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Lily
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Message par Lily »

@isapass La chute est drôle :grin: !

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Gueule-de-Loup
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Message par Gueule-de-Loup »

@Isapass Hahaha, j'en connais qui vont avoir des ennuis XD. En tout cas, ça donne bien envie.

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Nascana
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Message par Nascana »

@Isapass c'était pas la bonne porte. Je me demande ce que les enfants voulaient entendre;

Elia
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Message par Elia »

ohlalala j'ai du retard par ici ! Désolée si je ne réponds pas à tout le monde, j'essaye de faire au mieux !
@Jamreo : je trouve ton extrait très dynamique, j'ai beaucoup aimé ! :)
@Spacym : il y a une bonne ambiance dis donc entre Lawson et sa collègue :p

merci @Spacym @Olek pour vos remarques sur mon extrait !

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Dan
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Message par Dan »

Allez, j'ai longuement hésité because spoil étou mais je me lance. Il s'agit donc d'un extrait du quatrième tome de *Moonshine*, en fait c'est le début du tout premier chapitre qui fait directement suite à une grosse catastrophe de la fin du tome 3. C'est de la SF, et ne vous affolez pas pour le style, c'est normal (enfin, voulu, quoi) :

> Pour un étranger, la stridulation des sporages d?vait r?ssembler à concert d?cris dissonants ; pour Ezra, il existait pas d?rythme et d?mélodie plus intenses, plus profonds, plus sauvages ou plus grands. Leurs bruits aigus l?étourdissaient avec l?même plaisir violent qu?la gnôle des anciens. Les sporages avaient un peu la même odeur, aussi : que?que chose d?prégnant et d?épicé dont les vapeurs suffisaient à donner l?vertige.

>Les sporages étaient pas vraiment des spores, mais ils volaient en essaims serrés d?tous p?tits organismes ; d?immenses nuées rouges semblables à des cirus d?poussière et dotées d?un instinct d?ruche qui leur permettait d?onduler à l?unisson. Ezra avait d?jà vu deux bancs se heurter, s?mélanger puis s?séparer en moins d?dix s?condes, p?t-être pour s?reproduire ou troquer un membre contre un autre. Dès qu?elle les surprenaient à m?ner cette valse élégante qui dressait un voile mouvant dans l?ciel, Ezra pensait à sa mère ; elle aussi, elle avait su tirer l?meilleur des rencontres et des exils avant qu?les dieux capricieux lui prennent la vie l?jour où Ezra était née.

>Les sporages étaient pas vraiment des orages non plus, mais les flux intenses d?température et d?humidité qu?l?essaim pouvait produire causaient des décalages d?pression assez brutaux pour entraîner l?climat local avec eux. Ils chauffaient l?air environnant par la friction saccadée d?une membrane translucide située sous leurs ailes ? source d?leur chant strident ? et sécrétaient des micro-particules d?eau qu?leur vol maint?nait en suspension. La thermodynamique s?chargeait du reste.

>Ezra avait dévoré les bribes d?études m?nées par sa mère sur les tempêtes inexplicables [...], puis elle avait pris le r?lai, et pendant sept, huit ans, elle avait observé les sporages sous toutes leurs coutures. Déniché des microscopes, construit des caissons hyperbares, suivi la migration des essaims qui voguaient d?ruines en ruines au gré des saisons timides. La météo pouvait les aider ou les freiner, faciliter leur chasse ou l?empêcher. Ezra, elle, voulait juste comprendre ; et parce qu?elle leur livrait des proies à chaque visite, parce qu?elle avait pas peur d?les r?garder pendant qu?ils les grignotaient vivantes, ils l?avaient adoptée.

>Elle pouvait pas vraiment dire qu?elle les contrôlait : les sporages répondaient à leurs propres envies et leurs propres besoin ; mais ils avaient une entente. Un pacte que personne saisissait ? pas même Ezra, si elle d?vait être honnête ? qui réduisait les hommes et la nature au silence quand elle l?vait les mains vers l?ciel pour les app?ler. Les yeux clos, ballottée par les bourrasques brûlantes qu?les sporages soufflaient dans la plaine, elle pouvait jouer à la dresseuse d?tempêtes pendant qu?les tempêtes s?régalaient des nouvelles offrandes qu?elle leur avait faites : toute une brochette d?envahisseurs puants et prétentieux qui partaient maint?nant en lambeaux dans les courants.

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Isapass
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Message par Isapass »

@Dan alors je ne connais pas du tout Moonshine donc mon commentaire ne vaudra peut-être rien. Sur le fond, le phénomène que tu décris est fascinant et on est pas loin de pouvoir le visualiser. C'est assez hypnotique d'ailleurs. J'adore l'idée de quelqu'un qui commande à des tempêtes (même si j'ai bien compris que ce ne sont pas *vraiment* des tempêtes, hein).
La forme est assez déconcertante, mais sans l'explication de cet étrange accent, c'est difficile de juger. Toujours est-il qu'il y a un fort contraste entre cet accent qui fait penser à quelqu'un qui aurait une mauvaise diction et donc, par association, un modeste vocabulaire, et des phrases finalement riches et détaillées. Du coup, hors contexte, ça fait un chouillat bancal. Mais c'est peut-être voulu ?
Quoiqu'il en soit tout ça rend bien curieux du reste !

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Dan
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Message par Dan »

Merci Isa pour ton retour ! Je peux difficilement expliquer cet « accent » sans spoiler moultement, mais les gens qui l'ont sont loin d'être des paysans kaamelottiens :p Et puis j'ai précisé d'emblée que c'était voulu xD Si on sent le décalage, c'est tant mieux pour moi !

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Isapass
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Message par Isapass »

@dan je m'en doutais que c'était calculé :) Alors c'est parfait !

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Nascana
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Message par Nascana »

@Dan Je me demande ce qu'est ce phénomène. J'ai l'impression que ces végétaux (animaux ? ) créent des orages.

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Aranck
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Message par Aranck »

Pfiou, je suis à la ramasse sur tout ! Je viens de lire d'un seul coup tous les extraits. Je suis scotchée par la qualité des plumes et la diversité des imaginaires des uns et des autres. Je ne vais pas pouvoir tout commenter, vu mon retard, mais je dis un grand bravo aux plumettes et à leur créativité dingue !


Après moult hésitations, je viens aussi poster un gros spoil, mais tant pis.

>>>*Le Père des Blanches-Fées plaça Louis au c?ur de l?étoile, et lui prenant les mains, commença les incantations.
? Laisse-toi faire Ohrim et, surtout, aie confiance en moi.
Louis ferma les yeux et peu à peu s?abandonna aux mains étonnamment chaudes de son arrière-grand-père. C?est alors qu?il se sentit brusquement envahi par des sensations confuses. C?était un peu comme si des courants subtils, à la fois frais et brûlants, liquides et vaporeux le pénétraient de part en part. Il eut tout d?abord l?impression très nette de flotter au milieu de nulle part, puis de traverser d?immenses océans, et enfin de plonger dans des ciels nocturnes parsemés d?amas stellaires. Des images fulgurantes se succédaient à un rythme fou. Embarqué dans ce voyage mental, il eut le sentiment que des portes innombrables s?ouvraient sur des mondes inconnus bien au-delà de ce qu?il est possible d?imaginer. Il s?immergea encore plus profondément en lui-même et déploya son esprit à l?infini. C?était fantastique et merveilleux. L?étourdissement qu?il en éprouvait était grisant et toute tentative de contrôle étant désormais devenue inutile, il se laissa emporter dans cet univers fabuleux.
À l?extérieur, tous attendaient, silencieux, que Louis et son arrière-grand-père réapparaissent. Ranah était pâle et Élusine, qui n?avait presque rien dit pendant tout le repas, ne cessait de triturer ses mèches rousses tant elle était impatiente. Seuls Mérianne, Fard?huin et Payou semblaient parfaitement détendus. Quelques secondes plus tard, les fuseaux lumineux virèrent au bleu foncé, puis au violet, ce qui tira des « hooo?! » et des « haaa?! » de la foule. Quand ils se colorèrent en rouge et commencèrent à crépiter, Ranah se leva. Mérianne la saisit par le poignet et l?obligea à se rasseoir. Younalim, debout, un grand sourire aux lèvres, applaudit vigoureusement, mais sa mère l?attrapa par la taille et l?installa sur ses genoux. Le podium se mit soudain à trembler puis à tanguer, les faisceaux devinrent de plus en plus puissants, de plus en plus larges, touchant cette fois le toit du dôme. Quelques personnes de l?assemblée étouffèrent des cris. Élusine s?empara de la main de sa s?ur qu?elle serra à lui en faire craquer les phalanges.
? Ce qui se passe n?est pas normal?! Louis devrait avoir fini maintenant?!
? Cesse de t?angoisser Lulu, dit Mérianne. Murd?huin est à l?intérieur, tout va bien.
Le dôme avait pris une teinte soufrée. Lentement, il commença à tourner sur lui-même dans un grincement de plus en plus assourdissant. Une partie des convives entreprit fébrilement de chercher une sortie, ce qui sembla totalement impossible à cause de la rotation accélérée des parois. Des enfants, percevant l?angoisse de leurs parents, se mirent à pleurer.
? Mes amis?! Mes amis, intervint Mérianne en se levant et en projetant un halo de lumière sur son visage avec son index, ne vous inquiétez pas et attendons tranquillement que Murd?huin redescende.
? S?il redescend?! cria une voix.
Mérianne reprit la parole, mais le vacarme alentour couvrait le son de ses phrases. La plupart des invités virent uniquement sa bouche s?ouvrir et se fermer, donnant l?impression qu?elle était en train d?animer un cours de gymnastique faciale. Profitant du fait que sa grand-mère était occupée ailleurs, Ranah se précipita vers l?estrade. Ses tentatives d?approches furent vaines tant la puissance dégagée par les rayons était forte. Seule Lénah n?avait pas bougé. Se tenant toujours aussi droite, elle regardait fixement devant elle.
Le dôme tournoyait à présent à une vitesse vertigineuse en émettant un sifflement évoquant une gigantesque soupape de cocotte-minute. Les convives couraient dans tous les sens, paniqués, lorsqu?une soudaine et violente explosion stoppa tout le monde en plein élan. Tous levèrent les yeux. Stupéfaits, ils aperçurent Murd?huin, projeté dans les airs, passer au-dessus de la foule en vol rectiligne pour atterrir sur une espèce d?énorme matelas qu?il venait vraisemblablement de matérialiser. Enfin, tout s?arrêta : le bruit, les faisceaux et le tournoiement du dôme.
Devant des centaines de têtes ébahies, Louis descendit les marches de l?estrade en affichant une expression de béatitude totale.
Ranah se précipita vers son fils et l?étreignit de toutes ses forces, suivie de près par Lulu. Murd?huin, à plat ventre sur sa paillasse, se retourna et ramena pudiquement sa tunique au niveau de ses chevilles.
? Ça va, Aïta?? s?écria Fard?huin, en se haussant sur la pointe des pieds pour voir où était tombé son père
? Ça va bien ?! répondit Murd?huin, en arborant un large sourire, mais si vous voulez mon avis, je pense que je vais dorénavant opter pour le pantalon.*

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