Je comprends ce que tu dis parce que je l’ai vécu. Il m’est arrivé de ne pas aimer un personnage uniquement parce qu’ils me donnaient l’impression de « cracher dans la soupe ». Dans le sens ou ce qu’ils vivaient comme des drames me semblaient bien vains en comparaison d’autres trucs dont j’ai été témoin.SerpaCooper a écrit : ↑30 oct. 2020, 16:36 Mais ce raisonnement peut également s'élargir aux milieux sociaux (ou d'autres critères comme la zone géographique d'origine...) dans lequel les individus ont vécu. Par exemple, les problèmes de cœur d'un prince auront plus facilement l'attachement du lecteur si ce dernier vie dans un milieu aisé, que s'il vie dans la misère économique il aura du mépris pour ce prince.
J’ajouterais du coup une chose : ça dépend aussi du moment de notre vie ou l’on rencontre un personnage. J’y pensais d’ailleurs pas plus tard qu’aujourd’hui lorsque je suis tombée sur ma copie de « Mémoire d’une geisha » d’Arthur Golden. Je me souviens que la première fois où je l’ai lu, j’étais alors ado, j’avais adoré ce roman. Et même si je n’adorai pas l’héroïne, j’avais assez d’empathie envers elle pour vouloir qu’elle réussisse. En le relisant 3 4 ans plus tard, j’ai eu l’impression de lire un autre roman. Je me souviens avoir trouvé l’héroïne totalement détestable tant qu’elle était méprisante envers beaucoup de ceux qui l’entourent, superficielle, vaniteuse et parfois même manipulatrice pour rien. Et ce qui m’a surtout agacée là-dedans, c’est que son comportement parfois limite, n’était pas considéré comme tel par les autres personnages. Je pense que ça aussi ça joue dans l’attachement que l’on a envers un personnage : la manière dont ils sont écrits. Lire et suivre un personnage toxique ne me gêne pas. Mais qu’il ait un comportement parfois limite, mais que les personnages autour de lui le considèrent comme positif, ça par contre, c’est réellement agaçant.
Du coup, on pourrait faire un débat : qu’est-ce qui rend un personnage détestable ?