Très chers amis,
Je ne sais pas comment tous vous remercier
.
Vos retours sont
tous très justes et passionnants à lire.
Ils m'ont beaucoup inspiré concernant mon histoire et j'ai pu écrire toute la journée (et nuit) d'hier. 2153 mots en tout
! Cette communauté est un tel catalyseur, c'est fou ^^.
Grâce à vous, j'ai compris où placer le curseur de violence, comment choisir de la montrer, et à quoi elle doit servir dans mon récit. Suivant qui exerce la violence et qui l'observe dans le récit, comment les personnages de l'histoire la perçoivent, cela peut apporter beaucoup plus de fond, de nuances et d'intérêt.
Merci aussi de m'avoir rassuré sur le fait que je ne peux pas contrôler la façon dont les lecteurs/lectrices reçoivent l'histoire. Suivant leur vécu et leur sensibilité propre, cela n'aura jamais le même impact.
@EryBlack Tu as tout à fait raison. Je ne peux pas spoiler cet élément précis mais, oui; la violence est justifiée pour mon personnage féminin, et même plus généralement dans mon univers. Elle a bien pour but d'amener à une réflexion. Il faudra que je choisisse le bon moment pour introduire les problématiques et le débat.
J'ai écrit cette 1ère version, qui, pour l'instant, me convient. Je verrais en fonction des retours de ceux qui me liront, si je modifie ou non
.
Ton exemple d'Inglorious Basterds est pertinent et je généraliserai au style de cinéma de Tarantino (que j'aime bien, donc je me suis documenté). La violence a plusieurs buts dans ses œuvres:
- Rompre avec le rythme des scènes précédentes (parfois de tout le film comme c'est le cas pour 'Once Upon a Time in Hollywood' avec la scène finale)
- Et de, par ce contraste fort, choquer ainsi le spectateur ou, du moins, le bousculer un peu
- Sans oublier le plaisir de 'se lâcher', tout ce côté jubilatoire et 'fun' que vous avez décrit. Plus que la violence, son rapport à l'hémoglobine aussi est une patte graphique (enfin c'est aussi le style américain, plein de Ketchup partout, Heinz, tout ça, tout ça...).
@Nothe: Je suis navré d'apprendre que tu as la phobie du sang
! C'est vrai que cela doit être handicapant. Il faut que tu regardes uniquement des comédies ou des films de romance
. Est-ce que cela te le fait aussi si c'est un film d'animation par exemple?
Oui, le public sera averti, bien sur. Je rajouterai toutes les mentions avant de publier
.
Et oui, comme dans toute œuvre, le message peut être souvent mal interprété (je m'auto-censure sur un mot
). Ton exemple de Fight Club est pertinent. Je pourrai rajouter celui de Matrix ou des gens ont créé des sites et des propagandes en pervertissant le message du film (pilule rouge/'Réveillez votre esprit...).
SI cela vous intéresse, je vous conseille la vidéo suivante sur Youtube [NEO - COMMENT L’HUMANITÉ A SALI SON MESSAGE - VIDÉO ESSAI #4 - de 'La chaine de P.A.U.L']. C'est extrêmement bien expliqué et intéressant. (je ne mets pas le lien direct car je ne sais pas si c'est autorisé xD).
@Audrey Lys Déja, Vinland Saga, c'est très très bien. Je confirme
. Ton analyse et ta réflexion sont fort pertinentes. Et pour reprendre ta question: ''N'y a-t-il pas une différence fondamentale entre apprécier une chorégraphie de combat et prendre part IRL à des actes de violence ?''
Je te rejoins sur ta réponse.
D'autant plus, que je suis un fan inconditionnel des films de Kung Fu (Legend of the Drunken Master 2, Fearless ou Ip Man pour ne citer que quelques perles
). D'ailleurs, ce qui m'intéresse le plus dans ces films, ce n'est en général jamais la violence explicitée, c'est véritablement la beauté de la chorégraphie, l'art du combat. D'ailleurs, dans les films traditionnels chinois, le rapport au sang et à la violence sont minimisés (oui censure, certes. Mais dans ce cas là, je trouve que ça permet de ne pas se focaliser sur l'émulsion de ketchup pour une fois).
De plus, même si j'apprécie certaines œuvres 'violentes', je n'en reste pas moins un grand pacifiste dans l'âme. J'ai adoré jouer à God of War, découper des créatures mythologiques, des dieux et tout. Mais chez moi, j'hésite à aiguiser mes lames quand elles sont usées. Avec ma maladresse légendaire, je me coupe déjà pas mal sans
.
@Gueule-de-Loup Tu as entièrement raison. Le problème avec les œuvres audio-visuelles, c'est que c'est explicite. Il n'y a pas, comme dans les œuvres écrites, ''le pouvoir de l'imagination'' qui permet aussi de choisir, quelque part, son niveau de visualisation. Et je trouve que c'est d'autant plus critique aujourd'hui, car tous les progrès technologiques
font que ça fait de 'de plus en plus vrai'. Cela se rapproche de plus en plus du réel.
Autant dans les films et séries, c'est déjà le cas. Mais le ''pire'' reste, pour moi, les jeux vidéos, car l'immersion est presque totale (même carrément avec la VR). Je dis le ''pire'' car, comme on en discutait sur Discord, cela devient de plus en plus dur pour des parents de conserver l'innocence de leurs enfants. Notamment avec Internet, la violence et la sexualité touchent les jeunes de plus en plus tôt. Si bien qu'à 11 ans, certains ont déja tout vu, tout fait. C'est
triste.
Mais c'est un autre sujet
Enfin pour terminer, je souhaitais ajouter un film à la liste de tous les fabuleux exemples que vous avez cités:
Je vous conseille de regarder le film 'Gandhi' (un de mes plus grand héros IRL), dont le thème central est, non pas la violence, mais la non-violence ! Et le rapport à la violence dans ce film est extrêmement bien amené. Il est un peu long certes (3h quand même, faites des pauses, hein) mais il est tellement profond et pertinent. Je ne peux que vous le conseiller afin d'aiguiser votre réflexion si ce sujet vous intéresse toujours.
Dans tous les cas,
Encore merci à tous, du fond du cœur