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Dan
Admine
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Message par Dan »

>-> ![0_1533831657254_Mime.png](/assets/uploads/files/1533831659180-mime.png) -> **SANS VOIX** -> :sparkles: :book: :sparkles: -> :sparkles: :boy: :sparkles: <-

**Personnage ? La plus belle relation :** Vous rêveriez de faire partie de ce duo, de ce couple, de ce groupe, de cette fratrie. Grandes amitiés, amours invincibles ou gentilles taquineries, vous voyez dans les rapports de ces personnages une beauté exceptionnelle ou quotidienne. Vous pouvez dans cette catégorie citer deux personnages ou plus qui illustrent la relation en question.

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itchane
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Message par itchane »

**Histoire - [À l?envers, de Tac](http://www.plumedargent.fr/viewstory.php?sid=2905)**

> **Résumé :** Un repas, à l'envers. Un fil qui se rembobine, une main agrippée à la cuvette à défaut de pouvoir se raccrocher à la vie qui s'échappe.

Difficile de joindre le moindre mot supplémentaire à ceux de Tac. Difficile de prendre la parole pour mettre en valeur *À l?envers*, car tout y est déjà et ajouter le moindre ingrédient serait le dénaturer. Un texte écrit par une auteure dont le pseudo est l?anagramme du thème qu'elle a souhaité soulever, c'est dire si elle sait de quoi elle parle. Une courte nouvelle si belle, si intime et si éprouvante. À lire pour mieux comprendre, mieux partager, mieux écouter et mieux regarder. Une nouvelle pour mieux s?aimer en somme.

> **Extrait :** *Puis l'on s'écria que c'était le moment du gâteau, « enfin ! », on s'empara des fourchettes. C'était la sarabande des saveurs ? lit de biscuit, chocolat blanc, ganache de framboise, chocolat noir ?, la farandole des textures ? le moelleux de la couche inférieure, le crémeux des cacaos, le mousseux de la pâte de fruits. Le gâteau avait le goût des cadeaux absents et des souvenirs truqués.*

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Isapass
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Message par Isapass »

**Histoire - À juste titre, de Cliène**
http://www.plumedargent.fr/viewstory.php?sid=2805
> Lise n'a rien des personnages des livres qu?elle dévore avec passion. Le monde réel ? Elle l?observe et le dissèque avec minutie, peinant à s?y faire une place. A chaque trajet, elle imagine la vie des habitués du métro parisien. Quand apparaît cette fascinante voyageuse, penchée chaque soir sur un livre recouvert de papier kraft, elle veut en savoir davantage. Ses recherches vont la conduire au-delà de sa timidité, jusqu?à elle-même.

Les émotions éprouvées à la lecture d'À juste titre m'ont surprise moi-même : moi qui m'attache d'habitude à des héros truculents et téméraires, je suis pourtant tombée sous le charme de Lise, maladivement timide, rêvant sa vie (ou plutôt la lisant) au lieu de la vivre. Ancré dans la réalité parisienne, le récit de Cliène est fin et délicat, tout en introspection et en questionnement. Les rencontres de Lise et les blessures des personnages sont murmurées avec une sensibilité qui laisse deviner l'empathie de l'auteure. Et qui a déteint sur moi : j'ai pleuré comme une madeleine...

> Avant qu?elle ne monte dans le train pour repartir, son père la serra dans ses bras. Cette étreinte aurait pu être semblable à celle de son arrivée. Elle était en tout point différente : plus forte, plus longue, plus soutenue. Dans les bras forts de son père, il y avait tant de mots d?amour, tant de phrases tendres, tant de doux chuchotis. Elle s?y blottit, l?oreille tendue vers ce trop-plein de choses tues qui ne demandaient qu?à être entendues.

Elia
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Message par Elia »

**Histoire - La noirceur du blanc, de Liné**
http://www.plumedargent.fr/viewstory.php?sid=1542
>Alors que la "Lente Guerre" fait rage, Rebecca Reden rejoint les rangs des infirmiers du Locus, manoir luxueux et délabré reconverti en hôpital de fortune.
Elle devra surpasser ses peurs maladives et son naturel réservé pour retrouver la trace de sa mère perdue dans la guerre.
Mais le Locus, ses blessés traumatisés et Mrs. Judith, son intendante, barrent la route de la jeune femme. Peu à peu, le Locus se transforme en un théâtre d'ombres, et il se pourrait que Rebecca s'y perde...

Parce que la plume de Liné est magnifique, tout comme sa capacité à dépeindre une atmosphère. Rebecca eut un léger soubresaut. Ses maigres épaules se soulevèrent alors qu?elle se tournait vers la marchande. Cette dernière présentait un sourire des plus convenables. Mais la sensation de bondir hors d?un univers microscopique pour atterrir ainsi dans la cour des grands ? au sens propre comme au figuré : la vendeuse était une femme d?âge mûr à la carrure plutôt imposante ? était étrange, et peu agréable.

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Eresia
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Message par Eresia »

**[Histoire - Le serpent qui danse, de Elia2000](http://www.plumedargent.fr/viewstory.ph ... &warning=4)**
> **Résumé :** Isaure Barrera retourne sur son île natale, Millasia, après neuf années d?exil. Jadis nièce de la reine, une malédiction a poussé sa famille à s?entredéchirer, provoquant ainsi la chute de sa dynastie et l?avènement d?un nouveau roi, Rodolphe. Mais avant de retrouver ses terres, il lui faut accomplir un douloureux sacrifice : rencontrer le souverain afin de renoncer à ses prétentions au trône et au reste de son héritage.
>
>La ranc?ur entre les deux est vive. Pour Isaure, il n?est qu?un usurpateur, responsable du massacre de sa famille. Pour Rodolphe, la jeune femme ne représente qu?un nom maudit et une potentielle ennemie.
>
>Cependant, une fois là-bas, Isaure doit refaire face à ses erreurs passées. Malgré sa détermination à mettre un terme à cette longue succession de tragédies qui hantent les derniers survivants de sa famille, il semblerait que d?autres forces complotent dans l?ombre pour les attirer tous vers le néant.

Que dire. C'est sombre, haut en couleur, remplis de mystères et de rebondissements. Des personnages attachants, une foule d'intrigues, il est impossible de rester indifférent face à ce récit. A dévorer en vitesse.

> **Extrait :** Tout était si beau. Ce palais regorgeait de merveilles et, en d?autres circonstances, elle aurait pris plaisir à tout admirer. Malgré sa cruauté, le roi Rodolphe avait l??il fin, à moins qu?il ne s?agisse d??uvres de l?ancienne famille royale? *sa* famille.

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Isapass
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Message par Isapass »

**Personnage - Andrev/Endrin, La trilogie du grand retour, Tome I - L'Université de EryBlack**
http://www.plumedargent.fr/viewstory.php?sid=2532
>Vivre dans le Nord, ça signifie être en contact permanent avec une nature sauvage, et parfois dangereuse, que les gens du Sud ne connaissent pas. C'est là-bas qu'habite Endrin, dans l'auberge tenue par son père adoptif, Azar. Personne ne sait vraiment ce qui a bien pu conduire ce Sudiste à ouvrir une auberge au Nord ; personne ne connaît vraiment, non plus, les circonstances de la naissance d'Endrin ; et personne ne s'en est beaucoup préoccupé ces dernières années, car ils sont tous deux des membres de la communauté.
Mais cet hiver, alors que le grand Rassemblement saisonnier a commencé, il semblerait que certaines questions doivent trouver leurs réponses.

J'aurais pu mettre L'université dans beaucoup d'autres catégories (voyages, émotions, beaux mots...) parce que j'ai eu un coup de coeur pour la fiction dans son ensemble. J'ai adoré la plume d'EryBlack, son sens du détail et sa poésie, et j'ai vibré en suivant l'intrigue.
Pourtant finalement, j'ai choisi de vous soumettre le duo Andrev/Endrin dans cette rubrique. Parce que la relation entre les deux personnages est complexe, changeante, déséquilibrée mais surtout, parce qu'Ery a écrit des scènes absolument merveilleuses lorsqu'ils sont tous les deux. Des scènes où chacun retrouvera la timidité, l'émotion, l'espoir et la terreur de ces confrontations si pleines de petits riens pourtant si importants lorsqu'on veut croire à la réciprocité de ses sentiments : un geste, un mot, un battement de cils... C'est d'une extraordinaire délicatesse, c'est fort et fragile à la fois, ça fait battre le c?ur.

Ma scène préférée se trouve à la fin de la troisième et dernière partie, mais je ne veux pas vous spoiler, il faudra lire en entier pour la découvrir, elle est sublime.
En attendant :
>Il fit demi-tour vers la sortie et Endrin respira, relâchant ses épaules un peu crispées ; puis elle baissa les yeux. Les plumes s'étaient répandues jusqu'en bas, sous l'étagère. Elle se mit à genoux pour les déloger toutes.
Andrev était resté dans l'encadrement de la porte. Endrin sentait qu'il l'observait. Quand les plumes se firent plus rares, elle se tourna vers lui, toujours agenouillée sur le sol froid, et soutint son regard.
Elle avait les yeux noisette et vert, ce matin-là. Le vert des mousses de la taïga, profondes, épaisses, moelleuses, les mousses des sous-bois qu'Andrev avait parcourus tout l'été durant avec son clan. Il cilla.
-- Est-ce que tu te souviens, demanda-t-il - et Endrin sut ce qu'il allait dire bien avant qu'il ne parle -, de ce que je t'ai dit l'année dernière, avant le départ ?
Elle acquiesça brièvement et détourna les yeux, ramassant les plumes restantes une à une.
-- Je ne voulais pas te gêner, mais... Je voulais juste que tu saches. Je le pensais vraiment, dit Andrev.
-- Je sais.
Il jeta un coup d'?il à la lampe, comme si soudain, l'obscurité était devenue embarrassante. Endrin rassembla les plumes dans l'oreiller éventré. Elle sentait le sang battre à ses oreilles.
-- Endrin...
Elle releva la tête. Cette fois, c'était ses yeux à lui, noirs, qui regardaient droit dans les siens, et malgré l'obscurité, Endrin voyait parfaitement la lueur qui y brillait - elle était là depuis toujours, chaque fois qu'il la regardait. Les yeux d'Andrev n'avaient jamais été tout bêtement noirs ; Endrin aurait pourtant peut-être préféré qu'ils le soient.

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Rachael
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Message par Rachael »

**Personnages: Lyz et Ismael dans Meutes**
[http://www.plumedargent.fr/viewstory.php?sid=1965]
>>> Lysander était un drôle de type. Un drôle de type qui avait poussé Ismaël à acheter une boîte de gâteaux au supermarché pour se pointer chez lui, sac de cours sur l'épaule et l'excuse d'une dissert' d'anglais sous le coude."
Lysander Lancaster est surtout un loup-garou qui a passé une partie de sa jeune vie à déménager. Sa malédiction, il la connait, il a presque toujours vécu avec. Il sait que ce qui est devenu normal pour lui ne l'est pas pour les autres. Il sait aussi qu'il a beaucoup de chance, au vu de sa situation. À presque 18 ans il semble enfin intégré et heureux, surtout grâce à la présence de son ami Ismaël.
Mais c'était sans compter les doutes lancinants et les remises en questions qui viennent le frapper. C'était sans compter l'impression persistante d'être suivi et observé.

Je les aime d'amour, ces deux là: C'est une belle relation d'amitié entre deux garçons, dont un qui a certains petits soucis les soirs de pleine lune...
Je crois que j'aurais pu mettre n'importe quel dialogue, tellement ils sonnent tous juste entre eux deux (comment ça, j'ai mis n'importe quel extrait ? :confounded: )
>> Alejo doit vous retrouver ? supposa Lysander.
La mine mortifiée d'Ismael le fit sourire mais il se reprit quand son ami piqua un fard à peine caché par son teint. J'ai dit ça comme ça, se défendit-il.
-Mon ?il, marmonna Ismael mal à l'aise. Je pue, c'est ça ?
Il tira sur son col pour le sentir et Lysander leva les yeux au ciel :
-Tu n'en as pas trop mis.
-Promis ?
-Promis.
-Je suis ridicule.
Sur cette déclaration, il abandonna sa veste comme son air jovial. À défaut de savoir quoi dire, Lysander picora son muffin, espérant qu'Ismael sorte lui-même de son mutisme. Comme ça ne se produisait pas, Lysander dit :
-Désolé. Je ne voulais pas me moquer de toi, tu t'en doutes.
-Je sais, je sais... je me sens juste très con.

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Rimeko
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Message par Rimeko »

**Personnages : Ayleen et Shan, d'[Une Vie de Château](http://www.plumedargent.fr/viewstory.ph ... &warning=4), de @Slyth**
> **Résumé :** Dans le royaume de Kaïs, le château est un lieu idéal, coupé du monde : grands espaces, tapis de velours, nourriture abondante et une foule de serviteurs répondant à la moindre des exigences. Une existence parfaite pour une princesse !
Pourtant, au-delà des murs protecteurs de la cour, il y a une ombre qui dérange : là, se sont implantés les mystérieux Demis, des parasites à moitié humains à ce que l'on raconte... Qu'importe ! Il n'y a pas de place pour eux dans la sphère royale et c'est ainsi que les choses fonctionnent depuis toujours.
Enfin... tant que ces deux univers n'entrent jamais en contact.

Ayleen est une princesse arrogante et hautaine, Shan vit de l'autre côté des "murs protecteurs de la cour" évoqués dans le résumé. Ils n'avaient aucune raison de se rencontrer jusqu'à ce qu'un événement moins que plaisant amène Ayleen à trouver refuge (bien contre son gré) chez les Demis.
Au delà de mon amour général pour cette histoire (qui aura fait que j'ai souvent rêvassé en cours de physique après mes chapitres hebdomadaires du mercredi matin :laughing: ), j'ai particulièrement apprécié la lente évolution de la relation entre ces deux-là, c'était très bien écrit et ça plaisait à mon pitit c?ur aussi ! (Surtout les passages comme celui qui suit lol)
> **Extrait :** Elle reprit lentement connaissance. Au-dessus d'elle, un visage. Qui était-ce ? Il avait l'air inquiet. Ses prunelles orageuses lui semblèrent familières.
« Sh... Shan ? souffla-t-elle. »
Le concerné se détendit instantanément et esquissa un sourire.
« Je t'avais dit qu'on ne savait pas ce qui pouvait vivre ici, murmura-t-il. Foutu feu follet ! »
Ce disant, il lui tendit la main et l'aida à se redresser en douceur. Compréhensif, il la laissa reprendre ses esprits, regarder autour d'elle et respirer profondément.
« Tu... tu m'as sauvé la vie ? balbutia-t-elle en reportant soudainement son attention sur lui.
? Tu devrais faire attention à ce que ça ne devienne pas une habitude ! répliqua-t-il crânement. »
Il s'était montré volontairement ironique afin qu'elle le remette à sa place, mais le manque total de réaction de sa partenaire le laissa pantois. Elle continuait de l'observer, les yeux écarquillés comme si elle ne parvenait toujours pas à y croire. Ayant lamentablement échoué dans sa tentative de détendre l'atmosphère, Shan sentit une vague de gêne l'envahir et, dans un réflexe inconscient, se frotta aussitôt la nuque.
Quand les lèvres de la jeune femme se posèrent sur sa joue, il suspendit instantanément son geste. Éberlué, il plongea son regard dans celui de la princesse, désireux de comprendre ce qui lui avait pris.
« Merci. Et désolée. Désolée pour tout ça. Pour avant... s'excusa-t-elle maladroitement. »

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Tac
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Message par Tac »

**Histoire - [Bipolaire](http://www.plumedargent.fr/viewstory.php?sid=2902), par @Jamreo**
>**Résumé** Tu es consciente à retardement d'avoir vécu dans un rêve éveillé. Une mascarade où tu serais personnage principal, grotesquement boursouflée, la bouche rouge étirée en un rire de folle et les yeux noirs de délire. Pourquoi tu as fait ça? pourquoi ? "

Un texte court qui dit tout. Peu de gens sont sensibilisés aux maladies mentales, mais avec des textes comme celui-ci, c'est d'une pierre deux coups : un texte incroyable, qui laisse à peine le temps de respirer, et merveilleusement didactique. Chapeau bas. :tophat:

>**Extrait** Il peut être blanc ou noir. Se montrer sous son jour le plus grandiose comme sous son masque le plus odieux et détestable. Un temps il se nourrit de tes failles et de la haine, de ces moments où te regarder en face devient l'Enfer sur Terre. Et puis, à l?improviste, il puise profondément dans les souvenirs encore heureux et les promesses d'avenir, comme dans un puits sans fond.
Parfois, tôt le matin ou alors en rentrant le soir, tu l'entends dans la cage d'escalier. Comme une hallucination omniprésente ou la malédiction d'un esprit frappeur. Parfois, tu le croises dans la rue. Au détour d'un café. Et tu t'arrêtes, pierre immobile parmi les flux incessants.
Tu t?arrêtes, parce qu?il t?a frappée.

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Zénodote
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Message par Zénodote »

**Histoire: Le Vent de foehn par @Isapass**
http://www.plumedargent.fr/viewstory.php?sid=2840

>**Résumé**: *Depuis toujours, la petite Eolène, vivait pour sentir le vent dans ses cheveux, l'eau pure sur sa peau, les rayons du soleil sur son visage. Comme une herbe folle, elle s'en nourrissait.
Elle partit un matin pour découvrir de nouvelles brises, mais rencontra un loup. Gris, affamé et vil, il la priva d'air pur et la livra aux ogres...*

**Justification**: Le Vent de foehn est un étrange mélange de rêve et de cauchemar. En quelques lignes, la vie buccolique de l'aérienne Eolène bascule dans le drame. Comme dans les contes des frères Grimm, on pourrait donner milles interprétations psychanalytiques à cette histoire d'innocence bafouée, qui pourtant survit à son traumatisme. Ce texte m'a laissé une impression sourde mais forte, que je ne suis pas prête d'oublier.

>**Extrait**: *À mi-chemin de la rivière, elle vit qu?un homme était là, debout, adossé au parapet du pont. Il semblait l?attendre.
Quand elle approcha, il souleva son chapeau pour la saluer. Son sourire montrait de grandes dents blanches et d?étranges yeux jaunes brillaient dans son visage mangé par une barbe grise. Eolène pensa, sans trop savoir pourquoi : « le loup a faim. »
? Bonjour, petit nuage, lui dit-il. Tu te promènes seule ?
? Bonjour Monsieur, répondit la fillette. Je suis venue goûter l?air d?ici. Pourquoi m?appelez-vous petit nuage ?
? Parce que j?ai vu ta danse, là-haut. Tu te laisses porter par le vent de foehn. Tu le laisses te prendre, faire de toi ce qu?il veut... Comme un nuage d?été.
Eolène sourit. Le loup avait raison : c?était exactement ça. Elle était enchantée que quelqu?un la comprenne si bien.
? Tu veux bien recommencer ta danse un instant, pour moi ? demanda-t-il. C?était si joli.
Alors elle ferma les yeux, écarta les bras, tourna lentement sur elle-même.
Et ce fut la nuit.*

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