Perdue dans mes pensées, je ne me rends pas tout de suite compte de tata-Mimosa qui m’appelle, déjà en bas. Secouant ma tête, je me réveille. Je descends. C’est la cage d’escaliers du hall principal. Ma main glisse sur l’imposante barrière en bois, mes pieds frottent ce tapis si vieux, si mauve, qui tousse la poussière. Vioup vioup je valsotte sur les marches, pouffante, puis je lève la tête et me donne des airs de mirliflore, glissante avec solennité et lenteur malgré le regard excédé de tata-Mimosa. C’est juste que, voilà : je me prends souvent pour une dandy à me mouvoir dans cet ancien manoir où les murs ornés de tableaux sont en noyer, où les vases et les statues babiolent sur les commodes, où les divans en velours et les hauts vitraux fardent les couloirs. Et là, avec la verrière au plafond qui jette la lumière du soleil au milieu du carré d’escaliers, l’impression d’appartenir à une autre époque est rendue d’autant plus saisissante. Alors, comment ne pas jouer le jeu jusqu’au bout ?
L'extrait mystère
Re: L'extrait mystère
Allez c'est reparti !
Re: L'extrait mystère
Je ne sais pas du tout qui c'est mais j'adore ! Quelle plume !
Re: L'extrait mystère
Petit indice : c'est une histoire que j'ai découverte à l'occasion des dernières Histoires d'or. Et il me semble que ce n'est pas la première fois qu'elle est citée dans l'extrait mystère (mais pas avec ce passage).
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