Vos questions

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Aranck
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Message par Aranck »

@Fannie Oui, j'ai vu, mais c'est je ne trouve pas ça très "joli". Après tu as raison de dire que pour un AT avec une limite de mots, tout est bon à prendre :)

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Gueule-de-Loup
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Re: Vos questions

Message par Gueule-de-Loup »

Coucou les plumes, je viens avec une question pour quelque chose avec lequel j’ai toujours eu du mal.

Dans ma nouvelle histoire, les personnage ont un âge situé entre 17 et 20 ans et je n’ai pas l’intention de leur choisir un âge précis.
Pour vous, est-il plus correct de les qualifier d’adolescent ou de jeune homme/jeune femme ?

J’ai l’impression que les deux faussent le lecteur : le premier en les rajeunissant et le deuxième en les vieillissant.

Il faudra peut-être que je précise un peu plus pour éviter les confusions.

Voilà, merci pour vos avis et à bientôt <3

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Soah
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Message par Soah »

@Gueule-de-Loup coucou ! Je pense que ça dépend aussi du contexte de ton histoire.
Par exemple, dans de la fantasy médiéval, parler d' une.e adolescent.e , ça peut faire un peu "anachronique" - le terme n'apparaissant que vers 1300 et des patates et on préférea "jeune fille/garçon/personne".
Si tu es dans un contexte moderne, tu peux aussi utiliser le mot "adulescent", peut-être ? Parce que pour moi, un.e adolescent.e c'est un peu dans la fourchette "de 11/12 ans à 15/16 ans" et en effet, jeune femme/homme/personne, ça fait un peu plus de 20 à 35/40 ans, on va dire.

Sinon, la solution c'est de décrire assez les personnages pour que les lecteurices ne se trompent pas et de ne pas qualifier outre mesure les personnages par leur tranche d'âge ? Mais c'est vrai que c'est un soucis épineux et je te souhaite plein de courage ! :hug:

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itchane
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Message par itchane »

Hello Gueule-de-Loup,

ha c'est drôle, contrairement à Soah, pour moi le terme adulescent correspond plus à un syndrome de Peter Pan, un adulte qui se comporte encore comme un ado, alors je ne pense pas que je comprendrais comme il faut s'il était utilisé dans le contexte de ton histoire...

C'est vrai que c'est épineux comme problème, je comprends l'hésitation, surtout que déjà rien qu'entre 17 et 20 ans on change beaucoup dans sa psychologie je trouve alors c'est une tranche peu évidente ^^

Je rejoins Soah sur le fait que si le récit en lui-même est particulièrement précis et juste sur leurs attitudes et leurs physiques (la notion de traits encore juvéniles par exemple malgré des comportements assez adultes sur certains points), alors la compréhension peu se faire par la narration.

Pour le mot précis en lui-même, je trouve "adolescent" tout de même le plus trompeur, d'autant qu'aujourd'hui on considère que cela commence à 11-12 ans :thinking:
Alors que "jeune homme" ou "jeune femme" on se l'entend dire sur une période plus large et plus floue qui donne moins d'info peut-être mais qui ne donne pas de fausse piste non plus...

enfin selon ma perception de ces mots, à voir l'avis des autres ^^"

Zlaw
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Re: Vos questions

Message par Zlaw »

Hello @Gueule-de-Loup !


C'est très amusant pour moi de lire cette question, parce que j'ai été (et suis encore, je suppose) confrontée à cette problématique avec plusieurs de mes personnages. Deux en particulier ont fini le lycée au fil du récit, donc c'est devenu complexe de continuer à les désigner comme des adolescents de manière systématique. Sachant que j'ai déjà d'autres "étudiants" autour - pour le coup un peu plus âgés, donc à n'en pas douter des jeunes hommes (en terme de désignation) - donc ça devenait vite redondant. J'ai tranché pour "grand adolescents", quand vraiment je n'ai pas d'autre choix. Sinon, je m'en tiens à d'autres caractéristiques pour les désigner. Ceci étant dit, j'ai l'avantage qu'on les ait connus comme adolescents/lycéen, donc leur croissance est pour moi supposée connue du lecteur. Et leur âge précis est aussi une donnée, ce que tu dis ne pas faire dans ton histoire.
Par rapport à ce dernier point, j'ai tendance à dire que c'est à toi de savoir comment tu les ressens, ces personnages. Est-ce que tu cherches à les infantiliser, d'une certaine manière, laisser la place à une certaine d'ose d'immaturité ? Auquel cas adolescent reste indiqué, parce que techniquement c'est jusqu'à 18, même si ça commence à 13 ans. Ou alors, est-ce qu'ils sont supposés être dans la phase de transition à l'âge adulte ? Auquel cas je pencherais pour l'alternative.
Sachant que tous les conseils de registres déjà donnés restent valables, je n'ai rien à ajouter sur ces points. Et que les deux désignations seront pour moi strictement correctes quoi que tu décides. =)

Un autre indicateur dont je me sers dans des cas comme ça, c'est aussi du contexte. Du point de vue de quelqu'un de plus jeune, ou quelqu'un qui les rencontre pour la première fois, mes personnages entre deux âges seront déjà des jeunes hommes, alors que du point de vue d'un parent ou un professeur, alors ils seront encore des adolescents. Et ça ne s'applique évidemment pas qu'à la narration interne. En descriptions, je vais parler du même personnage en disant "jeune homme" s'il est dans un milieu nouveau, et "grand adolescent" s'il est chez lui, par exemple. C'est sans doute idiot et usé, comme conseil, mais pour moi, la seule règle, c'est qu'il faut que ça sonne juste à ton oreille. Si ça ne sonne pas juste pour toi, c'est mal parti pour sonner juste pour quelqu'un d'autre. :)

Et pour élargir le sujet, si je peux me permettre, je m'interroge souvent aussi sur la limite haute de "jeune homme" et "jeune femme". Dans mon cas ça va de 19 à quelque chose comme 35 ans, et des fois je me dis que j'abuse un peu. Sauf que juste dire "homme" ou "femme" je trouve toujours que ça sonne plat, et donc je n'arrive jamais à m'y résoudre. xD

P.S.: je suis assez d'accord avec @itchane par rapport au terme "adulescent". Comme la plupart des mots parapluie, j'ai souvent l'impression qu'ils apportent plus de confusion que de précision. Et en l'occurrence, sans rechercher la définition nulle part, j'aurais aussi intuitivement dit que ça s'appliquait à un adulte disons "véritable" qui aurait le comportement "immature" d'un adolescent.
Excusez le léger abus de guillemets, j'espère que vous aurez saisi l'idée qu'un adolescent peut aussi être parfois mature, et qu'il n'y a pas de mal à ce qu'un adulte ne le soit pas tout le temps, sachant qu'en plus adulte est particulièrement vague comme désignation en elle-même. D'ailleurs il est assez rare de voir un personnage désigné par "l'adulte", si le contexte ne le place pas explicitement face à des enfants, non ? Je digresse, donc je vais m'arrêter là. ^^

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M. de Mont-Tombe
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Re: Vos questions

Message par M. de Mont-Tombe »

Bonjour à tous !

Je viens vers vous pour une question assez complexe: J'écris un roman où le personnage principal, qui n'utilise pas une langue soutenue, raconte à la première personne son vécu. L'histoire se passe au XVIIIe siècle. Pour l'instant, le récit est écrit au passé (imparfait/passé simple). Sauf que ça pose quelques soucis quand j'intègre du subjonctif: la concordance des temps m'oblige à utiliser le subjonctif imparfait dans les subordonnées (je parle de cette règle de grammaire: https://www.conjugaison.com/grammaire/c ... nctif.html). En soi ça correspond, parce le récit se passe au XVIIIe siècle et que c'est ainsi pour que l'on parlait. Sauf que, à la lecture, c'est vraiment étrange. En effet, aujourd'hui, et surtout à l'oral, on n'utilise plus vraiment le subjonctif imparfait dans les subordonnées. J'ai peur que cela heurte le jeune lecteur, vu que mon roman vise un lectorat adolescent.

Résultat, je me retrouve face à un dilemme:
-Soit je laisse mon récit au passé et je choisis si j'applique la concordance des temps du subjonctif classique, pour éviter de créer un langage anachronique, ou la concordance des temps du subjonctif moderne, pour que cela reste fluide pour le lecteur.
-Soit je réécris mon récit entièrement au présent, ce qui simplifierai ce problème de concordance des temps au subjonctif.

Qu'en pensez-vous ?

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itchane
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Re: Vos questions

Message par itchane »

Hello @M. de Mont-Tombe,

je comprends ton dilemne et je ne suis pas sûre d'avoir la bonne réponse, mais il y a un élément de ton texte de présentation qui m'a marquée, tu dis que ton personnage "n'utilise pas une langue soutenue", pour moi c'est aussi un indice. L'imparfait du subjonctif donne un effet très soutenu aux textes je trouve. Serait-ce seulement cohérent avec ton personnage ? S'il est issu d'une classe populaire ou s'il n'a pas eu d'éducation très poussée (je ne sais pas si c'est le cas ?) cela pourrait être un point de plus pour laisser au passé mais sans utiliser cet imparfait du subjonctif ?

Est-ce que la personnalité du personnage transparait beaucoup dans la plume ? Je veux dire, est-ce que c'est très "oral" comme première personne ou cela reste littéraire ? Cette réflexion peut aider à choisir une voie plutôt qu'une autre aussi ^^

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M. de Mont-Tombe
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Re: Vos questions

Message par M. de Mont-Tombe »

Salut @itchane

Finalement j'ai décidé de laisser au passé. Merci pour tes pistes de réflexion !

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JeannieC.
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Re: Vos questions

Message par JeannieC. »

J'arrive un peu à la bourre mais ta question est très intéressante @M. de Mont-Tombe ! On s'est posé la même avec Hela pour un chapitre de notre roman où Hyriel prend en charge la narration de son passé.
Pour ma part en te lisant, le passé ne me choque pas du tout dans Saoirse Abyss. Bon évidemment, il s'agirait pas non plus que Saoirse y aille à coup d'imparfait du subjonctif :rofl: Mais imparfait et passé composé ça colle carrément, à l'oral. Le passé simple, ça dépend je dirais. Je vois mal ta narratrice, compte tenu de son milieu, lâcher à l'oral un "nous passâmes". Mais des formes plus courantes, sans soucis. Et puis outre la conjugaison, il y a d'autres moyens d'accentuer une parlure dans un récit à la première personne, un côté un peu oralisant. Des interjections, des ruptures volontaires de syntaxe, quelques expressions hautes en couleurs...

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M. de Mont-Tombe
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Re: Vos questions

Message par M. de Mont-Tombe »

Merci @JeannieC. !

Eh bien justement, le passé simple type "nous passâmes", je l'utilise. :'D

Je pense que je vais encore faire des tests. Ce qui est sûr, c'est que les chapitres qui se passent en 1740 seront remis au présent, pour créer contraste avec les chapitres de l'histoire "pure".

Sinon, si je décide de garder le passé, je pense que je peux éviter les imparfaits du subjonctif, mais pour le passé simple avec la première personne du pluriel, c'est compliqué...

Peut-être que je fais un fixette, après. Il est vrai que créer une prose oralisante ne repose pas seulement sur la conjugaison...

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