votre top lectures de 2021

[Gabhany]

Hey bonne idée ce topic @Sorryf ! Cette année pour ma part il y a peu de romans qui m'ont vraiment marquée à part :
- Là où chantent les écrevisses de Delia Owens : Une ode à la nature et à la différence dans les marais de Caroline du Nord dans les années 60. Un style admirable et un personnage inoubliable

- Rebecca de Daphné du Maurier : un classique encore jamais lu, et mamma mia ce style...! Cette ambiance...! D'une virtuosité incroyable.

- Les Voleurs de Fumée (tome 1) et Le Monde des Démons (tome 2) de Sally Green : pour la construction et la richesse de l'univers, et la complexité des personnages. Une des meilleures sagas de fantasy que j'ai lues dernièrement !
Et le tome 3 sort après-demain ouiiiiiiiii

Dans les sympas je note :

- Shadowscent, pour l'originalité de la magie autour du parfum
- Un palais d'épines et de roses et suites, de Sarah J Maas.
- Le Bureau des affaires occultes d'Eric Fouassier : une plongée très sympa avec un côté un peu fantastique dans le Paris du début du XXe siècle sur fond d'enquête policière.

Dans les abandons :

- The Bone Season, je n'ai pas du tout adhéré à l'univers
- Idem pour La Vie invisble d'Addie Larue, le personnage me sortait par les yeux et j'ai trouvé ça extrêmement lent.
@Zoju XD tout l'inverse de toi pour mes flops ^^ qu'est-ce que tu as aimé dans Addie Larue ? Je suis curieuse car ça ne m'arrive pas souvent d'abandonner et je me dis que j'ai raté un truc. Par contre je te rejoins sur Roxane Dambre, j'ai lu sa nouvelle saga Vivepierre cet été, c'était du vrai bon feel-good

Dans la catégorie : Au secours pourquoi j'ai lu ça :

- Le Sang et la Cendre de Jennifer L Armentrout : alors déjà je l'ai trouvé vraiment peu original, avec juste une reprise des vampires et des loups-garous sous couvert d'un tout autre univers, mais surtout j'ai trouvé ce roman vraiment malsain dans le traitement des violences faites aux femmes et surtout, surtout, dans la relation entre l'héroïne et son love interest (non, on ne peut pas parler d'histoire d'amour à ce stade de malaisance), où l'autrice glorifie la cruauté, la domination et le mensonge de l'un envers l'autre, et où sincèrement, on ne parle que de sexe, l'émancipation de l'héroïne ne passe QUE par ça. Et ça, plus que tout, m'a vraiment choquée. J'ai failli abandonner maintes et maintes fois, mais j'espérais toujours que ça s'améliore, eh bien non.

@itchane j'ai adoré Rien ne s'oppose à la nuit, je l'ai lu il y a un moment déjà mais je m'en souviens très bien, il m'avait marquée !
@DraikoPinpix ah je suis contente de voir ton avis sur Vaisseau d'Arcane, il me tente beaucoup !

[Zoju]

@Gabhany Effectivement tout l'inverse
Bone Season, je peux comprendre que l'univers ne peut pas passer. Moi-même au début, j'étais un peu perdue, mais je suis devenue accro.
Ce que j'avais bien aimé chez Addie, c'était le côté où il n'y a pas vraiment d'histoire (il y en a une, mais ce n'est pas dans l'action tout le temps) et que l'on se contente de la suivre qui m'a bien plu. Je me suis laissée porter par le récit. Après, j'aime bien ce type de récit. C'est une histoire où je peux prendre le temps de lire sans me presser.
Pour Roxane Dambre, j'ai pas encore lu Vivepierre. J'espère qu'il va sortir en format papier parce que pour l'instant il n'est qu'en numérique.

[Edouard Parle]

Superbe idée ce salon !
Je vais mettre en vrac ce dont je me souviens mais en 2021 je me suis remis à lire beaucoup beaucoup donc je ne me souviendrais pas de tout.
Le petit coup de : La Ville sans Vent de @Zénodote, (c'est grâce à lui que je suis arrivée ici xD)
Un univers charmant, un scénario rondement mené et un style super agréable. L'image de couverture est vraiment superbe et le tome 2 vaut aussi le coup.
Il fallait s'accrocher : La Voie des Rois de Brandon Sanderson
250 premières pages assez ardues avec beaucoup de vocabulaire spécifique à l'univers mais vers la page 300, un vrai déclic, je me suis énormément attaché aux personnages, tous super bien construits et originaux. C'est un roman qui va assez loin dans les thèmes qu'il aborde sans être tranché. Il me tarde de commencer la suite.
Emotion : La ligne verte de Stephen King
Juste après avoir vu le film, j'ai enchaîné avec le bouquin. Un véritable délice, de loin mon SK préféré. Les personnages sont attachants, le style très agréable et certaines phrases sont vraiment percutantes. Ce dernier chapitre....
Relu : Le meurtre de roger ackroyd d'Agatha Christie
J'ai eu ma période policier au collège où j'avais dévoré des dizaines de Christie. Celui-ci était un de ceux qui m'avait le plus marqué et j'ai eu envie de le relire. Quand on connaît le dénouement, on ne lit vraiment pas de la même façon. C'est le genre de livres qu'il faut lire deux fois.
Le mastodonte : Le Trône de Fer de Georges R. R. Martin
Ce premier tome m'a énormément plu. Je ne vais pas en faire des tonnes, vous connaissez déjà. Ce qui m'a le plus impressionné c'est la richesse des dialogues (Tyrion le génie). Moins aimé le deuxième tome.
Le classique : Le Ferme des Animaux de Georges Orwell
Je ne m'attendais pas à autant apprécier cette petite histoire lue en moins de 2 heures. Ca ne m'a autant ébranlé que 1984 mais il y a de quoi réfléchir... A lire absolument d'autant que ça va vite.
Je suis sûr que j'ai en oublié plein, ça me frustre, je me dis qu'il faut que je note ce que je lis l'année prochaine

[Zénodote]

J'ai noté aussi plein de petits bouquins en lisant vos bilans Et ça fait bien sûr rudement plaisir de retrouver la VSV dans vos tops 2021 @DraikoPinpix et @Edouard Parle

De mon côté, comme Sorryf, ça a été une année à nouveau assez pauvre en lecture, même s'il me semble que je suis plutôt sur une pente ascendante par rapport aux années précédentes, qui étaient carrément désertiques.

J'ai aussi essayé de mettre un système en place pour m'inciter à varier un peu mes lectures, beaucoup plus modeste que le tien cependant @itchane (que je vais sans doute te piquer d'ailleurs!). En gros, comme je vois sans cesse passer des œuvres de fantasy sur mes réseaux sociaux et que ma PAL de l'imaginaire est totalement disproportionnée par rapport à ce qui se publie, je m'efforce de lire une fois sur deux un roman qui n'est pas de ce genre. Du coup ça donne:


Coup de

Le Nom de la Rose d'Umberto Eco, que j'ai réussi à finir à la faveur d'un trajet en bus de 7h pour couvrir les seulement 150 km qui séparent Tirana de Podgorica (véridique!). Le seul défaut de ce roman est que je me suis sentie vraiment ignare en le lisant, un peu comme avec du Yourcenar.


Les lectures qui m'ont ouvert l'esprit:

- Tout s'effondre de Chinua Achebe. On nage tellement dans un monde globalisé que c'était un vrai dépaysement d'être confrontée aux us et coutumes d'un clan précolonial igbo. Un peu déprimant aussi de se dire que tous ces mondes-là sont en train de disparaître ou ont déjà disparu.

- Jeu Blanc de Richard Wagamese. Un témoignage (fictif certes, mais clairement inspiré des sévices subis par l'auteur) des exactions commises au Canada dans les années 50/60 sur les enfants autochtones par les institutions chrétiennes, et leurs conséquences sur leurs vies d'adultes. Là encore, on mesure l'étendue des dommages de la colonisation.


Les belles découvertes de fantasy française d'auteurs sympathiques rencontrés en salon:

Les sœurs carmines d'Ariel Holz (celui-ci en particulier a été une belle tranche de rigolade), Steam Sailor d'Ellie Green, Rocaille de Pauline Sidre (vraiment original et déroutant) et Engrenages et Sortilèges d'Adrien Thomas.


Les deux grosses pavasses de série de fantasy en cours:

- The Secret Commonwealth, le deuxième tome de la trilogie de la poussière de Philip Pullman. Ce n'était pas au niveau des Royaumes du Nord, mais je me suis laissée portée par le voyage de Lyra, et par la toujours subtile causticité de Pullman, dont je ne me lasse pas.

- Le troisième tome du cycle de Syffe de Patrick Dewdney (wink wink @Mary ). Même si je trouve qu'il y a parfois des longueurs et des facilités scénaristiques, l'imagination, le souci du détail et la plume me laissent toujours sur le cul - en particulier les descriptions de la nature. Cet auteur est un vrai peintre paysagiste, à tel point qu'on a l'impression d'être allé prendre l'air après une session de lecture. De manière générale, j'ai trouvé ce tome meilleur que le précédent, mais un peu moins bon que le premier.


Une très belle lecture inclassable:

Un long voyage de Claire Duvivier. Je serais intéressée de voir quel travail éditorial a été fait sur ce roman, car il me semble qu'il a dû être soigneusement ciselé pour atteindre cette forme réaliste de récit de vie ramassé qui se déroule pourtant dans un monde imaginaire.


Le livre beurk : Sérotonine de Houellebecq. Je suis tombée dessus dans la bibliothèque self-service d'une auberge de jeunesse dans laquelle j'ai logé cet été, et je suis bien contente de ne pas avoir payé pour ce bouquin, car je l'ai trouvé doublement écœurant:

- D'abord parce que, hormis quelques vagues réflexions intéressantes sur le libéralisme européen et une plume solide, à défaut d'être mirobolante, ce n'est rien d'autre qu'une espèce de longue litanie semi-barbante et grossière d'un dépressif autoproclamé obsédé par son pénis

Spoiler

A un moment, je me suis amusée à prendre des pages au hasard pour essayer d'en trouver une où il n'y avait pas un synonyme de bite ou de chatte, et bin j'ai pas réussi

- Ensuite parce qu'en dépit de ça, le roman (comme tous ceux de Houellebecq) a cartonné, et que l'auteur est la coqueluche des médias, de gauche comme de droite. Je n'ai jamais lu du Zemmour, mais en lisant les complaintes déclinistes et sexistes de Houellebecq dans Sérotonine, je me suis dit qu'ils devaient pas mal se ressembler, littérairement parlant.

Dans un style similaire, mais qui pour le coup m'a beaucoup moins saoulé, j'ai lu le premier tome de Vernon Subutex de Virginie Despentes. J'ai aussi eu l'impression de nager dans les obsessions de l'autrice pendant une bonne partie du roman, mais la qualité crue de la plume et la trajectoire de son personnage Vernon étaient nettement plus intéressantes à suivre (et éclairantes sur les mécanismes qui conduisent quelqu'un à la rue).


J'ai lu quelques autres trucs, mais ils ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable Ah si, une BD à noter puisque tu parlais de la Ferme des Animaux @Edouard Parle : Le Château des Animaux de Xavier Dorison et Félix Delep, une libre adaptation d'Orwell superbement dessinée. Je n'ai lu que le premier tome, mais il me semble que cette série est un peu une boîte de Pandore car, contrairement à la Ferme des Animaux, il y a de l'espoir au bout. On croise les doigts pour qu'il en soit de même pour 2022

[Edouard Parle]

@Zénodote Merci pour la recommandation de BD. J'avais aussi regardé le vieux dessin-animé La Ferme des Animaux sur you tube et ce qui est intéressant c'est qu'il n'a pas la même fin que le livre. Peut-être parce qu'il était destiné à un public jeune.

[Gabhany]

@Zénodote je suis en pleine lecture de Steam Sailors et j'adore ! Je ne savais pas que l'autrice était française. J'ai les Soeurs Carmines dans ma PàL et Rocaille aussi, ça a l'air sympa

[Zénodote]

@Gabhany Yep elle est française et vraiment adorable! On s'est croisées plusieurs fois dans des tables rondes et pendant des lives (elle était finaliste du Plib 2021 aussi et c'est son roman qui l'a remporté d'ailleurs)

[MbuTseTseFly]

Chouette! un top lecture qui donne des idées - j'en ai noté quelques-uns et d'autres sont déjà dans ma PAL.
J'envie souvent la jeunesse car elle a tant de lectures géniales devant elle... je suis sûre qu'il y a encore de belles perles qui m'attendent mais je dois dire que l'année fut rude et parsemée d'abandons. Et quelques olnis (objets littéraires non identifiés)! J'adore les olnis!

Top donc:

Alice Zeniter, L'Art de perdre. Très bien écrit, riche, très bon.

Mariam Petrosyam, La maison dans laquelle. J'étais très intriguée après lecture de l'article de SorryF - une auteure qui vit dans son livre, se crée un univers où elle se réfugie si longtemps - et oui, ce n'est pas tant la qualité littéraire que la force palpable de cet univers qui rend le livre très bon: on y plonge, on s'y englue, on s'attache en voyeur - invité. Ca laisse un vide en sortant.

Sherman Alexie, Phoenix Arizona. J'ai pas mal rôdé avec les Amérindiens cette année. Et bien que j'écrive des nouvelles, j'en lis rarement. Pourtant celles-ci m'ont beaucoup touchée par le ton plein d'amour, et d'humour, pour décrire la noire tristesse de la vie dans une réserve amérindienne. Lu à la suite de "Le premier qui pleure a perdu", plus ado, très bon aussi (au programme du lycée en ce moment en anglais)

Joseph Boyden, Le chemin des âmes. C'est long et douloureux et c'est très très fort. Peut-on aimer un livre au bout duquel on a eu tant de mal à venir, de batailles en batailles de la 1ere guerre mondiale, à voir se transformer un ami en monstre de guerre? Oui, on peut. Car encore maintenant j'y songe, j'y réfléchis. Mais c'est la première fois que je finis un livre en me disant: il est passé par là, je marche avec lui.

Tristan Egolf, Le seigneur des porcheries. Un gros coup de coeur!

Svetlana Alexievitch, La supplication. Des témoignages sur Tchernobyl qui m'ont littéralement ouvert les yeux sur une réalité dingue: comment les gens, face à l'ennemi invisible de la radioactivité, se sont trouvés complètement démunis, leurs réactions, leur expérience recueillis par une journaliste. Pas littéraire, non, une exception mais touchant et horrifiant.

Rachilde, La Tour d'Amour. La vie sur le phare le plus dangereux de Bretagne racontée par une narratrice hors pair elle-même une curiosité pour son époque. Magnifique, fascinant mais très glauque aussi.

John Scalzi, La controverse de Zara XXIII. Oh! j'ai littéralement pris mon pied. Quelle belle raclée! J'en rêve!

Dostoïevski, Le rêve d'un homme ridicule. Tellement actuel!

Top déceptions (je ne leur pardonne pas d'avoir tant attendu... pour ça)

Guillaume Poix, les fils conducteurs. Un super sujet que j'adorerai voir exploité de manière plus...sérieuse? Le manichéisme glauque n'apporte pas toujours la compassion.

Oscar Lalo, La race des orphelins. Là aussi sujet intéressant mais c'est redondant! On a compris l'idée dès le 1er chapitre...

Harry Mulisch, La découverte du ciel. Dans ma PAL depuis longtemps, j'en rêvais... et flop.

Allez, j'arrête là. Bonne année lecture 2022 les plumes!

[EryBlack]

Enfin je peux prendre le temps de répondre à ce topic Merci @Sorryf d'être tous les ans au taquet pour le créer ! Je suis un peu en retard mais

J'ai lu 63 bouquins cette année dont 44 d'autrices (ou au moins une femme parmi les auteurs dans les cas de collaboration). Je suis contente de ce score, il reflète des tas de belles découvertes ! J'adore l'idée de diversification d'@itchane (et trop contente que tu aies lu Dans la forêt ! ), de mon côté je continue d'essayer de lire plus d'autrices que d'auteurs afin d'avoir des références féminines plus solides et diverses à exploiter dans mes cours et mes discussions littéraires, et puis afin de soutenir financièrement la création féminine. Mais penser aux différents continents est important aussi, j'aimerais bien y arriver !

Les nombreux coups de coeur :

Les derniers des branleurs, de Vincent Mondiot. Des jeunes flemmards-paumés qui passent le bac. Ça touche juste à plein de niveaux, la prof que je suis a adoré.

L'art de perdre, d'Alice Zeniter (dont j'ai aussi beaucoup aimé Juste avant l'oubli), comme @MbuTseTseFly : c'était trop cool !! Je vais le faire lire à mes 2ndes cette année. J'entends déjà leurs cris d'horreur devant le pavé, mais j'ai vraiment hâte

À la ligne - Feuillets d'usine, de Joseph Ponthus. Brillant ouvrage hybride, entre autobiographie et poésie en vers libres, sur le monde du travail - le travail pénible, l'usine - la précarité, l'aliénation et malgré tout l'humanité. Une drôle de beauté.

Les trois quarts du temps, de Benoîte Groult. La trajectoire d'une fille, femme, mère, et la question de son émancipation ? Je me sens chanceuse en tant que féministe d'aujourd'hui d'avoir accès à l'intimité des femmes du siècle dernier, ça met plein de trucs en perspective (l'avortement et la contraception en premier lieu), c'est salutaire.

Une BD : 47 cordes, de Timothé Le Boucher Quelle inventivité, quelle beauté du trait, quels personnages ! J'adoooore cet auteur, j'ai lu toutes ses BD, celle-ci était un formidable cadeau de Noël et j'ai tellement tellement hâte de lire la suite !
Plein d'autres BD en fait d'ailleurs : du Pénélope Bagieu, du Mirion Malle, j'ai aussi découvert Liv Strömquist ! J'ai adoré L'origine du monde et Dans le palais des miroirs, tout particulièrement. C'est si drôle et intelligent et encolérant, une colère frémissante et productive. Il y a aussi le très beau L'âge d'or de Pedrosa et Moreil avec son propos politique dans un univers médiéval et son visuel saisissant, vivement la suite là encore !

La carte postale, d'Anne Berest. Reconstitution des trajectoires de 5 membres d'une famille juive dans les années 30-40. Évidemment, des moments terribles, mais ça me paraît essentiel de ne pas les éviter. L'histoire s'intéresse ensuite aux générations suivantes et questionne l'identité juive aujourd'hui, l'antisémitisme, la mémoire ; c'est passionnant, si bien écrit et avec des rebondissements incroyables au cours des recherches menées par l'autrice-narratrice et sa mère.

Deux essais :

• Moi, les hommes, je les déteste de Pauline Harmange (essai qui a bien failli être censuré, c’est une sacrée histoire !). En dépit de son titre coup de poing, je lui ai trouvé un propos calme et nuancé, parsemé d’humour, et finalement plutôt qu'une attaque du masculin, une ode au féminin, un encouragement à se rassembler, à avoir confiance en soi-même femme et en nous femmes, à détricoter la place prépondérante que peut occuper le masculin dans nos vies. Je ressors de cette lecture avec plein d’arguments, de réflexions et d’idées pour continuer mon trajet sur le chemin de l’égalité.

• Je suis une fille sans histoire, d'Alice Zeniter encore. Passionnante réflexion sur l'appropriation de la narration par le patriarcat et la nécessité de réinventer les récits maintenant que nous sommes en mesure de prendre la parole.

• Plus la revue féministe La Déferlante à laquelle je suis abonnée et sont chaque numéro est si beau et m'enrichit tant

Et puis mention spéciale pour la saga The Expanse que j'ai continué de dévorer (avec la participation de @Dan pour les tomes pas encore sortis en poche, merci encore ) et qui continue d'être géniale, ce qui est une prouesse après 8 tomes !!

Les mémorables :
Les aventures de China Iron, de Gabriela Cabezón Cámara. Western queer super cool !

Ressac, de Diglee qui donne envie de faire des retraites en Bretagne pour écrire.

True Story, de Kate Reed Petty brrrr brrrrrrrr trop cool, quelle tension !

La série qui commence par Anne de Green Gables, de Lucy Maud Montgomery. On est plusieurs à l'avoir eue en lecture-doudou j'ai l'impression, c'est si chou. Vivement le tome 4 !


Ce bilan me fait prendre conscience que j'ai lu énormément de trucs féministes cette année. C'est cool, j'ai bien kiffé, mais je comprends un peu mieux pourquoi tout ça m'obsède dernièrement au point que ça en devient envahissant Alors à voir si je lève un peu le pied cette année (mais en ai-je vraiment envie ?).
Mon objectif de lecture pour 2022 : j'ai compté dans ma bibliothèque personnelle une soixantaine de livres que je n'ai pas encore lus. Je vais m'obliger à en lire par tranches de 3 ou 5 (selon la taille) avant de m'autoriser à acheter UN nouveau livre à la fois. Et ça va être dur parce que plein de trucs me font envie dans vos listes Il y en a au moins un que je devrai lire, c'est Sido - Les vrilles de la Vigne dont tu parlais @Pluma Atramenta, comme il est au programme du bac pour l'an prochain ! Déjà c'est bon signe si tu as aimé, j'espère que ça me plaira aussi, si j'accroche je pourrai le proposer à mes 1ères de l'an prochain
Je vais continuer ma politique de "si ça me plaît pas, j'arrête", parce que la vie est trop courte pour lire des trucs médiocres. (J'admire ton courage avec Houellebecq d'ailleurs @Zénodote )