Kazuo Ishiguro
C'est probablement mon auteur préféré, prix Nobel de littérature en 2017 rien que ça. Il est japonais mais il écrit en anglais. J'ai moins aimé ses derniers romans, mais j'ai adoré Auprès de Moi Toujours (SF), les Vestiges d'un Jour (historique) et Lumière Pâle sur les Collines (littérature blanche, son premier roman). Chacun de ses romans sont dans un genre littéraire différent (SF, fantasy arthurienne, littérature blanche, nouvelles, roman historique) et son thème de prédilection est la mémoire, c'est vraiment ces deux derniers points que je kiffe chez lui.
Keisuke Hada
La Vie du Bon Coté : Un jeune homme désabusé renoue avec son grand-père. On s'attend pendant tout le livre que les deux vont se comprendre et s'aider mais en fait, pas vraiment.
Harujiki Murakami
On ne présente plus le grand Murakami, auteur de best-sellers. Perso je n'en suis pas une grande fan, car l'histoire (souvent fantastique) commence toujours hyper bien puis finit par me décevoir.
Les Amants du Spoutnik : un drame dans lequel une jeune femme tombe amoureuse de sa boss, puis disparaît. Le narrateur est le meilleur ami de cette fille et est amoureux d'elle. Une sorte de trio amoureux se forme dans la première partie, tandis que la seconde se focalise sur la disparition de l'héroïne, sa recherche par la police etc. Je n'ai pas aimé la fin.
1Q84 : j'ai été tenu en haleine par cette histoire presque jusqu'au bout, le fantastique est bien amené et on se demande jusqu'à la fin ce qu'il en est. Mais le dernier tome et la fin m'ont déçue.
Ito Ogawa
Le Restaurant de l'Amour Retrouvé : Une jeune fille se fait larguer et décide de repartir dans son village pour y ouvrir un tout petit restaurant. L'écriture est choupie, la façon dont la héroïne prend soin de son resto et la description des plats est la force du livre. La fin tombe comme un cheveux sur la soupe selon moi, mais n'est pas inintéressante pour autant.
Yoko Ogawa
Les Tendres Plaintes : Une femme battue quitte son mari et tombe amoureuse d'un luthier, mais cet amour n'est pas réciproque. J'ai bien aimé cette histoire, douce et calme, malgré le thème sérieux (bien traité pour une fois). Les persos sont bien campés. Je le recommande.
Aki Shimazaki
Maimai : Un jeune homme sourd apprend qu'il a été adopté. S'ensuit une histoire d'amour plutôt chouette, alors qu'il recherche ses origines. La fin est supra creepy !
Natsumé Soseki
Soseki, c'est le Balzac japonais, il est supra connu au Japon (c'est le monsieur sur les billets de 1000 yens, pour dire, comme nous on avait Saint-Ex sur les billets de 50 francs), mais perso je n'ai pas trouvé ses livres transcendants. L'intrigue est toujours très simple et vite résolue selon moi.
Botchan : c'est son roman le plus connu. Un jeune prof est muté dans un lycée de province où il se heurte aux ragots de village. Le héros est paresseux et asocial donc il ne sait pas trop comment réagir à ces ragots et à cette atmosphère pesante, ce qui crée de suite du suspense. Mais tout va très vite et les implications ne sont pas si importantes en fin de compte.
Oreillers d'herbe : un vieil artiste bougon réfléchit à sa carrière lors d'un ermitage dans les montagnes, lorsqu'il rencontre une jeune femme. Il ne se passe pas grand chose. Certains s'appellent ces livres-là une tranche de vie.
Le Voyageur : ce roman commence super bien, mais part en latte et son message ensuite est quelque peu creepy. En gros : le voyage du héros principal tombe à l'eau et il revient dans sa famille. Or son frère se marie et devient hyper jaloux. Il pense que sa femme le trompe avec notre héros. Une histoire bizarre donc avec une fin bizarre que je n'ai pas du tout aimée. J'y ai presque décelé une sorte de message du genre battre sa femme, c'est ok, notamment à cause des derniers chapitres, mais bon, c'est peut-être moi qui vois le mal partout.
Junichiro Tanizaki
Journal d'un vieux fou : Un vieillard tombe amoureux de sa belle fille ( la femme de son fils). La femme joue avec lui et réalise des chantages amoureux. C'est assez amusant de suivre ce vieux fou totalement lubrique et comment la belle-fille va jouer avec lui pour obtenir de beaux cadeaux. Après cette lecture, tu te dis que c'est vraiment craignos de vieillir (mais aussi d'avoir un vieux qui te colle aux basques).
Eji Yoshikawa
La Pierre et Le Sabre suivi de La Parfaite Lumière : Un classique. C'est le Tolkien japonais en quelque sorte, dans lequel on suit Musashi qui veut devenir le meilleur bretteur du monde et va de défis en défis. Les deux livres sont chouettes. Le seul côté frustrant selon moi est son aspect feuilleton. Comme il a été publié en feuilletons, il y a sans cesse des reboutes ; le héros apprend et change dans une loop, puis à la suivante, on a l'impression que sa psychologie est rebooté ! Le héros n'évolue donc jamais au cours de l'histoire, ce qui m'a laissé sur ma fin. Sinon, c'est bien :-)
Ikku Jippensha
Sur la Route du Tokkaido : C'est un roman comique du XIXe siècle racontant les tribulations de deux lascars sur la route du Tokkaido (qui reliait autrefois Tokyo et Kyoto). C'est un roman feuilleton. Les anecdotes sont cocasses, mais je trouve qu'il est impossible de lire ce pavé d'une traite. C'est un peu répétitif. Il faut faire des pauses, un chapitre par-ci par-là, et ça passe ensuite tout seul.
Yukio Mishima
Il est connu pour le roman le Pavillon d'Or que j'ai dans ma bibliothèque, mais encore entamé, car j'ai cru mourir en lisant Les Amours Interdits. Ce livre est super long, vraiment ça n'en finit pas. Un vieux moche veut se venger des femmes qui l'ont toujours rejetées. Il fait une sorte de pacte avec un homosexuel, l'homme le plus beau jamais vu, en vue de séduire les femmes qu'il a aimées. Le seul intérêt du livre est de suivre les déambulations d'un homosexuel à Tokyo dans les années 30. Le lore est donc plus intéressant que l'intrigue. J'avais acheté d'autres livres de cet auteur, mais celui-ci m'a presque achevé, donc j'ai fait une petite pause avant de reprendre.
Sayaka Murata
La Fille de la Supérette : son roman le plus connu. L'héroine travaille dans un "konbini", les superettes de quartier au Japon, et on se rend bien vite compte qu'elle n'a pas un comportement normal : elle est inadaptée socialement. Tout va bien pour elle dans son konbini, jusqu'à l'arrivée d'un nouveau collègue. Ce roman très court, format crêpe, interroge le rapport à la différence et remet en question les normes sociales. Je le conseille. Il est très rapidement lu et intéressant.
Shintarō Ishihara
La Saison du Soleil est un recueil de 4 nouvelles écrites en 1955 et qui a complètement choqué le Japon de l'époque. Le livre a fait scandale, s'est vendu à des millions d'exemplaires et a été adapté en films plusieurs fois. C'est l'histoire de jeunes tokioites, jeunes et désabusés. Et surtout qui se comportent comme des voyous. L'auteur n'y va pas de main morte. Alors que certains d'entre eux sont a peine au lycée, d'autres en fac, on croirait voir des gangsters : ils traînent dans les bars, boivent comme des trous, perdent leur argent aux jeux, se battent, parfois chopent des gens pour les torturer, accumulent les conquêtes ou violent carrément des femmes qui leur résistent en les droguant aux somnifères. Ceux qui aiment bien les livres dans lesquels on suit des pourris (perso, j'aime bien les histoires de gangsters dans le genre), je vous le conseille. En revanche, les âmes sensibles qui crient à la censure (certains même de nos jours), abstenez-vous de le lire. Il est très trash et donc pas dans les bonnes mœurs du tout du tout !