La réécriture : ce qui la rend pénible, ce qui la rend plaisante

[Sissi84]

Coucou @Rachael
Ne t’inquiète pas, je ne me décourage pas. Ta relecture, ton œil de lynx m’a fait prendre conscience de mes faiblesses et tes conseils m’aident à les corriger
C’est juste que, là, un mois par chapitre ( bon je ne fais pas que ça, quand même ) ça m’a semblé une éternité.
Cependant, j’avoue être plutôt contente de cette réécriture, même si c’est difficile de mettre une phrase ou une idée à la poubelle. J’ai toujours eu du mal à jeter
Mais tout se passe bien. J’ai un peu peur, malgré tout de ne pas être à la hauteur de tes remarques et de retomber dans les mêmes erreurs. Je pense que c’est pour ça que c’est long.
Haut les cœurs ! Ça vaut le coup, cette expérience.

[Hylla]

Quel sujet passionnant ! Merci @Sissi84 de l'avoir déterré je n'en suis pas encore au stade de la réécriture sur Souffleurs d'Histoire mais j'y pense souvent (la fameuse charrue avant les boeufs) et cette discussion me remet pas mal de choses en perspectives.

Déjà, car en effet on ne s'accorde jamais sur la définition de relecture/réécriture. J'ai toujours tendance à avoir cette vision "chronologique" de mes écrits à me dire le premier jet, le second, le troisième, etc. mais en réalité je pense mélanger des deux processus en permanence, et qu'une fois ce jet actuel terminé, mon travail sera essentiellement de la relecture (un peu de réécriture, mais pas à l'échelle de pans de romans entiers). Justement, je sais que je ne pourrai pas y couper, mais j'espère y couper un peu quand même. Une partie de moi ose croire que je passe beaucoup de temps sur cette version-ci pour ne pas avoir à tout recommencer par derrière... car j'ai déjà réécrit beaucoup par rapport à un ancien jet.

Je trouve amusant de constater qu'en élargissant ma définition de réécriture, il serait considéré que ma version actuelle est une réécriture d'un jet médiocre, et non un nouveau jet. Pour moi, la réécriture part en effet d'un travail déjà couché par écrit, mais elle ne fait pas table rase de ce qui était existant. Elle fignole, ajuste l'existant pour le rendre cohérent et meilleur, mais dans la mesure où je fais beaucoup de travail préparatoire en amont, je souhaite justement éviter de découvrir une incohérence sur la fin du chemin.

Avez-vous l'impression que votre phase de réécriture est plus ou moins volumineuse selon l'approche que vous aviez du jet en amont ?

[Nascana]

Grâce à deux personnes très gentilles, j'ai pris conscience de mes problèmes de formes dans mon histoire. J'ai donc fait beaucoup de changement à ce sujet. J'ai vraiment l'impression d'avoir progresser dans mon écrire et de devoir mettre mon histoire à "niveau".

Pour le fond, j'ai changer quelques scènes pour que les personnages soient plus cohérent. J'en ai aussi ajouté pour plus de dynamisme. Après, je sais que j'ai des longueurs et c'est mon souci.

Ma réécriture ne sera pas parfaite, mais elle sera le meilleur de ce que je peux donner pour le moment.

[Pluma Atramenta]

Quelle merveilleuse idée de déterrer ce topic ! (Juste ce qu'il me fallait )

C'es avec un vraiment très très profond soulagement que je lis tous vos messages. Je n'ai pour ma part pas mener de réécriture depuis longtemps, et maintenant que je suis bel et bien venue à bout du Miroir des Univers... Je crains qu'une bonne dose de corrections s'impose !
Pour le moment, je suis en train de tout laisser reposer (et d'avancer dans mon nouveau projet par conséquent) mais je me demande combien de temps je devrais le laisser refroidir. Certains auteurs parlent d'une semaine, d'autres de deux, d'autres d'un mois, et d'autres encore de PLUSIEURS mois !
Ainsi je me demande quelle serait la durée qui me conviendrait le mieux

Et pour mes étapes de relectures, j'ai tout mis en place, mais étant donné mon manque d'expérience, j'aimerais avoir votre ressenti. Voici donc :

- I/ Lire le roman dans son intégralité en notant les coquilles, les remarques de PA en les compilant dans un carnet neuf ; noter aussi ces propres remarques en se relisant méticuleusement. à la flemme : vraiment TOUT noter de perturbant !

- II/ Corriger à l'aide des notes (fond et forme) donc en se montrant SANS PITIE et perfectionniste.

- III/ Tout reprendre dans son ensemble après une semaine, corriger les dernières erreurs.

- IV/ Relecture après une ou deux BL.

- V/ Facultative.

Voilà ! J'espère recevoir la lumière de vos lanternes

[respoumpi]

Coucou @Pluma Atramenta, je ne saurais dire s'il y a une règle de réécriture, j'espère bien que non. je suppose que cela diffère selon les personnes, le moment et les projets.
Je n'ai pas une grande expérience en la question, mais je peux la partager avec toi, on est là pour ça, non?

Pour mon roman en cours que je pensais terminé, après avoir fait la traque aux coquilles et fautes d'orthographe (il en restait, my god!), je l'ai fait partir en BL, que ce soit sur PA ou en IRL.
J'ai lu les résumés des impressions et commentaires au fil du texte, j'ai rassemblé tout ça, ... et l'ai mis de côté, après avoir uniquement corrigé fautes, coquilles, et réfléchi sur ce qui gênait mes lectrices au niveau de la formulation.

En ce qui concerne le fond et la structure, il m'a fallu un peu plus de temps pour m'y remettre, j'ose dire quelques mois, mais c'était plus dû à une IRL complexe à cette période qu'à autre chose. En fait, il fallait que j'ai l'esprit libre pour m'y replonger.

Cela dit, j'ai attendu à chaque fois entre un et deux mois avec mes précédents romans, de manière à être moins imprégnée du texte et des personnages, à avoir un peu de recul.

Ce n'est que mon fonctionnement, qui me convient après moult tâtonnements: en fait, j'avais essayé de reprendre plus tôt mon texte pour mon premier roman et rien n'en était sorti.

Je suppose que tu sentiras le moment où cela te démangera tellement de t'y replonger, que tu ne pourras faire autrement.
Voilà pour ma propre expérience. J'aime assez ton idée du carnet neuf, tout ce qui est un peu rituel, mais ça c'est pareil, c'est de toi à toi.

J'espère que cela t'aura été un peu utile, je suis impatiente de lire les stratégies que développent les autres.
La bise

[Sissi84]

Cela dit, j'ai attendu à chaque fois entre un et deux mois avec mes précédents romans, de manière à être moins imprégnée du texte et des personnages, à avoir un peu de recul.

Alors ça c'est une bonne idée. Je pense que je vais adopter le processus
J'espère que ça m'évitera l'overdose et ça me permettre de continuer mon autre roman en tenant compte de toutes les remarques qui m'ont été faites par rapport à mes erreurs d'écriture.

[Renarde]

- I/ Lire le roman dans son intégralité en notant les coquilles, les remarques de PA en les compilant dans un carnet neuf ; noter aussi ces propres remarques en se relisant méticuleusement. à la flemme : vraiment TOUT noter de perturbant !

Petit conseil : note également - peut être dans un carnet à part - tous les commentaires positifs également. J'ai fait pareil que toi, j'ai listé, chapitre après chapitre, tout ce qui n'allait pas dans mon roman en compilant toutes les remarques reçues sur PA. Résultat ? Des pages et des pages de critiques. J'ai eu l'impression d'avoir écrit la plus grosse daube de l'univers et mon moral en a pris un sacré coup

Donc garde les encouragements, les choses qui ont plu, les petits mots pour te dire que c'était bien, bref, tout ce qui te remontera le moral lorsque tu ne verras que la montagne de choses à corriger.

Deuxième conseil : ne corrige que ce qui fait sens pour toi. Au début, on me disait que quelque chose n'allait pas, je changeais direct. Avec l'expérience, il y a deux types de remarques : celles qui raisonnent et où tu te dis d'emblée qu'effectivement, il y a quelque chose à creuser/modifier et celles qui te font froncer les sourcils. Pour le deuxième cas de figure, si une seule personne trouve à redire et que pour toi, c'est bon, ne change rien. Si plusieurs personnes te font la même remarque et que pour toi, c'est bon, là, il y a généralement quelque chose à modifier. Cela peut être le passage en question, mais c'est parfois en amont.

Perso, je corrige d'abord le fond sans m'occuper de la forme. Rien de plus rageant que d'avoir retravaillé un passage et chassé les répétitions d'un bloc qui va disparaître à la réécriture. Donc une fois que mon texte est "figé", là seulement, je m'attaque à la forme.

[Pluma Atramenta]

Merci du fond du cœur pour vos réponses, @respoumpi et @Renarde, elles me remotivent complètement ! Avec du recul, je me rends ô combien compte de la qualité des commentaires sur PA. J'ai reçu et je reçois encore des remarques tellement constructives... Mais tu as bien raison, Renarde, il faut également méditer les encouragements et compliments. Sinon, je sens que Monsieur Doute n'a pas fini de me harceler... Merci beaucoup pour ces petites précisions !
Et Respoumpi... Merci aussi à toi ! Partager ta routine de réécriture m'est très intéressant, et utile en particulier Je ne pense pas en revanche survivre pendant plusieurs mois sans ouvrir mon fichier d'histoire... Je suis peut-être trop impatiente d'en découdre !
En fait, ce que je crains avant tout, c'est qu'à force de lire, de relire, et de rerelire mon histoire, cela finisse par me lasser. J'ai peur de tout laisser tomber. Et quand je vois toutes les corrections que mérite mon roman... Je me sens à la fois excitée d'entreprendre une telle démarche de réécriture - quoi de plus plaisant ? - mais aussi absolument découragée (la réécriture? Quoi de plus agaçant, franchement ?).
Lire toutes les réponses de ce topic m'a énormément aidé (donc un grand merci à toutes les plumes qui ont répondu, même s'il s'agissait d'un soutien inconscient ) et chercher des conseils d'auteurs sur youtube m'a également rassuré. (C'est grâce à Samantha Bailly que j'ai réussi à mettre au point un plan assez correct)

Donc je vais continuer de me droguer de conseils de relectures

[Rienthal]

Je dois avouer que ce titre de topic m'a parlé.

J'ai beaucoup de mal à relire mes textes parce que je suis à un âge où mon style d'écriture évolue tellement vite que le temps que je finisse un texte le début me parait inepte.

Alors je me retrouve à faire ma relecture en temps réel, à modifier trois fois chaque phrase d'un chapitre avant même d'en avoir posé le point final. C'est long et cela m'a fait stopper l'écriture pendant un moment.

je sais que aucun texte n'est parfait mais je rejoins Pluma Adamentra sur la peur de me lasser voir de même finir par détester mes bébés si je passe trop de temps à leur trouver des défauts.

[respoumpi]

Coucou @Pluma Atramenta , coucou @Rienthal , je comprends tout à fait votre point de vue et cette peur de trouver tout nul et de désespérer.
Je suis peut-être maso mais j'aime cette période de réécriture (qui n'est pas une relecture, on est bien d'accord), sans doute que cela tient à ma manière d'écrire: je suis incapable de m'en tenir à un plan et je ne connais pas la fin de mon roman, ni forcément ses tenants et aboutissants lorsque j'en débute l'écriture. Du coup, c'est au moment de la réécriture que les chose se décantent et prennent leur place.
Je suis en plein dedans en ce moment et je trouve ça très stimulant.
Mais il ne s'agit que de ma façon d'aborder l'écriture.
J'avoue, par ailleurs, que j'ose des choses que je n'ai jamais osées en tant que peintre (et oui c'est ma formation et ma première passion), et la réécriture y est pour beaucoup.
Et PA , grâce à ce genre d"'échanges qui me permet de réfléchir à ma pratique.
Merci les plumes
La bise