L'art de la chute

Avatar du membre
Gueule-de-Loup
Messages : 1392
Enregistré le : 06 janv. 2018, 15:14
Contact :

L'art de la chute

Message par Gueule-de-Loup »

Concernant les chutes, je remarque qu'on parle beaucoup de nouvelles ici mais j'aimerai d'autant plus parler de la chute/fin d'un roman: de mon point de vue, un bon roman avec une fin nulle retourne aussitôt dans la case "mauvais roman".

Si on lit une nouvelle avec une fin médiocre, bon, c'était mauvais mais on a pas perdu tant de temps que ça. Alors que si on s'enquille 1000 pages pour être finalement déçu et bien c'est (presque) impardonnable.

Avatar du membre
itchane
Messages : 2552
Enregistré le : 06 janv. 2018, 16:48
Contact :

L'art de la chute

Message par itchane »

Ha c'est marrant, sur un roman j'arrive à m?accommoder genre "bon, à part la fin qui était nulle, sinon le reste était cool".
Tandis que sur une nouvelle, il n'y a pas de "reste", j'ai l'impression que si la fin ne me convient pas, alors je ne comprends même pas le concept, genre, "mais pourquoi tu l'as écrite au fait" ? (sachant que pour moi les non-chutes sont des fins tout à fait valables quand c'est bien fait... pour reprendre la conversation qui précède ^^)

Dans un roman il y a beaucoup d'autres choses à se mettre sous la dent que la fin et qui peuvent plus ou moins compenser... sans pour autant que le résultat ne devienne une référence ou un coup de c?ur bien sûr, pour ça, il faut que TOUT soit bien, mais je peux le trouver *potable* même avec une fin un peu ratée.
Le seul cas qui m'agace et qui vient vraiment tout gâcher pour moi c'est lorsque l'auteur met en place des mystères ou des enjeux tellement grands qu'il se fait lui même finalement dépasser et n'arrive pas à résoudre son propre scénario.
Je vais dire un truc qui fera bondir les puristes s'il y en a, mais les *Sherlock Holmes* me font cet effet là...

Donc ça dépend le type de roman, il y a ceux qui sont construits de telle manière à donner envie de connaître absolument la fin, qui est un enjeu à part entière, et là bien sûr, si elle est nulle, ben c'est vraiment trop frustrant. Mais les romans dont le scénario n'est pas spécialement entièrement tendu vers un seul et unique objectif de fin à la *Fight Club* (qui n'est pas un roman mais on se comprend :rolling_eyes: ), et bien sans pardonner pour autant je peux leur trouver quelques charmes quand même

: )

Avatar du membre
Erion
Messages : 39
Enregistré le : 06 janv. 2024, 23:01
Contact :

Re: L'art de la chute

Message par Erion »

Bonjour,
Je déterre un peu le sujet, mais comme je flâne sur le forum, je me permets d’ajouter mon tout petit grain de sel. Il se trouve que j’aime beaucoup Franz Kafka et qu’il a écrit des nouvelles fort intéressantes, comme « La métamorphose ». Finalement, la « chute » a lieu dès le début : Gregor devient un gros cafard. Et ce sont les relations avec sa famille qui sont peintes. La dernière phrase est tout de même très forte :
Et ce fut pour eux comme la confirmation de ces
rêves nouveaux et de ces bonnes intentions,
lorsqu’en arrivant à destination ils virent leur fille
se lever la première et étirer son jeune corps.
Je rejoins @Rachael sur cet aspect.
Je trouve en tout cas que c’est un très bon exercice mais je n’y arrive pas : je veux toujours développer tel aspect de l’histoire ou d’un personnage, et ça finit par déborder :)

Répondre

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité