Billet n°10 : La fréquence des commentaires
Posté : 10 mai 2021, 19:02
On va trancher tout de suite la question que tout le monde a en tête : “Est-ce que c’est mal de ne pas faire de commentaire à chaque chapitre ?”
Pas de suspense, la réponse est : non, on ne vous brûlera pas sur le bûcher !
En fait, laisser un commentaire à chaque chapitre, ce n’est qu’une option parmi d’autres.
Et le mieux, c’est quoi ? Un commentaire à chaque chapitre ? Un commentaire tous les 3 ou 4 chapitres ? Un retour final sur la globalité de ce que vous avez lu ?
Eh ben… ça dépend Et ça dépend de beaucoup de facteurs que nous allons essayer de citer.
Mais il y a une première question à se poser : à part le nombre de commentaires, qu’est-ce que ça change, la fréquence ?
1. Est-ce que la fréquence impacte le contenu des commentaires ?
En nous basant sur notre expérience et sur la simple logique, nous dirons que la réponse à cette question est “oui, bien sûr”.
Entendons-nous bien, tout ce que nous avons développé dans les billets précédents est valable quelle que soit la fréquence des commentaires : tout le monde est légitime, ça sert toujours à aider l’auteur ou l’autrice et à l’encourager, on y met toujours de l’objectif et du subjectif, du positif et des points à améliorer, on veille toujours à sa formulation. Ça, ça ne change pas.
Ce qui change, c’est votre focale. En fonction du volume de texte auquel correspond votre commentaire, vous n’allez probablement pas faire porter votre réflexion sur les mêmes éléments.
Si vous commentez chaque chapitre, vous prendrez peut-être (mais ce n’est pas obligatoire) le temps de relever les soucis de grammaire ou d’orthographe, vous allez probablement donner votre ressenti sur la ou les scènes du chapitre, leurs articulations, leur clarté, leur impact sur vous.
Et même si vous prenez le temps de réfléchir à la façon dont s’insère le chapitre sur la globalité de l’histoire, vous serez quand même plutôt dans un commentaire de détails. D’autant plus si vous lisez au rythme de publication de la fiction, donc de manière scindée dans le temps
Dans un commentaire groupé (tous les 2, 3 ou 4 chapitres, par exemple), ce que vous aurez lu aura sans doute fait avancer l’intrigue, apporté des révélations, des rebondissements… Vous aurez donc sans doute plus de recul. Il y a des chances pour que vos retours portent sur ces éléments et la façon dont ils orientent le récit.
Par exemple, si un indice a été semé dans un chapitre et son explication donnée dans le suivant, vous pourrez vous exprimer sur sa cohérence ou sur sa présentation, sur le suspense de cette énigme, etc…
Enfin, pour un retour global sur une grande partie d’une fiction, voire sur sa totalité, votre expérience de lecture sera, en outre, plus proche de celle d’un “lecteur lambda”, puisque vous aurez lu à votre rythme, sans dépendre du rythme de publication. Et vous aurez la vue d’ensemble
Vous allez forcément devoir synthétiser vos réflexions et vos ressentis, peut-être aborder l’histoire de manière non linéaire mais par thème. Vous vous baserez sur les points qui vous ont marqué et non sur l’intégralité du texte, et vous laisserez de côté les détails pour vous focaliser sur les sujets de fond.
Bref, l’angle de vue qui sous-tend le commentaire étant différent, celui-ci l’est aussi, et c’est bien normal.
Il n’en est pas de meilleur que d’autres, mais il est bon d’être conscient que selon leur rythme, vos commentaires ne contiendront pas exactement la même chose et n’apporteront pas la même aide à l’auteur.
Alors si toutes les fréquences sont permises et potentiellement bénéfiques, comment choisir ?
2. Ca dépend de vous
Si (comme moi) vous adorez donner votre avis sur tout en écrivant un pavé au bas de chaque chapitre, l'auteur/autrice appréciera sans doute d'avoir un retour détaillé (et d'avoir pleiiin de commentaires ). Le mot “pavé” n’est évidemment pas à prendre au pied de la lettre : on peut parfois dire beaucoup en quelques lignes !
Si vous préférez continuer votre avancée jusqu’à avoir plus à dire sur ce que vous lisez, alors cliquez sur “suivant”. Poursuivez jusqu’à ce que vous ressentiez l’envie de vous exprimer, ou que vous estimiez que vous risquez d’oublier des choses si vous ne prenez pas le temps de faire un retour .
Quoi qu’il en soit, prenez quand même 2 minutes à la fin des chapitres pour être sûr que vous n’avez vraiment rien à dire cette fois-ci ou que vous préférez attendre.
Si vous tombez dans la fiction au point d’oublier votre potentiel rôle de relecteur/relectrice pour ne plus remplir que celui de lecteur/lectrice (voire de fan ) et que vous arrivez au mot “FIN” avant d’avoir écrit un commentaire, c’est bon aussi ! Dans ce cas, faites la synthèse de vos émotions et réflexions et fendez-vous d’un retour global qui peut donner à l’auteur ou autrice un point de vue sur l’ensemble de la fiction.
Tout ça pour dire que même si la lecture sur PA a pour but de s’entraider, elle doit rester un plaisir . Si la perspective de laisser un commentaire vous gâche la lecture et finit par vous dissuader de lire les fictions PAennes, alors espacez vos commentaires ou réservez-les pour la fin. Faites ce qui vous correspond le mieux.
Toutefois, gardez en mémoire qu’un commentaire de trois lignes, même pour dire que vous foncez dévorer la suite, ou que vous êtes toujours là mais que vous réservez vos remarques pour plus tard peut être un bon encouragement pour l’auteur ou l’autrice en attendant votre retour suivant.
Évitez quand même les lectures “en fantôme” : il y a forcément un petit truc que vous pourriez dire à l’auteur ou l’autrice qui l’aiderait à améliorer sa fiction ou la prochaine, ou qui l’encouragerait.
3. Ca dépend de l’historique du texte
Selon que le texte est entièrement publié ou en cours d’écriture, vous pouvez envisager d’adapter la fréquence de vos commentaires.
Dans le second cas, l’auteur ou l’autrice sera probablement content.e d’avoir un commentaire spécifiquement sur le chapitre qu’il ou elle vient d’écrire et/ou de publier, en particulier si c’est du premier jet. Même si plusieurs plumes en ont déjà laissé, les vôtres peuvent justement confirmer ou modérer leurs remarques.
En revanche, si l’histoire est en majorité ou en totalité publiée, il peut être pertinent d’offrir à la plume qui l’écrit une vision différente : celle de quelqu’un qui n’a pas eu une lecture scindée dans le temps et qui a donc probablement une meilleure vue d’ensemble. Celle de quelqu’un qui s’est un peu écarté des détails pour se laisser embarquer sur le moyen ou le long terme et le déroulement de l’intrigue. Celle de quelqu’un qui aura peut-être lu en lecteur avant de regrouper ses idées pour les synthétiser en commentaires.
Lorsque vous commencez une histoire, ça peut être une bonne idée de jeter un coup d'œil aux nombres de commentaires qui lui ont déjà été faits, voire aux commentaires eux-mêmes.
Dans l’idéal, il est bénéfique de recevoir plusieurs types de commentaires (détaillés, groupés et globaux), parce qu’ils pointeront des éléments différents. Alors si vous hésitez et que vous vous sentez capable des uns comme des autres, vous pouvez opter pour le type de commentaires qui a été le moins fournis à l’auteur/autrice.
4. Ca dépend de l’auteur ou l’autrice
Comme on est là pour aider, autant aider du mieux qu’on peut . Du coup, si vous hésitez entre des commentaires détaillés chapitre par chapitre, des commentaires groupés par 2 ou 3 chapitres ou une lecture d’ensemble, pourquoi ne pas demander carrément à l’auteur ou autrice ce qui lui rendrait le plus service ?
En fonction de son avancement, de sa version, de ses corrections, il ou elle sautera peut-être sur l’occasion d’avoir un avis détaillé sur un ou plusieurs points qui lui ont donné du mal ?
En revanche, s’il ou elle vient d’envoyer son texte à 30 maisons d’édition, ce ne sera sans doute pas le bon moment pour lui signaler les coquilles que vous repérez, au risque de le ou la décourager un peu.
Et s’il ou elle n’en a pas encore eu, un retour global sera peut-être bienvenu également.
Ne vous engagez pas à quelque chose que vous n’avez pas envie de faire, mais si vous hésitez, posez simplement la question !
En synthèse, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise solution en ce qui concerne la fréquence des commentaires, il n’y a que trois règles à retenir :
- se souvenir qu’on est là pour aider la plume à s’améliorer et pour l’encourager
- laisser au moins une trace de son passage qui soit profitable à l’auteur ou l’autrice
- prendre du plaisir à lire
Pas de suspense, la réponse est : non, on ne vous brûlera pas sur le bûcher !
En fait, laisser un commentaire à chaque chapitre, ce n’est qu’une option parmi d’autres.
Et le mieux, c’est quoi ? Un commentaire à chaque chapitre ? Un commentaire tous les 3 ou 4 chapitres ? Un retour final sur la globalité de ce que vous avez lu ?
Eh ben… ça dépend Et ça dépend de beaucoup de facteurs que nous allons essayer de citer.
Mais il y a une première question à se poser : à part le nombre de commentaires, qu’est-ce que ça change, la fréquence ?
1. Est-ce que la fréquence impacte le contenu des commentaires ?
En nous basant sur notre expérience et sur la simple logique, nous dirons que la réponse à cette question est “oui, bien sûr”.
Entendons-nous bien, tout ce que nous avons développé dans les billets précédents est valable quelle que soit la fréquence des commentaires : tout le monde est légitime, ça sert toujours à aider l’auteur ou l’autrice et à l’encourager, on y met toujours de l’objectif et du subjectif, du positif et des points à améliorer, on veille toujours à sa formulation. Ça, ça ne change pas.
Ce qui change, c’est votre focale. En fonction du volume de texte auquel correspond votre commentaire, vous n’allez probablement pas faire porter votre réflexion sur les mêmes éléments.
Si vous commentez chaque chapitre, vous prendrez peut-être (mais ce n’est pas obligatoire) le temps de relever les soucis de grammaire ou d’orthographe, vous allez probablement donner votre ressenti sur la ou les scènes du chapitre, leurs articulations, leur clarté, leur impact sur vous.
Et même si vous prenez le temps de réfléchir à la façon dont s’insère le chapitre sur la globalité de l’histoire, vous serez quand même plutôt dans un commentaire de détails. D’autant plus si vous lisez au rythme de publication de la fiction, donc de manière scindée dans le temps
Dans un commentaire groupé (tous les 2, 3 ou 4 chapitres, par exemple), ce que vous aurez lu aura sans doute fait avancer l’intrigue, apporté des révélations, des rebondissements… Vous aurez donc sans doute plus de recul. Il y a des chances pour que vos retours portent sur ces éléments et la façon dont ils orientent le récit.
Par exemple, si un indice a été semé dans un chapitre et son explication donnée dans le suivant, vous pourrez vous exprimer sur sa cohérence ou sur sa présentation, sur le suspense de cette énigme, etc…
Enfin, pour un retour global sur une grande partie d’une fiction, voire sur sa totalité, votre expérience de lecture sera, en outre, plus proche de celle d’un “lecteur lambda”, puisque vous aurez lu à votre rythme, sans dépendre du rythme de publication. Et vous aurez la vue d’ensemble
Vous allez forcément devoir synthétiser vos réflexions et vos ressentis, peut-être aborder l’histoire de manière non linéaire mais par thème. Vous vous baserez sur les points qui vous ont marqué et non sur l’intégralité du texte, et vous laisserez de côté les détails pour vous focaliser sur les sujets de fond.
Bref, l’angle de vue qui sous-tend le commentaire étant différent, celui-ci l’est aussi, et c’est bien normal.
Il n’en est pas de meilleur que d’autres, mais il est bon d’être conscient que selon leur rythme, vos commentaires ne contiendront pas exactement la même chose et n’apporteront pas la même aide à l’auteur.
Alors si toutes les fréquences sont permises et potentiellement bénéfiques, comment choisir ?
2. Ca dépend de vous
Si (comme moi) vous adorez donner votre avis sur tout en écrivant un pavé au bas de chaque chapitre, l'auteur/autrice appréciera sans doute d'avoir un retour détaillé (et d'avoir pleiiin de commentaires ). Le mot “pavé” n’est évidemment pas à prendre au pied de la lettre : on peut parfois dire beaucoup en quelques lignes !
Si vous préférez continuer votre avancée jusqu’à avoir plus à dire sur ce que vous lisez, alors cliquez sur “suivant”. Poursuivez jusqu’à ce que vous ressentiez l’envie de vous exprimer, ou que vous estimiez que vous risquez d’oublier des choses si vous ne prenez pas le temps de faire un retour .
Quoi qu’il en soit, prenez quand même 2 minutes à la fin des chapitres pour être sûr que vous n’avez vraiment rien à dire cette fois-ci ou que vous préférez attendre.
Si vous tombez dans la fiction au point d’oublier votre potentiel rôle de relecteur/relectrice pour ne plus remplir que celui de lecteur/lectrice (voire de fan ) et que vous arrivez au mot “FIN” avant d’avoir écrit un commentaire, c’est bon aussi ! Dans ce cas, faites la synthèse de vos émotions et réflexions et fendez-vous d’un retour global qui peut donner à l’auteur ou autrice un point de vue sur l’ensemble de la fiction.
Tout ça pour dire que même si la lecture sur PA a pour but de s’entraider, elle doit rester un plaisir . Si la perspective de laisser un commentaire vous gâche la lecture et finit par vous dissuader de lire les fictions PAennes, alors espacez vos commentaires ou réservez-les pour la fin. Faites ce qui vous correspond le mieux.
Toutefois, gardez en mémoire qu’un commentaire de trois lignes, même pour dire que vous foncez dévorer la suite, ou que vous êtes toujours là mais que vous réservez vos remarques pour plus tard peut être un bon encouragement pour l’auteur ou l’autrice en attendant votre retour suivant.
Évitez quand même les lectures “en fantôme” : il y a forcément un petit truc que vous pourriez dire à l’auteur ou l’autrice qui l’aiderait à améliorer sa fiction ou la prochaine, ou qui l’encouragerait.
3. Ca dépend de l’historique du texte
Selon que le texte est entièrement publié ou en cours d’écriture, vous pouvez envisager d’adapter la fréquence de vos commentaires.
Dans le second cas, l’auteur ou l’autrice sera probablement content.e d’avoir un commentaire spécifiquement sur le chapitre qu’il ou elle vient d’écrire et/ou de publier, en particulier si c’est du premier jet. Même si plusieurs plumes en ont déjà laissé, les vôtres peuvent justement confirmer ou modérer leurs remarques.
En revanche, si l’histoire est en majorité ou en totalité publiée, il peut être pertinent d’offrir à la plume qui l’écrit une vision différente : celle de quelqu’un qui n’a pas eu une lecture scindée dans le temps et qui a donc probablement une meilleure vue d’ensemble. Celle de quelqu’un qui s’est un peu écarté des détails pour se laisser embarquer sur le moyen ou le long terme et le déroulement de l’intrigue. Celle de quelqu’un qui aura peut-être lu en lecteur avant de regrouper ses idées pour les synthétiser en commentaires.
Lorsque vous commencez une histoire, ça peut être une bonne idée de jeter un coup d'œil aux nombres de commentaires qui lui ont déjà été faits, voire aux commentaires eux-mêmes.
Dans l’idéal, il est bénéfique de recevoir plusieurs types de commentaires (détaillés, groupés et globaux), parce qu’ils pointeront des éléments différents. Alors si vous hésitez et que vous vous sentez capable des uns comme des autres, vous pouvez opter pour le type de commentaires qui a été le moins fournis à l’auteur/autrice.
4. Ca dépend de l’auteur ou l’autrice
Comme on est là pour aider, autant aider du mieux qu’on peut . Du coup, si vous hésitez entre des commentaires détaillés chapitre par chapitre, des commentaires groupés par 2 ou 3 chapitres ou une lecture d’ensemble, pourquoi ne pas demander carrément à l’auteur ou autrice ce qui lui rendrait le plus service ?
En fonction de son avancement, de sa version, de ses corrections, il ou elle sautera peut-être sur l’occasion d’avoir un avis détaillé sur un ou plusieurs points qui lui ont donné du mal ?
En revanche, s’il ou elle vient d’envoyer son texte à 30 maisons d’édition, ce ne sera sans doute pas le bon moment pour lui signaler les coquilles que vous repérez, au risque de le ou la décourager un peu.
Et s’il ou elle n’en a pas encore eu, un retour global sera peut-être bienvenu également.
Ne vous engagez pas à quelque chose que vous n’avez pas envie de faire, mais si vous hésitez, posez simplement la question !
En synthèse, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise solution en ce qui concerne la fréquence des commentaires, il n’y a que trois règles à retenir :
- se souvenir qu’on est là pour aider la plume à s’améliorer et pour l’encourager
- laisser au moins une trace de son passage qui soit profitable à l’auteur ou l’autrice
- prendre du plaisir à lire