Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

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Lohiel
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par Lohiel »

.../...

Comme le disait @Zlaw, @itchane, c'est une question de registre littéraire (très justement, parce que je ne parlais pour ma part que de littérature de l'imaginaire).

Si tu cherches des romans déchirants, torturants, où le tragique et l'absurde de l'existence sont mis en scène sous toutes leurs coutures, ça ne manque pas vraiment. Littérature blanche, roman noir, classiques (Kafka)... etc.

Pour ma part, je place au centre de la scène, en ce domaine, le chef-d’œuvre de Robin Cook (l'autre), "J'étais Dora Suarez"... une lecture dont j'ai eu du mal à me remettre.

Rien que la quatrième est un joyau :
S'il est vrai que parfois j'entre en désespoir (et c'est vrai), c'est le défi du roman noir tel que je le vois. Je peuple mes livres de gens gaspillés qui ne comprennent pas pourquoi ils doivent descendre la pente sans même une plainte. Mes livres sont pleins de gens qui, sachant qu'ils ont été abandonnés par la société, la quittent d'une façon si honteuse pour elle qu'elle ne fait jamais mention d'eux. Et c'est pourquoi J'étais Dora Suarez n'est pas seulement un roman noir, et qu'il va encore plus loin, pour devenir un roman en deuil.
Peut-être as-tu juste besoin de changer l'eau de ton bain littéraire ? Ça m'est arrivé plusieurs fois, en fait. Et ne suis revenue vers l'imaginaire - mon premier amour - que parce que le monde est déjà assez dur comme ça, ces derniers temps.

Lo 🦉

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Gabhany
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par Gabhany »

Oh là là toutes vos réponses sont si intéressantes !

@Zlaw oui voilà c'est exactement ça qu'il s'est passé : je n'ai plus cru à l'histoire et cette mort m'a fait sortir de ce que j'étais prête à croire pour continuer. Je n'ai pas lu le dernier tome de cette saga du coup, je ne peux pas dire si l'auteure a réussi à donner du sens, mais pour moi en tout cas, il n'y en avait aucun.
Je ne connaissais pas cette notion de suspension consentie de l'incrédulité, merci !
après je suis d'accord sur le fait que, comme l'a montré GoT souvent cité plus loin, n'importe quel personnage peut mourir. Et que quand c'est bien mené, justifié, cohérent, ok, je marche. Je pense que c'est ça qui pêchait dans le livre dont je parle.

@Fanderomance je n'ai pas compris si tu aimais ou détestais du coup ;)
@Notsil alors pour le coup, la mort de ce perso ne me fait pas du tout craindre pour les autres, parce que j'ai perdu tout intérêt pour le livre ^^ Il est vrai que je pensais que CE perso en particulier ne pouvait pas mourir, donc là ok j'ai été surprise (en mal XD) mais surtout je me suis dit : tout ça pour CA ! L'auteure fait traverser des TAS d'épreuves toutes plus dures les unes que les autres, pour finir par zigouiller le perso ? Je ne comprends pas.
(Je te donne le nom de la saga en MP pour ne pas spoiler, au cas où certains la liraient/voudraient la lire ;) )

@Audrey Lys Je suis d'accord sur le fait que tout personnage peut mourir, d'ailleurs c'est tout aussi lassant quand le perso principal réussit tout sans une seule blessure. Et quand ça fait sens, comme dans GoT (quoique, ne parlons pas de la mort de Dany XD ) je suis d'accord pour dire que ça apporte une autre dimension à l'histoire. Oui, mais. Pour fonctionner, il faut que ce soit utilisé à bon escient (dans GoT toujours, comme tu le disais, à la fin, on ne croit plus aux différentes morts et la toute dernière ne passe pas, preuve que la stratégie commence à lasser). Là, dans mon livre, en y réfléchissant à la lumière de vos avis, j'ai l'impression que l'autrice a cherché à relancer un peu la machine justement, à provoquer un retournement de situation mais de façon maladroite, et du coup, ça ne marche pas. Parce que aussi il n'y a aucun autre perso en remplacement.

@Lohiel alors pour le coup, la mort de la dernière saison de GoT, en effet, je ne l'ai pas DU TOUT acceptée. Ce qui est tout le génie de G.R.R Martin, on est d'accord, mais non quoi. Non. Là aussi, ça m'a fait sortir de la suspension consentie de l'incrédulité, mais parce que trop, c'est trop. On ne peut pas tuer TOUS les persos intéressants de l'histoire.

@Zlaw c'est intéressant ce que tu dis sur la facilité qu'il y a à introduire du danger et du suspense via les morts de personnages principaux ! En effet on peut se demander si ce n'est pas parce que l'auteur n'arrive pas à créer de tension autrement (et dans ce cas, l'effet va vite retomber).

@Soah Je suis d'accord avec toi, une mort, surtout de personnage principal, ça se prépare et ça fait sens. C'est justement là, je pense, le coeur du problème en ce qui concerne le livre dont je parlais et sûrement d'autres qui se servent des morts de persos tragiques comme ressorts scénaristiques uniquement.

@itchane wow ton point de vue est hyper intéressant en effet, je n'avais pas vu les choses sous cet angle ^^ Est-ce que le rôle d'une fiction n'est pas aussi de permettre l'évasion ? Sans ce que soit complètement édulcoré comme tu dis, et en plus, (et c'est pour ça que j'aime autant la fantasy je crois) pour moi la fiction n'est pas toujours une métaphore de la réalité, elle s'en inspire pour mettre en exergue certaines valeurs, et simplement raconter une histoire. Je ne sais pas si on lit pour se voir raconter une histoire que tout un chacun pourrait raconter dans la vraie vie. En tout cas ce n'est pas ce que moi je recherche, donc le contrat dont tu parles ne me pose pas de problème ^^ Je suis d'accord avec ce que dit Lohiel : le monde est déjà assez dur comme ça, j'ai envie d'entendre des histoires qui, même si elles se permettent quelques morts de persos, finissent bien :)

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Fannie
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par Fannie »

Fanderomance a écrit : 07 août 2021, 18:39 Je ne sais pas 🤣
Je traduis : ni oui ni non, bien au contraire. ;)
Gabhany a écrit : 07 août 2021, 18:30 Je suis d'accord avec ce que dit Lohiel : le monde est déjà assez dur comme ça, j'ai envie d'entendre des histoires qui, même si elles se permettent quelques morts de persos, finissent bien :)
Je plussoie. :)

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HarleyAWarren
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par HarleyAWarren »

En bonne amatrice de tragédie, j'adore voir mourir les personnages que j'aime, je trouve qu'une bonne mort est ce qui peut arriver de mieux à un personnage, mais je pense aussi, comme ça a déjà été dit, que ça dépend beaucoup du genre dans lequel on lit/écrit. On n'aura pas du tout la même vision des choses si on se trouve devant un thriller ou devant une fantasy épique, les codes ne sont tout simplement pas les mêmes. Quand on lit un certain type d'oeuvre, on a certaines attentes et forcément, si ces attentes sont complètement retournées par l'auteur.e, à moins que ce soit vraiment bien fait, on risque de se retrouver un peu perdu.

Souvent, on va avoir des protagonistes invicibles dans les genres qui sont plus basés sur l'escapisme, comme tout ce qui est SFFF, romances, feel-good, etc. Le but avoué de ces littératures, c'est de créer un espace d'évasion pour les lecteurs, qui doivent pouvoir ouvrir leur roman et se plonger dedans pour oublier leur quotidien pas ouf. Du coup, forcément, on évite tout ce qui est très négatif et qui risque de casser ce côté "safe space", et la mort du protagoniste, qui est censé avoir la sympathie du lectorat, fait partie de ces choses à éviter. C'est aussi pour ça que les méchants gagnent rarement, voire jamais dans ces romans. Certains de ces genres, comme la romance, sont même basés sur l'idée que la fin doit être heureuse (si la fin est malheureuse, qu'un personnage meurt ou que le couple principal ne reste pas ensemble, c'est un drame, pas une romance). Mais si on sort de ces genres-là, c'est plus facile de trouver des récits où la mort du protagoniste ne pose aucun problème, voire est une valeur ajoutée, parce que c'est l'apothéose d'une longue montée de la tragédie qui ne peut se terminer que par une mort, qu'elle soit réelle ou symbolique.

Tout à fait personnellement, les armures en scenarium m'énervent. C'est pour ça que je tend à me tenir loin des genres où c'est quasi à 100% acté que les protagonistes réussiront à la fin, que ce soit en roman ou dans l'audiovisuel, le côté prévisible casse toute la tension narrative que l'auteur.e peut essayer d'installer (le fameux moment dans les films hollywoodiens où les personnages sont dans une situation désespérée, à l'article de la mort mais où tu sais qu'ils vont finir par s'en sortir et qu'au lieu de ressentir la tension que tu es censé ressentir, tu finis juste par lever les yeux au ciel et prier tous les dieux qu'ils abrègent un peu). Je crois que c'est pour ça que je m'attache beaucoup plus aux antagonistes, au moins, l'auteur hésite moins à leur faire des misères :tears-joy:

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itchane
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par itchane »

Je lis un peu de tout, donc j'ai bien vu que les morts pouvaient être tout à fait acceptables (voire souhaitées) dans certains genres, mais je crois que ce qui me déplait de plus en plus est justement que le genre "imaginaire" soit associé aux récits "positivistes", sans mort de perso principaux donc... alors que je ne vois pas trop en quoi le fait qu'il y ait des éléments imaginaires dans le récit devrait forcément aller de paire avec l'héroïsme naïf, l'aventure bien protégée et les scénarios bien encadrés :thinking:

Tout comme toi Harley, avec le temps, je m'éloigne de plus en plus des récits à protections morales et scénaristiques, mais cela me fait de la peine de me voir m'éloigner de fait et malgré moi du mastodonte qu'est la littérature de l'imaginaire alors que je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas y avoir un peu plus de tout sous cet étendard :worried:
Et par ailleurs et de façon plus générale j'aimerai que les frontières soient plus floues entre les genres, afin d'avoir "le droit" de surprendre les lecteur.ices sans qu'iels ne crient au scandale ^^"

Mais c'est sans doute un ressenti très personnel, car la phrase "le monde est déjà assez dur comme ça, j'ai envie d'entendre des histoires qui, même si elles se permettent quelques morts de persos, finissent bien" est une phrase en laquelle je ne me reconnais absolument pas :rofl:
Je ne lis pas pour être cajolée et j'aimerai avoir le droit de bousculer un peu plus sans décevoir, mais chacun ses goûts et ses attentes sur ces points ! :)

Zlaw
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par Zlaw »

itchane a écrit : 10 août 2021, 14:07 Je lis un peu de tout, donc j'ai bien vu que les morts pouvaient être tout à fait acceptables (voire souhaitées) dans certains genres, mais je crois que ce qui me déplait de plus en plus est justement que le genre "imaginaire" soit associé aux récits "positivistes", sans mort de perso principaux donc... alors que je ne vois pas trop en quoi le fait qu'il y ait des éléments imaginaires dans le récit devrait forcément aller de paire avec l'héroïsme naïf, l'aventure bien protégée et les scénarios bien encadrés :thinking:
Ah bon ? :astonished: Je vis un peu dans une grotte et suis par conséquent toujours un peu en retard vis-à-vis des idées reçues qui se répandent (quand je les entends un jour), mais je suis vraiment surprise que tu aies cette impression. On peut tout à fait trouver des tragédies dans l'imaginaire. N'est-ce pas là leur origine, même ? Les tragédies grecques sont rarement réalistes, il me semble. Donc si tu as cette impression globale de ségrégation des genres, alors je ne peux que t'encourager à foncer et participer à ramener les choses dans l'ordre, parce que imaginaire et tragédie ne sont pas supposés être des catégories distinctes. Aucune catégorie n'est distincte, je suppose. On peut faire des romances SF et des comédies d'horreur et des tragédies fantastiques et j'en passe.

Et quant à écrire un livre 'dur' et vouloir y mettre des leçons qu'on estime de la vraie vie, alors il 'suffit' de trouver un lectorat qui pense comme soi, voilà tout. :DD
Mais je réitère qu'à mon avis le registre n'a rien à voir là-dedans et ça ne ferme aucunement la porte de l'imaginaire. Vraiment, je suis scotchée par cette idée...

Halycanth
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par Halycanth »

@Zlaw Cette idée reçue vient peut-être de Tolkien justement, qui a construit un univers gouverné par un dieu bon et tout-puissant (je ne me souviens plus de son nom) qui fait finir bien toutes les histoires.

De la même manière, peut-être que lorsqu'un personnage principal meurt au milieu de l'histoire, c'est pour que celle-ci puisse finir par s'épanouir au mieux. Peut-être était-il temps de passer le flambeau tout en accentuant la longévité vertigineuse du monde alentour ? Peut-être le récit va-t-il se concentrer sur les marques indélébiles que ce personnage principal a laissées dans le monde, et son héritage ? Peut-être n'est-il pas le personnage principal, mais une introduction à celui-ci ? Peut-être avait-il un trop mauvais kharma pour continuer à être le personnage principal ?

Il peut y avoir mille et une raisons de tuer un personnage principal avant la fin de l'intrigue, si ça fait partie de son cheminement.
Certains personnages ne sont que des introductions dans l'univers, des invitations à se projeter sur lui pour découvrir ce qui est vraiment intéressant. Une fois qu'ils sont morts, on se retrouve sans guide dans un monde vaste et inconnu, à suivre des personnages qu'on n'a que côtoyés et ça peut faire un peu peur. Mais c'est immersif, on part enfin sans chaperon à l'aventure.
Si je devais tuer un personnage principal, ce serait pour cette raison je pense. Sauf à la fin d'un récit, mais un personnage qui meurt à la fin c'est encore autre chose, c'est littéralement le monde qui s'arrête après lui. Il a un nouveau statut qui va plus loin encore que celui de personnage principal, et je pense que c'est aussi quelque chose dont on a trop l'habitude : après lui, rien. Je pense qu'on envisage pas assez un monde sans les personnages qu'on lui connaît, et que c'est pour ça que la mort d'un personnage principal nous choque autant.

Zlaw
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par Zlaw »

Halycanth a écrit : 10 août 2021, 16:00 @Zlaw Cette idée reçue vient peut-être de Tolkien justement, qui a construit un univers gouverné par un dieu bon et tout-puissant (je ne me souviens plus de son nom) qui fait finir bien toutes les histoires.
Aussi fondateur soit-il, je n'ai pas envie de penser que Tolkien ait pour autant donné les limites d'un genre. Il en a fait un usage qui a beaucoup marqué, mais de là à dire que c'est par respect pour son œuvre que soi-disant tout le monde rejetterait les fins tragiques dans la fantaisie (ce dont je reste choquée, hein, je n'en démords pas xD), ça me semble aller un peu loin. Mais c'est une idée, c'est sûr... Ça rend la population qui juge les livres un peu étroite d'esprit, en revanche. =/
Spoiler
Et en plus, même si certes le 'Bien' triomphe chez Tolkien, j'ai en tête Arwen, qui va se changer en rocher (ou en mousse sur un rocher, je ne suis plus sûre) dans la forêt déserte de sa grand-mère, après avoir enterré son mari et perdu ses enfants, sans pouvoir rejoindre les siens parce qu'elle a cédé sa place sur le bateau à Frodon. Je trouve pas ça ultra joyeux, comme fin, aussi poétique ce soit.
Et aussi ça illustre que, même s'il ne le place pas dans l'action principale (parce que ce n'est pas le sujet, tout simplement, pas parce qu'il l'évite, je pense), Tolkien fait bel et bien mourir tous ses personnages. Il le fait juste au moment opportun, en toute logique, comme on le dit toutes et tous depuis le début : quand ça fait sens. =)
Big up à ces quelques nains qui n'ont pas survécu à la fin du Hobbit, d'ailleurs.
Halycanth a écrit : 10 août 2021, 16:00 Je pense qu'on envisage pas assez un monde sans les personnages qu'on lui connaît, et que c'est pour ça que la mort d'un personnage principal nous choque autant.
Si on ne peut pas imaginer le monde dans lequel le personnage principal de l'histoire évolue sans lui, je vais être dure, mais j'ai envie de dire que :
- soit il a trop d'importance,
- soit l'univers en question n'est pas suffisamment étoffé.
À moins d'une déité sans début et sans fin, qui apparaît et disparaît avec son monde, il semble logique que le monde ait existé avant et existera après tout personnage. Comme tu dis, c'est même ce qui peut faire sa dimension héroïque, de quelque part un peu survivre à sa propre mort, s'inscrire dans l'Histoire avec un grand H, ce genre de chose. ^^
Après, effectivement, si l'histoire qui présentait un intérêt à être racontée était ses aventures, alors il ne se passera plus rien dans cet univers, de la plume de l'auteur. Mais ça n'empêche cet univers de continuer à exister, non ? :monocle:

Halycanth
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par Halycanth »

Zlaw a écrit : 10 août 2021, 17:00
Aussi fondateur soit-il, je n'ai pas envie de penser que Tolkien ait pour autant donné les limites d'un genre. Il en a fait un usage qui a beaucoup marqué, mais de là à dire que c'est par respect pour son œuvre que soi-disant tout le monde rejetterait les fins tragiques dans la fantaisie (ce dont je reste choquée, hein, je n'en démords pas xD), ça me semble aller un peu loin. Mais c'est une idée, c'est sûr... Ça rend la population qui juge les livres un peu étroite d'esprit, en revanche. =/
C'est surtout que quand on pense fantasy, c'est la première image qui vient en tête, avec son lot de préjugés.

Zlaw a écrit : 10 août 2021, 17:00 Si on ne peut pas imaginer le monde dans lequel le personnage principal de l'histoire évolue sans lui, je vais être dure, mais j'ai envie de dire que :
- soit il a trop d'importance,
- soit l'univers en question n'est pas suffisamment étoffé.
À moins d'une déité sans début et sans fin, qui apparaît et disparaît avec son monde, il semble logique que le monde ait existé avant et existera après tout personnage. Comme tu dis, c'est même ce qui peut faire sa dimension héroïque, de quelque part un peu survivre à sa propre mort, s'inscrire dans l'Histoire avec un grand H, ce genre de chose. ^^
Après, effectivement, si l'histoire qui présentait un intérêt à être racontée était ses aventures, alors il ne se passera plus rien dans cet univers, de la plume de l'auteur. Mais ça n'empêche cet univers de continuer à exister, non ? :monocle:
Oui sûrement, en y repensant on finit toujours par projeter autrement un univers qui nous a plu. Mais j'ai l'impression qu'à la fin d'une histoire il y a ce petit mouvement instinctif de "C'est fini", et que dès que l'on retrouve un personnage que l'on connaît, même si ce n'est pas toujours cohérent ou intéressant, on est comme rassuré. Après ce n'est qu'une impression :'D

Zlaw
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Re: Quand un/une auteur/e tue son personnage principal...

Message par Zlaw »

Halycanth a écrit : 10 août 2021, 17:46 Oui sûrement, en y repensant on finit toujours par projeter autrement un univers qui nous a plu. Mais j'ai l'impression qu'à la fin d'une histoire il y a ce petit mouvement instinctif de "C'est fini", et que dès que l'on retrouve un personnage que l'on connaît, même si ce n'est pas toujours cohérent ou intéressant, on est comme rassuré. Après ce n'est qu'une impression :'D
Je pense que je vois où tu veux en venir. Il doit également y avoir du fait que, aussi vivant un univers soit-il, ça reste tout de même à travers un personnage qu'on le connaît, et donc peut-être que, en effet, après la mort de ce personnage, s'il n'y a aucune autre histoire à raconter dans le même contexte, alors ce contexte s'éteint lui aussi un peu, en un sens. Et si et quand un autre personnage dit principal est introduit, alors oui, l'univers renaît. Une perspective intéressante du sujet. =)

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