Les fiches personnages

[Elia]

@Olga-la-Banshee : je suis totalement d'accord. Autant si un personnage n'est pas décrit dans un livre ça peut passer (même si ça me frustre xD), autant un personnage "vide", qui n'existe que pour le héros, ça m'énerve.
@Rimeko : je trouve ça super cool ! (j'adore les antihéros et méchants, vraiment). J'imagine que ça demande pas mal de boulot pour cerner les motivations, mais un personnage amoral bien travaillé, c'est tellement intéressant

[Laure]

@Rimeko hahaha moi aussi j'ai du mal avec ça ! Mais au fond je pense que c'est normal parce que dans la vraie vie, les gens qui veulent le mal pour le mal sont très très rares. Il n'y a personne qui soit fondamentalement méchant je pense, ou alors il faut être malade dans la tête.
Donc c'est vrai que la motivation de mes méchants est toujours la plus dure à trouver, même si c'est par elle qu'ils naissent pour moi ! Et je viens toujours à me demander comment les humains font pour commencer une guerre. J'ai vraiment du mal à comprendre ce qui peut motiver à vouloir faire beaucoup de mal à un autre peuple mais bon ça s'est beaucoup fait dans l'histoire alors je me dis qu'il y a moyen que ça se fasse dans nos histoires à nous :')

[Spacym]

@rimeko a dit dans [Les fiches personnages](/post/3691) :

> Par contre, travailler les motivations, chez moi ça a un inconvénient majeur : j'ai plus de méchants. Sérieusement. J'ai des personnages avec une morale plus douteuse que d'autres, mais...

Ca c'est une bonne chose à mon sens. Je n'aime jamais autant une histoire que quand le point de vue des uns et des autres est "compréhensible", même celui des persos qui seront les "méchants" de l'histoire. Et dans mes romans d'ailleurs, je crois qu'il n'y a que dans le polar que j'ai un vrai méchant typique (parce que bon, un serial killer, quand même...) . Mais sinon, j'aime avoir des genitls et des moins gentils ou alors des méchants et des encore plus méchants.

[Fannie]

Finalement, avec des personnages ambivalents, on laisse plus de liberté au lecteur. Comme dans la réalité, c'est lui qui décidera où est la limite de ce qu'il peut tolérer, comprendre ou excuser et quel genre d'action fera basculer le personnage du côté des méchants à ses yeux.
D'ailleurs, si un personnage est vraiment méchant, je ne peux pas l'aimer et j'ai de la peine à écrire à propos d'un personnage que je n'aime pas du tout. Mais je comprends aussi qu'il puisse y avoir quelque chose de jouissif à créer et explorer des personnages vraiment méchants.
Bref, je ne sais pas si ce commentaire est utile...

[Laure]

@fannie a dit dans [Les fiches personnages](/post/3754) :
> Finalement, avec des personnages ambivalents, on laisse plus de liberté au lecteur. Comme dans la réalité, c'est lui qui décidera où est la limite de ce qu'il peut tolérer, comprendre ou excuser et quel genre d'action fera basculer le personnage du côté des méchants à ses yeux.

Je trouve que c'est très vrai ! J'adore les films ou les livres où les auteurs nous présentent des personnages nuancés sans jamais faire la morale ou dire qui a raison et qui a tort. Ça fait réfléchir.
Après, je ne sais pas si je fonctionnerais comme ça dans Astel. Enfin pour certains personnages oui, mais dans la jeunesse, je trouve qu'il est plus normal et même préférable de pointer du doigt certains comportements pour que le lecteur comprenne que "ça c'est bien, ça c'est mal".
Autant maintenant j'aime qu'on me fasse réfléchir et qu'on ébranle mes convictions, autant quand j'étais petite j'avais trop à apprendre sur les autres et sur la société pour qu'on me présente des personnages mauvais sans les condamner.
Je ne veux pas dire par-là que les enfants ne savent pas réfléchir, loin de là ; mais si j'avais vu par exemple le film *C'est arrivé près de chez vous* à huit ans (un faux documentaire qui présente avec légèreté et candeur le quotidien d'un violent tueur en série sympathique à ses heures), je serais sûrement encore plus désaxée que je ne le suis aujourd'hui.

[Gueule-de-Loup]

@laure a dit dans [Les fiches personnages](/post/3761) :
> Je ne veux pas dire par-là que les enfants ne savent pas réfléchir, loin de là ; mais si j?avais vu par exemple le film C?est arrivé près de chez vous à huit ans (un faux documentaire qui présente avec légèreté et candeur le quotidien d?un violent tueur en série sympathique à ses heures), je serais sûrement encore plus désaxée que je ne le suis aujourd?hui.

Oh mon Dieu, moi ce film m'a traumatisée complètement adulte alors si je l'avais vu enfant, je pense que je serais en thérapie jusqu'à ma mort pour dépasser ce que j'ai vu D: .

Je pense que tu peux aborder des comportement ambigu sans en arriver là Ethel. Dans du jeunesse, tu peux avoir un "méchant" et qu'on explique pourquoi il est devenu comme ça sans remettre en question qu'il s'agit de la bête à abattre.

[Laure]

@Gueule-de-Loup Hahaha moi aussi il me laisse un souvenir compliqué xD

Ouais je suis tout à fait d'accord, un méchant pas méchant à 100% est aussi très bien en jeunesse, je trouve ! C'était plus pour la partie de la morale que je disais ça : chez les adultes, pas besoin de dire ce qui est bien ou mal, c'est intéressant d'y réfléchir soi-même, mais chez les enfants, je ne sais pas. À mon avis, c'est bien, comme tu dis, de le désigner comme bête à abattre et d'expliquer en quoi son comportement est inacceptable.

Je me demande si on a pas dévié un peu du sujet, là

[Rimeko]

Oh, ça reste intéressant comme sujet
Pour l'instant, je n'ai rien écrit orienté jeunesse avec des méchants, mais je pense que là je ferai attention à plus marquer la ligne entre "bien et mal"... Pour le reste, disons que je considère comme méchants les gens qui ont des motivations purement égoïstes et qui n'ont pas de morale. Les autres sont dans la zone grise XD

[Rachael]

Je viens mettre mon grain de sel, parce que c'est intéressant ce que vous dites sur le "méchant". Moi il n'y a rien qui m'horripile plus que les méchants qui font le mal pour le mal, comme aime tant à nous en présenter Hollywood.
Parce que fondamentalement, je ne les trouve pas intéressants si on n'explore pas un peu leur motivations. Oui bon, un tueur psychopathe par-ci par-là, passe encore, mais quand c'est systématique, ça devient lassant...
J'aime bien quand il y a de la nuance, quand personne n'est tout blanc ou tout noir. Après je ne dis pas que j'arrive à bien m' y prendre pour rendre ça, et je suis souvent trop en empathie avec mes personnages, mais c'est ce que j'aimerais arriver à faire.

[Cinderella]

Ce que je fais, c'est d'abord établir une liste de tous les qualités et défauts que ce personnage peut avoir.
Aussi, ce que je fais c'est soit je me base de personnes réels, soit je regarde des séries et cela dépend:
Ex: Inspecteur Gagdet, tiens mon personnage peut être un détective privé!