Pffff, et voilà, à peine arrivée me voilà toute emmitouflée dans les gentillesses et les petites attentions!
Merci pour votre accueil, et pour les tasses de café/thé/chocolat (je les pose pour vous répondre)
@cirano Je ne raisonne pas trop par époques, même si certaines "tendances" me trahissent. J'adore les fresques familiales de Tolstoï, le tragique qui jaillit quand s'emboîtent la grande et la petite histoire; l'humour et les dialogues ciselés de Jane Austen, la prose inimitable de Proust et la façon qu'il a de capturer en mots des choses hyper intimes et compliquées (j'ai tout un document où j'ai compilé les pages/extraits qui m'ont marquée, peut-être pourrai-je les partager ici?), la perfection absolue de Flaubert. Certains livres se distinguent du reste: Ne tirez-pas sur l'oiseau moqueur, les Mémoires d'Hadrien, Le Guépard qui est une de mes premières vraies rencontres avec la littérature.
En dire un peu plus sur mon embryon d'univers? Pour le moment tout est super flou, je note à la va vite des bribes qui concernent surtout le monde en lui-même, ses structures principales, plus que l'intrigue.
Dans cet univers, les gens se répartissent des facultés qui délimitent leur pouvoir sur les choses. Ces facultés se divisent en facultés mineures et Facultés majeures. Les facultés mineures sont innées, souvent héréditaires et assez spécialisées (capacité à déplacer certains matériaux par la pensée par exemple), cette distribution de facultés diverses au sein de la population induit une division du travail, des alliances entre familles selon les besoins de la communauté, bref, dans mon idée ça imprègne la société et son fonctionnement. L'immense majorité de la population est investie de facultés mineures.
Les Facultés majeures, eh bien... je ne sais pas encore trop. Dans mon idée, elles sont présentes à la naissance mais nécessitent un apprentissage. Elles sont majeures en ceci qu'elles impliquent soit un pouvoir plus large et moins spécialisé, soit un pouvoir sur l'esprit. C'est un peu en friche. Ce que je sais, c'est que celles et ceux qui les possèdent appartiennent à une même caste qui parcoure le monde et propose ses services aux différentes communautés. Ces différences entre majeures et mineures suscitent des rapports de pouvoir que j'aimerais explorer, et un des personnages qui commence à "cristalliser" dans ma tête en fait partie. Il voyage avec un âne.
Cet univers que j'imagine est noyauté par une immense anomalie: les provinces mortes. Toute une langue du territoire est plongée depuis des siècles dans une stupeur absolue. Tout s'y est figé, les villes, les habitants la faune, la flore. Nul ne peut y pénétrer sans sombrer dans le même état, rien ne peut être ajouté ou retranché à ce territoire. Cette vision m'a été inspirée par le Mur Invisible de Marlen Haushofer. J'ai toujours été fascinée par les ruines, les civilisations figées dans le temps, la mélancolie qu'elles suscitent. Les provinces mortes inspirent aux populations une superstition un peu routinière, aux scientifiques des expéditions, etc. Je n'ai moi-même aucune idée de l'origine de cette chape d'oubli

Le déclencheur de l'histoire est le suivant: un beau jour, après des siècles d'immobilité, les provinces mortes se mettent à s'étaler et à grignoter du terrain sur la vie.
Voilà, fiou, ça fait tout bizarre d'écrire à peu près clairement des trucs que je mâchonne mentalement depuis quelques jours

Je vous en dirai plus sur le peu que je sais des personnages bientôt.