PAtober - édition octobre 2023

[Francois6po]

16 octobre – Sans issue
CW : horreur

Spoiler

L'épisode d'American Horror Story se termine. Blottis l'un contre l'autre dans le canapé, Alice et Greg s'enthousiasment.
— Cette saison est géniale, s'exclame Greg. Tellement flippante. On s'en fait un de plus ?
— je suis partante, répond Alice. Mais pause technique avant. Une vessie trop remplie, c'est risqué devant une série d'horreur.
— Très classe. Je passe après toi, répond Greg tout en attrapant son téléphone.
Alice s'éloigne en chantonnant pendant que Greg vérifie les inspirations historiques de la saison.
Quelques minutes plus tard il entend la porte des toilettes s'ouvrir puis le bruit du lavabo dans la salle de bain.
De l'eau qui coule, c'est intenable. Vite, il entre aux toilettes et pouffe de rire. L'abattant est rabattu. Sacré Alice, même en sachant qu'il passait après, elle n'a pas pu s'empêcher.
Son téléphone vibre, un message d'Alice.
[Rejoins moi vite. L'horreur n'attend pas ]
Greg éclate de rire et répond au travers de la porte.
— Mais Laisse-moi le temps. Y'a pas mort d'homme si on lance l'épisode dans cinq minutes.
Greg roule des yeux, mi-amusé mi-agacé, en entendant qu'on tapote du bout des ongles à la porte.
Il relève enfin l'abattant et découvre la tête sans vie d'Alice.
De l'autre côté de la porte, les tapotements se transforment en coups de griffes.

[dark revenger]

Sans issue (16/01)

- Pourquoi, d'un tout autre niveau ?
Kalsetz regarda à droite et à gauche. Dans tous les sens qu'il pouvait. Comme s'il croyait être surveillé. Puis, il énonça, sans filtre.
- Ch'est Ludwig von Tassel qui est le commanditaire de la traque du dragonoïde.
Griesedt mit du temps à assimiler l'information. Tout s'expliquait. L'ambition du pouvoir absolu le dévorait. Il révéla toute l'histoire. Ludwig von Tassel, le chef de la principauté d'Invaldt, au nord-ouest de la ville de Yervine, située presque au centre de l'île de Norsk, voulait tout le pays sous sa domination.
- Il croit quoi ? Que s'il a Sashmalhek, il pourra faire plier le royaume de Brecht au sud-est. Ce sera plutôt un conflit sans issue que ce soit d'un côté ou de l'autre.
À part les Barbares au nord-est et les Shamaouïtes au sud-ouest. Parmi les plaines sauvages de Norsk, il y avait deux régimes : Invaldt et Brecht.
- Je ne chais pas exactement. Mon informateur m'a expliqué que ton Sashmalhek aurait à jouer un rôle très important lorsque la guerre chera déclarée entre Invaldt et Brecht.
- J'aimerais bien savoir qui est ton informateur pour qu'il te dise des sornettes aussi volumineuses.
- Je ne peux pas te le faire connaître. Il me tuerait si je venais à trahir chon identité.
- Oh ! Carrément !! Il ne fait pas dans la dentelle celui-là.
- Chependant... J'ai l'impression que nous avons de la visite. Viens avec moi !
L'enchanteresse se demandait où il allait l'emmener à ce rythme à patouner tous les cents mètres sur le tapis birzan aux teintes froides. Puis, elle se souvint du passage secret.

[maanu]

16 – Sans issue

Six oiseaux assis sous un houx scié, saisissant un son et se souciant, osent six yeux : seize sans-un-sou usés sont céans.
« Saisissez ces oiseaux !
- Assassins ! Assassins ! »
Un sans-un-sou sensé saisit sans souci ces oiseaux sans issue.
« Ça sent, ce sang ! C’est si sain ! Associés, suçons ces os ! »
Seize sans-un-sou assis sous un houx saucent six saucisses.

[EryBlack]

15 octobre - Chaussette cherche binôme

N'aie pas peur, mon chéri. Tu es en sécurité. Je sais que c'est impressionnant à entendre, mais tu ne crains rien. C'est comme le son du tonnerre, tu vois ? C'est puissant, ça surprend, mais c'est lointain et ça ne peut rien te faire. Écoute cette mélodie... Écoute bien et pense à ce que je vais te dire chaque fois que tu l'entendras. Ce chant est un chant d'espoir et d'amour, un chant de deuil aussi. S'il te déchire le cœur c'est normal : celle qui l'entonne n'est que désespoir. Écoute et n'aie pas peur. Tu entends comme c'est beau ? Regarde comme ça devient doux : la chanteuse se résigne à la solitude, à la mélancolie éternelle. Elle a perdu ce qui faisait de sa vie un tout, ce qui la complétait. Oui, mon chéri, pleure si tu en as besoin. Ce n'est jamais facile d'écouter la complainte de la chaussette esseulée.

16 octobre - Sans issue

Du bruit dans le couloir. Je transpire. Presse frénétiquement les boutons. Trop long démarrage. Ça va pas le faire, ça va pas le faire. Je lève la tête. Fait noir. Les volets, vite. Ouvrir. La lumière. Toujours plus de bruit dans le couloir. Ça s'agite. Un cri, strident. Ricanements. Je me recroqueville derrière la porte, respire à fond pour repousser les larmes. Va falloir que ça le fasse. Pour une heure encore, va falloir tenir. La machine a démarré, enfin. Fichue antiquité. Pas fiable. Tapoter le mot de passe. Prier pour que ça aille vite. Que je sorte vite d'ici. Un premier choc contre la porte. Merde. Gestes fébriles. Mon sac. Dedans. Mes outils, mes armes. Je vais tenir. Il faut. Je me suis préparée. Et la salle ? Je recompte. Trente-six, le compte est bon. Pas d'imprévu. Pas de temps mort. Enchaîner du tac au tac. Pas me laisser malmener. Ils arrivent. Ils arrivent. La sonnerie. Ça y est. Les faire entrer. Les faire asseoir. Je ne peux pas y échapper. Une heure ici. Coincée. Avec eux. Gérer. Assumer. Je vais tenir. Une heure encore, je vais tenir. Pour combien de fois encore, je sais pas.

[Nascana]

Jour 16

Je cours pour mettre le plus de distance possible entre moi et cette créature. Sauf que je me retrouve cernée par un escarpement rocheux. Sans issue. Plus le choix… Avec des gestes sûrs, je tire mon arbalète de mon dos. Je prépare mon carreau.
Je vais vendre chèrement ma peau, avec l’espoir que les renforts arrivent pour me tirer de ce mauvais pas. Une respiration. Je n’ai pas peur. Je me suis entraînée pour ce moment toute ma vie. Il faut que je prouve mes capacités. Hors de questions que mon père regrette de m’avoir emmené.

[TUSCARORA]

La bénévole de l'Association pour l'aide aux migrants, les pressait d’avancer plus vite. Sekou était là, les poings serrés dans ses poches, grelottant dans son blouson en coton élimé. Il scrutait avec inquiétude le bout de la file. La camionnette de l'association était garée près d'un entrepôt de marchandises. A travers la brume on devinait le quai d'embarquement des ferries pour Utopia. Ils étaient une cinquantaine à attendre le petit déjeuner en file indienne devant le camion : des thés et cafés très sucrés, quelques tranches de pain et des fruits. Un véhicule de patrouille était garé tout près et la femme qui officiait n’était pas tranquille. Les autorités gouvernementales du pays avaient interdit la distribution des repas dans le centre ville et seuls deux endroits étaient désormais autorisés. Sekou se demandait si la bénévole lui donnerait une ration supplémentaire. Il avait laissé sa compagne enceinte dans un camp provisoire, près de l'ancien qui venait d'être démantelé. Sekou savait qu'ils en seraient également chassés car le nouveau camp continuait de s'agrandir. Les plus habitués avaient anticipé et entassé leurs maigres affaires dans un chariot de supermarché. Les tentes igloo qu'ils n'avaient même pas pris la peine de démonter gisaient sur le trottoir à côté d'eux. C'était un signe indéniable. Dès que la flicaille sera partie, ils reviendront, se dit Sekou.
Mais pour l'instant, sa principale préoccupation était la faim. Ils avaient quitté leur pays sur un bateau de fortune, débarqué sur l'île de GYR par miracle et réussi à gagner l’Espandie où l'asile leur avait été refusé. La Belagrave n'était pas plus accueillante. On leur avait fait comprendre qu'ils étaient trop nombreux. Utopia était leur dernier espoir. Sekou priait pour qu’elle ne soit pas une voie sans issue, qu’au final on ne les renvoie pas chez eux.

[Herbe Rouge]

16/10/2023 : Sans issue

- Oh non !
- Qu’est-ce qu’il y a Bébert ?
- Il n’y a plus d’issue !
- Quoi ? T’es sûr ? Impossible !
- Puisque je te le dis !
- Mais elle est nulle en couture !
- Je te jure, y a plus d’issue, quelqu’un l’a reprisée !
Après un bref instant de découragement, Bébert et Popaul redressèrent la tête, déterminés.
- Bon, tu sais ce qu’il nous reste à faire !
- Oui ! On reprend le boulot à zéro !
Les orteils entreprirent aussitôt de grignoter à nouveau petit à petit le tissu de la chaussette de leur maîtresse. C’est qu’ils tenaient à leur liberté. Promis, un jour, ils reverraient la lumière du jour !

[Raza]

16 octobre – Sans issue

Elle passa la main sur les inscriptions. La pierre humide ne lui facilitait pas la tâche, mais depuis qu’elle avait perdu ses yeux, elle ne pouvait plus faire autrement. Les runes avaient été tracées si longtemps auparavant que l’eau en avait adouci les formes. Petit à petit, elle forgeait l’image mentale nécessaire. Petit à petit, son cœur s’emballait. Oui, la rune de sortie, elle la reconnaissait, elle n’eut plus aucun doute.
Les cris stridents montaient de la vallée. Prononçant les trois mots, elle ouvrit le portail. Avant de le traverser, elle prit son couteau et ajouta la clef de négation à la rune. Impasse. L’effet de modification mettrait quelques minutes à agir. En attendant, elle pourrait s’enfuir. D’un saut, elle bascula dans l’autre monde.

[Dédé]

16 octobre :

16. Sans issue
— Patober ! Le docteur Canet-Lony n’a pas dénoncé les quatre autres pieds !
— Cette affaire va rester sans issue ?
— Non. Je ne compte pas m’arrêter là. Je suis un Agent. Je me dois de découvrir la vérité. Toute la vérité.
— Tu sais… J’ai cru que tu m’évitais.
— Ah bon ?
— Je t’ai appelé, une fois ou deux. Et, je tombe à chaque fois sur ton répondeur. Tu sais, ta musique au loin.
— Ah ! Je vois...
— Je sais que tu es un Agent très occupé. J’ai quand même cru que tu m’évitais. Que tu ne voulais plus me revoir.
— Absolument pas. Depuis notre discussion le soir de la porte fermée, j’ai appris à te connaître un peu mieux, Patober et… j’aime beaucoup ce que j’ai découvert.
— C’est vrai ?
— Oui. J’ai même envie d’en savoir encore plus sur toi.
— Moi aussi. Je ne te cache pas qu’avec cette enquête également, je voudrais en savoir un petit peu plus.
— Pour l’instant, Canet-Lony ne veut rien nous dire. Nous sommes dans une impasse. Mais, demain, je vais lui faire un peu peur. Il va parler.
— Bien !
— Tu peux me faire confiance.
— Je te fais confiance, Agent.
— Tu peux m’appeler par mon nom, tu sais.
— Je ne sais même pas comment tu t’appelles.
— Monsieur Ouley. Kass Ouley.
— J’aime beaucoup ton prénom. Kass…
— Il faut donc attendre demain pour que l’affaire avance.
— Si le docteur parle.
— Il parlera.
— Je te crois sur parole. C’est Paëlla qui va être contente !
— Au fait, je t’ai dit qu’on a identifié le corps retrouvé ce soir-là ?
— Vraiment ?
— Oui. Un certain Rizotto.
— …
— Patober ?
— …
— Quelque chose ne va pas ?

[Solamades]

16 : Sans issue

— Il fait si chaud… chéri, où sommes-nous ?
— Dans une malle du grenier.
— Ce n’est pas ta meilleure réponse…

Dame Corneille tira sur ses liens, mais ils étaient trop serrés. Et puis ce faisant, elle resserrait ceux de son mari qui grogna de douleur.

— Ça sent le brûlé, non ? renifla-t-elle.
— Il va nous tuer…
— Pas si tu le maitrises avant. Je sais que c’était il y a longtemps, mais tu affrontais des bêtes à main nues dans ta jeunesse !  Là, ce n’est que ton fils ! 
— Euh… oui. Mais je préfère les bêtes sauvages.

Elle essaya de pousser contre la paroi de la malle, en vain.

— On n’aurait pas dû l’enfermer… c’était peut-être excessif, soupira le père.
— On n’avait pas le choix, il essayait de tuer son frère.
— C’est vrai. Mais maintenant, c’est nous qu’il essaie de tuer.
— Il faut qu’on réagisse, il faut…

Elle soupira.

— Je ne sais plus quoi faire. Il est ingérable. Mais quand même… on ne peut pas le tuer ! C’est notre fils !
— Non. C’est sans issue…
— Ne dis pas ça, chéri !  On va trouver une solution ! Ça sent vraiment la fumée, non ? Et… ce que j’entends… est-ce que ce sont des crépitements ?
— Oh pitié !