7 octobre - barbeSainte Barbe C’était le quatrième jour du mois de décembre. Il fallait que ce soit le 4 décembre, ai-je réalisé par la suite. Si cela s’était passé le jour d’avant, ou le jour d’après, je serais sans doute mort.
J’ai joué avec le feu. Et Sainte Barbe a sauvé ma vie de ma propre inconscience.
J’étais parti défier une bande de malandrins qui rançonnait et pillait la région. Voyant que personne ne faisait rien pour les arrêter, j’étais allé prendre une épée dans la forge de mon père dans l’idée de leur faire peur si je les trouvais.
Mal m’en prit, je ne le compris que trop tard.
Ils étaient à l’ombre d’un arbre à se reposer lorsque je les trouvai. Ils me virent arriver, freluquet armé d’une épée, et rirent du spectacle. Nullement démonté par leur attitude, je sortis du fourreau l’épée, et les menaçai de représailles s’ils ne quittaient pas immédiatement la région.
L’un d’entre eux s’avança alors vers moi, goguenard, et d’un geste leste de sa massue, envoya mon arme valdinguer loin derrière moi.
Alors que je comprenais trop tard ma folie, le bandit leva de nouveau sa massue pour m’achever. Et c’est ce qu’il se serait passé si quelqu’un n’avait pas ramassé l’épée derrière moi pour s’interposer. C’était une dame. En quelques minutes, elle sut mettre en fuite la troupe de gredins. Puis elle se tourna vers moi et me rendit mon épée, m’exhortant à rentrer au plus vite chez mon père, ce que je fis.
Quand je vis la statue de sainte Barbe à l’église, je sus alors qui m’avait sauvé ce jour là./centre]
Modifié en dernier par Sabi le 08 oct. 2022, 11:51, modifié 1 fois.
L’œil grand ouvert fixait le miroir avec intensité. L’autre, celui qui ne voulait pas tenir en place, partait ce jour sur la gauche. Malgré cette vision imparfaite, il était évident que l’amas de poils qui constituait cette barbe n’était plus seulement un concept, un objectif lointain, mais une réalité concrète, dure et drue. Les deux doigts de la main caressèrent la joue, pour confirmer ce que l’œil affirmait. Elle ne différait que peu de la veille, pourtant, ces éparses touffes de kératine avaient mué en une barbe, une vraie.
Le téléphone sonna.
— Ici l’ambassadeur. … Comment ça, ce n’est plus nécessaire ? Ils l’ont enlevée de leur liste d’exigences ? Mais je viens juste de … Comment ça, la couper ?
7 octobre – Barbe
Sa mère ne voulait pas qu'il se laisse pousser la barbe. Son père n'était pas spécialement pour non plus – sans le dire ni se l'avouer, il ne voulait pas que son fils paraisse plus viril que lui. Sa grand-mère trouvait que ça lui donnait un air négligé. Son grand-père lui n'en pensait rien ; il avait toujours été rasé de près. Son grand frère était jaloux, et tous ses amis l'enviaient. Ses camarades de classe, eux, ne le regardaient plus du même œil. Certains n'osaient plus l'approcher, l'observaient de loin ou par-dessus leur épaule. Les autres le traitaient avec respect sans autre explication. Quant aux passants, ils écarquillaient les yeux bien souvent, lorsqu'ils ne prenaient pas carrément des photos. Bref, entre les poils, la famille, les amis et le regard interloqué du reste du monde, ça faisait beaucoup à endurer pour un petit boutchou de 5 ans.
8 octobre, Plaids & Coussins - La grande réunion de famille
Presque tout le monde a pu venir, cette année. Il n’y a que les cousins draps qui manquent à l’appel, mais on a l’habitude. Toute cette branche de la famille vit à l’étranger, de l’autre côté du mur, et c’est très difficile pour eux de faire le voyage. Tant pis. On pense très fort à eux, et on retourne à la fête.
Tous les coussins sont là. Les plus vieux, tout aplatis par les centaines de dos et de fessiers qu’ils ont fièrement réceptionnés au fil des ans, et puis les plus jeunes, encore rebondis et pleins d’illusions.
L’oncle pouf, avachi dans son coin, exerce une fois de plus son humour disons… pondéreux, en laissant échapper de temps à autre des bruits inconvenants, qui le font rire à s’en arracher les fibres.
Le grand cousin plaid s’est étendu de tout son long, à moitié somnolent, et tout le monde peut admirer sa trame qui se troue, ses franges qui s’emmêlent et son coton qui peluche. Autour de lui, on s’échange des regards qui veulent dire : « On l’adore, mais il fait un peu négligé, quand même... »
La grande-tante patchwork est là, elle aussi, celle qui gratte quand on l’embrasse. Et puis les grands-parents napperons, bien sûr, qui ont mis leurs beaux habits de dentelle, pour que leurs petits-enfants les trouvent beaux et élégants malgré leurs quarante automnes bien tassés, et l’usure des ans qui passent et du soleil qui tape. Bien installés sur le dossier du canapé, ils président les festivités. En regardant fièrement tout leur petit monde, ils se disent que les grandes coussinades annuelles sont décidément le meilleur moment de l’année.
( 8/10 Plaids et Coussins) Le seigneur Iggle était dans son palais comme on faisait son nid. Avachi sur des coussins verdâtres. Il était sur son trône tel une couche. Protégé qu’il était par des plaids smaragdines, le roi ne craignait pas de s’appesantir dans la nonchalance. Quand son conseiller Marmott vint précipitamment, il daigna à peine le regarder et notifia vertement:
- Que faut-il faire pour être tranquille dans ce palais ? Ça fait des jours que je réponds aux demandes du peuple. J’aimerais avoir un moment de tranquillité si possible.
- Désolé mon seigneur mais c’est une question de vie ou de mort.
- Avec toi, Marmott. C’est toujours ça. Alors c’est quoi ? Tu veux savoir quelle tenue je mettrais pour aller au bal. Manqué, Marmott. Cendrillon est morte depuis longtemps et on ne sait pas où est la bonne fée.
Le conseiller très désappointé n’osa dire la phrase. Celle qui allait déterrer la hache de guerre.
- Allez mon petit marmotton. Je sais que tu peux le faire. Que veux-tu me dire ? questionna-t-il sur un ton moqueur quoique gentil. Il n’était jamais méchant. Hormis lors des combats.
- C’est à dire que… Orlandz s’est enfui.
L’expression du monarque changea brusquement. Une rage froide envahit ses yeux opalescents. Il se leva d’un bond et se dirigea vers Marmott. De peur, celui-ci mit ses mains au-dessus de sa tête. Il ne reçut qu’un doux tapotement.
- C’est bien mon cher ami. Tu fais ton métier avec courage et sincérité. Même pour m’annoncer les plus mauvaises nouvelles.
Seul dans la salle, le marmotton en resta ébahi. Soulagé qu’il était, il n’avait pas vu qu’il avait lâché les amarres. Son maître pouvait faire peur parfois.
Modifié en dernier par dark revenger le 08 oct. 2022, 13:52, modifié 2 fois.
J’ai passé commande chez vous il y a 8 jours, et ai été livrée dans un délai ma foi très raisonnable, je vous en remercie.
La raison pour laquelle je vous contacte est la suivante : il me semblait avoir commandé 3 coussins de couleurs et formes différentes, ainsi que 2 plaids, un moyen et un grand (respectivement 110x150cm et 180x220cm). L’ennui est que pour les coussins, je n’avais pas fait attention mais il s’agissait pour chacun d’entre eux d’un lot de 10 ! Déjà, qui achète 10 coussins d’un coup ? Il vous faudrait peut-être revoir la taille de vos lots… Quant aux plaids, je les avais mis 2 fois dans mon panier. Les erreurs arrivent. Le prix m’avait alors paru légèrement exorbitant lors du paiement en ligne, mais je me disais que c’était le prix à payer pour du 100% naturel et écoresponsable. C’est à cette étape que ça se corse : je me suis alors trompée une première fois en rentrant mes coordonnées bancaires, puis une deuxième et une troisième (les erreurs arrivent), avant de finalement comprendre comment copier-coller un numéro de carte, ce qui évite les fautes de frappe. Mais ce que j’ai compris bien après, c’est que les paiements avaient tous été pris en compte, et la commande passée donc quatre fois.
Je vous laisse donc faire le compte : 3x10 coussins + 2x2 plaids, le tout x4. Ça fait, si j’ai bien compté, 120 coussins et 16 plaids livrés ce matin par un 19 tonnes. Sauf que vous avez visiblement préféré arrondir à 200 pour les coussins. Bref, on n’a pas eu assez de mon 20m carrés d’étudiante pour tout stocker, le livreur en a gardé pour chez lui. Ma question est donc la suivante : est-ce que vous voudriez en récupérer vous aussi ? Là ça déborde par les fenêtres.
— Coton ! Coton ? Où-es-tu ?
Ah, ce petit chat. Je l’aime tellement. Il est si doux, si tendre et chaud. Et puis ce ronronnement, une vraie berceuse. Il faut voir comme il est beau avec ses poils mi-longs qui lui font comme une crinière sous le cou. Il est tigré, noir sur gris, avec le ventre et les pattes blanche, comme de jolies petites boules de… de coton, justement.
Douze ans qu’il partage ma vie. Il me suit partout, m’observe, participe. Je peux tout lui raconter, et jamais il ne me juge. Il est ma famille et mon meilleur ami, mais, malheureusement, quand vient l’hivers : il disparaît. Il ne se frotte plus le long de mes jambes, ne bondis plus après ses jouets dans le salon, ne s’aventure plus à ma suite dans le jardin. C’est triste à dire : mon chat me trompe, Coton est infidèle.
Au premier froid, tous les ans, c’est comme un tour de magie : plus de Coton ! Il déménage, ce tendre traitre, quelque part au fond de mon canapé, sous une montagne de coussins recouverts du plaides duveteux et douillet qui m’étais destiné.
Ah, Coton ! Je te pardonne car je t’aime, et toute cette douceur que tu m’offres au long de l’année, il faut bien que tu trouves à la recharger.
(J'ai cru comprendre dans le live twitch que certains n'appréciaient que moyennement que la grenouille soit par terre... Alors je lui ai mis un petit coussin j'espere que ça passe, comme ça )
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