Une claque livresque

[Elora]

Déjà, j'ai hésité à mettre ce topic dans un autre, mais j'ai trouvé que c'était assez différent. Si j'ai complètement faux, pardonnez-moi, je me plirai à votre volonté de déplacer ce topic ou même de le supprimer.
Ensuite, (si ce topic est toujours là ) entrons dans le vif du sujet : La lecture, c'est une vraie passion, et il faut dire que j'en ai vécu des moments dans les livres ! J'ai ris, j'ai pleuré, j'ai eu envie de tout détruire, et diverses émotions que nous avons sans doute déjà tous ressenti.
Mais voilà, viens un moment où on a lu un livre qui nous a complètement bouleversé, et les autres nous paraissent... banals.
Je viens vous demander quel a été le livre qui vous a gifler tellement fort que même après des années vous n'arrivez pas à l'oublier, car tous les livres qui me paraissaient bien, je les ai déjà lu (Quelle tristesse s'est quand on se rend compte qu'on a fini tout le rayon fantastique ).
Si vous avez des livres à conseiller, j'accepte tout( ado et YA de préférence ).

Les livres qui m'ont vraiment fait voyager sont La Passe-miroir, Hunger games, les colombes du roi soleil, les sept royaumes, Harry Potter, Percy Jackson, À la croisée des mondes, Les chevaliers d'Émeraude et Une robe couleur du temps. Il y en a un bon petit paquet, et je vous les conseille vraiment, ce sont des livres magnifiques.

Ce qui est compliqué quand on tombe sur un livre qui aime se battre avec notre cerveau (ouais je sais, elle est nul), c'est que notre niveau d'exigence augmente d'un niveau et c'est de plus en plus compliqué !

[sifriane]

C'est un super sujet ça @Elora , malheureusement je crois que ma PAL va ennccorre s'allonger.

Pour ma part les livres qui m'ont marqué ne sont pas des livres de fantasy, je m'y suis mise tardivement.

Je conseille VIVEMENT Les raisins de la colère, A l'est d'Eden, Alamut, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Circé.

[HarleyAWarren]

Des livres qui m'ont mis une vraie claque, il y en a peu, en vrai. Je suis très exigeante en matière de lecture donc pour que je m'accroche à ce point-là, il faut y aller.

Cela dit, il y a quand même Et que le vaste monde poursuive sa course folle de Colum McCann. Il y a Colum McCann tout court, à vrai dire, et je trouve ça toujours aussi injuste qu'un auteur aussi bon soit si sous-côté. S'il y a un maître de l'introspection et du travail sur les personnages, c'est bien lui. Si tu veux commencer par quelque chose de court, pour te faire une idée, la nouvelle Ailleurs, en ce pays est merveilleuse. Elle raconte l'histoire d'une adolescente et de son père, dont la jument est bloquée dans une fosse et dont ils n'arrivent pas à la faire sortir. Je ne vais pas en dire plus pour ne pas spoiler, mais niveau baffe, ça se pose là.

Mais bref, revenons à nos moutons. Voila le réusmé Babelio de Et que le vaste monde poursuive sa course folle

7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s’élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires.

Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu’il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n’avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants...

Une ronde de personnages dont les voix s’entremêlent pour restituer toute l’effervescence d’une époque. Porté par la grâce de l’écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l’histoire d’un monde qui n’en finit pas de se relever.

Il n'y a pas vraiment d'histoire à proprement parler, tout du moins pas comme on l'entend d'habitude, parce que Colum McCann, les histoires, ça ne l'intéresse pas, il veut raconter des gens. Et du coup, tu te retrouves au plus près des personnages, de leur réalité et c'est vraiment bouleversant. Pour autant, j'avais eu les larmes aux yeux en arrivant à la fin du Hobbit de Tolkien, autant, ce roman-là, j'ai dû le poser pendant cinq bonnes minutes parce que je pleurais comme un bébé. Ca secoue à ce point-là.

[Pluma Atramenta]

Il me semble que la plus grande claque livresque que je n'ai jamais reçu vient du roman jeune adulte Tortues à l'infini de John Green. Je l'avais lu une première fois et après avoir apprécié ma lecture - mais sans plus - je l'avais rangé dans ma bibliothèque d'un geste mécanique.
Il y a quelques mois, je ne me sentais pas bien intérieurement. Pas bien du tout, en fait. J'avais l'impression qu'un "quelque chose" tout lourd, tout affamé me grignotait consciencieusement les entrailles. De mes journées je ne faisais presque de me torturer en pensées, assise dans un recoin de ma chambre. Alors j'ai pensé à m'avaler une lecture plus "légère" que celle en cours à l'époque et j'ai saisi, me souvenant des troubles obsessionnels de la protagoniste, ce volume aux teintes oranges et beiges.
Depuis, c'est devenu l'un de mes livres préférés.
Il m'a juste guéri. Je me suis reconnue à travers ces lignes, les mots de Green.
Je pleurais et "morvais" à chaque page, surlignais des paragraphes entiers. Je l'ai fini en deux après-midi, emmitouflée dans mon plaid et mes problèmes. Je garde un merveilleux souvenir de ce moment où j'ai refermé le livre : j'avais l'impression, quelque part, qu'une magie opérait.

En conclusion, lisez Tortues à l'infini.

[DraikoPinpix]

@Pluma Atramenta Oh ! J'ai un peu vécu la même chose avec ce livre ! Je me faisais bouffer par un de mes troubles, qui menaçaient mes relations et que je cachais profondément depuis des années aux yeux des autres. J'ai pleuré après la fin de cette lecture. Ce livre reste à jamais dans mon cœur.