Vos questions
Re: Vos questions
Oui, c'est sûr que c'est un tout ! Faut voir.
J'ai une crispation, perso, avec le passé simple dans l'oralité, j'opte souvent pour le passé composé et le plus que parfait par exemple. Mais c'est vraiment personnel et y a pas de recette miracle x)
J'ai une crispation, perso, avec le passé simple dans l'oralité, j'opte souvent pour le passé composé et le plus que parfait par exemple. Mais c'est vraiment personnel et y a pas de recette miracle x)
Re: Vos questions
@M. de Mont-Tombe Ta question est très intéressante, et la règle veut bien sûr que tu utilises le subjonctif passé, plus que parfait, etc., mais à l'usage dans les récits contemporains, il y a une licence pour les récits écrits au passé, tu peux utiliser le subjonctif présent (qui aura alors valeur de subjonctif passé) et c'est ok, la plupart des récits au passé à la troisième personne font ce choix-là.
=> "j'avais peur qu'il tombe", au lieu de "j'avais peur qu'il tombât".
Après, peut-être je n'ai pas bien compris, mais c'est le personnage dans l'histoire qui raconte sa propre histoire (récit enchâssé, donc ?). Dans ce cas, le présent ne me paraît pas idéal... Je rejoins @JeannieC., le passé composé a l'air tout indiqué pour conserver l'oralité - et je ne pense pas qu'on parlait au passé simple au XVIII, même à l'époque, le passé simple reste un temps réservé à l'écrit...
Pour rajouter de la "poussière" ce serait peut-être plus dans le lexique ? Du reste, c'est un choix à faire, mais tu n'es pas obligée d'adopter complètement la parlure de l'époque. La limiter à quelques signes, sans entrer tout à fait dans la mimesis, surtout si tu vises de jeunes lecteurs...
Bon, j'espère que ça t'aura aidée à débroussailler
=> "j'avais peur qu'il tombe", au lieu de "j'avais peur qu'il tombât".
Après, peut-être je n'ai pas bien compris, mais c'est le personnage dans l'histoire qui raconte sa propre histoire (récit enchâssé, donc ?). Dans ce cas, le présent ne me paraît pas idéal... Je rejoins @JeannieC., le passé composé a l'air tout indiqué pour conserver l'oralité - et je ne pense pas qu'on parlait au passé simple au XVIII, même à l'époque, le passé simple reste un temps réservé à l'écrit...
Pour rajouter de la "poussière" ce serait peut-être plus dans le lexique ? Du reste, c'est un choix à faire, mais tu n'es pas obligée d'adopter complètement la parlure de l'époque. La limiter à quelques signes, sans entrer tout à fait dans la mimesis, surtout si tu vises de jeunes lecteurs...
Bon, j'espère que ça t'aura aidée à débroussailler
- M. de Mont-Tombe
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Re: Vos questions
Eh bien en fait, @ClaireMay , j'ai tenté la retranscription au présent et, j'en suis la première surprise, ça marche vraiment, vraiment très bien. J'essaie sur un chapitre entier pour voir jusqu'où je peux aller, et si je suis satisfaite, je pense que je vais le réécrire au présent.
En fait, ça donne l'impression que mon personnage est resté coincée dans un passé. On a l'impression que, quand elle raconte, elle revit pour de vrai les événements.
Bref, je fais encore des essais et si ça me satisfait je publie sur PA. Comme ça vous pourrez comparer avec mon premier jet et me donner votre avis sur la question.
Edit: En fait, j'ai bien du mal à visualiser ce que peut donner un récit au passé composé... pour moi l'auxiliaire alourdit le texte, et écrire au passé composé implique d'en mettre partout... Sur 250 pages, c'est pas super possible. En plus, j'ai des récits enchâssés dans le récit enchâssés, donc galère...
Re-edit: Je crois que j'ai la solution. Cela donnerait:
-Narration 1: Récit au passé (passé simple/imparfait) avec à la fin l'indication que mon personnage raconte son histoire "comme si rien n'avait encore eu lieu, comme si les mots lui permettait de revivre chaque instant".
- Narration 2: Récit enchâssé (et histoire principale) au présent.
- Narration 3: Récit enchâssé raconté par d'autres personnages issu de narration 2, mais antérieur à la temporalité de narration 2, au passé composé.
Qu'en pensez-vous @JeannieC. et @ClaireMay ?
En fait, ça donne l'impression que mon personnage est resté coincée dans un passé. On a l'impression que, quand elle raconte, elle revit pour de vrai les événements.
Bref, je fais encore des essais et si ça me satisfait je publie sur PA. Comme ça vous pourrez comparer avec mon premier jet et me donner votre avis sur la question.
Edit: En fait, j'ai bien du mal à visualiser ce que peut donner un récit au passé composé... pour moi l'auxiliaire alourdit le texte, et écrire au passé composé implique d'en mettre partout... Sur 250 pages, c'est pas super possible. En plus, j'ai des récits enchâssés dans le récit enchâssés, donc galère...
Re-edit: Je crois que j'ai la solution. Cela donnerait:
-Narration 1: Récit au passé (passé simple/imparfait) avec à la fin l'indication que mon personnage raconte son histoire "comme si rien n'avait encore eu lieu, comme si les mots lui permettait de revivre chaque instant".
- Narration 2: Récit enchâssé (et histoire principale) au présent.
- Narration 3: Récit enchâssé raconté par d'autres personnages issu de narration 2, mais antérieur à la temporalité de narration 2, au passé composé.
Qu'en pensez-vous @JeannieC. et @ClaireMay ?
Re: Vos questions
@M. de Mont-Tombe tes problèmes de temps verbaux m'amusent beaucoup ^^ en effet, si le récit dont on parle est enchâssé MAIS le récit principal tout de même, c'est encore une autre question, et le présent c'est un bon choix parce que c'est vivant.
- M. de Mont-Tombe
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Re: Vos questions
Hello, c'est encore moi .
J'ai une nouvelle question de français à vous poser.
Quand on écrit, mais que l'on retranscrit les paroles d'un personnage dans un dialogue par exemple, dans quelles mesure les fautes de français sont-elles acceptables ?
Je vous donne un exemple:
En français, à l'écrit, la double négation est obligatoire. Le "ne...pas" doit être respecté, sinon c'est une faute de français.
Mais à l'oral, l'absence de double négation N'est PAS considérée comme une faute de français.
Mais quand on écrit un récit qui, finalement, cherche à retranscrire l'oralité du narrateur, dans quelle mesure les fautes de français dû à l'oralité sont-elles acceptables ? Je parle, bien sûr, des fautes de français type double négation, pas des fautes de français propre à la diction du personnage qui parle.
Parce que même si on cherche à restituer l'oralité par l'écrit, eh bien... on écrit tout de même ! Devons-nous donc suivre les règles de l'écrit ou les règles de l'oral?
Je pose la question parce que l'on m'a dit dans l'oreillette que certains éditeurs peuvent considérer qu'il n'y a que les règles de l'écrit qui priment. Pourtant, il y a plein d'oeuvres qui introduisent des fautes de français dans les dialogues, donc je suppose que dans le discours rapporté, c'est acceptable. Mais un récit écrit qui retranscrit dans sa totalité une histoire orale... Comment on fait ?
J'ai une nouvelle question de français à vous poser.
Quand on écrit, mais que l'on retranscrit les paroles d'un personnage dans un dialogue par exemple, dans quelles mesure les fautes de français sont-elles acceptables ?
Je vous donne un exemple:
En français, à l'écrit, la double négation est obligatoire. Le "ne...pas" doit être respecté, sinon c'est une faute de français.
Mais à l'oral, l'absence de double négation N'est PAS considérée comme une faute de français.
Mais quand on écrit un récit qui, finalement, cherche à retranscrire l'oralité du narrateur, dans quelle mesure les fautes de français dû à l'oralité sont-elles acceptables ? Je parle, bien sûr, des fautes de français type double négation, pas des fautes de français propre à la diction du personnage qui parle.
Parce que même si on cherche à restituer l'oralité par l'écrit, eh bien... on écrit tout de même ! Devons-nous donc suivre les règles de l'écrit ou les règles de l'oral?
Je pose la question parce que l'on m'a dit dans l'oreillette que certains éditeurs peuvent considérer qu'il n'y a que les règles de l'écrit qui priment. Pourtant, il y a plein d'oeuvres qui introduisent des fautes de français dans les dialogues, donc je suppose que dans le discours rapporté, c'est acceptable. Mais un récit écrit qui retranscrit dans sa totalité une histoire orale... Comment on fait ?
Re: Vos questions
Je ne suis pas éditrice et ne suis pas dans leur tête, mais pour ma part, en tant que lectrice, cela ne me gène pas du tout que quelques éléments d'oralité soient intégrés dans les dialogues pour les rendre plus justes, plus crédibles, et surtout, pour qu'ils reflètent bien les caractères et niveau d'éducation/âge/... des personnages.
Tant qu'il n'y en a pas trop pour ne pas rendre la lecture pénible évidemment, mais c'est plus la fluidité qui doit l'emporter pour moi plutôt que la règle de français.
Dans mes textes, les enfants parlent clairement avec un niveau de grammaire plus naïf que les adultes, avec des "je sais pas" en place de "je ne sais pas" et c'est tout à fait assumé ^^
Mais c'est un avis et une façon de faire qui n'engagent que moi, encore une fois, je ne prétends pas connaître ce qu'en pensent les éditeurs ^^"
Tant qu'il n'y en a pas trop pour ne pas rendre la lecture pénible évidemment, mais c'est plus la fluidité qui doit l'emporter pour moi plutôt que la règle de français.
Dans mes textes, les enfants parlent clairement avec un niveau de grammaire plus naïf que les adultes, avec des "je sais pas" en place de "je ne sais pas" et c'est tout à fait assumé ^^
Mais c'est un avis et une façon de faire qui n'engagent que moi, encore une fois, je ne prétends pas connaître ce qu'en pensent les éditeurs ^^"
- Fannie
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Re: Vos questions
Si le livre entier est écrit en langage oral, ça risque d'être pénible pour le lecteur, à mon humble avis.
Pour moi (personnellement), c'est rédhibitoire : si je vois ça, je repose tout de suite le livre.
Mais je suis consciente du fait que mon opinion en matière de langue française n'est pas majoritaire.
Pour moi (personnellement), c'est rédhibitoire : si je vois ça, je repose tout de suite le livre.
Mais je suis consciente du fait que mon opinion en matière de langue française n'est pas majoritaire.
- Isapass
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Re: Vos questions
@M. de Mont-Tombe J'avoue ne pas m'être posée une seconde la question "est-ce que j'ai le droit ?". Je l'ai pris, et dans les grandes lignes. Mon narrateur étant peu éduqué, j'ai choisi l'oralité non seulement dans les dialogues, mais aussi dans la narration puisque j'écris à la première personne. Il n'y a donc aucune négation (aucun "ne") et beaucoup de syntaxes incorrectes.
Je ne sais pas ce qu'en diront les éditeurs si je soumets le manuscrit, mais si j'en crois les commentaires, les plumes qui ont la gentillesse de suivre Walter Cobb n'ont pas été gênées. Mais peut-être que celles qui l'ont été ont passé leur chemin sans le dire.
Je crois surtout que si ça te semble plus "vrai" et plus adapté à ce que tu veux transmettre sur ton personnage ou ton récit, il faut te fier à ton instinct. Et peut-être te demander si tu veux travailler avec un éditeur qui n'a pas la même perception que toi.
Je ne sais pas ce qu'en diront les éditeurs si je soumets le manuscrit, mais si j'en crois les commentaires, les plumes qui ont la gentillesse de suivre Walter Cobb n'ont pas été gênées. Mais peut-être que celles qui l'ont été ont passé leur chemin sans le dire.
Je crois surtout que si ça te semble plus "vrai" et plus adapté à ce que tu veux transmettre sur ton personnage ou ton récit, il faut te fier à ton instinct. Et peut-être te demander si tu veux travailler avec un éditeur qui n'a pas la même perception que toi.
- EryBlack
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Re: Vos questions
Totalement d'accord avec Isa ! De manière générale, les questions relatives au style et commençant par "Est-ce qu'on a le droit de..." n'ont pour réponse qu'un énorme OUI. On a le droit de tout faire, la langue nous appartient et chaque auteur, chaque autrice invente pour ainsi dire sa propre langue en écrivant. Proust avait-il le droit d'écrire des phrases de plusieurs pages ? Albert Cohen de supprimer la ponctuation de certains chapitres ? Virginia Woolf de pratiquer le flux de conscience ? @Dan d'inventer le planétien ? (♡) Cela dit je suis d'accord avec Fannie sur l'importance de la fluidité de l'ensemble. On a le droit de tout faire, mais si on veut être lu-es, à nous d'être lucides sur ce qui est agréable ou non à la lecture, ce qui vient ou non titiller nos usages et les règles en vigueur. Donc il faut tester, voir si ça te convient à toi et selon ton degré de certitude, prêter l'oreille aux retours qui te seront faits
C'est une question qui m'a beaucoup occupée pour les dialogues perso. Je suis passée d'une tentative de retranscrire aussi précisément que possible l'oral (ses pauses, reformulations, maladresses et interjections) à l'idée qu'un bon dialogue n'est pas forcément aussi près du réel que je le croyais : ce qui compte c'est le rythme et la fluidité, mais par exemple maintenant je mets les doubles négations pour la plupart des personnages, sur cette histoire en tout cas. Ça évolue !
C'est une question qui m'a beaucoup occupée pour les dialogues perso. Je suis passée d'une tentative de retranscrire aussi précisément que possible l'oral (ses pauses, reformulations, maladresses et interjections) à l'idée qu'un bon dialogue n'est pas forcément aussi près du réel que je le croyais : ce qui compte c'est le rythme et la fluidité, mais par exemple maintenant je mets les doubles négations pour la plupart des personnages, sur cette histoire en tout cas. Ça évolue !
- M. de Mont-Tombe
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Re: Vos questions
Merci pour vos réponses @Isapass @Fannie et @EryBlack !
Je crois effectivement que tout est dans l'équilibre et qu'à partir du moment où le lecteur comprend les modalités et les accepte, tout est possible en termes de style.
Je crois effectivement que tout est dans l'équilibre et qu'à partir du moment où le lecteur comprend les modalités et les accepte, tout est possible en termes de style.
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