La présentation à l'éditeur

[Phosphorus]

@elikya : c'est clair et effectivement de bon sens. Il m'arrive souvent d'aller en librairie pour repérer les bouquins qui collent un peu avec mon projet, c'est vrai que c'est un bon moyen de repérer les éditeurs potentiels.
Pour cette question de ce qu'on envoie aux éditeurs, la plupart des maisons d'édition que je remarque demande systématiquement le manuscrit complet (ça revient cher en photocopies cette histoire...).
Merci @Kittylou pour ces conseils précieux ! Venant de quelqu'un du milieu, c'est vraiment intéressant. Je note tout ça pour me faire une fiche-type de ce qu'on doit trouver dans la lettre.
Finalement, ce que je retiens en tout cas, c'est qu'on ne peut pas faire du copier/coller d'une lettre à l'autre. A chaque éditeur, sa lettre personnalisée...
Bref, gros boulot mais il faut prendre le pli !

[elikya]

Je te recommande de ne pas envoyer de manuscrit papier. Les soumissions par mail fonctionnent tout aussi bien et ne sont pas couteuses. Franchement, inutile de dépenser tes sous en impression et en envois, ça ne fonctionne pas mieux.

[Phosphorus]

@elikya : c'est un point que je regarde sur le site des éditeurs, mais ils sont encore nombreux à demander du papier, surtout les "gros". Je pense à l'école des loisirs, Syros, Fleuve, Flammarion jeunesse...

[elikya]

@phosphorus : c'est vrai que certains éditeurs l'exigent et, pour ma part, je les boycotte. Honnêtement, ces éditeurs retiennent extrêmement peu de manuscrits d'auteurs inconnus qui leur sont envoyés par la poste. En général, ils publient des auteurs reconnus et ils se basent d'abord sur leur réseau. Du coup, je te recommande de bien réfléchir avant d'envoyer une coûteuse bouteille à la mer.

[Phosphorus]

@elikya : effectivement, ce sont souvent de gros éditeurs qui l'exigent, maintenant que j'y réfléchis... Ils auraient plus vite fait de refuser tout bonnement les manuscrits quels qu'ils soient !
Merci beaucoup.

[elikya]

@phosphorus Je m'avance, mais il me semble qu'il y a peut-être une question d'image derrière ce choix. Un gros éditeur qui ferme ses soumissions, cela donne une image de porte fermée qui plait peu au lectorat. Du point de vue du grand public, le rôle d'un éditeur n'est-il pas de dénicher les talents cachés ? Au contraire, n'accepter que les manuscrits papier, cela peut donner une image élitiste.

[Phosphorus]

C'est vrai !
Mais bon, pensons à la planète, enfin...

[Kittylou]

Je me demande si, derrière l'exigence d'un manuscrit papier, il n'y a pas aussi une envie de faire le "tri" parmi les candidats à l'édition Tester la motivation des auteurs, se dire que s'ils ont payé pour envoyer leur texte, ils ont sûrement dû regarder la ligne éditoriale... Le problème avec les mails, c'est que certains auteurs inondent les maisons d'édition sans forcément s'assurer que leur texte correspond à ce que fait l'éditeur.
Mais oui, après, je suis d'accord, ça fait un sacré coût quand même

[Eryn]

Salut les plumes !
Bon j'en suis là moi aussi, je me fais des noeuds au cerveau sur ce qui concerne la présentation de mon projet aux éditeurs... Après avoir arraché la moitié de mes cheveux sur l'écriture (abominable) de mon (horrible) synopsis, j'arrache ceux qui restent dans la réalisation de ma lettre de présentation...

Pour l'instant, j'en suis là :

Bonjour,
Veuillez trouver ci-joint mon roman « Pyrite ébène », une histoire destinée à un public jeunes adultes qui se déroule dans un autre univers. Cette histoire suit le parcours de Meije, une grimpeuse qui suite à un terrible accident se retrouve atteinte de vertige, et d’Alexandre, un adolescent qui s’enfuit de chez lui avec son meilleur ami après la découverte d’un terrible secret de famille.

Les grands thèmes abordés sont le voyage, la blessure et le handicap, l’amitié et la découverte des sentiments amoureux, ainsi que la résistance face au pouvoir et la tyrannie. Ce texte évoque aussi la guerre, le nucléaire et l’homophobie.

En ce qui me concerne, je suis enseignante en arts plastiques au collège depuis quatre ans, également passionnée d’escalade, d’alpinisme et de voyages.
Je vous remercie du temps que vous prenez à étudier les manuscrits,

Cordialement...

Comme vous pouvez le constater, c'est banalement moche, je ne sais pas quoi faire
Quelqu'un aurait des conseils ? Des idées ? En fait j'ai peur d'en dire trop, ils ont pas que ça à foutre que lire 40 pages de présentation et de savoir si je fais de l'élevage de licornes en lozère ou pas... (Bien que cette activité pourrait être un plus). J'ai cité mes loisirs parce que c'est en lien avec l'un des sujets du livre (l'escalade) et donc leur indiquer que je "m'y connais" sur le sujet... Après, il y aura aussi le synopsis qui présente l'histoire en entier.
Qu'en pensez-vous ?

[elikya]

Allons, ça va aller !

Veuillez trouver ci-joint mon roman « Pyrite ébène », une histoire destinée (à un public => aux) jeunes adultes qui se déroule dans un autre univers (=> ici il manque des info : tu dois préciser si c’est du fantastique, de la fantasy, de la SF... Il faut aussi préciser si c’est un tome unique, ou une série, ainsi que le nombre de mots ou de signes espaces comprises pour que l’éditeur voit si la taille du roman correspond aux lecteurs ciblés et à sa ligne éditoriale).

. Cette histoire suit le parcours de Meije, une grimpeuse qui suite à un terrible accident se retrouve atteinte de vertige, et d’Alexandre, un adolescent qui s’enfuit de chez lui avec son meilleur ami après la découverte d’un terrible secret de famille. (Ici, tu as une répétition de terrible. Méfie-toi de ce mot là, il ne veut pas dire grand chose. Pourquoi pas des mots comme dangereux, grave, traumatisant)

Il y a plusieurs soucis dans ce pitch :
- tu dis qu’il s’agit d’un univers imaginaire, mais on ne dirait pas en le lisant
- on ne voit pas le lien entre les deux personnages
- tu ne soulèves pas de tension, d’opposition, de danger, de lutte qui donne envie de te lire à la fin. Parfois on le fait avec une question.

Je te mets des exemples à moi ci-dessous pour te donner des idées, mais tu peux prendre trois quatre phrase au lieu d’une seule :
- Dans une version magique de l’Angleterre victorienne et de l’Inde colonisée (l’univers), un jeune homme (Le héros) tente d’arrêter (tension) la violeuse d’énergie (la méchante) qui l’a attaqué enfant.
- Une jeune fille (l’héroïne) lutte pour libérer sa planète natale (tension), malgré ses liens avec un officier ennemi (2ème tension), dans un univers qui mêle les classiques de la science-fiction et les mangas (univers).
- Dans une France dystopique où tout est désormais sous contrôle (univers = dystopie), une jeune fille (héroïne) enquête sur le meurtre de ses parents (tension) au cœur du dernier cirque de France (univers du cirque). Peut-on vivre libre sans jamais rien risquer ? (Exemple de phrase ouverte qui donne envie de lire)

J’espère que ces exemples t’aideront !