La nécessité de la description d'un personnage

[El]

@Fannie Effectivement, elle ne lasse jamais
J'adore essayer de m'imaginer un personnage aussi fidèlement que l'auteur se le représente à lui-même, donc j'adore les description détaillée

[Mart]

@Litchie tu m'as choqué avec ta représentation de Burrich! Si l'oeuvre devait être adaptée au cinéma, je le verrais plutôt joué par Sean Bean par exemple ^^. (Je ne risque pas de te spoiler, @El, je me suis arrêté à la fin du premier cycle )

[Cerise]

C'est chouette de voir qu'il y a autant de manière de décrire un personnage que de se le représenter! J'aime bien moi aussi avoir un ou deux traits physiques caractéristiques de chaque personnage à la première rencontre, même si ce n'est pas obligatoire si ça ne sert pas l'histoire.
Par contre, j'aime tout autant que dans cette "première rencontre", la situation amène à en savoir autant sur son caractère, sa manière d'être, son attitude, que son physique. Un exemple qui me vient en tête c'est Lyra, de "A la croisée des Mondes". Je n'ai plus du tout les mots en tête, mais dès le début, on apprend que c'est une blondinette, et ses actions, au milieu desquelles elle est décrite, m'ont conduit à la visualiser avec cet air perpétuellement espiègle, à la limite de l'effronterie. Pour ma part, ça me suffit, je l'ai dans ma tête depuis!

Bon, en vrai, je trouve ça hyper dur à reproduire, et j'y arrive de manière plus ou moins heureuse. Mais j'aime bien retrouver ça chez les autres!

[Rachael]

Pour rebondir sur le sujet avec un problème particulier : considérant (comme on vient de le dire) qu'il peut être bien de donner au lecteur une idée minimale du physique des personnages principaux, comment vous voyez la description du personnage principal dans un récit raconté à la première personne ?
Parce que le coup du personnage qui se met devant un miroir pour soudain se décrire en détail, ça ne passe pas très bien...
Comment vous faites, pour les plumes qui ont déjà utilisé ce genre de narration ?

[Cerise]

Je n'ai pas d'écrit à la première personne, mais je pense que dans ce cas, il faut encore plus se raccrocher à l'action en court: par exemple, l'héroïne se prend une bourrasque dans la tête: "merde, j'ai encore oublié d'attacher mes cheveux, ils se collent de partout dans le cou, ça gratte" => on comprend qu'ils sont longs, ou bien pour un mec plutôt petit en soirée "ils ont encore oublié que j'étais là, c'est pas parce que je ne dépasse pas le mètre soixante dix que je n'existe pas!".

Bon, c'est pas très bon au niveau de l'écriture comme exemple, hein, mais à part le glisser comme ça dans l'action, je vois pas. Du coup, c'est sûr, difficile d'en coller des tartines, il faut aller à l'essentiel!

[Audrey Lys]

@Rachael personnellement oui, j'ai déjà utilisé le truc du "je me mets dans un miroir et du coup je me décris" c'est sûr que ça parait être une solution facile mais c'est comme tout, il faut que ce soit bien fait

[Rachael]

Pour le coup, @Audrey-Lys, je trouve ce procédé assez cliché, vu et revu, et même bien fait, bah, ça manque un peu de fraîcheur... Ou alors il faut assumer le cliché, et en faire quelque chose d'humoristique ou d'exagéré.

@Cerise, oui c'est sûr, on peut difficilement en coller des tartines, il faut faire ça par petites doses.

[El]

@mart Aaaah. Eh bien moi je n'en suis qu'au tome 6 de l'assassin royal (enfin je ne l'ai même pas commencé). Il m'en reste tant éwé

[Fannie]

Le narrateur peut entendre deux personnes qui parlent de son physique ou il peut y avoir quelqu'un qui lui fait des remarques à ce sujet.

[Seja]

Bon bah, il est p'têt temps d'avouer que je décris pas mes persos. Et que je m'en porte très bien. Voilà

Pendant des années, je m'étais forcé à la description, parce que c'était ce qu'il fallait faire. Et bondieu que c'était artificiel (le coup du miroir, haha, de grands moments). Et puis mon glissement vers le minimalisme descriptif s'est fait petit à petit. Je suis passée par la phase yeux et cheveux. Puis, on a éliminé l'un, l'autre. En fait, dans mon cas précis, je ne vois pas l'intérêt des descriptions. Je trouve que ça donne une meilleure universalité aux bestioles quand on s'en passe.

Et de fait, je préfère les différencier par leur manière d'agir, leur manière de s'exprimer, leur manière de bouger. Parce que le truc, c'est que quand j'écris, je ne vois pas mes personnages très clairement. Je vois des formes, mais pas assez nettes pour y distinguer des traits bien précis. Ce qui est assez drôle (haha), c'est que je vois au grain de poussière près les décors. Le cerveau est un truc merveilleux :P

Bref, tout ça pour dire que dans l'écriture, dans la manière de l'aborder, il n'y a pas de règles. On ne le dit souvent, mais il ne fait pas de mal de le répéter. Vous voulez décrire, faites vous plaiz. Vous voulez écrire un truc sans aucune description, ça marche aussi. Mais ne le faites pas parce que vous avez lu quelque part qu'il fallait