Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
- Phosphorus
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Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
Bonjour tout le monde,
Bon, tout est un peu dans le titre, hein, mais je me permets de détailler un peu.
J'ai toujours écrit quand j'avais le temps et surtout l'envie, ce qui m'amène à terminer un roman en trois ou quatre ans (70000 mots) pour vous donner une idée.
Du coup, je souhaiterais intensifier un peu le rythme, histoire d'avoir davantage de projets à proposer à des éditeurs.
Sauf que là, ça fait un an que je me traîne un projet de roman dont je trouve l'idée sympa, mais je me retrouve du coup à écrire même quand je ne me sens pas forcément "inspiré", et c'est franchement laborieux... Je peine à formuler la moindre phrase...
Pour m'aider j'ai essayé de faire un plan (je n'y arrive pas), de creuser les personnages (je les situe déjà pas mal), de lire des bouquins qui ont un univers un peu proche de ce que je cherche à écrire, mais rien à faire...
J'ai commencé au mois d'avril et j'ai écrit... 6000 mots... Bon.
Bref, que feriez-vous à ma place ? Que faites-vous quand ça coince ?
Merci pour vos retours !
Bon, tout est un peu dans le titre, hein, mais je me permets de détailler un peu.
J'ai toujours écrit quand j'avais le temps et surtout l'envie, ce qui m'amène à terminer un roman en trois ou quatre ans (70000 mots) pour vous donner une idée.
Du coup, je souhaiterais intensifier un peu le rythme, histoire d'avoir davantage de projets à proposer à des éditeurs.
Sauf que là, ça fait un an que je me traîne un projet de roman dont je trouve l'idée sympa, mais je me retrouve du coup à écrire même quand je ne me sens pas forcément "inspiré", et c'est franchement laborieux... Je peine à formuler la moindre phrase...
Pour m'aider j'ai essayé de faire un plan (je n'y arrive pas), de creuser les personnages (je les situe déjà pas mal), de lire des bouquins qui ont un univers un peu proche de ce que je cherche à écrire, mais rien à faire...
J'ai commencé au mois d'avril et j'ai écrit... 6000 mots... Bon.
Bref, que feriez-vous à ma place ? Que faites-vous quand ça coince ?
Merci pour vos retours !
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Re: Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
Bonjour !
Alors, je vais essayer de faire un résumé clair de ma façon de voir l'écriture, j'espère que cela pourra t'aider
Pour moi, l'écriture n'a pas de rythme. Pour la simple et bonne raison que la vie peut entraver le chemin et que d'un projet à un autre, tu peux prendre plus ou moins de temps à t'y mettre. Par exemple, j'ai des premiers jets que j'ai écrit en un mois (pour le NaNoWriMo) et d'autres je suis encore dessus depuis 6 ans... Et je n'en suis même pas à 50% !
Bon, je pense que du coup, tu l'as compris : je n'écris pas qu'un seul projet à la fois. Ça fonctionne pour moi, pas pour d'autre, ça, il n'y a que toi qui peut le savoir. Ce qui fait que dans mon cas, oui, ça ralentit considérablement l'écriture mais d'un autre côté, quand je perds la motivation pour l'un bah... Je passe à l'autre !
Pour moi, un livre n'a aucune date de péremption. Tu peux l'écrire autant que tu veux, le temps que tu veux. Et en général, je conseille de s'écouter. Si tu pouvais écrire ce roman plus vite, ne penses-tu pas que cela serait déjà fait ? Ne penses-tu pas que ton corps et ton esprit ont justement besoin que tu prennes ton temps ?
Pour ce qui est d'abandonner, pour moi, l'abandon n'existe pas en écriture. Tu peux très bien arrêter d'écrire ce roman là pendant les prochaines 15 années, et le reprendre et hop! tu le finiras. Entretemps, tu auras peut-être écris d'autres livres. Du coup, j'ai cette façon de penser qui est que si tu as d'autres idées, ou si en ce moment tu es bloqué·e, te forcer risque de te bloquer encore plus, alors que voir d'autres horizons pourrait t'aider à avancer.
Ce que j'essaye de dire, c'est que se mettre sur le dos une telle pression sur notre productivité a parfois tendance à nous ralentir plus qu'autre chose. Pire, parfois, à nous comparer aux autres et perdre toute confiance en nous. Et donc à être *roulements de tambour* encore plus lent et encore moins productif. Ce qui n'est pas une fin en soi ! Mais ce n'est pas ce que tu veux non plus
Si tu veux tenter de nouvelles techniques, fais-le ! Mais ne le fais pas dans le seul et unique but d'écrire plus et plus vite. Fais-le dans le but de te découvrir, toi et ton écriture. Comment vous vous apprivoisez et de quoi vous avez besoin. Car la vérité est que, tu peux écrire 15 livres, chacun de ces livres t'apprendra de nouvelles choses sur toi, ta façon d'écrire, te demandera une technique peut-être un peu différente et plus ou moins de temps.
Ne faisant pas de plan et écrivant où je veux, quand je veux, je suis un peu à l'encontre de pas mal d'auteurices (qui s'en sortent sûrement très bien avec leurs méthodes et nous écrivent des bouquins absolument fantastiques). Il m'a fallu très longtemps pour accepter que, peut-être, c'est juste ainsi que je fonctionne. Regarde l'auteur de Game of Thrones ! D'après ce que j'ai compris, c'est pas lui le plus rapide ! x) Et pourtant, ces bouquins sont renommés !
Voilà, j'espère au moins t'avoir fait un peu décompressé. Je suis sûre que plein de personnes ici pourront t'apporter des idées et des méthodes. Certaines marcheront sûrement, d'autres non, d'autres juste un temps, avant d'en trouver une autre mieux. Ma méthode à moi c'est plus : vas-y, fonce.. à ton rythme. Mais elle n'engage que moi
Alors, je vais essayer de faire un résumé clair de ma façon de voir l'écriture, j'espère que cela pourra t'aider
Pour moi, l'écriture n'a pas de rythme. Pour la simple et bonne raison que la vie peut entraver le chemin et que d'un projet à un autre, tu peux prendre plus ou moins de temps à t'y mettre. Par exemple, j'ai des premiers jets que j'ai écrit en un mois (pour le NaNoWriMo) et d'autres je suis encore dessus depuis 6 ans... Et je n'en suis même pas à 50% !
Bon, je pense que du coup, tu l'as compris : je n'écris pas qu'un seul projet à la fois. Ça fonctionne pour moi, pas pour d'autre, ça, il n'y a que toi qui peut le savoir. Ce qui fait que dans mon cas, oui, ça ralentit considérablement l'écriture mais d'un autre côté, quand je perds la motivation pour l'un bah... Je passe à l'autre !
Pour moi, un livre n'a aucune date de péremption. Tu peux l'écrire autant que tu veux, le temps que tu veux. Et en général, je conseille de s'écouter. Si tu pouvais écrire ce roman plus vite, ne penses-tu pas que cela serait déjà fait ? Ne penses-tu pas que ton corps et ton esprit ont justement besoin que tu prennes ton temps ?
Pour ce qui est d'abandonner, pour moi, l'abandon n'existe pas en écriture. Tu peux très bien arrêter d'écrire ce roman là pendant les prochaines 15 années, et le reprendre et hop! tu le finiras. Entretemps, tu auras peut-être écris d'autres livres. Du coup, j'ai cette façon de penser qui est que si tu as d'autres idées, ou si en ce moment tu es bloqué·e, te forcer risque de te bloquer encore plus, alors que voir d'autres horizons pourrait t'aider à avancer.
Ce que j'essaye de dire, c'est que se mettre sur le dos une telle pression sur notre productivité a parfois tendance à nous ralentir plus qu'autre chose. Pire, parfois, à nous comparer aux autres et perdre toute confiance en nous. Et donc à être *roulements de tambour* encore plus lent et encore moins productif. Ce qui n'est pas une fin en soi ! Mais ce n'est pas ce que tu veux non plus
Si tu veux tenter de nouvelles techniques, fais-le ! Mais ne le fais pas dans le seul et unique but d'écrire plus et plus vite. Fais-le dans le but de te découvrir, toi et ton écriture. Comment vous vous apprivoisez et de quoi vous avez besoin. Car la vérité est que, tu peux écrire 15 livres, chacun de ces livres t'apprendra de nouvelles choses sur toi, ta façon d'écrire, te demandera une technique peut-être un peu différente et plus ou moins de temps.
Ne faisant pas de plan et écrivant où je veux, quand je veux, je suis un peu à l'encontre de pas mal d'auteurices (qui s'en sortent sûrement très bien avec leurs méthodes et nous écrivent des bouquins absolument fantastiques). Il m'a fallu très longtemps pour accepter que, peut-être, c'est juste ainsi que je fonctionne. Regarde l'auteur de Game of Thrones ! D'après ce que j'ai compris, c'est pas lui le plus rapide ! x) Et pourtant, ces bouquins sont renommés !
Voilà, j'espère au moins t'avoir fait un peu décompressé. Je suis sûre que plein de personnes ici pourront t'apporter des idées et des méthodes. Certaines marcheront sûrement, d'autres non, d'autres juste un temps, avant d'en trouver une autre mieux. Ma méthode à moi c'est plus : vas-y, fonce.. à ton rythme. Mais elle n'engage que moi
Re: Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
je mentionne @Louison- qui, j'en suis sûre, saura te répondre ^^ (je pensais à l'ADA !)
Bizarrement je suis partisane des deux.
Parfois je me rassure en me disant que ce n'est pas grave et que je trouverai forcément l'imagination et/ou la force pour écrire, sauf que me connaissant, je vais flemmarder et cette histoire aura sa place au fond du quatrième tiroir de ma commode.
Alors si tu veux voir cette histoire prendre forme, écris, même quelques lettres collées l'une contre l'autre. Ecris juste quelque chose, et essaye d'y insuffler un sens. Ce n'est pas grave si c'est brouillon, tant que c'est écrit. N'abandonne pas alors que tu as déjà le projet en tête (j'imagine que tu avais un début et une fin quand tu t'es lancé dans ce projet ?). Ou alors change tes conditions d'écriture. Je ne sais pas, va dans un café ou dans un parc et observe les gens, et peut-être que tu trouveras un déclic qui sait ? Prend une grande pause puis revient sur cette histoire quand tu te sentiras mieux pour écrire ? Personnellement c'est ce que j'ai fait et ça a plutôt bien marché ^^
bonne chance pour la suite
Bizarrement je suis partisane des deux.
Parfois je me rassure en me disant que ce n'est pas grave et que je trouverai forcément l'imagination et/ou la force pour écrire, sauf que me connaissant, je vais flemmarder et cette histoire aura sa place au fond du quatrième tiroir de ma commode.
Alors si tu veux voir cette histoire prendre forme, écris, même quelques lettres collées l'une contre l'autre. Ecris juste quelque chose, et essaye d'y insuffler un sens. Ce n'est pas grave si c'est brouillon, tant que c'est écrit. N'abandonne pas alors que tu as déjà le projet en tête (j'imagine que tu avais un début et une fin quand tu t'es lancé dans ce projet ?). Ou alors change tes conditions d'écriture. Je ne sais pas, va dans un café ou dans un parc et observe les gens, et peut-être que tu trouveras un déclic qui sait ? Prend une grande pause puis revient sur cette histoire quand tu te sentiras mieux pour écrire ? Personnellement c'est ce que j'ai fait et ça a plutôt bien marché ^^
bonne chance pour la suite
Re: Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
Salut @Phosphorus !
Je suis d'accord avec les réponses qui t'ont déjà été apportées.
J'ai deux petites questions pour toi, en espérant que les reponses que tu y apporteras puissent t'aider :
Pour quelle raison écris tu ce projet? Je précise, tu dis que l'idée est sympa. Est-elle juste sympa ? Ou est ce que cette idée t'a transportée quand tu l'as eue ? (Si c'est le cas, pourquoi ne pas rechercher ce qui t'a envahi sur le moment, ça te permettrait peut-être d'avancer à ton rythme selon la méthode qui conviendra à ce projet )
Et ma 2eme question: je sais, il y en a plus de 2! tu dis vouloir intensifier le rythme et paf, tu es bloqué. Et si tu tentais de lâcher prise sur cet objectif là en te disant que tu fais ce que tu peux, à ton rythme et avec plaisir? (Trompe ton cerveau en lui disant que tu arrêtes et tu verras comment il réagit )
Bon courage! Et haut les coeurs
Je suis d'accord avec les réponses qui t'ont déjà été apportées.
J'ai deux petites questions pour toi, en espérant que les reponses que tu y apporteras puissent t'aider :
Pour quelle raison écris tu ce projet? Je précise, tu dis que l'idée est sympa. Est-elle juste sympa ? Ou est ce que cette idée t'a transportée quand tu l'as eue ? (Si c'est le cas, pourquoi ne pas rechercher ce qui t'a envahi sur le moment, ça te permettrait peut-être d'avancer à ton rythme selon la méthode qui conviendra à ce projet )
Et ma 2eme question: je sais, il y en a plus de 2! tu dis vouloir intensifier le rythme et paf, tu es bloqué. Et si tu tentais de lâcher prise sur cet objectif là en te disant que tu fais ce que tu peux, à ton rythme et avec plaisir? (Trompe ton cerveau en lui disant que tu arrêtes et tu verras comment il réagit )
Bon courage! Et haut les coeurs
- Louison-
- Messages : 268
- Enregistré le : 04 mars 2021, 14:44
- Localisation : Dans la cabane au fond du jardin... avec les cailloux.
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Re: Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
Hahah @Cherry qui me tague, je tiens à dire : je ne suis pas gourou de l'écriture, hein, qu'on soit d'accord ! Mais t'es si mim's
@Phosphorus Merci pour ton poste, qui est très intéressant et je pense que beaucoup de plumes ont leur contribution à apporter, parce que chaque expérience est différente et chacune se vaut. Je vais donc te partager ma vision, mais je tiens à préciser que oui, elle est très subjective, et qu'alors elle vaut pas mieux qu'une autre ! Ma "technique" pourrait très bien ne pas fonctionner sur toi. Il te faut avant tout trouver ton chemin à toi
Mais donc :
Pour ma part, je suis assez partisane du : écris écris écris écris (tout et n'importe quoi). J'ai remarqué que l'inspiration, pour ma part, vient lorsque j'ai couché quelque chose sur le papier, mais qu'avant ça, j'ai beaucoup de peine. Pour cette raison, je me dis que tu pourrais écrire des choses courtes pourquoi pas, sans forcément à ce qu'il y ait une visée éditoriale là-derrière. Ecris d'abord des textes de quelques pages, ou des nouvelles, ou des petits romans, ou des contes, ou des choses plus grandes si vraiment, et même si elles ne trouvent jamais de fin. Et une fois que tu auras une petite panoplie de textes à ton actif, tu saisiras déjà mieux ce que tu aimes faire, ce que tu veux faire, les thématiques qui te plaisent, et où tu veux nous emmener avec tes personnages. Quoique tu écrives, ce ne sera jamais vain et ça trouvera toujours, toujours, son utilité, quand bien même ce n'est lu par personne.
Vois-tu, dans mon tout premier écrit, j'en avais aucune idée de ce que je voulais faire, et je me suis laissée couler, puis j'ai écrit d'autres choses, et la plupart de ces choses resteront à jamais dans mon ordinateur, à bien prendre la poussière, mais ce n'est pas pour autant que je les regrette, parce qu'à chaque fois, l'expérience était folle, j'ai aimé mes personnages, j'ai aimé me planter royalement, j'ai aimé écrire avec de gros clichés partout, et j'ai aimé aussi écrire des scènes qui, plus ou moins, me satisfaisaient. En somme, j'en ai à chaque fois tiré quelque chose et des idées nouvelles, mais uniquement parce qu'il y avait quelque chose. Si bien que, lorsque j'entame quelque chose de nouveau, j'arrive assez vite à savoir ce que je veux faire, parce que j'ai un "bagage" de textes derrière qui me disent : ça t'aime faire, ça t'aime pas, cette idée mérite réflexion, cette idée c'est du bidon, ce personnage c'était d'un creux, ce personnage c'était d'un cool.
Je sais pas si tu vois où je veux en venir ? Pour essayer d'être plus claire : l'inspiration vient d'un quelque chose d'existant, et quand il n'y a rien, c'est dur. Vraiment dur. Du moins, pour ma part. Alors, voilà, c'est la raison pour laquelle je veux te conseiller : juste, écris. C'est tout. Même si c'est juste un mini paragraphe, même si c'est juste pour parler de ta journée. Ecris, sans te prendre la tête. Essaie peut-être de t'enlever l'envie d'être édité, écris juste quelque chose, n'importe quoi, et même si c'est pas terminé, et même si c'est mauvais. Ecris sur cette thématique-ci, regarde si ça te branche, écris avec ce type de personnage, regarde si ça te branche, écris avec ce genre d'intrigue, regarde si ça te branche, etc. Ce n'est qu'en expérimentant un peu que se construit notre monde fictionnel et que viennent les idées.
Après, le rythme, ça viendra tout seul, et comme le dit @SometimesIwrite, chacun possède le sien. Donc là, avec mon message, je ne t'encourage pas à écrire h24, de manière effrénée (d'ailleurs je pense qu'écrire trop vite peut amener à des idées qui n'ont pas le temps de mûrir), mais je veux juste pointer le fait que, peut-être, les idées ne peuvent venir que de choses qui existent. Comme un effet boule de neige ? Une idée en amène une autre. Et ces choses qui existent, ça peut être n'importe quoi. Un roman que tu veux édité, mais aussi une simple lettre que tu écris à tante Nadine, dans laquelle tu parles de tes émois d'aujourd'hui (Chère tante Nadine, aujourd'hui j'ai failli craquer à cause de la pression au boulot, mon patron est vraiment un tyran *bim réflexion qui arrive dans la tête : et si je racontais l'histoire d'un patron seul et dépressif, qui décharge sa tristesse sur ses employés?*)
Voilà ? Je sais pas si ça t'aide ? Mais bon, encore une fois, ce n'est que mon expérience. J'ai juste remarqué que les choses se développent lorsqu'il y a matière à réfléchir, parce qu'imaginer toute une histoire sur de l' "abstrait", c'est difficile, à mon avis. Mais quand il y a des feuillets avec du scribouillage dessus, on avance
Sur ce, courage à toi ! Je suis sûre que tu vas débloquer cette panne et réussir à être productif
@Phosphorus Merci pour ton poste, qui est très intéressant et je pense que beaucoup de plumes ont leur contribution à apporter, parce que chaque expérience est différente et chacune se vaut. Je vais donc te partager ma vision, mais je tiens à préciser que oui, elle est très subjective, et qu'alors elle vaut pas mieux qu'une autre ! Ma "technique" pourrait très bien ne pas fonctionner sur toi. Il te faut avant tout trouver ton chemin à toi
Mais donc :
Pour ma part, je suis assez partisane du : écris écris écris écris (tout et n'importe quoi). J'ai remarqué que l'inspiration, pour ma part, vient lorsque j'ai couché quelque chose sur le papier, mais qu'avant ça, j'ai beaucoup de peine. Pour cette raison, je me dis que tu pourrais écrire des choses courtes pourquoi pas, sans forcément à ce qu'il y ait une visée éditoriale là-derrière. Ecris d'abord des textes de quelques pages, ou des nouvelles, ou des petits romans, ou des contes, ou des choses plus grandes si vraiment, et même si elles ne trouvent jamais de fin. Et une fois que tu auras une petite panoplie de textes à ton actif, tu saisiras déjà mieux ce que tu aimes faire, ce que tu veux faire, les thématiques qui te plaisent, et où tu veux nous emmener avec tes personnages. Quoique tu écrives, ce ne sera jamais vain et ça trouvera toujours, toujours, son utilité, quand bien même ce n'est lu par personne.
Vois-tu, dans mon tout premier écrit, j'en avais aucune idée de ce que je voulais faire, et je me suis laissée couler, puis j'ai écrit d'autres choses, et la plupart de ces choses resteront à jamais dans mon ordinateur, à bien prendre la poussière, mais ce n'est pas pour autant que je les regrette, parce qu'à chaque fois, l'expérience était folle, j'ai aimé mes personnages, j'ai aimé me planter royalement, j'ai aimé écrire avec de gros clichés partout, et j'ai aimé aussi écrire des scènes qui, plus ou moins, me satisfaisaient. En somme, j'en ai à chaque fois tiré quelque chose et des idées nouvelles, mais uniquement parce qu'il y avait quelque chose. Si bien que, lorsque j'entame quelque chose de nouveau, j'arrive assez vite à savoir ce que je veux faire, parce que j'ai un "bagage" de textes derrière qui me disent : ça t'aime faire, ça t'aime pas, cette idée mérite réflexion, cette idée c'est du bidon, ce personnage c'était d'un creux, ce personnage c'était d'un cool.
Je sais pas si tu vois où je veux en venir ? Pour essayer d'être plus claire : l'inspiration vient d'un quelque chose d'existant, et quand il n'y a rien, c'est dur. Vraiment dur. Du moins, pour ma part. Alors, voilà, c'est la raison pour laquelle je veux te conseiller : juste, écris. C'est tout. Même si c'est juste un mini paragraphe, même si c'est juste pour parler de ta journée. Ecris, sans te prendre la tête. Essaie peut-être de t'enlever l'envie d'être édité, écris juste quelque chose, n'importe quoi, et même si c'est pas terminé, et même si c'est mauvais. Ecris sur cette thématique-ci, regarde si ça te branche, écris avec ce type de personnage, regarde si ça te branche, écris avec ce genre d'intrigue, regarde si ça te branche, etc. Ce n'est qu'en expérimentant un peu que se construit notre monde fictionnel et que viennent les idées.
Après, le rythme, ça viendra tout seul, et comme le dit @SometimesIwrite, chacun possède le sien. Donc là, avec mon message, je ne t'encourage pas à écrire h24, de manière effrénée (d'ailleurs je pense qu'écrire trop vite peut amener à des idées qui n'ont pas le temps de mûrir), mais je veux juste pointer le fait que, peut-être, les idées ne peuvent venir que de choses qui existent. Comme un effet boule de neige ? Une idée en amène une autre. Et ces choses qui existent, ça peut être n'importe quoi. Un roman que tu veux édité, mais aussi une simple lettre que tu écris à tante Nadine, dans laquelle tu parles de tes émois d'aujourd'hui (Chère tante Nadine, aujourd'hui j'ai failli craquer à cause de la pression au boulot, mon patron est vraiment un tyran *bim réflexion qui arrive dans la tête : et si je racontais l'histoire d'un patron seul et dépressif, qui décharge sa tristesse sur ses employés?*)
Voilà ? Je sais pas si ça t'aide ? Mais bon, encore une fois, ce n'est que mon expérience. J'ai juste remarqué que les choses se développent lorsqu'il y a matière à réfléchir, parce qu'imaginer toute une histoire sur de l' "abstrait", c'est difficile, à mon avis. Mais quand il y a des feuillets avec du scribouillage dessus, on avance
Sur ce, courage à toi ! Je suis sûre que tu vas débloquer cette panne et réussir à être productif
Re: Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
Je rejoins les avis précédents, chaque auteur a son rythme et sa façon d'avancer (par paliers, en continu...).
Pour ma part j'ai mis en place une routine ; tous les jours, je me bloque un créneau que je consacre à l'écriture. Ça ne veut pas dire que j'écris, mais je suis devant ma page et j'essaie d'avancer. Parfois les premières phrases sont moches mais tant pis j'avance, et je corrige après. Parfois je rate des jours parce que j'ai des imprévus, je prends "du retard" sur mes objectifs, tant pis, il faut des jours sans aussi pour travailler sa créativité (en regardant des séries par ex ).
Tout ce qui est "writing prompts", des petites exercices d'écritures, ça peut aider à débloquer l'inspiration aussi (y'a pas mal de trucs comme ça sur les réseaux, écrire un mini texte sur base d'une image / d'un mot / d'une phrase).
Et si tu trouves que tu n'avances pas, est-ce que cette histoire t'intéresse encore ? Est-ce que tu as un autre projet plus exaltant qui te fait de l'oeil mais tu te dis "non, d'abord je finis l'autre" ? Si tu t'ennuies dans cette scène, fais comme si elle était écrite et passe à la suivante ? (bon sans plan c'est plus compliqué d'accord mais sait-on jamais ^^).
Je suis plutôt côté persévérer, mais il faut aussi parfois savoir renoncer, si tu n'as plus aucun plaisir à écrire cette histoire, la mettre de côté pour plus tard / un autre moment plus propice... et peut-être aussi que la pression ne te convient pas. Essaie de baisser ton objectif, quitte à le remonter plus tard (en termes de mots par ex).
Bon courage en tout cas
Pour ma part j'ai mis en place une routine ; tous les jours, je me bloque un créneau que je consacre à l'écriture. Ça ne veut pas dire que j'écris, mais je suis devant ma page et j'essaie d'avancer. Parfois les premières phrases sont moches mais tant pis j'avance, et je corrige après. Parfois je rate des jours parce que j'ai des imprévus, je prends "du retard" sur mes objectifs, tant pis, il faut des jours sans aussi pour travailler sa créativité (en regardant des séries par ex ).
Tout ce qui est "writing prompts", des petites exercices d'écritures, ça peut aider à débloquer l'inspiration aussi (y'a pas mal de trucs comme ça sur les réseaux, écrire un mini texte sur base d'une image / d'un mot / d'une phrase).
Et si tu trouves que tu n'avances pas, est-ce que cette histoire t'intéresse encore ? Est-ce que tu as un autre projet plus exaltant qui te fait de l'oeil mais tu te dis "non, d'abord je finis l'autre" ? Si tu t'ennuies dans cette scène, fais comme si elle était écrite et passe à la suivante ? (bon sans plan c'est plus compliqué d'accord mais sait-on jamais ^^).
Je suis plutôt côté persévérer, mais il faut aussi parfois savoir renoncer, si tu n'as plus aucun plaisir à écrire cette histoire, la mettre de côté pour plus tard / un autre moment plus propice... et peut-être aussi que la pression ne te convient pas. Essaie de baisser ton objectif, quitte à le remonter plus tard (en termes de mots par ex).
Bon courage en tout cas
Re: Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
Coucou !
Je rejoins les propositions des plumes !
Personnellement, je fais partie des gens qui ont un rythme d'écriture assez soutenu depuis des années. Je dirais que je tourne autour des 130K mots par an, en comptant un premier jet + les mots réécrits lors des phases de réécritures qui suivent.
Globalement, quand ça coince chez moi, c'est un problème "de flamme". C'est à dire que je trouve mon idée de base sympa, mais elle ne me prend pas aux tripes. Dans ce cas, j'ai deux solutions possibles. D'abord, arrêter. Parce que ce n'est pas un échec, ce n'est peut-être pas juste le bon moment. Cette histoire ira peut-être s'agréger à une autre, qui te plaira davantage. Deuxième option : s'accrocher, mais changer le point de départ. Pour le moment, j'ai une technique qui ne m'a pas encore fait défaut : je mets de moi dans presque tous les personnages. Quelque chose d'intime, de personnel, que je suis seule à pouvoir retrouver, mais qui est là. Donc, je m'investis personnellement dans l'histoire, et je me fais un devoir de la faire avancer.
Une autre bonne technique de mon côté, c'est d'utiliser une playlist dédiée à l'histoire, si cela t'est possible. En écoutant la playlist en écrivant, il va se passer deux choses : 1) Quand tu démarreras ta playlist, tu te mettras mentalement en condition pour écrire. 2) Si tu entends une des chansons, tu vas repenser à ton histoire et très certainement ressentir l'envie d'écrire si tu fais de la rédaction un moment agréable. Tu peux essayer ça quelques temps, et voir si ça te remotive, si ça fait pencher la balance du côté "je veux persister". :-)
Tu peux aussi créer un rituel particulier (un thé spécifique, un endroit dédié, une bougie...). De cette façon, tu auras des "déclencheurs" qui vont normalement lever ton blocage :-)
Je rejoins les propositions des plumes !
Personnellement, je fais partie des gens qui ont un rythme d'écriture assez soutenu depuis des années. Je dirais que je tourne autour des 130K mots par an, en comptant un premier jet + les mots réécrits lors des phases de réécritures qui suivent.
Globalement, quand ça coince chez moi, c'est un problème "de flamme". C'est à dire que je trouve mon idée de base sympa, mais elle ne me prend pas aux tripes. Dans ce cas, j'ai deux solutions possibles. D'abord, arrêter. Parce que ce n'est pas un échec, ce n'est peut-être pas juste le bon moment. Cette histoire ira peut-être s'agréger à une autre, qui te plaira davantage. Deuxième option : s'accrocher, mais changer le point de départ. Pour le moment, j'ai une technique qui ne m'a pas encore fait défaut : je mets de moi dans presque tous les personnages. Quelque chose d'intime, de personnel, que je suis seule à pouvoir retrouver, mais qui est là. Donc, je m'investis personnellement dans l'histoire, et je me fais un devoir de la faire avancer.
Une autre bonne technique de mon côté, c'est d'utiliser une playlist dédiée à l'histoire, si cela t'est possible. En écoutant la playlist en écrivant, il va se passer deux choses : 1) Quand tu démarreras ta playlist, tu te mettras mentalement en condition pour écrire. 2) Si tu entends une des chansons, tu vas repenser à ton histoire et très certainement ressentir l'envie d'écrire si tu fais de la rédaction un moment agréable. Tu peux essayer ça quelques temps, et voir si ça te remotive, si ça fait pencher la balance du côté "je veux persister". :-)
Tu peux aussi créer un rituel particulier (un thé spécifique, un endroit dédié, une bougie...). De cette façon, tu auras des "déclencheurs" qui vont normalement lever ton blocage :-)
- Phosphorus
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- Enregistré le : 16 avr. 2018, 13:17
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Re: Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
Wahou, merci pour toutes ces réponses ! C'est hyper riche... Je vais tenter de fournir quelques éléments de réponse...
@SometimesIwrite C'est drôle, parce que contrairement à toi, j'ai un certain sentiment d'urgence quand j'écris. Je ne sais pas, je me dis qu'il faut que j'écrive mon histoire avant que quelqu'un d'autre n'ait la même idée... Un exemple, j'ai écrit il y a quelques années une histoire un peu genre thriller, avec des rebondissements très serrés, une histoire de cambriolage. Ce roman en deux parties a été refusé par à peu près tous les éditeurs de France, un problème de cible apparemment, que je voulais essayer de régler. Or, c'était avant la grande vague de séries genre Sherlock, ou Lupin. Aujourd'hui, quand je le relis, je me dis qu'on pourrait facilement me dire que j'ai surfé sur cette vague, alors que je l'avais fait avant ! (pire, un épisode de Sherlock suit plus ou moins la trame de ce roman). D'une manière générale, ça m'arrive régulièrement de lire un livre ou de voir un film basé sur une idée que j'ai pu avoir (et qui avouons-le, est souvent mieux traitée que ce que j'avais fait...). Maintenant, tu as raison, cette pression n'est pas productive du tout... C'est un peu comme quand je vais en librairie et que je vois tout ce qui s'est fait, et que je me dis : "mais qu'est-ce que je viendrais faire là-dedans, moi ?"
@Cherry Merci pour ton message, j'ai pensé il y a quelques jours à cette idée de changer mes conditions d'écriture, notamment par exemple en repassant par l'écriture manuscrite (sur ordi, j'ai tendance à lâcher mon document pour faire une recherche sur Internet, et dix minutes plus tard, bon, disons que je suis loin, quoi...
@Elga Tu as raison, il faut que je revienne à l'élan initial qui m'a lancé dans ce projet ! En fait, pour te répondre, ce qui me "transporte", c'est vraiment la thématique de départ, qui me touche particulièrement (la peur de l'échec, pour résumer). Pour traiter cette thématique, le mieux était pour moi de me lancer dans une intrigue policière, sauf que ce n'est pas du tout mon genre à la base, et je crois que c'est un peu aussi une partie du problème... Concernant ton autre quesiton, je crois vraiment que si je me disais que j'arrêtais, même pour travailler sur un autre roman, je serais très déçu !
@Louison- Merci pour ce témoignage, très riche, ça me rappelle Zola qui disait qu'il fallait écrire tous les jours, même pour faire une description de quelques lignes d'un pied de table, mais écrire. Je crois aussi que tu pointes du doigt le problème que j'évoquais : je dois écrire une intrigue policière alors que ce n'est pas du tout "ce qui me branche", pour reprendre tes mots. Je suis plus à l'aise sur l'aventure pure. Mais: 1. j'ai du mal à voir comment je pourrais faire autrement sur ce projet et 2. je me dis que c'est sympa aussi de sortir de sa zone de confort... Là où je te rejoins complètement en tout cas, et que je comprends en te lisant, c'est que la pression de se dire qu'il faut se faire éditer est plus stérilisante qu'autre chose en fait ! Il faut que j'arrête avec ça...
Il est clair que je manque d'une routine d'écriture, @Notsil , j'aime bien tes idées. Quant à la question "Est-ce que tu as un autre projet plus exaltant qui te fait de l'oeil mais tu te dis "non, d'abord je finis l'autre" ?", arf, c"'est épineux. J'ai un fichier sur lequel je note des idées d'histoires : il y en a certaines que je ne considère pas forcément comme meilleures que celle sur laquelle je travaille mais plus "faciles", et des fois, j'avoue que je suis tenté, ce qui m'amène à être moins à fond sur mon projet actuel...
Wahou, @CielOrage 130K mots/an ! J'avais lancé ce post pour rebondir, pas pour me sentir encore plus nul Tu résumes tout à fait ma situation en tout cas : mon idée est sympa mais "ne me prend pas aux tripes". La piste de donner de soi aux persos est très intéressante, c'est vrai que quand je n'arrive pas à lâcher un manuscrit, c'est parce que j'aime passer du temps avec un perso, que je suis très attaché à lui, c'est donc une très bonne piste !
J'écris énormément en musique, et je te rejoins complètement, souvent, je me fais une playlist en rapport avec l'ambiance que je veux créer. ici, j'ai eu un peu plus de mal, ceci explique peut-être cela...
Merci encore pour ces retours . Rien que d'échanger sur tout ça, ça me motive, c'est chouette :-)
Conclusion de tout ce que m'inspirent vos messages, c'est que je vais me donner une date butoir, genre fin décembre, pour avancer un maximum, en tentant quelques-unes de vos propositions. Si je vois que ça n'a pas avancé d'ici là, ça sera le signe qu'il faut que je mette de côté et laisse mûrir !
@SometimesIwrite C'est drôle, parce que contrairement à toi, j'ai un certain sentiment d'urgence quand j'écris. Je ne sais pas, je me dis qu'il faut que j'écrive mon histoire avant que quelqu'un d'autre n'ait la même idée... Un exemple, j'ai écrit il y a quelques années une histoire un peu genre thriller, avec des rebondissements très serrés, une histoire de cambriolage. Ce roman en deux parties a été refusé par à peu près tous les éditeurs de France, un problème de cible apparemment, que je voulais essayer de régler. Or, c'était avant la grande vague de séries genre Sherlock, ou Lupin. Aujourd'hui, quand je le relis, je me dis qu'on pourrait facilement me dire que j'ai surfé sur cette vague, alors que je l'avais fait avant ! (pire, un épisode de Sherlock suit plus ou moins la trame de ce roman). D'une manière générale, ça m'arrive régulièrement de lire un livre ou de voir un film basé sur une idée que j'ai pu avoir (et qui avouons-le, est souvent mieux traitée que ce que j'avais fait...). Maintenant, tu as raison, cette pression n'est pas productive du tout... C'est un peu comme quand je vais en librairie et que je vois tout ce qui s'est fait, et que je me dis : "mais qu'est-ce que je viendrais faire là-dedans, moi ?"
@Cherry Merci pour ton message, j'ai pensé il y a quelques jours à cette idée de changer mes conditions d'écriture, notamment par exemple en repassant par l'écriture manuscrite (sur ordi, j'ai tendance à lâcher mon document pour faire une recherche sur Internet, et dix minutes plus tard, bon, disons que je suis loin, quoi...
@Elga Tu as raison, il faut que je revienne à l'élan initial qui m'a lancé dans ce projet ! En fait, pour te répondre, ce qui me "transporte", c'est vraiment la thématique de départ, qui me touche particulièrement (la peur de l'échec, pour résumer). Pour traiter cette thématique, le mieux était pour moi de me lancer dans une intrigue policière, sauf que ce n'est pas du tout mon genre à la base, et je crois que c'est un peu aussi une partie du problème... Concernant ton autre quesiton, je crois vraiment que si je me disais que j'arrêtais, même pour travailler sur un autre roman, je serais très déçu !
@Louison- Merci pour ce témoignage, très riche, ça me rappelle Zola qui disait qu'il fallait écrire tous les jours, même pour faire une description de quelques lignes d'un pied de table, mais écrire. Je crois aussi que tu pointes du doigt le problème que j'évoquais : je dois écrire une intrigue policière alors que ce n'est pas du tout "ce qui me branche", pour reprendre tes mots. Je suis plus à l'aise sur l'aventure pure. Mais: 1. j'ai du mal à voir comment je pourrais faire autrement sur ce projet et 2. je me dis que c'est sympa aussi de sortir de sa zone de confort... Là où je te rejoins complètement en tout cas, et que je comprends en te lisant, c'est que la pression de se dire qu'il faut se faire éditer est plus stérilisante qu'autre chose en fait ! Il faut que j'arrête avec ça...
Il est clair que je manque d'une routine d'écriture, @Notsil , j'aime bien tes idées. Quant à la question "Est-ce que tu as un autre projet plus exaltant qui te fait de l'oeil mais tu te dis "non, d'abord je finis l'autre" ?", arf, c"'est épineux. J'ai un fichier sur lequel je note des idées d'histoires : il y en a certaines que je ne considère pas forcément comme meilleures que celle sur laquelle je travaille mais plus "faciles", et des fois, j'avoue que je suis tenté, ce qui m'amène à être moins à fond sur mon projet actuel...
Wahou, @CielOrage 130K mots/an ! J'avais lancé ce post pour rebondir, pas pour me sentir encore plus nul Tu résumes tout à fait ma situation en tout cas : mon idée est sympa mais "ne me prend pas aux tripes". La piste de donner de soi aux persos est très intéressante, c'est vrai que quand je n'arrive pas à lâcher un manuscrit, c'est parce que j'aime passer du temps avec un perso, que je suis très attaché à lui, c'est donc une très bonne piste !
J'écris énormément en musique, et je te rejoins complètement, souvent, je me fais une playlist en rapport avec l'ambiance que je veux créer. ici, j'ai eu un peu plus de mal, ceci explique peut-être cela...
Merci encore pour ces retours . Rien que d'échanger sur tout ça, ça me motive, c'est chouette :-)
Conclusion de tout ce que m'inspirent vos messages, c'est que je vais me donner une date butoir, genre fin décembre, pour avancer un maximum, en tentant quelques-unes de vos propositions. Si je vois que ça n'a pas avancé d'ici là, ça sera le signe qu'il faut que je mette de côté et laisse mûrir !
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Re: Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
Les modes, que ce soit dans l'écriture, les films, les jeux vidéo, la mode, etc. viennent et reviennent !
Il faut aussi se dire que beaucoup d'histoires ont été écrites avec le temps. Oui, ton roman peut ressembler à d'autres, mais il n'est pas "les autres". Chaque roman surfe sur des trends et des tropes existantes, nous sommes inspiré·es par ce qui nous entoure et donc, on le pique un petit peu. Mais nous y rajoutons notre propre patte, notre propre plume et nos petites originalités qui font que, finalement, ce livre n'a jamais été lu avant
Je pense que du coup, c'est peut-être sur ce sentiment d'urgence qu'il vaut mieux travailler ? Parce qu'au final, est-ce que cela ne te bloque pas plus qu'autre chose ? Écrire doit être fun avant tout.
Il faut aussi se dire que beaucoup d'histoires ont été écrites avec le temps. Oui, ton roman peut ressembler à d'autres, mais il n'est pas "les autres". Chaque roman surfe sur des trends et des tropes existantes, nous sommes inspiré·es par ce qui nous entoure et donc, on le pique un petit peu. Mais nous y rajoutons notre propre patte, notre propre plume et nos petites originalités qui font que, finalement, ce livre n'a jamais été lu avant
Je pense que du coup, c'est peut-être sur ce sentiment d'urgence qu'il vaut mieux travailler ? Parce qu'au final, est-ce que cela ne te bloque pas plus qu'autre chose ? Écrire doit être fun avant tout.
Re: Quand ça bloque... persister ou renoncer ?
Je ne parlais absolument pas des 130k pour te mettre la pression @Phosphorus
Mais plutôt pour te donner une idée de ce que j'arrive à produire en terme de quantité en mettant en place ce genre de rituels. C'est déjà bien que tu écrives en musique ! Peut-être qu'il faut que tu réfléchisses en profondeur à ta motivation sur ce projet, peut-être aussi que ce n'est pas le bon moment.
Par rapport à la pression et à l'urgence que tu ressens à écrire par peur si j'ai bien compris de te faire doubler par un autre auteur sur le meme thème, je comprends tout à fait. Mais je me dis que personne n'écrira comme toi tu ecrirais. Des enquêtes à la Sherlock, il y en a pléthore, ce qui change c'est l'âme qu'on y met. C'est juste une forme littéraire, de nos jours. Si tu changes les personnages , leurs motivations, alors c'est un texte qui n'appartient qu'à toi et que toi seul aurait pu produire.
Mais plutôt pour te donner une idée de ce que j'arrive à produire en terme de quantité en mettant en place ce genre de rituels. C'est déjà bien que tu écrives en musique ! Peut-être qu'il faut que tu réfléchisses en profondeur à ta motivation sur ce projet, peut-être aussi que ce n'est pas le bon moment.
Par rapport à la pression et à l'urgence que tu ressens à écrire par peur si j'ai bien compris de te faire doubler par un autre auteur sur le meme thème, je comprends tout à fait. Mais je me dis que personne n'écrira comme toi tu ecrirais. Des enquêtes à la Sherlock, il y en a pléthore, ce qui change c'est l'âme qu'on y met. C'est juste une forme littéraire, de nos jours. Si tu changes les personnages , leurs motivations, alors c'est un texte qui n'appartient qu'à toi et que toi seul aurait pu produire.
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