Bon vous allez me dire : encore une dystopie !
Oui, mais...
Donc oui, voilà, c'est une dystopie, ce qui pourra attirer certains et repousser d'autres. Personnellement, j'en ai un peu ras la casquette des dystopies, alors j'aurais pu me tenir à l'écart... J'aurais eu tort !
C'est très imaginatif, mais aussi très drôle, ce qui est pour le moins original pour une dystopie. C'est barré, absurde, et totalement jouissif.
Ou comment la description d'une société qui devrait nous faire carrément peur (avec son lot de visions finalement assez vraisemblables d'un avenir possible) provoque hilarité et réjouissance.
Je ne raconte pas parce que ce serait trop dommage de spoiler, ou alors si ? Une petite anecdote ? (qui est plus ou moins dans la quatrième de couverture de toute façon...)
On en a rêvé : on peut rembobiner ses enfants ! Oui, s'ils sont insupportables, si on a raté leur éducation, on a une petite fiole magique au congelo qui permet de faire naître la copie conforme du môme. Si c?est pas génial, ça ! (qu'est-ce qu'on fait du premier exemplaire... nan, posez pas la question...
) Bref, si on se laisse embarquer dans le côté absurde (mais qui n'est jamais si loin que ça du vraisemblable), on en prend plein les yeux !
En prime, ce n'est pas traduit de l'anglais, mais de l'islandais (avec ça si vous voulez lire en VO, bonne chance), et c'est un premier roman (écrit en 2002, traduit seulement en 2015 !?) d'un monsieur qui est essayiste, poète et homme politique. Et le roman a eu le grand prix de l'imaginaire 2016 (meilleur roman étranger). C'est en poche chez J'ai Lu.
Seul point que je trouve moins abouti, c'est la structure, avec quelques digressions sur la vie de l'inventeur de tout ce qui a transformé la société. Ça reste drôle, mais ça donne des ruptures dans le rythme de l'histoire elle-même, qui concerne deux amoureux qui vont découvrir qu'il ne sont pas fait l'un pour l'autre...
Franchement, c'est biennnn
