PAtober - édition octobre 2023

[Nascana]

Jour 23

Sous la colline, je suis enterré vivant. Sous la colline, j’attends. Je dors jusqu’au moment où viendra mon éveil. Le temps passe, il guérit mes blessures. Bientôt, je reviendrai… Bientôt !

[Rapiapia]

J'ai une bonne excuse pour ce retard. Sisi je vous assure !

11 Octobre - Froid noir

Briar arriva à la fête foraine alors que les gens commençaient peu à peu à partir. Il devait retrouver Yuumi près de l’emplacement de la voyante. À première vue, parmi les stands décorés de squelettes suspendus, de bottes de foin et de citrouilles, rien ne l’indiquait. Le chemin principal semblait dessiner un grand "O" dont il pouvait apercevoir un énorme chapiteau à l’opposé de l’entrée. Il s’avança vers la tente géante.
— Ola gamin ! Tu cherches quelque chose ?
Un homme de la troupe, tenant visiblement un stand de chamboule-tout, l’interpela gaiment. Briar alla à sa rencontre et fut accaparé par son chapeau violet miteux troué de part en part.
— Je cherche la voyante.
— La vielle Taliyah ? Elle est à droite du chapiteau. Mais c’est plus l’heure mon gars, on ferme.
— J’en ai pas pour longtemps, merci !
Briar s’éloigna rapidement de l’homme. Il faisait sombre mais il était sûr d’avoir vu un mille-pattes passé d’un trou à un autre de son chapeau.
Il se dirigea d’un pas rapide vers le chapiteau et ne pus s’empêcher de remarquer le froid mordant qui s’imposait à mesure qu’il avançait. Plus personne, pas même un membre de la troupe de Solamades, n’était présent autour de lui. Plus étrange encore, tout devenait sombre à chaque pas qu’il faisait, comme si la lumière des torches, des étoiles ou de la lune était happée dans un noir absolu. Puis soudain, plus rien. Un coup d’œil derrière lui, rien non plus. Briar était comme dans une bulle qui, en se rétrécissant, absorbait toute lumière et intensifiait le froid qui, maintenant, faisait greloter Briar de tout son corps. Un froid noir, il ne voyait pas d’autre description.
Alors que ses pieds commençaient à disparaitre à leur tour, Yuumi surgi de nulle part, une torche à la main. La bulle s’agrandit aussitôt et se stabilisa.
Elle lui agrippa subitement le bras.
— Faut qu’on se tire d’ici !

[maanu]

24 octobre - L'impossible n'est pas PA !

On l’a trouvée dans les ruines d’un très vieux village dont les fouilles ont commencé il y a peu. C’est à moi qu’on a confié l’étude de la pierre, en tant qu’éminente spécialiste des inscriptions gravées de cette période.
Dès la première étape, le déchiffrage du texte, l’affaire a été plus corsée que je m’y attendais. Certaines lettres étaient érodées et à peine lisibles – la faute au temps qui passe. Mais j’ai fini par aboutir, je crois, à une retranscription satisfaisante du texte.
L’impossible n’est pas PA[…]
Il me paraît évident que l’inscription n’est pas complète et que le dernier mot a été tronqué. La pierre ne présente pourtant pas de brisure à cet endroit. Peut-être que celui ou celle qui a gravé ces mots a été interrompu·e en plein travail.
Reste à déterminer quel est le mot manquant. L’impossible n’est pas par là ? L’impossible n’est pas paillasson ? L’impossible n’est pas pain de mie ?
J’ai beau passer en revue tous les mots en pa-, je n’en trouve aucun qui me convienne.
Je ne m’explique pas non plus les majuscules dont semble composé le dernier mot…
Et ce motif, qu’on devine à peine dans un coin de la pierre, qu’est-ce que c’est ? Un bateau ? Une plume ? Une feuille ?
Je ne suis pas certaine que cette pierre nous dévoile un jour tous ses secrets.

[Solamades]

24 : L’impossible n’est pas PA !

— Coucou ! Quoi de neuf sur PA ?
— Sssshhht ! 

Le couloir était désert et sombre, Sola plaquée contre le mur tentait désespérément de progresser sans faire grincer le plancher.

— Un problème ?
— Tais-toi ! gémit Sola, passant devant l’une des portes en catimini.
— Oh… ça sent bon ici ! 
— Oublie, c’est chez Dédé. Ses plats commettent des meurtres…
— OK…

En face, une autre porte était entrebâillée.

— Eh ! Quelqu’un est en train de jouer à WoW !
— Surtout, ne t’en approche pas, c’est Nascana… elle a l’air gentille, mais tu lirais ses textes… Là-bah, c’est… Dark Revenger. Lui ça craint rien, il est parti à Sibéria.
— Oh… j’ai entendu une grenouille !

Sola hurla de terreur, tourna les talons et s’enfuit.

— Je croyais qu’il fallait pas faire de bruit.
— Trop tard, on décampe ! si elle nous trouve…

Elles se précipitèrent dans les couloirs et dévalèrent des escaliers.

— Cet endroit ressemble un peu à un asile psychiatrique, non ?
— Ben en fait…

Elle trébucha sur une longue feuille qui dépassait sous une porte.

— Ce pauvre Sorryf… je ne sais même pas comment il fait, haleta Sola.
— Quoi ?
— Ses dessins… ils sont tous… Cours !!!

Sola fonça, mais s’arrêta net. Deux admins bloquaient le passage, menaçantes.

— Grouh !
— AAAAAAh !

Seja était juste derrière.

— Il est minuit une. Où est le Patober d’hier ? coassa-t-elle.
— Euh… j’avais dentiste et…
— Mauvaise réponse…

Itchane claqua des doigts et Sola se retrouva enchainée à un écritoire, dans une salle de classe. Au tableau, une maxime :  L’impossible n’est pas PA. Plusieurs Plumes étaient emprisonnées. Ewen redressa la tête et sourit. ClaraDiane essuya une larme…

— La pauvre, depuis quand est-elle ici ?
— À qui tu parles ? demanda EryBlack.
— Euh…

Sola avisa son moi IRL.

— À  personne.

Ery acquiesça d’un air entendu et tous se remirent au travail.

[Dédé]

24 octobre :

24. L'impossible n'est pas PA !
— Paëlla ! J’ai fait un drôle de rêve, cette nuit !
— Ton rêve, tu l’as fait dans un lit vide ou Kass était avec toi ?
— Kass était avec moi. Pourquoi ?
— Faire un rêve dans un lit plein, ça augmente les chances de le voir se réaliser.
— Ah bon ?
— Oui, Patober. Moussaka a lu ça quelque part, l’autre jour.
— D’accord, si tu le dis…
— Ton rêve est un bon présage, au moins ?
— Oui.
— Dans ce cas, je t’écoute.
— Toi et moi, on montait une agence de détectives. Nous étions très motivés. Même que nous réfléchissions à un nom. Kass voulait même travailler avec nous. Mais bon, il n’était pas sûr…
— Une agence de détectives ?
— Oui. Toi et moi, c’est un duo qui fonctionne bien.
— On a fini par le trouver, le nom de l’agence ?
— Oui.
— Et ?
— L’Agence PA.
— PA ?
— Oui, PA comme Patober et Paêlla. Les deux premières lettres de nos prénoms.
— C’est génial !
— Tu crois que mon rêve va se réaliser, Paëlla ?
— Pourquoi pas.
— Si nous faisons le point sur l’affaire qui nous occupe en ce moment, on a déniché Canet-Lony. Désormais, grâce à ses aveux, les identités de tous les six pieds sont connues.
— On a bien aidé, c’est vrai.
— Alors ? L’Agence PA, ça te tente ?
— Tu es sûr que c’est pas un projet fou ?
— L’impossible n’est pas PA !
— « L’impossible n’est pas PA ! Votre affaire, on en fait notre affaire »
— C’est un slogan qui sonne bien. Ce serait dommage de passer à côté, tu ne crois pas ?
— Tu as raison, Patober. Lançons-nous ! Mais, d’abord, trouvons qui a empoisonné Rizotto !

[TUSCARORA]

IMPOSSIBLE N'EST PAS PA

Quoi ? Ecrire une nouvelle sans dépasser trois cent mots ? Cela tient de la gageure comme aurait dit je ne sais plus qui d’ailleurs. PA = panne d’auteur, projet avorté, procrastination avérée, paralysie anticipée ? Ce qui a pu faire penser à certain(e)s qu’à l’impossible PA n’est pas tenue.
Car qui dit trois cent mots ne signifie pas pour autant histoire écrite en trois minutes. Elles ont avancé masqué les jolies plumes en ayant l’air de rigoler mais il leur a fallu se triturer un peu la cervelle, non ? pour inventer, créer, sublimer un texte qui tienne la route. Puis il leur a fallu sarcler, biner, rogner ce petit jardin déjà minuscule pour qu’il rentre dans les clous. Quant à l’illustrer, allez, laisse tomber !
On pouvait douter du résultat. Eh bien, waouh ! fichtre ! saperlipopette ! Il faut le lire et le voir pour le croire, elles l’ont prouvé les belles plumes éprouvées : IMPOSSIBLE N’EST PAS PA !

[Herbe Rouge]

24/10/2023 : L’impossible n’est pas PA !

Impossible n’est pas PA ! Impossible n’est pas PA !
Tandis que je scande cette formule intérieurement, suant sur mes PAtober pour les rendre les plus savoureuses possible, je me demande si je ne devrais pas rajouter un peu de sauce pour que ça passe mieux.
Non ? Non.
Allez, rien qu’un peu. Non ? Non.
Aujourd’hui, pas de sauce tomate dans mes PAtober, je vais écrire du mignon. Du mignon ! Je l’ai décidé et impossible n’est pas PA !
Impossible n’est pas PA ! Impossible n’est pas PA !
Je continue de scander intérieurement tout en cherchant une idée désespérément. J’aiguise ma plume, me mordille les lèvres, puis me mets à écrire furieusement, ça y est, j’ai trouvé une idée ! Un truc tout mignon, avec lapins, chats, et même un petit chiot ! Je brandis ma feuille tel un trophée, heureuse… et me coupe le bout du doigt, une goutte de sang venant éclabousser lapins, chats et chiot.
Et zut.

[Sorryf]

Jour 23 : sous la colline

Spoiler

je n'avais pas prévu de faire ça mais j'ai bien compris après le live twich qu'il fallait que je trouve un moyen de faire disparaitre les éclairs de l'anhihilation pour montrer que du temps a passé . Quelle galère

Jour 24 : impossible n'est pas PA

[Raza]

24 octobre – L’impossible n’est pas PA !

Perchée dans son bureau avec vue sur les toits, elle pense. Impossible. Impossible. PA. Qu’est-ce que l’impossible ? Non, trop pompeux. La page blanche l’obsède. Elle regarde ailleurs. Elle pourrait bâcler, jeter des mots, sans sens, sans idée. La phrase lui évoque un élan d’optimisme, une injonction joyeuse, des sourires francs. Elle aimerait disserter sur un impossible à surmonter, mais elle ne peut pas, elle n’y arrive pas. Elle voudrait trouver un thème agréable, et terminer avec une chute, mais… Rien.
Ce thème est positif, elle est de bonne humeur en plus, pourquoi ça ne vient pas ? À moins que… une astuce ? Une porte de sortie ? Est-ce que ça serait logique ? Oui, bien sûr. Au pire, c’est l’intention qui compte, non ? Ce n’est pas une histoire, oui, mais bon, si elle fait l’effort de l’écrire, peut-être d’autres feront l’effort de la lire ? Et puis qui décide de ce qu’est une histoire ?
Elle regarde son texte. Elle a réussi, au final, non ? Oui ? Elle ne sait pas, mais elle a bien l’impression que oui. Elle va pouvoir le poster. Finalement, c’est bien vrai, l’impossible n’est pas PA !

[Nascana]

Jour 24

Je relis le slogan sur le mur sans le comprendre. « L’impossible n’est pas PA ! ». Je cherche ce que peut vouloir dire PA. Parti animaliste ? Province altérée ?
Je me creuse la tête et rien n’en ressort. Par chance, quand j’arrive au boulot, mon collègue Gabeg est en train de fumer avant de rentrer dans le bâtiment. Je le salue, en espérant que je ne bafouille pas trop. C’est qu’il me fait forte impression.
– Tu n’es pas en retard ce matin ?
Je rougis.
– Quelque chose te tracasse ?
Est-ce que je l’ai trop fixé ? C’est vrai que mon regard s’est perdu sur ses lèvres entre lesquels il avait glissé la cigarette. Il faut que je réagisse. Je ne veux pas qu’il perçoive mon trouble.
– C’est quoi PA ?
– Pardon ?
– C’est à cause du slogan. « L’impossible n’est pas PA ».
Il hoche la tête.
– Place à l’avenir, abrégeait en PA. Ils mettent des messages sur tous les murs de la ville en ce moment. Tu en verras sûrement d’autres.
J’acquiesce fasciné par l’homme qui me fait face.