PAtober - édition Octobre 2022
- LionneBlanche
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
Jour 27 : brume
Brume est toute blanche, avec les poils doux et vaporeux. Quand on passe les doigts dedans, on a l’impression de caresser un nuage. C’est la plus belle chienne du monde.
Elle est si jolie que lorsqu’on parle d’elle, tout le monde s’imagine une chienne de maison et de coussins, lovée en boule sur un tapis ou le canapé, entrouvrant parfois un œil pour surveiller sa famille d’humains et percevoir les couleurs changeantes du téléviseur. Mais il n’en est rien.
Brume est une grande aventurière, une princesse du dehors. D’ailleurs, c’est ce qui lui vaut son nom. Elle est arrivée toute petite, émergeant près de la maison, en courant, d’une épaisse chape de brouillard. Personne ne sait d’où elle arrivait ! Mais elle repart, parfois, toujours les jours de brume.
Elle disparait dans le coton d‘invisibilité, des heures ! Elle se fond à l’intérieur et on ne la revoit plus avant que le temps se lève. Que fait-elle ? On se rend-t-elle ? Ce sont de grandes questions, et on n’en a pas la moindre idée.
Elle ressurgit aussi blanche, des pattes aux oreilles, revenant de nulle part, le souffle court d’avoir couru. Elle ne ramène jamais aucune preuve de ses aventures. Jamais. Même quand on l’a équipé d’un GPS, puis d’une caméra. Les seules images, de la brume, et le signal, lui, s’éteint et disparait.
Je crois que Brume est une déesse, ou un genre d’animal mystique. Je suis tellement heureux qu’elle ait choisit de vivre avec nous. La plupart du temps…
Brume est toute blanche, avec les poils doux et vaporeux. Quand on passe les doigts dedans, on a l’impression de caresser un nuage. C’est la plus belle chienne du monde.
Elle est si jolie que lorsqu’on parle d’elle, tout le monde s’imagine une chienne de maison et de coussins, lovée en boule sur un tapis ou le canapé, entrouvrant parfois un œil pour surveiller sa famille d’humains et percevoir les couleurs changeantes du téléviseur. Mais il n’en est rien.
Brume est une grande aventurière, une princesse du dehors. D’ailleurs, c’est ce qui lui vaut son nom. Elle est arrivée toute petite, émergeant près de la maison, en courant, d’une épaisse chape de brouillard. Personne ne sait d’où elle arrivait ! Mais elle repart, parfois, toujours les jours de brume.
Elle disparait dans le coton d‘invisibilité, des heures ! Elle se fond à l’intérieur et on ne la revoit plus avant que le temps se lève. Que fait-elle ? On se rend-t-elle ? Ce sont de grandes questions, et on n’en a pas la moindre idée.
Elle ressurgit aussi blanche, des pattes aux oreilles, revenant de nulle part, le souffle court d’avoir couru. Elle ne ramène jamais aucune preuve de ses aventures. Jamais. Même quand on l’a équipé d’un GPS, puis d’une caméra. Les seules images, de la brume, et le signal, lui, s’éteint et disparait.
Je crois que Brume est une déesse, ou un genre d’animal mystique. Je suis tellement heureux qu’elle ait choisit de vivre avec nous. La plupart du temps…
Re: PAtober - édition Octobre 2022
27 octobre, Brume - Le nuage
J’ai vu le nuage vaporeux arriver de loin, à l’autre bout de la plaine. Puis je l’ai regardé, distraitement, tandis que le train s’en approchait à toute allure. Je pensais que nous entrerions dedans tranquillement, que nous aurions le temps de voir le paysage s’évaporer autour de nous. Mais tout s’est effacé en une seconde.
C’est une drôle de sensation. Il fait tout blanc dehors, et tout noir dedans. J’ai un peu froid. Je ne crois pas que la température ait réellement baissé au thermomètre, mais tout ce blanc et tout ce noir, et aussi les gouttelettes que le nuage dépose sur la vitre, qui se mettent à glisser au rythme tressautant des vibrations du train, tout cela me donne comme une impression de froid.
Quelques lumières sont restées allumées, au-dessus des sièges. Pendant quelques instants, elles ont troué l’obscurité de faibles halos orangés. Et voilà qu’elles se mettent à grésiller, un peu hésitantes. L’une d’entre elles se décide, s’éteint tout à fait, puis les autres suivent son exemple, une à une.
Je jette un coup d’œil vague autour de moi. Il n’y a pas grand-monde dans le wagon, et personne n’a ne serait-ce que relevé la tête, lorsque les ampoules ont rendu l’âme. Les autres passagers semblent ne même pas avoir remarqué le nuage.
Je regarde de nouveau par la fenêtre. Dehors, le blanc est un peu moins compact, je crois. C’est bête, mais je ne peux pas m’empêcher de me demander en frissonnant ce que je verrai, quand la brume se dissipera.
J’ai vu le nuage vaporeux arriver de loin, à l’autre bout de la plaine. Puis je l’ai regardé, distraitement, tandis que le train s’en approchait à toute allure. Je pensais que nous entrerions dedans tranquillement, que nous aurions le temps de voir le paysage s’évaporer autour de nous. Mais tout s’est effacé en une seconde.
C’est une drôle de sensation. Il fait tout blanc dehors, et tout noir dedans. J’ai un peu froid. Je ne crois pas que la température ait réellement baissé au thermomètre, mais tout ce blanc et tout ce noir, et aussi les gouttelettes que le nuage dépose sur la vitre, qui se mettent à glisser au rythme tressautant des vibrations du train, tout cela me donne comme une impression de froid.
Quelques lumières sont restées allumées, au-dessus des sièges. Pendant quelques instants, elles ont troué l’obscurité de faibles halos orangés. Et voilà qu’elles se mettent à grésiller, un peu hésitantes. L’une d’entre elles se décide, s’éteint tout à fait, puis les autres suivent son exemple, une à une.
Je jette un coup d’œil vague autour de moi. Il n’y a pas grand-monde dans le wagon, et personne n’a ne serait-ce que relevé la tête, lorsque les ampoules ont rendu l’âme. Les autres passagers semblent ne même pas avoir remarqué le nuage.
Je regarde de nouveau par la fenêtre. Dehors, le blanc est un peu moins compact, je crois. C’est bête, mais je ne peux pas m’empêcher de me demander en frissonnant ce que je verrai, quand la brume se dissipera.
Modifié en dernier par maanu le 27 oct. 2022, 20:13, modifié 1 fois.
Re: PAtober - édition Octobre 2022
Rattrapage : Brume et Lanterne
Le feu crépitait dans la cheminée et ses hautes flammes dansaient, animant de lueurs mouvantes les recoins délaissés du petit salon. Cependant, la quiétude n’était que d’apparence, le nez collé aux carreaux de la fenêtre, le regard tendu, Elsa guettait.
Dehors une brume glacée avait envahi la campagne, figeant le moindre pousse d’herbe, s’immisçant jusqu’au creux de l’intimité des arbres. Le halot vaporeux d’une lune pleine s’élevait à présent sur les crêtes dénudées du Moure de la Gardille.
Toute la journée, les coups de fusils des chasseurs avaient retenti, brisant la sérénité des bois. Elsa détestait les chasseurs, leurs grosses voitures, leurs gros calibres et leur insupportable assurance. Aucune humanité dans leurs yeux atones, juste un désir sauvage, un plaisir brutal à assouvir.
Elle alluma la lanterne et la posa en évidence sur le rebord de la fenêtre. Elsa savait qu’il n’en avait nul besoin, qu’il aurait pu retrouver la maison les yeux bandés, mais cette initiative la rassura. Il saurait qu’elle était là, qu’elle l’attendait, qu’elle s’inquiétait. De tout manière elle ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre.
Elle resserra autour de ses épaules son châle de laine et retourna s’assoir auprès du feu, la nuit promettait d’être longue. Le sommeil l'emporta sans même qu’elle en prit conscience. C'est un grattement discret à la porte qui l'éveilla au petit matin. Elle tendit l'oreille, le grattement devint insistant, alors sans plus réfléchir, elle se précipita.
Son ami patientait sur le seuil. Rassurée, elle l’entoura de ses bras, enfouissant son visage dans le cou dont la fourrure humide emprisonnait encore les parfums de la nuit. Une langue râpeuse lui mouilla la joue. Tout allait bien…
Le feu crépitait dans la cheminée et ses hautes flammes dansaient, animant de lueurs mouvantes les recoins délaissés du petit salon. Cependant, la quiétude n’était que d’apparence, le nez collé aux carreaux de la fenêtre, le regard tendu, Elsa guettait.
Dehors une brume glacée avait envahi la campagne, figeant le moindre pousse d’herbe, s’immisçant jusqu’au creux de l’intimité des arbres. Le halot vaporeux d’une lune pleine s’élevait à présent sur les crêtes dénudées du Moure de la Gardille.
Toute la journée, les coups de fusils des chasseurs avaient retenti, brisant la sérénité des bois. Elsa détestait les chasseurs, leurs grosses voitures, leurs gros calibres et leur insupportable assurance. Aucune humanité dans leurs yeux atones, juste un désir sauvage, un plaisir brutal à assouvir.
Elle alluma la lanterne et la posa en évidence sur le rebord de la fenêtre. Elsa savait qu’il n’en avait nul besoin, qu’il aurait pu retrouver la maison les yeux bandés, mais cette initiative la rassura. Il saurait qu’elle était là, qu’elle l’attendait, qu’elle s’inquiétait. De tout manière elle ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre.
Elle resserra autour de ses épaules son châle de laine et retourna s’assoir auprès du feu, la nuit promettait d’être longue. Le sommeil l'emporta sans même qu’elle en prit conscience. C'est un grattement discret à la porte qui l'éveilla au petit matin. Elle tendit l'oreille, le grattement devint insistant, alors sans plus réfléchir, elle se précipita.
Son ami patientait sur le seuil. Rassurée, elle l’entoura de ses bras, enfouissant son visage dans le cou dont la fourrure humide emprisonnait encore les parfums de la nuit. Une langue râpeuse lui mouilla la joue. Tout allait bien…
Re: PAtober - édition Octobre 2022
27 octobre - Brume
Il connaissait le brouillard
Qui recouvrait son esprit
Qui entachait tout
Qui masquait les couleurs.
Il connaissait la brume
Le froid, le souffle marqué dans l’air
Le vide, l’absence de tout – mind fog,
Disaient-ils ; pour lui, c’était la paix.
Elle était arrivée, avec ses robes à fleurs
Et ses rires un peu trop bruyants
Elle était arrivée, et il avait enfin compris
Que l’absence n’est pas la paix
Que les couleurs sont plus belles que le noir
Et que la brume finit toujours par se dissiper.
Il connaissait le brouillard
Qui recouvrait son esprit
Qui entachait tout
Qui masquait les couleurs.
Il connaissait la brume
Le froid, le souffle marqué dans l’air
Le vide, l’absence de tout – mind fog,
Disaient-ils ; pour lui, c’était la paix.
Elle était arrivée, avec ses robes à fleurs
Et ses rires un peu trop bruyants
Elle était arrivée, et il avait enfin compris
Que l’absence n’est pas la paix
Que les couleurs sont plus belles que le noir
Et que la brume finit toujours par se dissiper.
- Raza
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
Jour 27 - brume
Au début, personne n'avait prêté attention au changement. La région n'avait pas de marais ou de grandes étendues d'eau, mais le désert en était loin : la présence de brume le matin en début d'automne n'avait rien de notable.
Quand elle commença à s'avancer dans les villes et les villages, quelques entrefilets dans les journaux locaux remontèrent la nouvelle, plus comme un fait étonnant que comme une source d'inquiétude.
Lorsque les horaires de brume flirtèrent avec midi, pour une reprise à 16h, les journaux nationaux et même une télévision vinrent constater le phénomène. Les habitants les plus peureux commencèrent à déménager, et des groupes de curieux venaient spécialement constater l'anomalie.
Quand enfin la brume s'installa pour de bon, toutes les télés du monde vinrent mettre leur journaliste sur le coup ; des scientifiques de renom se déplaçèrent avec des instruments de haute technologie pour en déceler l'essence.
Puis, le temps passa, et toute l'agitation se tarit. Les journalistes, les habitants, tous quittèrent la région désormais sinistrée. Seuls quelques chercheurs restèrent encore accrochés un temps, sans toutefois grand espoir. Eux-même finirent par partir.
La dernière équipe empaqueta ses équipements, et chargea dans ses camionnettes. La dernière des scientifiques prit une dernière photo, et tourna le dos. La main sur la portière, elle entendit un soupir. Elle jeta un regard en arrière, mais ne vit rien d'autre que la brume. Perplexe mais fatiguée, elle monta dans sa voiture et démarra.
Toute sa vie, elle se demanderait ce qui se serait passé si elle était restée, si elle avait cherché l'origine de ce son. Aurait-elle pu empêcher l'Evénement?
Au début, personne n'avait prêté attention au changement. La région n'avait pas de marais ou de grandes étendues d'eau, mais le désert en était loin : la présence de brume le matin en début d'automne n'avait rien de notable.
Quand elle commença à s'avancer dans les villes et les villages, quelques entrefilets dans les journaux locaux remontèrent la nouvelle, plus comme un fait étonnant que comme une source d'inquiétude.
Lorsque les horaires de brume flirtèrent avec midi, pour une reprise à 16h, les journaux nationaux et même une télévision vinrent constater le phénomène. Les habitants les plus peureux commencèrent à déménager, et des groupes de curieux venaient spécialement constater l'anomalie.
Quand enfin la brume s'installa pour de bon, toutes les télés du monde vinrent mettre leur journaliste sur le coup ; des scientifiques de renom se déplaçèrent avec des instruments de haute technologie pour en déceler l'essence.
Puis, le temps passa, et toute l'agitation se tarit. Les journalistes, les habitants, tous quittèrent la région désormais sinistrée. Seuls quelques chercheurs restèrent encore accrochés un temps, sans toutefois grand espoir. Eux-même finirent par partir.
La dernière équipe empaqueta ses équipements, et chargea dans ses camionnettes. La dernière des scientifiques prit une dernière photo, et tourna le dos. La main sur la portière, elle entendit un soupir. Elle jeta un regard en arrière, mais ne vit rien d'autre que la brume. Perplexe mais fatiguée, elle monta dans sa voiture et démarra.
Toute sa vie, elle se demanderait ce qui se serait passé si elle était restée, si elle avait cherché l'origine de ce son. Aurait-elle pu empêcher l'Evénement?
Re: PAtober - édition Octobre 2022
27 octobre - Lanterne et brume
- Tu es certain que c’est par là ?
- Oui. Je passe souvent par ici.
La brume engloutissait le chemin et serpentait entre les arbres. On était en pleine journée, mais elle était brutalement apparue alors que les trois jeunes gens avançaient sur le sentier et avait fait disparaitre le soleil.
- Allez, venez, c’est par ici, fit Hastur.
Millie et Johann se regardèrent puis le rejoignirent. Ils avancèrent dans un silence cotonneux. L’air était froid et visqueux et ils ne voyaient pas à plus de cinq mètres. Leur compagnon semblait sûr de lui et avançait d’un pas égal.
Soudain Millie aperçut une lueur tremblotante qui teintait la brume grise d’une touche orangée.
- Regardez, s’exclama-t-elle. C’est peut-être une maison.
Hastur sourit mais ne dit rien. Ils continuèrent à avancer et finirent par déboucher dans une clairière. Le brouillard n’y pénétrait pas mais l’entourait comme une muraille mouvante. Au centre, sur une souche ancienne, se trouvait une lanterne allumée. Millie frissonna. La terreur envahissait son cœur et lui glaçait le sang. La lumière chaude de la lanterne ne lui procurait aucun réconfort, au contraire. Elle se figea à l’entrée de la clairière.
- Allez viens, fit Johann sur un ton excité.
Elle secoua la tête, les mots bloqués dans sa gorge. Ces deux compagnons continuèrent leur route. Hastur se retourna vers elle et elle perçut dans ses yeux un éclat rougeoyant qui la terrifia. La brume se referma derrière eux, les cachant à son regard. Elle resta là, pétrifiée et grelottante. Puis, au bout d’un temps indéfinissable, la brume se dissipa. Le chemin continuait tout droit : la clairière, la lanterne et ses deux compagnons avaient disparu.
- Tu es certain que c’est par là ?
- Oui. Je passe souvent par ici.
La brume engloutissait le chemin et serpentait entre les arbres. On était en pleine journée, mais elle était brutalement apparue alors que les trois jeunes gens avançaient sur le sentier et avait fait disparaitre le soleil.
- Allez, venez, c’est par ici, fit Hastur.
Millie et Johann se regardèrent puis le rejoignirent. Ils avancèrent dans un silence cotonneux. L’air était froid et visqueux et ils ne voyaient pas à plus de cinq mètres. Leur compagnon semblait sûr de lui et avançait d’un pas égal.
Soudain Millie aperçut une lueur tremblotante qui teintait la brume grise d’une touche orangée.
- Regardez, s’exclama-t-elle. C’est peut-être une maison.
Hastur sourit mais ne dit rien. Ils continuèrent à avancer et finirent par déboucher dans une clairière. Le brouillard n’y pénétrait pas mais l’entourait comme une muraille mouvante. Au centre, sur une souche ancienne, se trouvait une lanterne allumée. Millie frissonna. La terreur envahissait son cœur et lui glaçait le sang. La lumière chaude de la lanterne ne lui procurait aucun réconfort, au contraire. Elle se figea à l’entrée de la clairière.
- Allez viens, fit Johann sur un ton excité.
Elle secoua la tête, les mots bloqués dans sa gorge. Ces deux compagnons continuèrent leur route. Hastur se retourna vers elle et elle perçut dans ses yeux un éclat rougeoyant qui la terrifia. La brume se referma derrière eux, les cachant à son regard. Elle resta là, pétrifiée et grelottante. Puis, au bout d’un temps indéfinissable, la brume se dissipa. Le chemin continuait tout droit : la clairière, la lanterne et ses deux compagnons avaient disparu.
- MichèleDevernay
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Re: PAtober - édition Octobre 2022
25-26-27 Octobre - Chocolat chaud, Lanterne, Brume
Je rappelle que ce texte est la suite des précédents qui se trouvent ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici.
Petit garçon ! Les yeux écarquillés, elle l’observa quelques secondes tandis qu’il regardait autour de lui d’un air un peu hébété. Il la dévisagea à son tour, puis éclata d’un rire joyeux. Blondinet aux joues rouges, ses pupilles brillaient d’excitation comme une lanterne d’Halloween.
« Noé ! Je t’avais prévenu qu’elles n’apprécieraient pas de te voir débarquer ainsi, pourquoi as-tu fait ça ? Seigneur, tu n’écoutes jamais rien, ce n’est pas possible… Ah, les jeunes d’aujourd’hui, que de la brume et des petits oiseaux dans le crâne ! Débarquer au beau milieu d’un coven en pleine célébration, on n’a pas idée. On n’était pas bien, là, tous les deux, à jouer à Dracula ?
— Mais ma tante, je voulais simplement voir les dragons de plus près, ils étaient tellement beaux. Vous ne m’aviez pas expliqué comment fonctionne ce miroir. Je ne pouvais pas deviner que nous allions échanger nos places… »
Apolline plongea à nouveau le regard dans la glace. Les sorcières avaient abandonné leur balais. Elles s’étaient calmées et regroupées autour de deux dragons celtiques, une femelle et son petit, qu’elles cajolaient des petites choses fragiles. La jeune fille jeta un coup d’œil derrière elle, la cave était vide. Les créatures reptiliennes s’étaient volatilisées pour réapparaître de l’autre là-bas, de l’autre côté. À l’instant précis où Evinrude et l’enfant étaient revenus…
« Et vous, peut-on savoir qui vous êtes, au juste ?
— Heu… Apo… Apolline, votre nouvelle apprentie. Nous avions rendez-vous ce matin pour…
— Apprentie ! Seigneur, comme si je n’avais pas assez de ce bougre d’âne, là… Je vais le renvoyer à sa mère séance tenante, ça va être vite fait. Quant à vous… Allez donc nous préparer un chocolat chaud, nous en avons bien besoin, après toutes ces émotions ! »
Je rappelle que ce texte est la suite des précédents qui se trouvent ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici.
Petit garçon ! Les yeux écarquillés, elle l’observa quelques secondes tandis qu’il regardait autour de lui d’un air un peu hébété. Il la dévisagea à son tour, puis éclata d’un rire joyeux. Blondinet aux joues rouges, ses pupilles brillaient d’excitation comme une lanterne d’Halloween.
« Noé ! Je t’avais prévenu qu’elles n’apprécieraient pas de te voir débarquer ainsi, pourquoi as-tu fait ça ? Seigneur, tu n’écoutes jamais rien, ce n’est pas possible… Ah, les jeunes d’aujourd’hui, que de la brume et des petits oiseaux dans le crâne ! Débarquer au beau milieu d’un coven en pleine célébration, on n’a pas idée. On n’était pas bien, là, tous les deux, à jouer à Dracula ?
— Mais ma tante, je voulais simplement voir les dragons de plus près, ils étaient tellement beaux. Vous ne m’aviez pas expliqué comment fonctionne ce miroir. Je ne pouvais pas deviner que nous allions échanger nos places… »
Apolline plongea à nouveau le regard dans la glace. Les sorcières avaient abandonné leur balais. Elles s’étaient calmées et regroupées autour de deux dragons celtiques, une femelle et son petit, qu’elles cajolaient des petites choses fragiles. La jeune fille jeta un coup d’œil derrière elle, la cave était vide. Les créatures reptiliennes s’étaient volatilisées pour réapparaître de l’autre là-bas, de l’autre côté. À l’instant précis où Evinrude et l’enfant étaient revenus…
« Et vous, peut-on savoir qui vous êtes, au juste ?
— Heu… Apo… Apolline, votre nouvelle apprentie. Nous avions rendez-vous ce matin pour…
— Apprentie ! Seigneur, comme si je n’avais pas assez de ce bougre d’âne, là… Je vais le renvoyer à sa mère séance tenante, ça va être vite fait. Quant à vous… Allez donc nous préparer un chocolat chaud, nous en avons bien besoin, après toutes ces émotions ! »
Re: PAtober - édition Octobre 2022
PAtober 27 - brume
(J'ai juste colorié le ciel ça méritait pas vraiment un post )
Spoiler
Re: PAtober - édition Octobre 2022
Lanterne – 26 octobre
Lueur vacillante
Parsème l’obscurité
De touches de feu
Brume – 27 octobre
Coton mystérieux
Recouvrant l’aube glacée
D’un soupçon d’effroi
Lueur vacillante
Parsème l’obscurité
De touches de feu
Brume – 27 octobre
Coton mystérieux
Recouvrant l’aube glacée
D’un soupçon d’effroi
Re: PAtober - édition Octobre 2022
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Modifié en dernier par Zlaw le 06 avr. 2023, 20:39, modifié 1 fois.
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