Récit #4 - Action, introspection, description
Posté : 08 déc. 2017, 17:40
Il y a quatre grands « moments » qu’on retrouve dans les romans : le dialogue, l’action, la description et l’introspection. Ça n’a, bien sûr, rien d’une loi universelle. Il existe par exemple des full-dialogues et des zéro-description qui fonctionnent extrêmement bien. Mais voilà, dans la majorité des cas, votre personnage fait, parle, voit, sent, ressent, cogite, etc. La place que nous accordons à chacun de ces moments aura des conséquences sur le rythme du récit, sur son atmosphère et sur sa profondeur. Ce sont des techniques d’écriture aussi différentes que complémentaires et nous ne les maîtrisons pas forcément toutes de la même façon. Nous n’aborderons pas ici le dialogue qui fera l’objet d’un conseil à part entière, mais voici quelques pistes de réflexion sur les autres moments du récit.
L’action
S’il y a un conseil qui revient souvent en la matière, c’est bien « show, don’t tell. » Une scène gagnera en impact si, au lieu d’expliquer au lecteur que votre personnage ressent de la colère, vous le montrez directement en train de dire sa colère ? ou de casser sa chaise sur la tête de quelqu’un. Un autre conseil récurrent pour les scènes d’action concerne le rythme des phrases mêmes : une syntaxe courte, voire elliptique, donnera une impression d’urgence. Plus les phrases s’allongent, plus leur syntaxe se complexifie à grands renforts d’adverbes, d’adjectifs et compagnie, et plus le rythme de l’action se dilue au contraire dans le temps. À vous d’en jouer selon l’effet recherché.
L’introspection
En musique, les silences sont aussi importants que les notes. Aménager des pauses dans un récit en alternant scènes d’action et ressenti des personnages peut permettre au lecteur de s’immerger plus en profondeur dans le texte. Savoir ce que pense et ressent un personnage, comment il vit la situation, pourquoi il en arrive à faire tel choix peut permettre au lecteur de s’identifier à lui. Mais jusqu’à quel point peut-on dire ce qui n’appartient pas toujours au domaine du langage ? L’auteure Carole Trébor a fait par exemple le choix de ne pas exprimer les émotions les plus intimes de son héroïne. Parce que parfois un vrai silence est plus fort que n’importe quel mot.
La description
Si vous n’êtes pas à l’aise dans ce domaine, il n’y a pas de quoi en faire un complexe. Une description n’a pas besoin d’être longue et détaillée pour être évocatrice. Et surtout, elle n’a pas besoin d’être exclusivement visuelle. Quelques mots bien choisis, faisant appel aux sens, peuvent suffire : « Il fait gris, sale, mouillé. Les voitures passent avec un bruit de soie déchirée. » (Janine Boissard) Le décor est planté, on y est.
Et vous ? Quelle place accordez-vous à l’action, à l’introspection et à la description dans votre récit ?
L’action
S’il y a un conseil qui revient souvent en la matière, c’est bien « show, don’t tell. » Une scène gagnera en impact si, au lieu d’expliquer au lecteur que votre personnage ressent de la colère, vous le montrez directement en train de dire sa colère ? ou de casser sa chaise sur la tête de quelqu’un. Un autre conseil récurrent pour les scènes d’action concerne le rythme des phrases mêmes : une syntaxe courte, voire elliptique, donnera une impression d’urgence. Plus les phrases s’allongent, plus leur syntaxe se complexifie à grands renforts d’adverbes, d’adjectifs et compagnie, et plus le rythme de l’action se dilue au contraire dans le temps. À vous d’en jouer selon l’effet recherché.
L’introspection
En musique, les silences sont aussi importants que les notes. Aménager des pauses dans un récit en alternant scènes d’action et ressenti des personnages peut permettre au lecteur de s’immerger plus en profondeur dans le texte. Savoir ce que pense et ressent un personnage, comment il vit la situation, pourquoi il en arrive à faire tel choix peut permettre au lecteur de s’identifier à lui. Mais jusqu’à quel point peut-on dire ce qui n’appartient pas toujours au domaine du langage ? L’auteure Carole Trébor a fait par exemple le choix de ne pas exprimer les émotions les plus intimes de son héroïne. Parce que parfois un vrai silence est plus fort que n’importe quel mot.
La description
Si vous n’êtes pas à l’aise dans ce domaine, il n’y a pas de quoi en faire un complexe. Une description n’a pas besoin d’être longue et détaillée pour être évocatrice. Et surtout, elle n’a pas besoin d’être exclusivement visuelle. Quelques mots bien choisis, faisant appel aux sens, peuvent suffire : « Il fait gris, sale, mouillé. Les voitures passent avec un bruit de soie déchirée. » (Janine Boissard) Le décor est planté, on y est.
Et vous ? Quelle place accordez-vous à l’action, à l’introspection et à la description dans votre récit ?