Mettre son oeuvre au placard
Mettre son oeuvre au placard
Bonjour les plumes,
J'ai une question : est-ce que certains d'entre vous sont parvenus à ranger au placard des projets d'écriture bien engagés, et si oui, comment avez-vous réussi à mettre une croix dessus?
Je m'explique: j'ai écrit le premier tome d'un diptyque (La Ville Sans Vent) et je me suis promis de ne pas rédiger le deuxième si je ne parvenais pas à décrocher un contrat d'édition. La publication ne devrait pas être la seule motivation d'écriture, c'est vrai, mais dans mon cas cet objectif a vocation à jouer le rôle d'un bon coup de pied au c** pour améliorer ma plume
Pour l'instant, j'ai envoyé le premier tome à plusieurs maisons d'édition (dont Galli). En attendant leurs retours, je suis déchirée entre mon envie d'écrire la suite et ma décision de ne pas me lancer là-dedans, pour donner une chance à un autre projet d'éclore si celui-ci n'aboutit pas à une publication.
Bref, j'aimerais bien avoir vos retours d'expérience sur vos éventuels infanticides littéraires et, si possible, des suggestions d'épitaphe pour intituler un fichier d'enterrement de mon oeuvre ("RIP"?).
Tchüss
Zénodote
J'ai une question : est-ce que certains d'entre vous sont parvenus à ranger au placard des projets d'écriture bien engagés, et si oui, comment avez-vous réussi à mettre une croix dessus?
Je m'explique: j'ai écrit le premier tome d'un diptyque (La Ville Sans Vent) et je me suis promis de ne pas rédiger le deuxième si je ne parvenais pas à décrocher un contrat d'édition. La publication ne devrait pas être la seule motivation d'écriture, c'est vrai, mais dans mon cas cet objectif a vocation à jouer le rôle d'un bon coup de pied au c** pour améliorer ma plume
Pour l'instant, j'ai envoyé le premier tome à plusieurs maisons d'édition (dont Galli). En attendant leurs retours, je suis déchirée entre mon envie d'écrire la suite et ma décision de ne pas me lancer là-dedans, pour donner une chance à un autre projet d'éclore si celui-ci n'aboutit pas à une publication.
Bref, j'aimerais bien avoir vos retours d'expérience sur vos éventuels infanticides littéraires et, si possible, des suggestions d'épitaphe pour intituler un fichier d'enterrement de mon oeuvre ("RIP"?).
Tchüss
Zénodote
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J'aurais tendance à dire que si l'envie d'écrire le tome 2 est là, lance toi. C'est jamais du temps perdu, tu sais. Même si ça n'aboutit à rien d'un point de vue éditorial, ça t'aura quand même fait progresser d'un point de vue scribouilleux. Parce que voilà, c'est quand même difficile de ne réfléchir qu'avec sa raison en ce qui concerne l'écriture. Je sais que si j'étais restée sage que sur des textes qu'il aurait été logique d'écrire, je ne me serais jamais autant amusée ni autant progressé. Et ça aurait été tellement dommage x)
- Fannie
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Je dois avouer que je n'ai aucune expérience dans le domaine, mais je rejoins Seja.
Pourquoi se priver d'écrire quelque chose alors qu'on en a envie ? Profite de l'éan créateur aussi longtemps qu'il est là. Ce n'est jamais du temps perdu : en écrivant on progresse, on évolue.
Si un autre projet devait s'imposer en cours de route, il sera toujours temps de décider si tu mènes les deux de front ou si tu mets le premier en pause.
Pourquoi se priver d'écrire quelque chose alors qu'on en a envie ? Profite de l'éan créateur aussi longtemps qu'il est là. Ce n'est jamais du temps perdu : en écrivant on progresse, on évolue.
Si un autre projet devait s'imposer en cours de route, il sera toujours temps de décider si tu mènes les deux de front ou si tu mets le premier en pause.
Mettre son oeuvre au placard
Oh je trouve ça dur de se dire je mets ça au placard juste parce qu'un éditeur n'en a pas voulu. Quand on sait ce que ça représente en termes d'investissement personnel... Je pense qu'on ne voit pas tous l'édition de le même façon. Pour certains c'est une finalité (du moins ça en a l'air), pour d'autres non. Même si je ne connais pas encore très bien le milieu de l'écriture j'imagine que se faire éditer revient un peu à un parcours du combattant. Donc moi j'aurais tendance à dire, écris le tome 2 et n'abandonne pas le 1, si tu y crois, persévère et continue de l'envoyer aux ME.
Mais après je comprends ce que tu veux dire en termes de motivation. Pour ma part, c'est pareil. J'ai écrit le tome1 que j'ai envoyé à Galli pour le concours, j'ai très envie d'écrire le 2 mais je n'avance pas, comme embourbé par cette attente du résultat (et pourtant je n'y crois pas une seule seconde). C'est curieux comme phénomène.
Mais après je comprends ce que tu veux dire en termes de motivation. Pour ma part, c'est pareil. J'ai écrit le tome1 que j'ai envoyé à Galli pour le concours, j'ai très envie d'écrire le 2 mais je n'avance pas, comme embourbé par cette attente du résultat (et pourtant je n'y crois pas une seule seconde). C'est curieux comme phénomène.
Mettre son oeuvre au placard
@zenobe je m'étais dit exactement la même chose que toi pour mon livre après l'envoi à galli
mais les idées étaient là et bien là. Du coup j'ai commencé à les coucher sur papier. J'ai écrit environ 30% du tome 2 et j'ai eu envie de passer à autre chose. Du coup j'ai écrit le plan tant qu'il était là et maintenant il est au placard jusqu'aux vacances. Je le ressortirai pour le continuer et j'espère le finir, quelque soit l'issue du concours.
mais les idées étaient là et bien là. Du coup j'ai commencé à les coucher sur papier. J'ai écrit environ 30% du tome 2 et j'ai eu envie de passer à autre chose. Du coup j'ai écrit le plan tant qu'il était là et maintenant il est au placard jusqu'aux vacances. Je le ressortirai pour le continuer et j'espère le finir, quelque soit l'issue du concours.
- Gueule-de-Loup
- Messages : 1392
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Je pense que c'est une question compliquée. Ça dépend aussi si pour toi l'important est que des gens te lisent ou vraiment d'être publiée?
De mon point de vue, j'ai commencé ton histoire et elle m'a beaucoup parlé. Même si tu n'arrives pas à la publier, tu peux avoir des lecteurs d'autres façon qui te feront des retours plus personnels et plus intimes que si tu étais publié. C'est une forme de gratification différente mais ça ne donne pas cette impression que tu écris "pour rien".
Ca dépend aussi de l'importance que ton histoire a pour toi et je dis ça sans juger ceux qui se lanceraient plutôt dans un autre projet, mais mais par exemple, si une histoire nous a trotté dans la tête pendant des années, surtout pendant l'enfance et l'adolescence, c'est un incroyable aboutissement que d'arriver à en poser le point final.
De mon point de vue, j'ai commencé ton histoire et elle m'a beaucoup parlé. Même si tu n'arrives pas à la publier, tu peux avoir des lecteurs d'autres façon qui te feront des retours plus personnels et plus intimes que si tu étais publié. C'est une forme de gratification différente mais ça ne donne pas cette impression que tu écris "pour rien".
Ca dépend aussi de l'importance que ton histoire a pour toi et je dis ça sans juger ceux qui se lanceraient plutôt dans un autre projet, mais mais par exemple, si une histoire nous a trotté dans la tête pendant des années, surtout pendant l'enfance et l'adolescence, c'est un incroyable aboutissement que d'arriver à en poser le point final.
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J'ai tendance à penser que l'envie est le meilleur des moteurs... si tu as *envie* de l'écrire, ben écris-le : )
(ça a l'air très naïf comme conseil, mais j'y crois vraiment et je suis très très sérieuse en le disant ! )
(ça a l'air très naïf comme conseil, mais j'y crois vraiment et je suis très très sérieuse en le disant ! )
Mettre son oeuvre au placard
Je rejoins ce qu'on dit les plumes précédemment : pourquoi s'interdire d'écrire quelque chose sous prétexte que l'édition n'en veut pas et alors que l'envie est là ?
(Et pourtant, je suis une de celles qui songent à l'édition régulièrement...)
Je trouve ça triste pour ma part. L'écriture est tellement fluctuante qu'il n'est pas nécessaire à mon sens de lui imposer d'autres facteurs de contrainte.
Tu as envie d'écrire le tome 2 ? Fais-le ! Parce que ça signifie qu'une part de toi a besoin d'exprimer quelque chose et il serait dommage de la faire taire ainsi.
Le seul projet que j'ai mis au placard y a été placé parce qu'il ne menait nulle part et qu'il était avorté. Mais j'ai appris grâce à lui et ce n'est pas pour autant que le placard ne se rouvrira pas et que ce projet ne sera pas repris. Il semblerait que le proverbe "il ne faut jamais dire jamais" est de rigueur en écriture et tant mieux !!
(Et pourtant, je suis une de celles qui songent à l'édition régulièrement...)
Je trouve ça triste pour ma part. L'écriture est tellement fluctuante qu'il n'est pas nécessaire à mon sens de lui imposer d'autres facteurs de contrainte.
Tu as envie d'écrire le tome 2 ? Fais-le ! Parce que ça signifie qu'une part de toi a besoin d'exprimer quelque chose et il serait dommage de la faire taire ainsi.
Le seul projet que j'ai mis au placard y a été placé parce qu'il ne menait nulle part et qu'il était avorté. Mais j'ai appris grâce à lui et ce n'est pas pour autant que le placard ne se rouvrira pas et que ce projet ne sera pas repris. Il semblerait que le proverbe "il ne faut jamais dire jamais" est de rigueur en écriture et tant mieux !!
Mettre son oeuvre au placard
Je peux comprendre l'aspect "coup de pied aux fesses", mais comme tous les autres, j'aurais tendance à te dire qu'il vaut mieux continuer sur ta lancée. Si un autre projet s'invite, tu aviseras. En attendant, tu imagines ce que ça serait si tu t'auto-limitais et que rien d'autre ne venait ?
J'ai lu le premier chapitre de *la Ville sans Vent* et de ce que j'ai vu, je trouve que cette histoire mérite de vivre, édition ou pas
J'ai lu le premier chapitre de *la Ville sans Vent* et de ce que j'ai vu, je trouve que cette histoire mérite de vivre, édition ou pas
Mettre son oeuvre au placard
Je crois que je vois ce que tu veux dire... Arrivée au milieu (en gros) du tome 2 de l'histoire qui me trotte dans la tête depuis qu j'ai onze ans, je me suis retrouvée face à un épuisement très soudain et très intense. Je ne risquais pas d'être publiée avant quelques temps, les études étaient loin, bref, je ne voyais rien de vraiment motivant pour continuer. J'ai donc mis le projet en pause pour me concentrer sur un autre, moins personnel.
Je ne te conseille pas de faire une pause pour te reposer avec un truc de moins important ; je te conseille de profiter du fait que tu es sur Plume d'Argent. En effet, ici, tu bénéficies d'un lectorat parfois bien plus large que si tu étais éditée (quand tu penses que certaines lectures dépassent le millier alors qu'il y a des livres édités par Gallimard qui peinent à atteindre les 300, et que de manière générale le secteur du livre n'est pas au top de sa forme), mais aussi plus précis et plus constructif. Pour parler de moi encore une fois (mwaaa), au final, c'est vraiment ça qui m'a permis de me remettre à écrire sans tomber en panne sèche toutes les trois lignes.
Bref, être sur PA, c'est encore mieux qu'être éditée. Donc pas de problème !
Je ne te conseille pas de faire une pause pour te reposer avec un truc de moins important ; je te conseille de profiter du fait que tu es sur Plume d'Argent. En effet, ici, tu bénéficies d'un lectorat parfois bien plus large que si tu étais éditée (quand tu penses que certaines lectures dépassent le millier alors qu'il y a des livres édités par Gallimard qui peinent à atteindre les 300, et que de manière générale le secteur du livre n'est pas au top de sa forme), mais aussi plus précis et plus constructif. Pour parler de moi encore une fois (mwaaa), au final, c'est vraiment ça qui m'a permis de me remettre à écrire sans tomber en panne sèche toutes les trois lignes.
Bref, être sur PA, c'est encore mieux qu'être éditée. Donc pas de problème !
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