@Jibdvx et beh, j'adore ce que tu as fait avec mon titre, j'avoue que je m'attendais pas à ça et en même temps quand je le lis ça parait évident ! x)
Le bar de la destinée
Savez-vous où vous emmène la mort ? Non ? Beaucoup imaginent un paradis blanc, pur et parfait, avec un Dieu auréolé et des petits anges à poils. Tout ceci, ce sont des fadaises, et je le sais bien, moi qui étais un artiste, et moi qui suis mort. Je la côtoyais depuis longtemps, car comme tout bon poète qui se respecte, il est bon de flirter avec la faucheuse. Mais quand je suis mort comme un chien, sur le bord de la route, elle ne m'a emmené, ni dans ces fantasmes de blancheur ni dans les acres des enfers. Non, elle m'a emmené boire un verre, dans ce bar de l'au delà, où tous les poètes, les penseurs et les artistes trépassés se réunissent autour d'alcool et d'absinthe, repenser à ces destins qu'ils ont eu ou qui nous ont échappé.
Et mon titre à moi ! Le mangeur d'étoile.
Inventer une histoire
Re: Inventer une histoire
Le mangeur d'étoile
Si on m'écoutait on se tairait. On se fermerait la bouche si fort que nos dents s'entrechoqueraient. Mais j'ai beau essayer de sonner l'alarme, d'avertir les autorités, on ne m'entend pas. On crie notre présence sur tous les toits, on envoie des sondes au-delà des confins du système solaire, on signale notre présence à tue-tête. Mais ne voit-on pas que les autres restent silencieux? On s'évertue à lancer des signaux, à attendre des réponses, on veut à tout prix comprendre la vie d'ailleurs. Mais eux, là bas, ils savent qu'il faut se cacher, se dissimuler dans l'insignifiance pour ne pas attirer son attention. Ils ne sont pas idiots. Ils veulent survivre. Ils ne veulent pas du noir. Et du silence.
Je l'ai vu. Ne me demandez pas comment. Je l'ai vu. Il vient quand les étoiles s'effondrent, quand elles crient avant de devenir naines ou géantes, d'agoniser en elles-mêmes avant d'être avalées.
Je sais que son regard aveugle erre. Il a faim. Il cherche, avide de sa prochaine proie.
Prochain titre: Le bourreau des sables
Si on m'écoutait on se tairait. On se fermerait la bouche si fort que nos dents s'entrechoqueraient. Mais j'ai beau essayer de sonner l'alarme, d'avertir les autorités, on ne m'entend pas. On crie notre présence sur tous les toits, on envoie des sondes au-delà des confins du système solaire, on signale notre présence à tue-tête. Mais ne voit-on pas que les autres restent silencieux? On s'évertue à lancer des signaux, à attendre des réponses, on veut à tout prix comprendre la vie d'ailleurs. Mais eux, là bas, ils savent qu'il faut se cacher, se dissimuler dans l'insignifiance pour ne pas attirer son attention. Ils ne sont pas idiots. Ils veulent survivre. Ils ne veulent pas du noir. Et du silence.
Je l'ai vu. Ne me demandez pas comment. Je l'ai vu. Il vient quand les étoiles s'effondrent, quand elles crient avant de devenir naines ou géantes, d'agoniser en elles-mêmes avant d'être avalées.
Je sais que son regard aveugle erre. Il a faim. Il cherche, avide de sa prochaine proie.
Prochain titre: Le bourreau des sables
- Elora
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Re: Inventer une histoire
En voilà de beaux résumés, ça donne envie de lire l'histoire !
Alors, je me lance :
Il est là, parmi les dunes, on ne le voit pas, mais on le sent et on l'entend. Il soulève le sable jaune, et de sa faux, emprisonne les âmes errantes, c'est ainsi que naquit la légende des esprits d'ors, car dès que le bourreau assassinait une de ses victimes, elle se transformait en nuage de poussière, effrayant les randonneurs, qui eux, avaient eu la chance d'échapper au bourreau des sables...
C'est un début un peu maladroit, mais je crois que je ne peux pas faire mieux sur ce thème, je ne suis pas incroyablement inspirée.
Prochain thème : Le lac aux milles étoiles
Alors, je me lance :
Il est là, parmi les dunes, on ne le voit pas, mais on le sent et on l'entend. Il soulève le sable jaune, et de sa faux, emprisonne les âmes errantes, c'est ainsi que naquit la légende des esprits d'ors, car dès que le bourreau assassinait une de ses victimes, elle se transformait en nuage de poussière, effrayant les randonneurs, qui eux, avaient eu la chance d'échapper au bourreau des sables...
C'est un début un peu maladroit, mais je crois que je ne peux pas faire mieux sur ce thème, je ne suis pas incroyablement inspirée.
Prochain thème : Le lac aux milles étoiles
Re: Inventer une histoire
Super intéressant, comme exercice !
Je m'y essaierais bien aussi tiens
Je vis près d'un lac, immense étendue d'eau calme perdue dans les forêts de pins. Il y en a des bien plus grands, des biens plus beaux, certes, mais ce lac n'est pas comme les autres lacs. Je le ressens, je le vois, dans son reflet. De fait, ce reflet nous montre un monde semblable, presque identique, si ce n'est que, la nuit tombée, il scintille de tant d'étoiles que le véritable ciel, lui, semble terne.
Faites bien attention, mesdames et messieurs, car je serais un jour un explorateur de renom, et ma légende commence ce soir, avec pour premier acte, Le grand plongeon !
Prochain titre : Le lys tombé du ciel
En tout cas vos résumés sont géniaux, j'espère que le miens fera aussi l'affaire
Je m'y essaierais bien aussi tiens
Je vis près d'un lac, immense étendue d'eau calme perdue dans les forêts de pins. Il y en a des bien plus grands, des biens plus beaux, certes, mais ce lac n'est pas comme les autres lacs. Je le ressens, je le vois, dans son reflet. De fait, ce reflet nous montre un monde semblable, presque identique, si ce n'est que, la nuit tombée, il scintille de tant d'étoiles que le véritable ciel, lui, semble terne.
Faites bien attention, mesdames et messieurs, car je serais un jour un explorateur de renom, et ma légende commence ce soir, avec pour premier acte, Le grand plongeon !
Prochain titre : Le lys tombé du ciel
En tout cas vos résumés sont géniaux, j'espère que le miens fera aussi l'affaire
- Elora
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Re: Inventer une histoire
Vos résumés sont magnifiques @Puzzle et @Fanderomance.
Le photographe du coin de ma rue :
C'est un drôle de bonhomme au crâne dégarni, qui prend son café tout les matins à la boulangerie d'en face.
Pas trop sucré, avec un pinte de lait et bien chauffé, il fait la même commande, tous les jours, à la même heures.
Il emporte avec lui son appareil-photo, pas un de nos jours, non, un vieux avec ces espèces de rideaux et ces pieds qui vous le hissent à la taille du ventre.
J'aime regarder cette homme, un peu hors du temps avec son air déboussolé et son petit-doigts toujours levé alors qu'il prend une gorgée.
Un jour viendra où il faudra que je descende pour lui parler, et peut-être, essayer son appareil photo millénaire.
Prochain thème : Hors du temps
Le photographe du coin de ma rue :
C'est un drôle de bonhomme au crâne dégarni, qui prend son café tout les matins à la boulangerie d'en face.
Pas trop sucré, avec un pinte de lait et bien chauffé, il fait la même commande, tous les jours, à la même heures.
Il emporte avec lui son appareil-photo, pas un de nos jours, non, un vieux avec ces espèces de rideaux et ces pieds qui vous le hissent à la taille du ventre.
J'aime regarder cette homme, un peu hors du temps avec son air déboussolé et son petit-doigts toujours levé alors qu'il prend une gorgée.
Un jour viendra où il faudra que je descende pour lui parler, et peut-être, essayer son appareil photo millénaire.
Prochain thème : Hors du temps
Re: Inventer une histoire
C'est un super sujet-exercice, en plus ça permet de se défouler un peu de toutes nos idées Beaucoup de choses intéressantes aussi, jusque là.
Je m'y essaye !
Hors du temps :
C'était la nuit, c'était l'hiver, c'était le temps des cimetières. J'ai voulu prendre mon envol, pour un instant volé aux vagues, caresser l'onde qui divague et sortir de ma camisole. Bien mal m'en pris car sous la Lune, la magnanime, je fus sauvée des grands rochers et de l'écume par le bras d'un fleuve puissant ; un fleuve qui m'a enlevée.
Je vous raconte ici notre histoire hors du temps.
Voilà j'espère que c'est pas trop cryptique
Le prochain titre sera : Au corridor de Prague
Je m'y essaye !
Hors du temps :
C'était la nuit, c'était l'hiver, c'était le temps des cimetières. J'ai voulu prendre mon envol, pour un instant volé aux vagues, caresser l'onde qui divague et sortir de ma camisole. Bien mal m'en pris car sous la Lune, la magnanime, je fus sauvée des grands rochers et de l'écume par le bras d'un fleuve puissant ; un fleuve qui m'a enlevée.
Je vous raconte ici notre histoire hors du temps.
Voilà j'espère que c'est pas trop cryptique
Le prochain titre sera : Au corridor de Prague
Re: Inventer une histoire
Bonjour tout le monde !
Cherchant moi-même l'inspiration, je suis tombé par hasard sur ce topic, et je trouve l'exercice bien intéressant . Je vais donc m'y essayer aussi, rien que pour voir ce que l'inspiration peut produire.
Au corridor de Prague
Un temps gris, parsemé d'éclaircies. La même route qui, transcendant l'horizon, défile sous les pneus. Plusieurs heures dans une position infâme. Les oreilles bouchées par le transport. Une chaleur stagnante embrumant l'esprit qui s'acharne à attraper des pensées vagabondes, insaisissables. À cela s'accompagne un choix entre deux maux : la lassitude du bruit seul de la machine sur le bitume, ou le supplice du poste radio qui ne capte que les ondes courtes. Les bourgs et petits villages que nous laissons dans notre sillage, aux murs lézardés et dépourvus de vie. Les quelques dépouilles d'animaux ayant bravé la traversée. Pourtant, tout ceci perd de son importance, à mesure qu'apparaissent les tours au loin. Un point de convergence des voies et des activités. Un centre de couleurs, d'odeurs, de sensations. Un vent âgé de plusieurs centaines d'années nous accueille, prêt à nous étreindre avec passion. Prague se dévoile devant nos yeux, et elle se trouve au bout du corridor.
J'espère que cela ne fait pas trop prétentieux En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à rédiger ces quelques lignes!
Le prochain titre est: Mais où est passée Grand-Mère?
Cherchant moi-même l'inspiration, je suis tombé par hasard sur ce topic, et je trouve l'exercice bien intéressant . Je vais donc m'y essayer aussi, rien que pour voir ce que l'inspiration peut produire.
Au corridor de Prague
Un temps gris, parsemé d'éclaircies. La même route qui, transcendant l'horizon, défile sous les pneus. Plusieurs heures dans une position infâme. Les oreilles bouchées par le transport. Une chaleur stagnante embrumant l'esprit qui s'acharne à attraper des pensées vagabondes, insaisissables. À cela s'accompagne un choix entre deux maux : la lassitude du bruit seul de la machine sur le bitume, ou le supplice du poste radio qui ne capte que les ondes courtes. Les bourgs et petits villages que nous laissons dans notre sillage, aux murs lézardés et dépourvus de vie. Les quelques dépouilles d'animaux ayant bravé la traversée. Pourtant, tout ceci perd de son importance, à mesure qu'apparaissent les tours au loin. Un point de convergence des voies et des activités. Un centre de couleurs, d'odeurs, de sensations. Un vent âgé de plusieurs centaines d'années nous accueille, prêt à nous étreindre avec passion. Prague se dévoile devant nos yeux, et elle se trouve au bout du corridor.
J'espère que cela ne fait pas trop prétentieux En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à rédiger ces quelques lignes!
Le prochain titre est: Mais où est passée Grand-Mère?
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