Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

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Andrea
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Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Andrea »

J'ai un problème...

Je l'expose ici (il me semble que c'est la bonne rubrique ; et je ne l'ai pas trouvé déjà abordé sur le forum, même s'il y a des sujets connexes) pour savoir si parmi vous certains le rencontrent aussi, ou l'on rencontré, et comment vous gérez, ou pas.

Désolé c'est long, j'ai pris le temps.
Pour un tl;dr, allez aux deux dernières phrases.

---

J'aimerais écrire des romans.
J'aimerais avoir la force d'écrire des romans.

Un roman c'est long. Bon. Très bien. Captain obvious.
Donc il faut de la Constance, de la persévérence, de la régularité, de la tout-ce-que-vous-voulez tant qu'au final vous parvenez à vous accrocher assez longtemps pour arriver au bout.

Mon problème, c'est que, lorsque je commence un texte, et que je le reprends le lendemain, puis le lendemain... arrive un moment, tôt ou tard, où je n'écris plus, pendant quelques jours par exemple.

Rien de grave, il suffit de s'y remettre ! :sunglasses:

Mais quand je m'y remets, c'est comme si ces quelques jours m'avaient rendue... amnésique.
Amnésique émotionnellement.

Ca fait comme une coupure.
Je ne ressens plus rien pour ce texte.
(Devrais-je dire : comme une rupture ?)

Je me souviens quand même à peu près de ce que j'ai écrit, je ne suis pas non plus réellement amnésique ! Et après tout, il est tout à fait normal de ne pas se souvenir de ce qu'on a écrit il y a 7 jours ou 24 : pour s'en souvenir il suffit de relire !

Mais quand je laisse quelques jours passer entre l'écriture et moi, c'est comme si j'avais perdu la connexion avec le texte. Impossible de me rebrancher dessus !

C'est comme si, tant que je l'écrivais, j'étais portée par une vague, et si je m'arrête, la vague part sans moi.

Ce n'est pas vraiment que je n'ai plus la motivation d'écrire : la motivation revient ! Et je peux prendre une autre vague ! Mais c'est une autre vague... Un autre texte donc. Impossible de reprendre l'ancien.

Même si j'ai fini ce qui peut ressembler à un premier jet complet de mon texte, et même si je n'ai pas l'ambition d'en faire un roman (cad : même s'il est court) : il faut bien que je le laisse reposer à un moment ou à un autre pour pouvoir le relire d'un oeil neuf ! Quand j'y reviens alors, même résultat : "c'est quoi cette histoire... je m'en fous de cette histoire... je ne veux plus voir cette histoire..."

Alors, je pourrais me dire : bon, ben c'est comme ça que tu écris ; c'est comme ça que tu es. Il n'y a pas à chercher plus loin. Tu écris des histoires, tu ne les finis jamais, et à la limite tu les jetterais une fois finies ce serait pareil.

Et puis, peut-être qu'au fond, je n'ai pas vraiment envie d'aller plus loin : ce que j'ai fait m'a suffi, et le reste n'est que regret mal placé. Tu as ces regrets parce que tu as investi de ton temps, et si ça "n'aboutit à rien", si ça n'est pas "utile", tu as l'impression d'avoir gâché ton temps (et je peux vous dire que si c'est ça, j'en ai gâché un paquet), mais tu ne devrais pas voir les choses ainsi : tu n'aurais pas ces regrets si tu arrivais à voir tout ce que ça t'a apporté d'écrire. Même si tu ne reprends jamais tes textes, même si tu n'en fais rien, ça t'apporte beaucoup.

Ok, je peux me dire ça.
Mais je trouve ça dommage.

D'une part, j'ai envie qu'il arrive quelque chose à mes textes (et on peut dire qu'en en partageant sur PA, je fais quelque chose en ce sens, youhou !).

D'autre part, j'ai envie d'arriver à écrire une histoire longue.

Combien ai-je d'ébauches de romans auxquelles je n'ai plus la force de me connecter !
N'est-ce qu'une question d'entraînement ?

Ou est-il question de faire "un effort", voire de "se forcer", parfois, à replonger dans une histoire qui ne nous inspire plus, qui ne nous fait plus envie, qui nous repousse même parfois ? (Les efforts seront récompensés ! je n'en doute pas !) Mais si c'est ça, alors je suis juste flemmarde ou pas assez engagée ? Ou j'ai besoin que quelqu'un me botte le cerveau ?

---

Alors, je pourrais me dire que c'est un problème psychologique, et non un problème d'écriture. Mais... psychologique... quel problème d'écriture ne l'est pas ? :)

C'est en tout cas un problème qui concerne de très près ce que j'écris, puisque le résultat dans mon dossier d'écriture, c'est un paquet d'ébauches éparpillées, une dispersion totale, et des tentatives parfois burlesques de reprendre un texte avec férocité, pour m'effondrer deux jours après.

Je tiens à relativiser après avoir dépeint les choses de manière un peu dramatique : 1. Je suis en bonne santé, ma famille est en bonne santé, etc., et c'est l'essentiel :'D 2. Si je ne résouds pas ce problème de "déconnexion émotionnelle", ou si je n'écris pas, ou plus, ce n'est pas la fin du monde, je n'en mourrai pas, c'est juste que je trouverais dommage de rester bloquée par ce truc, alors que si ça se trouve, il y a des gens qui ont connu la même situation, qui n'arrivaient pas à aller au bout de leurs histoires, et qui on trouvé comment faire !

Donc voilà, si vous aussi vous connaissez ou avez connu cet étrange phénomène de déconnexion (de désamour ?) avec vos textes dès qu'un peu de temps a passé, ou une situation similaire, n'hésitez pas à partager votre expérience ! Que vous ayez trouvé une solution ou pas !

Toutes les idées sont les bienvenues :)

Merci ! <3

Prudence
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Re: Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Prudence »

Je. Suis. Vraiment. Déterminée. À. Répondre. À. Ce. Topic :hot: (noooon, mon pavé vient de partir aux limbes -_- ) :tears-joy:

Bref. Reprenons depuis le début, Mémoire, je vous prie... !!

@Andrea, ce que tu dis là m'interpelles parce que j'ai l'impression c'est ce qui me guette chaque jour. Perdre l'amour pour mes personnages. Décrocher de l'intrigue. Douter de ma plume-même... Ce sont trois choses complètement différentes qui pourtant peuvent toutes m'amener à arrêter d'écrire une histoire ou à arrêter complètement d'écrire.

Pour se débarrasser de ses blocages, il faudrait trouver, identifier le problème à sa source (en tout cas, ça marche pour moi), et j'ai compris qu'il ne venait essentiellementpas de moi.

La première chose, je l'ai expérimenté à ses dépens (de l'histoire xD) et aux miens. J'ai commencé à écrire une histoire sans l'avoir préparée, en me disant que j'allais écrire selon mes envies. C'est là, le problème. Une envie, c'est fugace. Hier, j'avais envie de ça, et maintenant ? Il faudrait écrire selon les besoins de l'histoire. En écrivant selon mes envies, au bout de quelques jours, j'ai perdu tout intérêt et envie de continuer l'histoire, et cela avec un tas d'incohérences sur les bras... Je suis sur une autre histoire depuis 3-4 ans et je m'accroche car j'ai commencé à écrire cette histoire selon ses besoins. C'est bien plus solide, comme lien.

Ensuite, je nomme l'inutile. Ça peut être source de blocage si un personnage, une scène est en trop et ne sert pas l'histoire, n'a pas de liens avec l'intrigue. Si ça n'apporte rien à rien ni à personne. C'est dur à accepter, mais dès qu'on a compris, l'histoire ne s'en porte que mieux (et nous, on arrête de s'arracher les cheveux).
Cela étant, une scène ou un personnage n'est pas forcément inutile. Parfois, elle ne marche pas. Trop d'infos, pas assez ? Untel ou une telle ne fait pas avancer l'action ? Pourquoi ? Quelle est sa foncation ? Etc. Etc.

L'écriture est un long cheminement de questions x) Je pense qu'il faudrait (je vais vous assomer avec mes "il faudrait" xD) prendre le temps d'y répondre.

La patience est mère de toute chose... :anguished: (si, si, ça aussi ça m'aide à ne pas faire n'importe couuua)

Et puis vient la torture neuronale la plus féroce chez l'artiste... (roulements de tambours siouplé !) :

Le doute ! Oui, il vient, mais sait-on d'où ? Nos pensées sont un calvaire. Avoir envie d'être publier ou plaire à tout prix ? Mais au départ, l'écriture n'est-ce pas un véritable besoin (le fameux xD), un exutoire, quelque chose qui nous fait profondément du bien ? Ne perdons pas l'envie par l'envie, j'ai envie de dire :tears-joy:

J'ai essayé de répondre à ta question le plus largement possible. :DD J'espère que ça pourra t'aider autant que ça m'a aidée ! :hug: :laughing:

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Elora
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Re: Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Elora »

Déjà, ce sujet est intéressant. Ensuite, je ne sais pas trop comment t'aider, car la seule chose que j'avais en tête, c'était de se forcer et qu'après ça reviendrait tout seul.
Il ne m'était jamais venu à l'esprit que l'on pouvait vivre une "rupture" avec son histoire, mais c'est tout à fait logique quand on a plus la hargne pour écrire ou encore qu'on a juste pas envie.
En ce moment, je vis un peu la même chose, mais c'est un peu différent, car je crois que j'ai juste besoin de faire une pause avec l'écriture, mais je suis déterminée à TERMINER cette histoire.
Je ne sais pas depuis combien de temps tu as arrêté d'écrire, mais si ça se trouve, au lieux de te lancer dans un nouveau projet, tu devrais juste faire une pause, peut-être changer point de vue, voir du pays ? (Même si en ce moment c'est pas trop possible :downcast: ) Sinon, un petit conseil, plonge-toi dans un bon gros bouquin, et là, on subit un vrai lavage de cerveau et ça fait du bien !!!!!!!!
Après, tu pourrais essayer de faire une grande remise en question, en te demandant pourquoi ça ne marche pas, et est-ce que tu voulais vraiment écrire ce qui se trouve sur cette feuille.
J'espère que j'aurais réussi à un peu aider et que tu trouveras une solution à ton problème !

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Andrea
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Re: Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Andrea »

@Prudence, @Elora merci pour vos retours !
Prudence a écrit : 18 avr. 2021, 10:44 j'ai commencé à écrire cette histoire selon ses besoins. C'est bien plus solide, comme lien.
J'aime bien cette approche. L'envie est volatile, mais si tout est lié par la nécessité, ça semble effectivement plus solide : tu as besoin de cette histoire (le fameux besoin d'écrire), et l'histoire elle-même a ses propres besoins. Je vois d'ailleurs une conséquence directe de ton premier conseil sur le second : en se concentrant sur le besoin, tu devrais plus facilement éviter l'inutile. Cercle vertueux : en te relisant quelques temps plus tard, moins tu y trouveras d'inutile, moins tu risques de te démoraliser. Bon c'est un peu abstrait, mais en mûrissant l'idée y a p't'êt' moyen de la mettre en pratique.

C'est étonnant comme vos conseils sont complémentaires : Elora, je vais suivre ta suggestion : et faire une pause :). J'espère que de ton côté tu nous donneras des nouvelles après ta pause d'écriture, pour savoir comment se passe la reprise ! (et j'espère que les liens qui se créent ici t'aideront à maintenir ta détermination !)

De lire vos conseils ensemble m'évoque l'image (encore une) du marathon.
Avant, je pensais souvent à l'image du marathon, mais seulement pour en retenir qu'il faut de l'endurance.
Là vous parlez de se préparer, mais aussi de cesser un temps d'écrire, puis de s'efforcer...

Un marathon, ça se prépare ; avant de courir un marathon, tu ne cours pas tous les jours, sinon tu es sur les rotules le jour J : tu te reposes ; et quand tu commences le marathon, tu vas jusqu'au bout ; il n'y a pas de sens à reprendre le lendemain un marathon qui n'est pas terminé ! ; et si tu n'arrives pas à finir le marathon, c'est que tu n'étais pas assez bien préparée.

Je vais donc de ce pas... me préparer !

Encore merci, et s'il y a d'autres retours d'expérience n'hésitez pas !

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Fannie
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Re: Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Fannie »

En ce qui me concerne, je n'ai ni solution ni conseil.
Autrefois, mes histoires avaient un rôle thérapeutique dont je n'ai plus besoin en ce moment. J'avais une complice avec qui je pouvais en parler pendant des heures et qui me parlait des siennes, mais l’écriture ne fait plus partie de sa vie.
J'ai donc probablement moins besoin de mes personnages qu'autrefois, mais je voudrais les faire vivre en écrivant. Seulement, je n'arrive plus vraiment à me connecter avec eux, à ressentir leurs émotions. Même en relisant ce que j'ai écrit ou en écoutant les musiques qui sont associées à mes histoires, je n'arrive plus à éprouver les sentiments qui me sont indispensables pour écrire, ni à visualiser les scènes, autre mécanisme sans lequel je ne parviens pas à rédiger quoi que ce soit.
Ce n'est pas que je ne les aime plus ou que mes histoires ne m'intéressent plus; c'est plutôt comme s'ils n'étaient plus dans ma tête, ou alors dans un endroit qui ne m'est pas accessible.
Voilà, je pose ça là. Les suggestions sont bienvenues. :)

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Elora
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Re: Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Elora »

@Andrea Et bien bonne pause alors ! Profite à fond, détend-toi, oublie ton histoire pour revenir plus déterminée que jamais, avec la hargne et un coeur gros gros gros !

Un marathon est un bon mot, et l'écriture est incroyablement proche de cette discipline.
Les participants courent sur la route avec leurs jambes, et nous nous écrivons sur le papier avec notre plume !

Écrire tout le temps n'ai pas très bon, quand c'est trop c'est trop, il faut dire stop. (Petite citation : "Trop d'écriture tue l'écriture". Ça marche pour tout alors je l'ai fait avec l'écriture !)

Si les personnages ont des désirs, alors pourquoi pas l'histoire ? Quand on écrit on ne s'étonne plus de rien, le bizarre fait parti de notre quotidien. :DD

@Fannie
Ah oui, écrire sans avoir les images en tête est très embêtant, c'est pratiquement impossible de remplir une page.
Fannie a écrit : 18 avr. 2021, 17:22 En ce qui me concerne, je n'ai ni solution ni conseil.
Autrefois, mes histoires avaient un rôle thérapeutique dont je n'ai plus besoin en ce moment.
Quand on écrit, ça peut être pour plein de raisons, mais aussi pour se soulager d'un ou plusieurs problèmes.
Tu écrivais sûrement pour te soulager, mais comme tu n'as plus de problème, tu ne ressens plus ce besoin d'écrire.

Je ne sais pas trop quelle solution te proposer, mais j'ai une question : As-tu toute ton intrigue en tête, vraiment tout, tu sais ce que tu veux écrire et tu ne feras pas d'autres découvertes en chemin ?
Le plus souvent, on peut dire que les personnages de notre histoire devienne nos compagnons de route, ils vivent avec nous et nous découvrons les choses en même temps qu'eux.
Chaque chapitre est une découverte et ça nous fais vibrer, on veut continuer à écrire pour connaître la suite, car ce n'est que surprise !
Si ce n'est pas ça, alors je ne vois vraiment pas, je vais chercher d'autres solutions.

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Flammy
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Re: Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Flammy »

Je ne savais pas trop comment répondre, mais c'est un sujet qui me parle tellement, fallait que je vienne dire quelque chose :DD

Personnellement, ça fait quoi... bien 15 ans que je travaille sur la même histoire (et c'est même pas une image :screaming: ), donc la gestion du lien émotionnel avec cette histoire, c'est quelque chose qui a toujours été présent. Il y a eu des grandes périodes où je ne pouvais plus voir le texte en peinture, ou je n'avais pas envie de m'y intéresser pour le moment, où je trouvais d'autres histoires plus affriolantes, des moments où au contraire je buvais, mangeais, respirais la même histoire... Bref, j'ai eu de tout.

Je pense qu'avec le recul, la seule chose qu'on puisse vraiment dire, c'est de se faire confiance. Personnellement, je n'ai jamais eu un détachement d'une histoire sans raison. Parfois c'était parce que j'avais besoin de souffler, prendre l'air ou du recul. Parfois, c'était juste parce qu'il manquait un truc à l'histoire et du coup, ça m'empêchait d'avancer. Et puis parfois, c'est juste que c'est pas forcément la bonne histoire. Personnellement, me laisser du temps a toujours été profitable. Après, fallait parfois se filer un coup de pied au derrière pour aller voir ce qui avait provoqué ce désamour, mais avec un temps de repos, ça a toujours été plus facile de voir.

Personnellement, pour me replonger dans une histoire et renouer le lien quand c'est un peu distendu, je relis des passages que j'ai aimé écrire, je regarde mes notes, je réécoute des musiques... bref, je me mets dans les mêmes conditions qui font que j'ai aimé cette histoire. Ca marche pas toujours, mais ça aide. Parfois (souvent), en relisant et en reprenant un peu tout, je me rends compte que "Ah tiens, là il manque ça, je pourrai rajouter ça là c'est une bonne idée", et ça me redonne de l'enthousiasme pour me relancer dedans <3 Bon, parfois, au contraire, c'est juste "Je kiffe trop ce que j'ai fait", mais du coup, ça motive aussi <3

Parfois, ya aussi des histoires sur lesquelles au final, j'ai jamais envie de me repencher. C'est pas grave, elles m'ont appris des trucs, j'ai pu tester des trucs, m'améliorer, trouver des idées... c'est jamais inutile je trouve une histoire inachevée, ça apprend des trucs. Faut pas se mettre trop de pression et potentiellement avoir des attentes trop démesurées. L'écriture, faut y aller à petits pas ^^

Maintenant, un truc qui aide à ne pas laisser tomber d'histoire en cours de route, c'est d'attendre "le maximum" avant de me lancer dans l'écriture. Je vais prendre mille notes, imaginer mille trucs dans ma tête, commencer à tout planifier, faire monter un maximum l'excitation... et une fois que je n'arrive plus à me tenir, je me lance. Généralement, ça marche bien ! Après, parfois, ya des notes que je ne concrétise jamais en écriture, mais parfois, je refouille dans mes notes et ça repart ^^ Personnellement, je trouve qu'il y a un temps pour chaque histoire, et si le moment de l'histoire est pas là, ba ça reviendra peut-être plus tard, faut pas se stresser. Dans ces cas-là, la pression c'est un peu le pire ennemi je trouve :'D

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Gobbolino
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Re: Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Gobbolino »

Je pense que plusieurs éléments peuvent entrer en compte dans ce blocage. @Elora a raison, c'est sûrement comparable à un marathon, et un marathon ne se court pas sur "une vague."

Je pense, pour ma part, que ce phénomène de la vague est trompeur, et qu'il faut s'en méfier. De fait, c'est ce qui te pousse en avant, mais tout poussé que tu es, tu ne vois pas forcément les écueils qui se baladent par en-dessous. Et quand la vague s'en va, les écueils ressortent et toi tu n'as pas forcément le matériel pour les repasser.

Je ne sais pas si c'est comparable, mais moi aussi, avant, je suivais une vague, et quand je relisais, je me sentais terriblement mal et honteuse. Souffrant d'anxiété, une fois la vague passée, je me sentais dépassée par tous les défauts du texte et, à cause de cela, incapable de me connecter à ce qu'il pouvait avoir de bon et d'intéressant, et par conséquent, bah... j'étais incapable de le retravailler. Ca ressemble peut-être un peu à ce que tu vis.

Je n'ai pas de solution systématique pour cela (mais plus le temps passe, moins je crois aux solutions qui marchent à chaque fois ou sont simples ou autre). Par contre, je peux te dire ce qui a marché pour moi : j'ai décidé de faire sans la vague, et de me préparer en amont d'elle.

Donc d'une part, j'ai commencé à écrire des textes comme ci, comme ça, sans être poussée, pour travailler le côté technique (l'exercice des 500 mots par jour marche pas mal pour ça) en regardant de manière précise ce qui pouvait me piéger, me bloquer, etc. Et au bout du compte, comme il n'y avait pas cette poussée de la vague, j'ai réussi à revenir dessus, à les travailler et à obtenir des résultats qui me plaisaient et dont je n'avais pas honte.

Ensuite, j'ai balisé le chemin en l'attente de la prochaine vague. Les points importants. Les passages que j'avais envie de traiter, etc afin de savoir dans quelle direction j'allais avec cette p..; de vague. Ca a marché de manière plus ou moins efficace. Je me suis retrouvée avec un ensemble de petites scènes sans lien direct les unes avec les autres, mais une fois cela obtenu, il a été plus facile de les attacher ensemble.

Je ne sais pas si ça te parle ou si cela te servira, mais je te conseille de chercher pourquoi tu perds ce lien, et de voir ce que tu peux faire pour dompter cette vague (dit comme ça c'est beau). Un truc que je dis souvent à mes étudiants quand ils fonctionnent "au talent" c'est que c'est très bien tant que ça marche, mais que c'est important d'apprendre à maîtriser la technique pour le jour où l'inspiration te lâche. Et je pense que ça peut aussi servir en écriture.

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Noth
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Re: Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Noth »

Salut tous le monde,
j'aurai quelques astuces qui marcheront peut être pour relancer la machine.

-Relire à voix haute des pages ou tu sentais vraiment le personnage, et essayer d'écrire la scène où tu en es avec ce mood que tu auras récupéré en relisant des pages où tu le sentais bien.
-réécrire un plan de l'histoire en résumé en relisant toute l'histoire(elle a forcément diverger de ton plan initiale un peu, s'il y a eut plan) , en marquant l'évolution au fil des scènes de ton personnage comme ça tu le récupère dans le bon état d'esprit à ce moment là( un peu comme le lecteur qui lirait ton livre d'une traite), et puis une fois ce plans fait tu réattaque.
- Le faire parler ou agir dans une scène qui n'a rien à voir avec ton histoire pour te reconnecter avec, le faire discuter avec toi ou un ami. Donner un petit enjeux à la scène, un but au personnage, tel que manger, obtenir un truc de toi dans une conversation ou autre, pour que tu sache quoi écrire.
-En discuter avec un proche, raconter où en est ton personnage et ce qu'il a vécu.
-Cibler les endroit où on le perd, peut être que le scénar ne va pas, il fait des choses trop abstraites, les événements l'éloignent de l'histoire que tu voulais raconter peut être.

Voilà si ça peut aider quelqu'un ^^.

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Pluma Atramenta
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Re: Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire

Message par Pluma Atramenta »

Quand tu as perdu le lien émotionnel avec ton histoire…

Je pense que tu ne dois pas trop te forcer. Si cela t'aide à avancer malgré tout, pourquoi pas, mais si cela t'angoisses principalement… mieux vaut abandonner. Ecrire est un chemin long, tortueux, sinueux - un véritable sentier moucheté d'aventures en tout genres : rebondissements, retournements de situation, personnages têtus, coups de déprime, visites de Monsieur Doute, jours productifs, instants de bonheur suprême. Ecrire, c'est tout ça.
Je me doute bien que tout cette marmite de péripéties bien garnie peut paraître effrayante, intimidante… C'est pourquoi je compatis complètement avec tes craintes.
Peut-être vaudrait-il mieux se tenir à l'écriture de nouvelles pour le moment ? C'est une route bien plus courte, bien moins exténuante à suivre, un joli point de départ pour une productivité plus accrue, pour un embryon de constance. J'ai toujours eu un mal infini avec les nouvelles pour ma part (elles finissent immanquablement en proses) mais j'imagine qu'il y a peu de plumes dans mon cas. Du moins je l'espère.
Je te propose également de procéder par scènes. Ne commençant pas forcément par le début, pas forcément par la fin, tu rédiges plein de petites scènes constellées de mêmes personnages et à la fin... tu fais un puzzle avec toutes les scènes récoltées. Cela pourrait produire un joli petit conte, par exemple ;)
Bien sûr, afin de procéder de cette façon, il faut au moins avoir une petite idée d'histoire/de scénario que l'on souhaiterait entreprendre et bien connaître ses personnages dès le début. Il ne faut donc pas être le plus indiscutable des jardiniers.

Je me demande si mon message est clair, constructif et avec au moins un brin d'adresse. Enfin bref...J'espère t'avoir donné de bonnes pistes :hug:

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