Je vois pas de quoi tu parles, @Léthé
Concernant les scènes de mort, tout dépend déjà si tu l'écris du point de vue de la personne qui meurt ou du point de vue d'une autre personne. J'ai écrit quelques scènes de suicide en point de vue interne et quelques morts provoquées par un élément externe. Si dans le premier cas, il y a souvent un effet de détachement, parfois de libération, dans le deuxième cas, on est sur de la panique, de l'indignation, de la peur. Mais quoi que ce soit, j'aime beaucoup me concentrer sur ce que ressent le personnage, ne pas vraiment le décrire de manière trop chirurgicale. Je considère que le lecteur n'a pas besoin de lire sous quel angle la cervelle gicle sur le mur pour être choqué, bien au contraire.
Pour la torture, j'en ai un peu aussi. Et là, comme pour les morts, je préfère partir sur ce qui se passe dans la tête du personnage. Se concentrer sur la peur, la douleur, le sentiment d'être piégé, ce genre de choses. J'aime aussi beaucoup montrer que l'héroïsme se tire complètement quand tu te retrouves face à quelqu'un qui est prêt à te faire du mal. Dans la torture, ce que je trouve aussi très intéressant, c'est de revenir sur les conséquences : de voir les séquelles aussi bien physiques que psychologiques sur plusieurs chapitres après, de modifier la personnalité, le comportement du personnage qui a subi les violences. Et aussi, de voir comment il s'en sort ou comment il sombre.
Comme le dit Léthé, je suis aussi beaucoup dans la suggestion. J'aborde le thème du viol notamment qui n'est pas montré à l'écran. Ce qu'on a en revanche, c'est les conséquences sur le personnage qui l'a subi. D'ailleurs, de manière plus générale, je trouve qu'on peut faire bien plus bobo à un lecteur en évoquant des choses plutôt qu'en les montrant. Pas toujours, bien sûr. Parfois, il faut aussi voir la cervelle éclatée sur le mur
