Récit #2 - La question du lectorat

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Elf
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Re: Récit #2 - La question du lectorat

Message par Elf »

Ooooh... C'est super beau [mention]Sissi84[/mention] <3 Je sais pas quoi dire de plus, mais ça me touche aussi :o <3

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Cricri
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Re: Récit #2 - La question du lectorat

Message par Cricri »

Merci pour ce témoignage, [mention]Sissi84[/mention], il est très émouvant ♥

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Sissi84
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Re: Récit #2 - La question du lectorat

Message par Sissi84 »

Merci [mention]Makara[/mention] que je connais un peu, puisque nous nous lisons et qui viens de me donner la pêche pour réécrire complètement mon histoire ;

Merci [mention]Jo-Anne[/mention] et [mention]Elf[/mention] , que je ne connais qu'au travers de petits échanges ci et là, puisque je viens d'arriver ;

Merci [mention]Cricri[/mention] qui m'a aidé à traverser ma tristesse de ne plus voir ma fille pendant le confinement grâce à sa merveilleuse Passe-miroir.

Vous êtes tous formidables et je me sens bien ici.

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Kévin GALLOT
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Re: Récit #2 - La question du lectorat

Message par Kévin GALLOT »

Merci pour cet article encore super utile.
Perso, je préfère écrire des histoires que j'aimerais lire. Du coup j'écris peu en fonction du lecteur potentiel, de la mode ou des ingrédients best seller.
Par contre j'adore répondre à des appels à texte avec des contraintes, et du coup la démarche est vraiment inverse pour moi. Je vis ça comme un exercice plus que comme un truc vraiment perso, du coup je pense en permanence au comité de lecture :tears-joy:

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Cora Elzéar
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Re: Récit #2 - La question du lectorat

Message par Cora Elzéar »

Je me trouve un peu dans le cas de @Sissi84. Je veux juste trouver un lectorat. Je veux sortir des lecteurs de ma famille. Maintenant que j’ai grandi, dans ma tête d’autrice, je veux trouver des gens à qui mes récits parlent, plaisent ou que sais-je. Même si j’entame toujours un récit pour moi parce que l’idée me plait, je souhaite maintenant ouvrir mon horizon littéraire et creuser un peu plus ma personnalité d’autrice. J’ai aussi tendance à écrire ce que j’aimerais lire, je vous raconte pas mon fou rire quand j’ai compris que le roman que j’écris est un roman de SF alors que je n’accroche pas avec ce genre et je n’en lis pas (en tout cas pour la SF type colonisation d’autres planètes … si vous voyez ce que je veux dire).
Je viens d’arriver sur le forum et j’ai conscience qu’il faut du temps pour trouver sa place !

Tara
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Re: Récit #2 - La question du lectorat

Message par Tara »

Salut !

Pour ma part, j'écrivais jusqu'à maintenant en fonction de ce que j'aimerais lire, moi aussi.

Je faisais des tournures de phrases que j'aimais bien, et je décrivais des scènes et des endroits que j'aimais bien. Pour mon lectorat, je n'avais pas d'idée bien précise en tête, mais je pense que la tranche d'âge serait entre adolescent et jeune adulte...

Cependant, récemment, j'ai commencé à me poser des questions concernant la cible de mes histoires. J'ai envie d'essayer de cibler certaines tranches d'âges, sans vraiment savoir comment m'y prendre... Il y des choses plus intuitives que d'autres, comme écrire pour des enfants de 10-12 ans (en tout cas c'est assez intuitif pour moi, même si je ne pense pas que des enfants de 10-12 ans soient vraiment la cible de mes livres), mais je me suis dit que j'aimerais bien viser un public plus mature, en fait, j'aimerais parfois écrire pour des adultes : entre trente-cinq et cinquante ans je dirais.

Et là, je ne sais pas du tout comment m'y prendre... Est-ce seulement une question de vocabulaire ? De complexité de l'histoire ? Je ne pense pas que ce soit forcément la complexité qui fasse que la cible sera un public adulte... Par exemple, Le Seigneur des Anneaux, de Tolkien, a une histoire relativement simple : des personnages de différentes espèces se rassemblent pour mener à bien une quête qui leur permettra de vaincre la menace qui plane sur leurs contrées. Pourtant, j'ai l'impression que c'est un livre destiné aux adultes plutôt qu'aux adolescents... Et je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui fait qu'un roman cible un public d'adultes...

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Hylla
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Re: Récit #2 - La question du lectorat

Message par Hylla »

Salut @Tara !
Tara a écrit : 16 déc. 2024, 20:06 Et là, je ne sais pas du tout comment m'y prendre... Est-ce seulement une question de vocabulaire ? De complexité de l'histoire ? Je ne pense pas que ce soit forcément la complexité qui fasse que la cible sera un public adulte... Par exemple, Le Seigneur des Anneaux, de Tolkien, a une histoire relativement simple : des personnages de différentes espèces se rassemblent pour mener à bien une quête qui leur permettra de vaincre la menace qui plane sur leurs contrées. Pourtant, j'ai l'impression que c'est un livre destiné aux adultes plutôt qu'aux adolescents... Et je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui fait qu'un roman cible un public d'adultes...
C'est très intéressant comme réflexion, d'autant que je trouve qu'il est parfois très compliqué de mettre le doigt sur ça :) (et que la question du public cible, c'est un peu du marketing, et dans l'absolu ce n'est pas forcément l'auteur qui est le plus à même d'avoir une réponse si précise sur le public cible !)

J'ai moi-même, pour mon premier roman, été très étonnée de voir que les retours qui avaient eu le plus d'intérêt dans mon texte y voyait un roman destiné à la jeunesse, alors que j'étais persuadée d'avoir écrit un roman de fantasy adulte... Depuis, j'ai arrêté d'écrire de la fantasy, et mes romans sont - je le pense - résolument adultes, mais il n'est pas toujours facile d'y voir clair. Et même parfois, un livre pourrait être publié dans une case ou une autre, et le choix est en réalité une question... d'opportunité ? (marketing, là encore :))

Toutefois, entre jeunesse et adulte, on peut mettre quelques lignes, et que selon ton "choix de public", ça détermine une certaine façon d'écrire l'histoire. Je ne pense pas que ce soit la complexité qui fasse le public adulte, même si, à l'inverse, un ouvrage complexe ne serait pas désigné pour un public plus jeune s'il n'est pas a minima facile d'accès. Je pense que c'est davantage une question de message ? Et de thématiques.

La jeunesse a un besoin d'identification renforcée. Parler de thématiques qu'un jeune côtoie lui-même, ça aide à qualifier un roman jeunesse : grandir, les amis, les premiers amours, la confrontation avec le monde extérieur, le récit initiatique, accepter ses différences, se surpasser pour avoir ce que l'on veut, etc. La liste est longue ! Mais, pour caricaturer à l'extrême, je ne pense pas que le roman que je suis en train d'écrire sur le désir ou non-désir de maternité parlerait à un jeune :)

Pour les adultes, l'éventail est bien plus large ! On peut parler de tout, y compris de thématiques qui peuvent être abordées dans un roman jeunesse. Je pense qu'un bon exemple de "choix marketing", c'est Normal People, de Sally Rooney (que j'adore, au passage). C'est vendu comme un livre de littérature générale pour les adultes. Certains disent parfois que c'est de la romance. Il y en a des éléments mais je comprends que ça n'en soit pas. Par contre, je pense résolument que ça aurait aussi pu être vu comme du young adult. Mais ça n'a pas été le choix éditorial retenu ;) oui, cet exemple n'aide pas à faire avancer la machine !

Aussi, je dirais que pour la jeunesse, le message est important. Là où, pour les adultes, on peut accepter des histoires qui se terminent mal, la fatalité, voire une certaine facette (réaliste) de la dureté du monde, en jeunesse, rien n'est gratuit sur ces sujets. Un roman jeunesse peut aborder des choses difficiles, mais ça doit être justifié. Dans l'absolu, un roman jeunesse pourrait avoir une part de violence (sans accepter dans n'importe quoi non plus) si celle-ci est exploitée de façon à véhiculer un message positifs à la jeunesse.

Voilà quelques pistes issues de réflexions personnelles :)

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Erwel.le
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Re: Récit #2 - La question du lectorat

Message par Erwel.le »

Hello @Tara , merci d'avoir rouvert ce sujet si intéressant !
De mon côté, j'écris plutôt du merveilleux/ de la fantasy et je crois qu'il y a un biais : le monde contemporain a tendance à considérer la littérature de l'imaginaire comme réservée aux enfants. Ursula K le Guin a écrit un super article là-dessus : "Pourquoi les Américains ont-ils peur des dragons ?" (dans Le langage de la nuit). C'est sans doute moins vrai aujourd'hui, qu'il y a 20 ans. Mais je crois que ça reste vrai.

En ce qui me concerne, j'ai pensé écrire des contes "à partir de 15 ans", du coup, je dirais que c'est adulte. Mais l'un d'eux va être adapté en conte pour la scène et le public visé est collégien. C'est un conte initiatique, je vois bien pourquoi il peut être ainsi adapté à des 12/ 13 ans. Après, tu as raison @Hylla , il y a une question marketing : en spectacle vivant, en France, il y a du budget pour aller jouer dans les collèges. C'est un peu triste, mais c'est comme ça.

Quand j'écris, j'essaye de ne pas tout de suite penser à qui je le destine. Puis, quand le projet devient plus clair, je prends une décision et mon écriture s'infléchit (et je retravaille le début). Avant, j'ai beaucoup raconté des histoires, inventées, à des enfants, y compris très petits. Je suis résolument contre le fait d'infantiliser les enfants, donc je ne vais pas m'interdire de raconter des fins tristes en fonction de l'âge des enfants, mais je fais attention à "la morale" : si ça finit mal, il faut quand même qu'on en retire quelque chose, que le message final soit constructif.
Je trouve aussi qu'il y a une question de vocabulaire qui se pose, surtout en dessous de 12 ans. Et la façon d'aborder la violence. Les épreuves traversées par les héros, comment les décrire de façon à ce que ce ne soit pas choquant. Ce sont mes points d'attention quand je raconte/ j'écris une histoire.

Il me semble qu'il y a en effet une question de thématique, mais aussi d'âge des personnages et d'identification. Est-ce que les personnages traversent des épreuves qui me parlent à ce moment-là de ma vie ?
Le Seigneur des Anneaux, je l'ai lu étant adolescente, en tous cas, avant 15 ans. C'est l'histoire d'un tout petit bonhomme qui n'a aucune force et va détruire l'anneau parce qu'il a du courage et des amis, non ? Apparemment, ça peut parler aussi bien aux adultes qu'à des plus jeunes (à partir de quel âge est-on adulte? ).

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