Inventer un personnage

[Gabhany]

@isapass plus vrai que nature mon Walter

[Olek]

Marie-Charlotte de la Villanderie a toujours appelé son père "monsieur" et sa mère "madame". Elle avait était une fille exemplaire, arrêtant, selon leur souhait, ses études scientifiques pour se marier à l'homme parfait, choisi par leurs soins. Parfait, oui, cadre d'une entreprise financière, bel homme en prime, et de bonne famille. Ses parents rêvaient de petits enfants, et ils furent servis. Son mari la fit mère, et naquit Auguste, suivirent Adèle, Emmanuel, Charles, Blanche, Appoline et Antoine. Elle n'avait jamais rien refusé à son mari, comme lui avait dicté son éducation de femme au foyer. Elle était délicate, timide, aimait ses enfants.
Quand son aîné quitta la maison familiale pour intégrer une école de sciences, Marie-Charlotte repensa à ses propres études arrêtées en cours. Elle remit alors toute sa vie en question et réfléchit à ses véritables envies. Encouragée par Auguste, elle reprit avec lui le chemin de l'école sous le regard contrit de ses parents. Son mari n'y prêta pas attention tant qu'elle s'occupait de la maison en parallèle. L'école ouvrit Marie-Charlotte à la réalité du monde, et elle reprit sa vie en main. Élève exemplaire, elle passa son diplôme de professeur, et tomba amoureuse d'un jeune paysagiste. Indépendante, elle divorça de son mari et s'installa avec son amant qu'elle finit par quitter aussi.
Elle obtint la garde alternée de ses enfants, fière de donner un nouvel exemple à ses enfants et d'offrir un autre futur à ses filles.

Voilà pour Marie-Charlotte de la Villanderie !

Prochain : **Horace Viverte, 26 ans**

[Rachael]

**Horace est un ami fidèle. Trop peut-être, car parfois il a l'impression d'être un personnage secondaire de sa propre existence. Avec les mêmes potes, ils traînent ensemble depuis leur première année de médecine, ils ont connu les mêmes galères, mixé les mêmes produits dans leurs soirées pas toujours glorieuses. Ce soir encore... En attendant avec Philie l'ambulance qui n'en finit plus d'arriver, Horace se dit qu'il a laissé passer l'occasion d'empêcher Hammed d'aller trop loin, que cette fois il est trop tard, et qu'il restera pour le reste de sa vie le témoin coupable d'un drame qui n'était pourtant pas écrit.**

(Team feministe, @olek ! )

Maude Leblanc, 67 ans

[Isapass]

Tiens, je relance, ici...

**Maude Leblanc est quatre fois grand-mère. Elle habite un petit lotissement tranquille dans la banlieue d'une grande ville. Elle fait d'excellents gâteaux pour ses petits-enfants lorsqu'elle les garde. Elle se rend toujours disponibles pour eux et pour ses filles.
Sauf le samedi soir. Officiellement, elle va à son club de mah-jong, ce soir-là. Il ne faut pas que sa famille sache où elle se rend vraiment. Si ça se trouve, ils la feraient enfermer !
Pourtant le jeu en vaut la chandelle : depuis deux ans, elle se sent revivre. Ou même vivre ! Excitation, frisson, sensualité, liberté... Depuis qu'elle fréquente le plus gros club libertin de la région, elle a enfin compris pourquoi on faisait tant de cas du sexe ! Son cher Pierre était un amour, mais il était si prude... Alors elle se rattrape !**

Clive Stevenson, 44 ans

[Rimeko]

Oh mon dieu @Isapass

[Isapass]

C'est la faute de @Mart qui met des personnages coquins dans ses histoires ! Ça me donne des idées, moi qui suis si innocente...

[Mart]

Et voilà! J'avais lu la description de personnage et hésité à y répondre, puis je me suis dit "Mais non, pour une fois qu'on ne t'associe pas directement au personnage coquin, laisse couler..."
Tu t'es rattrappée, @Isapass. xD
Et la grand-mère coquine, c'est quand même ton idée (et ça me rappelle des souvenirs un peu trop récents...)

[Isapass]

@mart a dit dans [Inventer un personnage](/post/34210) :
> (et ça me rappelle des souvenirs un peu trop récents?)

Ah ben là t'es obligé d'expliquer !

[Mart]

On fêtait l'anniversaire d'un ami dans un café à Huy quand ce qui ressemblait à un vieux couple est entré et est venu vers notre table. La femme a demandé s'il restait de la place, on a commencé à lui expliquer qu'on était beaucoup mais que certains étaient dehors pour fumer et allaient revenir. Elle n'a pas écouté et s'est exclamée "Mais oui, il y a de la place!", s'est installée pendant que son compagnon faisait signe qu'elle s'était droguée (coude déplié, il actionnait une seringue imaginaire). Elle s'est installée à côté de moi, a passé un bras autour de mon cou et mis sa bouche contre mon oreille pendant qu'elle me caressait la joue, puis elle m'a soufflé : "Je suis cancéreuse. Mais rien à foutre, je profite de la vie."
Ils sont restés toute la soirée...

[Isapass]

@mart
Et c'était sympa ou plutôt lourd ? (j'ai une idée de la réponse...)