Six pieds sous terre et sans cercueil, ce n'est rien.
Je peux creuser.
Et après j'irai les retrouver.
Re: PAtober - édition octobre 2023
1er octobre :
1. Six pieds
— Donc, si je comprends bien… monsieur…
— Monsieur Patober. Mon nom n’a pas changé depuis tout à l’heure, monsieur l’Agent.
— Certes. Si je comprends bien, monsieur Patober, vous n’avez rien vu.
— Vous comprenez mal. Je n’ai juste reconnu aucun visage.
— Avez-vous vu quelque chose qui peut nous aider à faire avancer l’enquête ?
— J’ai entendu un coup de feu. Je suis sorti. Vieux réflexe. Puis, des éclats de voix. Une dispute. Je me suis caché sous la voiture la plus proche.
— On ne peut rien voir sous une voiture…
— Détrompez-vous.
— Alors, qu’avez-vous vu ? Le cadavre allongé sur le sol ?
— Six pieds.
— Un cadavre à six pieds ?
— Voyons, monsieur l’Agent ! Mort ou vif, personne n’a six pieds. Onze orteils, à la limite. Mais, six pieds, non...
— Deux cadavres à trois pieds, peut-être ?
— Pourquoi des cadavres ? Selon moi, ils étaient trois en tout. Et, debout, bien vivants.
— Avec deux pieds chacun ?
— Assurément.
— Monsieur Patober, avant de confirmer quoi que ce soit, êtes-vous sûr d’avoir vu des pieds ?
— J’étais en état de choc mais… Je sais ce que j’ai vu. Ces gens ne marchaient pas sur leur tête. Si ce n’était pas des pieds, qu’est-ce que c’était, sinon ?
— Des pattes ?
— Ah…
— Il est possible que vous ayez vu six pattes ?
— La question est très pertinente. Je ne m’y attendais pas.
— Si nous recherchons un animal ou une créature, ce n’est plus la même enquête. Votre témoignage est capital, monsieur Patober.
— Quand vous êtes sérieux, vous ne plaisantez pas, dis donc.
— C’est mon métier, de ne pas plaisanter quand je suis sérieux.
— D’accord. Je maintiens ma déclaration.
— C’est-à-dire ?
— J’ai vu six pieds.
- ClaraDiane
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Re: PAtober - édition octobre 2023
1er octobre - six pieds
Au bord de la mare, cinq scinques sépia
Qui tenaient sept sceptres en sapin
Regardaient "plouf, plouf, plouf !" plonger six pieds.
Le dîner leur avait échappé.
Au bord de la mare, cinq scinques sépia
Qui tenaient sept sceptres en sapin
Regardaient "plouf, plouf, plouf !" plonger six pieds.
Le dîner leur avait échappé.
Re: PAtober - édition octobre 2023
1er octobre - Six pieds
Le temps est bon, la lumière est claire et les feuilles craquent sous les pas, sur la boue du chemin ; la promenade est tout ce qu’il y a de plus agréable.
Et puis tout à coup, le marcheur s’arrête.
Devant lui, très nets dans la boue, six empreintes de pieds. Pas une de plus, pas une de moins. Trois pieds droits, trois pieds gauches, en quinconce bien espacé comme il est d’usage. Mais pas un identique aux autres.
Il y a un pied très grand, un pied tordu, un pied tout nu, un tout petit pied, un pied qui boîte et une patte de chien.
C’est étrange et inquiétant. Le marcheur préfère faire demi-tour ; c’est plus prudent.
Il s’éloigne, puis se retourne pour vérifier qu’il n’a pas eu la berlue.
Les pieds aussi se sont retournés, et se sont rapprochés. Ils viennent tous vers lui maintenant.
Le temps est bon, la lumière est claire et les feuilles craquent sous les pas, sur la boue du chemin ; la promenade est tout ce qu’il y a de plus agréable.
Et puis tout à coup, le marcheur s’arrête.
Devant lui, très nets dans la boue, six empreintes de pieds. Pas une de plus, pas une de moins. Trois pieds droits, trois pieds gauches, en quinconce bien espacé comme il est d’usage. Mais pas un identique aux autres.
Il y a un pied très grand, un pied tordu, un pied tout nu, un tout petit pied, un pied qui boîte et une patte de chien.
C’est étrange et inquiétant. Le marcheur préfère faire demi-tour ; c’est plus prudent.
Il s’éloigne, puis se retourne pour vérifier qu’il n’a pas eu la berlue.
Les pieds aussi se sont retournés, et se sont rapprochés. Ils viennent tous vers lui maintenant.
Re: PAtober - édition octobre 2023
PAtober 2 octobre - Araignée et nez crochu
Lae’zel respira profondément, se forçant à faire face à l’étagère encombrée.
Elle avait tout essayé.
L’hypnose (aucun effet sur elle), la thérapie par l’exposition (elle avait hurlé si fort qu’elle avait détruit une superbe vitrine Vincent Leman), et même l’acupuncture (impossible pour la praticienne de planter les aiguilles dans sa peau).
Ses longues mains aux ongles sombres tremblaient toujours autant, quand venait l’heure de préparer une potion. Elle avait pourtant acheté une magnifique paire de pincettes chromées pour attraper ses ingrédients et les laisser tomber délicatement dans son chaudron sans avoir à les manipuler à la main. Hélas, même ça ne suffisait pas. Devant les rangées de boîtes en céramique et de pots en terre cuite, elle sentait les larmes lui monter aux yeux.
Elle regarda vers le plafond poussiéreux, tentant de les refouler, mais l’une d’entre elles se fraya un chemin le long de son nez aquilin, déclenchant l’inévitable crise de panique.
Serrant les poings sur ses yeux, Lae’zel tapa des pieds au sol.
Comment était-il possible pour une sorcière d’être arachnophobe !
Lae’zel respira profondément, se forçant à faire face à l’étagère encombrée.
Elle avait tout essayé.
L’hypnose (aucun effet sur elle), la thérapie par l’exposition (elle avait hurlé si fort qu’elle avait détruit une superbe vitrine Vincent Leman), et même l’acupuncture (impossible pour la praticienne de planter les aiguilles dans sa peau).
Ses longues mains aux ongles sombres tremblaient toujours autant, quand venait l’heure de préparer une potion. Elle avait pourtant acheté une magnifique paire de pincettes chromées pour attraper ses ingrédients et les laisser tomber délicatement dans son chaudron sans avoir à les manipuler à la main. Hélas, même ça ne suffisait pas. Devant les rangées de boîtes en céramique et de pots en terre cuite, elle sentait les larmes lui monter aux yeux.
Elle regarda vers le plafond poussiéreux, tentant de les refouler, mais l’une d’entre elles se fraya un chemin le long de son nez aquilin, déclenchant l’inévitable crise de panique.
Serrant les poings sur ses yeux, Lae’zel tapa des pieds au sol.
Comment était-il possible pour une sorcière d’être arachnophobe !
Re: PAtober - édition octobre 2023
1er octobre - Six pieds. (parce que tant que je me suis pas couchée, on n'est pas le lendemain)
)
(et je tiens à préciser que je ne suis pas du tout adepte des textes courts, ceci est donc un exploitElle lève les yeux vers le visage de son fils, qu’elle voit en contre-jour, encore étonnée qu’un si grand corps, six pieds, soit un jour sorti du sien, et soit devenu si impressionnant. Il a tout pris de son père. Mais son cœur, lui, est comme le sien.
- Salut, m'man !
D'ailleurs, il se baisse et vient l'étreindre, la mettant à l'ombre de son ombre, toute menue contre son corps large et puissant. Et la petite mère le serre de toutes les forces de ses bras osseux, de toute la poigne d'une maman qui ne voit pas son fils aussi souvent qu'elle le souhaiterait. Pourtant, il n'habite pas loin. Mais il travaille beaucoup.
- Allez viens, Axel. Je t'ai fait ton plat préféré.
Un rosbif et des patates. Il ne jure que par la viande rouge et les féculents. Cela aussi, il le tient de son père. Mais son cœur, son cœur tout entier, il vient d'elle.

Re: PAtober - édition octobre 2023
2 octobre :
2. Araignée et nez crochu
— Patober ? Patober ?
— Oui, oui. Je dors debout. Pas dormi cette nuit.
— Ah bon ?
— Plutôt que de compter les moutons avec Morphée, j’étais occupé à répéter que j’avais vu six pieds. Trois personnes à deux jambes. Pas quelqu’un avec six pieds. Pas quelque chose avec des pattes. Trois personnes dont je n’avais vu que les pieds.
— Ça a l’air simple à comprendre, pourtant.
— Pour toi. Sans doute parce que tu es mon amie, Paëlla. Mais pour l’Agent de Police qui m’a interrogé, il a fallu la nuit entière pour qu’il me croit.
— Il est comment, cet Agent ? S’il faut, je le connais.
— Une coiffure d’araignée et un nez crochu.
— Une coiffure d’araignée ?
— Oui.
— C’est une coiffure qui existe en vrai ?
— C’est rasé par endroits, pas rasé à d’autres.
— C’est pas sérieux pour un Agent.
— Détrompe-toi. Quand il est sérieux, il ne plaisante pas. Son nez crochu se dresse et tout...
— Tu as l’air d’avoir passé une mauvaise nuit, Patober.
— C’est peut-être le manque de sommeil, mais, avant de partir, j’ai cru voir sa coiffure d’araignée se déplacer sur son crâne.
— Tu as besoin de repos, Patober. Ce que tu as vu, ce que tu n’as pas vu, l’entrevue avec l’Agent, tu n’as pas été épargné.… Sais-tu depuis quand il était de garde ?
— Je n’en sais rien.
— S’il a enchaîné les nuits de garde, une araignée a pu trouver refuge sur son crâne et y tisser une vraie toile chevelue. J’ai lu ça l’autre jour. C’est rare mais ça arrive.
— Merci, hein. Si j’arrive à dormir, je risque maintenant de rêver d’araignées chevelues et de nez crochus…
Re: PAtober - édition octobre 2023
Rattrapage : Six pieds - Araignée et nez crochu
Six pieds qui languissaient
Trouvèrent un soir d'été
Rimes Olé Olé
De leur union naquit
Quelques vers bien bâtis
Un clin d'œil à l'ennui
Lorsque l'araignée tisse sa toile au bout du bout du nez crochu de la sorcière, il est à redouter que la magie ne sombre dans un désert poussiéreux d'ennui. Alors la poussière accumulée risque fort de provoquer un éternuement fatal, pour l'araignée, pendue au bout du bout du nez crochu de la sorcière.
Six pieds qui languissaient
Trouvèrent un soir d'été
Rimes Olé Olé
De leur union naquit
Quelques vers bien bâtis
Un clin d'œil à l'ennui
Lorsque l'araignée tisse sa toile au bout du bout du nez crochu de la sorcière, il est à redouter que la magie ne sombre dans un désert poussiéreux d'ennui. Alors la poussière accumulée risque fort de provoquer un éternuement fatal, pour l'araignée, pendue au bout du bout du nez crochu de la sorcière.
Re: PAtober - édition octobre 2023
Araignée et nez crochu (2 octobre)
– Je suis prête !
Cef relève les yeux de son livre.
– Tu vas où comme ça ?
Je soupire. Il veut encore me taquiner.
– Au restaurant avec toi ! Tu n’aimes pas mon déguisement de sorcière ?
– Où est ton nez crochu ?
Mes lèvres se pincent.
– Je ne suis pas ce genre de sorcière. Je suis le genre « jolie » !
– C’est pour ça que tu es habillée comme si tu allais dans un club libertin ?
Il l’agace. Je croise les bras.
– Moi au moins, je suis déguisée pour l’occasion.
Cef se redresse. Ses yeux se posent sur moi, alors qu’un petit sourire se dessine sur ses lèvres.
– Je suis déguisé en loup-garou sous sa forme humaine !
Pourquoi j’étais sûr qu’il dirait une connerie ?
Sans rien ajouter, il se dirige vers la salle de bain. Peut-être qu’il n’est pas encore prêt ?
Lorsqu’il revient, il dépose un truc au niveau de mon décolleté. Je penche la tête. Une forme noire me fait frissonner.
– Pourquoi tu me mets une araignée dégoutante dessus ?
– C’est une fausse, je te rassure.
– Je le sais que c’est une fausse !
J’ai envie de taper du pied par terre.
– Je parfais ton déguisement tout en te rendant présentable. Comme ça, personne ne verra tes seins.
Agacée, je lui jette l’araignée en plastique dessus. Cela n’a pour seul effet que de le faire rire.
– Je suis prête !
Cef relève les yeux de son livre.
– Tu vas où comme ça ?
Je soupire. Il veut encore me taquiner.
– Au restaurant avec toi ! Tu n’aimes pas mon déguisement de sorcière ?
– Où est ton nez crochu ?
Mes lèvres se pincent.
– Je ne suis pas ce genre de sorcière. Je suis le genre « jolie » !
– C’est pour ça que tu es habillée comme si tu allais dans un club libertin ?
Il l’agace. Je croise les bras.
– Moi au moins, je suis déguisée pour l’occasion.
Cef se redresse. Ses yeux se posent sur moi, alors qu’un petit sourire se dessine sur ses lèvres.
– Je suis déguisé en loup-garou sous sa forme humaine !
Pourquoi j’étais sûr qu’il dirait une connerie ?
Sans rien ajouter, il se dirige vers la salle de bain. Peut-être qu’il n’est pas encore prêt ?
Lorsqu’il revient, il dépose un truc au niveau de mon décolleté. Je penche la tête. Une forme noire me fait frissonner.
– Pourquoi tu me mets une araignée dégoutante dessus ?
– C’est une fausse, je te rassure.
– Je le sais que c’est une fausse !
J’ai envie de taper du pied par terre.
– Je parfais ton déguisement tout en te rendant présentable. Comme ça, personne ne verra tes seins.
Agacée, je lui jette l’araignée en plastique dessus. Cela n’a pour seul effet que de le faire rire.
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