Le syndrome de l'imposteurice

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Espelette
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Le syndrome de l'imposteurice

Message par Espelette »

J'ai fait une recherche sur le forum et n'ai pas trouvé de discussion dédiée à ce magnifique sujet, qui semble tout de même toucher un certain nombre de plumes, aussi, je me permets de le lancer. Comme ça touche tout de même à l'écriture, je pense être dans le bon salon.

Je trouve très difficile d'en parler car on se sent vite prétentieux (c'est mon cas en tout cas). C'est délicat d'exprimer à quelqu'un "l'animateur de l'atelier m'a dit que c'était super et je me suis sentie très mal". Pourtant, ce ressenti est là, qu'est-ce qu'on en fait ?

Est-ce que vous vous sentez aux prises avec ce fameux syndrome ? Comment vous le gérez ? Vous avez des trucs ? Des manières de l'exprimer ou de l'exorciser ?

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Pandasama
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Re: Le syndrome de l'imposteurice

Message par Pandasama »

Alors, moi, ça me vient par vague. Genre, quand quelqu’un ajoute ma fiction dans sa pal ou quand je passe un certain palier de vues. J’ai l’impression d’avoir menti sur la marchandise, d’avoir, je ne sais comment, piégé mes lecteurs. Je me dis qu’ils auraient pu faire des centaines de choses plus intéressantes, à la place ils ont perdu du temps à lire un de mes chapitres. Puis, c’est un tort à ce que j’ai compris, malgré tout, je n’arrive pas à me considérer comme auteur. Ce mot à une sorte d’aura magique qui fait que c’est difficile à l’utiliser pour soi. Moi, je me connais, je suis juste quelqu’un de normal ! Pourquoi emploierais-je un mot aussi « important » pour me désigner ?

Je me souviens ; une fois, on m’avait fait un compliment sur discord, dans ma tête ça à fait « CHUIS DESOLEEEEEEEEEEEEEE ». Et en y réfléchissant, c’est stupide comme comportement, surtout sur PA.

Je sais que certaines personnes, les encouragements marchent bien. Pas avec moi. Pour m’en sortir, j’essaye de rationaliser. Je n’ai aucune raison de me sentir comme ça, je ne force personne à quoi que ce soit, s’ils aiment je devrais simplement l’accepter et puis c’est tout ! J’ai écrit un truc, ce n’est pas la qualité du texte fini qui fait de moi un auteur, mais les efforts que j’ai fournis.

Des fois, je me dis en rigolant « Hé ! [insérez ici une cible facile] est bien un auteur ! Pourquoi pas moi ? ».

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Gabhany
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Re: Le syndrome de l'imposteurice

Message par Gabhany »

Ah le fameux syndrome de l'imposteur ! Comme @Pandasama j'ai eu, et j'ai encore beaucoup de mal à dire de moi que j'écris ou pire, que je suis autrice/écrivaine. J'ai l'impression de ne pas le mériter. C'est bête hein ? Ce qui m'a aidé c'est d'abord d'être sur PA et de voir que je ne suis pas la seule dans ce cas ^^ et puis les retours sur mon texte m'ont aussi aidée à "reconnaître", en moi-même, que oui, j'écris, j'y passe du temps, j'y mets du coeur, comme n'importe qui dans un métier qui lui plaît. Que donc l'activité qui me tient le plus à coeur, c'est l'écriture. À partir de là, pourquoi ne m'appelerai-je pas autrice ou écrivaine ? (tout ça c'est de la théorie bien évidemment, dans la vraie vie c'est plus difficile).
Aussi, chez moi en tout cas, ce syndrome va de pair avec la peur du regard des autres. Que ce soit dans ma vie privée ou professionnelle d'ailleurs. Je me dis que ce que je fais n'est pas digne d'intérêt et que ça va se voir. Là aussi, le fait de publier sur PA m'aide, car je suis obligée d'assumer ce que j'écris, et que oh surprise, je découvre que ça plaît à d'autres gens que moi.

sifriane
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Re: Le syndrome de l'imposteurice

Message par sifriane »

Alors désolée mais je ne pas t'aider espelette.

Chez moi ce syndrome est assez poussé et jusqu'à il y a 2 ans je n'avais dis à personne que j'avais des envies d'écriture, et je n'écrivais pas de peur que quelqu'un tombe dessus et se paie ma bobine. RI-DI-CULE

Le seul à qui j'ai osé en parler c'est mon cher et tendre et c'est lui qui m'a poussé. Mais il m'est impossible de lui lire mes écrits à haute voix.

Depuis quelques temps j'en parle à mon entourage, non sans avoir le visage qui se cramoisi. PA-THE-TIQUE :hot: :hot:

Je pense qu'avec le temps ça va s'arranger. Ca va s'arranger ? hein ?

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Rienthal
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Re: Le syndrome de l'imposteurice

Message par Rienthal »

Je vois totalement ce dont vous parlez, en effet j'en souffre encore.

J'ai été primée pour mes écrits dans de petits concours mais à chaque fois je me suis demandée si je ne volais pas la place de quelqu'un avec une meilleure écriture que moi. C'est quelque chose qui me poursuit.

J'ai réussi à faire lire des textes à certaines personnes mais je reste assez discrète là dessus. En effet, ce que j'écris ne correspond pas vraiment avec ce que je suis dans la vie de tout les jours (une étudiante super sérieuse et terre-à-terre qui écrit de la fantaisie...).

Et puis je pense que nos écrits sont nos bébés. Donc les présenter à quelqu'un au risque de s'entendre dire qu'ils sont moches, ça fait peur...

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Hylla
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Re: Le syndrome de l'imposteurice

Message par Hylla »

Le fameux syndrôme de l'imposteur... dur d'y échapper ! On a cette projection idéaliste dans notre tête de ce que doit être l'histoire qu'on écrit, et on a l'impression, au moment du travail, de ne pas arriver à toucher du doigt ce résultat que l'on voulait avoir ! Quand quelqu'un nous dit que c'est bien, on se protège presque en se disant que c'est peut-être parce qu'il veut être gentil et qu'au fond, il n'a pas du tout aimé !

Je me rappelle les premières fois que je faisais lire mes textes à de très très très rares proches dans de très très très rares occasions, j'étais toujours très mal à l'aise. Quasiment personne ne savait que j'écrivais, et si jamais au grand jamais on venait à entrer dans ma chambre quand je m'y mettais... :flushed: Petit à petit, je suis parvenue à me détacher de cela. Comme j'avais plus de temps libre que d'habitude, j'ai commencé à m'investir bien plus. Au bout d'un moment, il était compliqué de toujours omettre cette activité. Surtout, petit à petit, commencer à en parler un peu plus m'a fait me rendre compte que je ne devais pas avoir honte de cela mais au contraire en être fière. J'ai essayé de "normaliser" mon rapport à l'écriture (et j'y travaille encore), et je me rends compte que ça a fait un gros déclic sur toutes ces choses-là aussi. Bien sûr, en cours de route, j'ai découvert PA et ça m'a beaucoup aidé sur ces choses-là :)

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Soah
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Re: Le syndrome de l'imposteurice

Message par Soah »

Le syndrome de l'imposteur est quelque chose avec lequel je cohabite depuis de nombreuses années. J'ai un peu fait le tour de la question, surtout vis-à-vis du dessin, j'en souffre beaucoup moins avec l'écriture. J'ai pas mal de recul sur la question et je pense que je peux offrir quelques pistes de réflexions pour tenter d'améliorer la situation.

Petit préambule peu agréable, et je suis désolée si ça va paraître difficile à lire pour certains : si vous avez de la réserve à parler de vos écrits, ce n'est pas nécessairement parce que vous en souffrez, de ce fameux syndrome. C'est peut-être tout simplement parce que vous n'êtes pas prêt ou prête à dévoiler une partie de vous, un gros morceau intime de votre vie à autrui. Écrire, c'est parfois se mettre à nu, offrir à des gens la possibilité d'entrer dans notre "jardin secret". Ca ne diminue en rien votre malaise ! Bien au contraire, mais ce n'est pas forcément le même travail sur vous à faire ! :)
*** Je pense que pour parler de ce syndrome, le définir, c'est tout de même bien :
Les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, appelé aussi syndrome de l'autodidacte, expriment une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel. Ces personnes rejettent donc plus ou moins systématiquement le mérite lié à leur travail et attribuent le succès de leurs entreprises à des éléments qui leur sont extérieurs (la chance, leurs relations, des circonstances particulières). Elles se perçoivent souvent comme des dupeurs-nés qui abusent leurs collègues, leurs amis, leurs supérieurs et s'attendent à être démasquées d'un jour à l'autre
. -- Wikipédia.
Le syndrome de l'imposteur touche certaines personnes qui réussissent parfaitement dans la vie, mais ne s'en attribuent pas le mérite. Une modestie poussée à l'extrême qui signe un profond malaise
. -- Futura-science.

(note : les femmes seraient plus touchées par le syndrome, d'après des études.)

*** Ceci étant fait, le syndrome naît dans le manque de confiance en soi - et c'est pour cela que les gens qui ont peut de parler de leurs écrits par pudeur peuvent parfois confondre les deux.

Attention, pavé "moi moi je moi" en approche : TL;TD : faut se donner les moyens, psychologiquement parlant, d'y échapper en bossant la confiance en soi après avoir identifié ce qui provoque le syndrome.

Personnellement, j'ai remarqué que mon souci venait principalement du fait que je passe par des élans de fierté (oh, j'aime bien ce que j'ai écris/dessiner), pour ensuite passer par une phase de dépréciation de mon travail parce que j'y aurais vu des défauts/que l'on m'a fait remarquer des défauts. Et qu'ensuite, je compense en travaillant trop.

Dans le contexte du dessin : je vais aimer ma dernière illustration jusqu'a ce que je vois un truc que je trouve bof qui va finir par m'obsédé/me rendre dingue et je ne vais pas comprendre pourquoi les autres ne le voient pas aussi. Pourquoi est-ce que d'autres gens aiment alors que non, c'est pas terrible et surtout, il y a mieux ailleurs ! (je mets ce mot en gras, car on va y revenir plus tard ! ;3)

Dans le contexte de l'écriture : je vais avoir confiance en moi jusqu'au moment où, par exemple, on va me dire qu'il y a des fautes d'orthographe etc. Automatiquement, je vais me sentir mal d'écorcher les yeux des autres avec mon français laborieux/bancal.


En être conscient, savoir ce qui trigger le gouffre du "mais les gens vont se rendent compte que c'est de la daube", c'est le point numéro 1 pour s'en défaire. Et pour moi, il y a un monstre en particulier qui dévore tous les autres - mais il peut-être différent pour chacun !

La comparaison.
En tant "qu'artiste" (on notera les guillemets hahaha) je me compare à d'autres illustrateurices. Je me dis sans cesse : "ah, un tel fait ça si bien !" ; "j'aimerais être aussi douée que X" ; "jamais je n'arriverais à être aussi performante que lui !" ; "je n'ai pas les capacités pour faire ça ou ça".
Cette remise en question de mes propres capacités, me pousse tout le temps à vouloir travailler pour m'améliorer. Mais comme je n'atteins pas forcément la qualité de ce que je "vise" : je ne reconnais pas mes propres efforts.

Pour l'écriture, je ne vais pas forcément comparer mon style ou mes histoires avec celles d'autrui. Je vais d'avantage m'attarder sur le fait que je fais des fautes ! En oubliant que tout le monde est humain et qu'avant qu'un livre soit publié, il y a de fortes chances que plusieurs personnes soient passées dessus pour, justement, faire des corrections. Je ne me renseigne que très peu sur les auteurs que j'apprécie/leurs méthodes de fonctionnement, parce que je sais que si je fais ça, je vais en perdre un peu la "réalité" du travail d'écriture, ce qui m'amène à mon monstre numéro deux.

La peur de l'échec. La quête de la perfection.
Personne n'a envie de s'investir pendant de longues heures pour finalement se planter, en oubliant qu'un bébé ne peut pas se lever pour ensuite marcher et courir comme un foan dans la forêt. Se tromper, essayer, recommencer, jeter, raturer, etc. Tout cela fait partit du process de la créativité. On ne peut pas être soudainement touché par la grâce. On ne peut pas forcément faire des miracles - même avec des années de carrière derrière soi... Ou même d'études, ce qui réveille le troisième monstre.
On a tendance à se mettre des barrières comme ça. Et ces obstacles qu'on se met tout seul dans la tronche : on se les prend forcément, parce qu'inconsciemment ou consciemment, on se sabote. Il faut réussir à se dire que ce n'est pas seul que l'on peut ériger un monument, que l'on ne peut pas savoir tout faire, que recevoir de l'aide ce n'est pas un signe de faiblesse mais d'intelligence.

L'auto-didactique/le manque d'éducation d'un certain domaine.
Aussi bête que cela puisse paraître, être autodidacte, c'est beaucoup de poids à porter sur ces épaules parce qu'il peut arriver que des lacunes de débutants collent aux basques. Et c'est assez gênant de devoir se défendre en disant "oh non, mais c'est parce que j'ai appris moi-même..." Ne pas avoir l'approbation de ses pairs est quelque chose de très complexe, je trouve.
Par exemple, j'ai tendance à penser que les gens ayant fait des études de lettres/qui sont dans le métier du livre (ex : libraire) sont mieux placé que moi pour être auteurices car iels savent ce que c'est un bon livre dans son ADN. C'est stupide, mais c'est comme ça.


Ces trois trucs mélangés ensemble, ça donne un coktail un peu moribond, pas ouf.

Et même si sur PA, on est dans un cadre bienveillant et beau, je pense qu'il y'a des choses qui blessent et qui renforcent ce syndrome, mais c'est "normal", puisque l'on est confronté au monde : Je ne vais pas mentir, j'ai déjà été blessée/triste/mis à mal de voir que par exemple, je n'avais presque jamais été citée dans le jeu "L'Extrait mystère" ( je pense qu'il y a d'autres gens à qui c'est arrivé. je me dis "si on ne me cite pas, c'est parce que, au final c'est nul. Et je le mérite. Mais je suis triste. ALED mon cerveau fait nimp'".) ; j'ai déjà été triste/remise en question, de voir que pendant de longues semaines et malgré un lectorat "fidèle" : je n'avais plus de commentaires sur ma fiction principale (qui ne c'est jamais dit "ah, j'dois faire de la merde là... mon dieu, ils vont comprendre que c'est pas ouf."); j'ai déjà douté/flippé quand j'ai vu des commentaires élogieux sur mes écrits puis ensuite qu'on me liste mes erreurs - annulant du coup les effets positifs de la première moitié de commentaire (j'entends déjà le petit : "ah oui, donc il a été gentil mais enfaite, c'est naze" dans mon cerveau).

Le côté pernicieux du syndrome fait aussi que : - si c'est un inconnu qui commente, on va se dire qu'il veut juste être poli (alors qu'iel a zéro raison d'être sympa, on va pas se cacher.) ; si c'est un proche, on va se dire qu'il ment pour notre bien.

BREF !
Je dis beaucoup de choses, sans doute pas intéressante. Mais c'est une tranche (trop détaillée) de ma vie avec le syndrome. Travailler sa confiance, se dire que l'on est aussi valable qu'un autre, que l'échec ne nous attend pas au tournant ( ou que la chance ne viendra pas tout sauver) c'est une lutte de tous les jours.

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Xendor
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Re: Le syndrome de l'imposteurice

Message par Xendor »

Je me reconnais beaucoup dans ce que dit Soah.

Pour ma part, j'ai observé que quand j'écrivais quelque chose que je jugeais "bien", il y avait cette voix intérieure qui disait : "regardez comment c'est stylé, regardez comment ça en jette". Alors que quand j'écrivais quelque chose que je jugeais vraiment nul, cette même voie disait : "Non, ne lisez pas, c'est horriblement nul." Ce qui faisait que dès que quelqu'un trouvait le chapitre cool, je grinçait des dents parce que pour moi c'était de l'eau de boudin (pour reprendre une expression sur PA).

Donc là où je pensais qu'il y avait un syndrome de l'imposteur, c'était dans mon cas de l'orgueil sous forme de fierté ou de pitié de soi (en fonction des cas). Mêlé aux trois points qu'évoquait Soah, on arrivait à des situations où je me sentais "indigne" tout en me sentant très "digne", d'autant plus qu'à une époque je me basais beaucoup sur les vues et les commentaires pour jauger mon niveau. (#wattpad)

Aujourd'hui, je ne dis pas que j'en suis complètement guéri, mais j'en suis conscient et j'essaie le plus possible de me mettre en face du fait établi : que ce n'est pas un syndrome de l'imposteur mais bel et bien une mauvaise attitude face à l'écriture (et à la lecture, intrinsèquement).

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Gabhany
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Re: Le syndrome de l'imposteurice

Message par Gabhany »

@Soah pour moi la difficulté à parler de ses écrits découle du manque de confiance en soi et fait partie de ce syndrome. Je connais des auteurs qui n'ont pas de mal à parler de leur oeuvre, et bien souvent je remarque qu'ils n'ont pas l'air de douter d'eux constamment. Après j'imagine que la limite entre les deux n'est pas évidente à saisir.
En tout cas je compatis vraiment avec tout ce que tu as décrit dans ton post par rapport à PA, j'ai été dans le même cas, et même si je ne te lis pas (mais je suis tes illus sur insta), je suis sûre que tu as du talent et du mérite ;)

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Litchie
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Re: Le syndrome de l'imposteurice

Message par Litchie »

Ah ! Ah, comme beaucoup (tous ?) d'auteurices ici et ailleurs, le syndrôme de l'imposteurice est devenu mon meilleur ami. Merci beaucoup @Soah pour ton post hyper complet et la (re)définition du terme.

De mon côté, ce syndrôme est encore plus poussé depuis que j'ai signé mon contrat d'édition. Je suis à la fois super fière de mon roman, et j'essaye d'en faire la promo dans mon entourage, et en même temps je me dénigre sans arrêt, ou alors j'essaye de m'en détacher "Je l'ai écrit il y a longtemps, je ne suis plus vraiment la même personne maintenant..." parce que j'ai très peur de décevoir ceux qui vont le lire. J'ai beau me dire "si ils n'aiment pas ce n'est pas grave" j'ai le sentiment de les arnaquer s'ils n'aiment pas. Pour reprendre des mots qui ne sont pas les miens :
Pandasama a écrit : 03 oct. 2020, 21:44 J’ai l’impression d’avoir menti sur la marchandise, d’avoir, je ne sais comment, piégé mes lecteurs.
Du coup je me justifie toujours en disant que c'est un petit éditeur, un petit roman... et pourtant, encore une fois, j'en suis fière ! Et pourtant... ;(

Le problème c'est que je ne suis pas sûre de vouloir le vaincre, ce stupide syndrôme, parce que justement :
Espelette a écrit : 03 oct. 2020, 11:40 Je trouve très difficile d'en parler car on se sent vite prétentieux (c'est mon cas en tout cas).
J'ai l'impression que cette dépreciation quasi-systématique agit comme un "garde-fou" pour éviter d'avoir trop d'espoir, de me bercer d'illusion quant à la qualité de mes écrits, etc., etc. :'D

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