L'écriture inclusive

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Xendor
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Re: L'écriture inclusive

Message par Xendor »

Le sujet a déjà été abordé, mais il y a d'autres manières de faire de l'écriture inclusive que le point médian.

Comme remplacer des mots masculins par des mots plus neutres, ce dont parlait Gwenifaere avec le site qu'elle a partagé.

Je pense qu'il ne faut pas réduire cette écriture juste au point médian.

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Soah
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Re: L'écriture inclusive

Message par Soah »

Bonjour à toustes,

Je me permets de relancer un peu ce sujet puisque je constate (avec joie) que de nombreux livres n'hésitent pas à employer le pronom "iel" (ou parfois d'autres pronoms neutres) ainsi que des écritures plus inclusives. Comme quoi, en quelques années les choses ont bien changées et ça me fait très plaisir :hug:

J'espère que l'évolution du français continuera vers quelque chose de plus inclusif et bienveillant dans sa forme, puisque quelque part, notre langage est le reflet de notre société.

Zlaw
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Re: L'écriture inclusive

Message par Zlaw »

Histoire que ce soit constructif, je me permets d'exprimer un point de vue légèrement différent sur cette évolution : on a tous et toutes une perception de tout ça qui nous est propre et personnelle. Et il n'est selon moi pas question de convaincre qui que ce soit dans un sens ou dans un autre, il n'y a pas de justification à donner sur pourquoi on se sent de telle ou telle façon par rapport à ça. On pourrait sans doute, mais ça me paraîtrait stérile. Il y a des gens qui écrivent de cette façon et d'autres non, tout comme il y a des gens qui abandonnent les accents supposément superflus et d'autres non, et d'autres qui refusent catégoriquement les anglicismes et d'autres non, etc. Tout ça, ce sont des appétences individuelles, qui n'ont pas vraiment matière à être discutées, comme une couleur préférée ou des choix vestimentaires (dans les limites de la pudeur, disons ^^).

Au final, pour moi, le plus important, c'est que ça ne s'impose pas. C'est une chose à laquelle on peut adhérer comme ne pas adhérer, sans que ce ne soit ni néfaste ni positif dans un sens comme dans l'autre. Ce n'est pour moi ni à dissuader ni à encourager, au bout du compte. Si certaines personnes ont besoin de telles modifications du langage pour se sentir bien, grand bien leur en fasse de trouver chaussure à leur pied. La seule chose que je souhaite, c'est que l’ostracisation ne se retrouve pas tout simplement inversée. Je vais être franche (et un peu crue, peut-être, désolée), cette écriture me retourne l'estomac sans doute autant qu'elle semble t'apaiser et t'enthousiasmer, @Soah. Je dois bien avouer que c'est un sentiment très étrange que d'être à la fois contente pour toi et un peu malade pour moi-même. :'D Donc voilà, sans casser ton groove (pas du tout, hein, j'insiste) je voulais juste faire part d'à quel point ce n'est pas nécessairement aussi inclusif et bienveillant que ça peut le paraître de prime abord lorsqu'on en est la cible. Ça l'est pour certaines personnes seulement, et encore une fois, je me rends parfaitement compte de ce que ça fait d'être absolument seule, donc je ne veux pas du tout le retirer à qui que ce soit. J'espère juste une cohabitation des écritures plutôt qu'une supplantation/un étouffement de l'une par l'autre. C'est mon expérience jusqu'ici sur Plume d'Argent et je prie presque littéralement pour que ça ne change pas. Ce serait ça, pour moi, la véritable bienveillance et inclusivité.

Voilà. C'est ce que j'avais à dire sur ce sujet. Et c'est peut-être hors-sujet et malvenu mais... je me dis toujours que c'est dommage qu'il n'y ait qu'un seul son de cloche d'exprimé sur des thèmes subjectifs. =)

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EryBlack
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Re: L'écriture inclusive

Message par EryBlack »

Là-dessus, je peux te rejoindre partiellement, Zlaw. Pour moi l'écriture inclusive doit pouvoir être pratiquée dans tous types de textes et tous contextes sans être remise en question, mais je ne serais pas non plus à l'aise de lire quelqu'un reprendre quelqu'un d'autre en demandant à ce qu'iel l'emploie. Ce n'est pas facile de modifier la façon dont on s'exprime et je comprends que tout le monde ne soit pas pleinement à l'aise avec ça (ou avec l'entièreté de ça : on peut être à l'aise avec certaines pratiques de l'écriture inclusive et moins avec d'autres). Cela étant dit, je n'ai genre... jamais vu personne reprocher à qui que ce soit de ne pas utiliser l'écriture inclusive, hors contexte militant où ça s'y prête ; alors que l'inverse, je l'ai vu tant de fois que je pourrais pas compter. Donc je ne trouve pas qu'on puisse mettre les deux sur le même plan. Et je ne trouve pas non plus qu'on puisse ramener la question à une préférence individuelle car ce serait dépolitiser une réappropriation éminemment politique de notre langue. Tel que je le vois, les enjeux (on parle quand même d'égalité, un enjeu genre... crucial ?) sont plus importants que les possibles malaises individuels que peuvent soulever des modifications induites de la langue. C'est peut-être un peu radical, mais je suis un peu radicale ; et moi non plus je ne cherche pas à blesser ou quoi que ce soit, juste à faire valoir ce point de vue. Comme je l'ai dit au début, pour autant, je ne mettrai jamais la pression à personne pour que l'écriture inclusive soit utilisée, mais par contre je pourrais m'opposer et débattre assez frontalement si j'estime, soit qu'on empêche quelqu'un de l'utiliser (j'ai bien compris que ce n'est pas le cas ici, et c'est cool !), soit qu'on la réduit à une pratique de "bienveillance sociale" alors que c'est quand même... un geste politique ! Des gens - et souvent des minorités ! pas des gens au pouvoir ! - qui s'emparent de la langue et décident de lui faire dire autre chose que ce qu'on lui a fait dire depuis un bon moment (à savoir : l'homme est neutre, tout le reste est "autre") dans un contexte de forte domination d'un certain groupe sur les autres. Si on ne voit que les points médians (pour schématiser) et le côté "bienveillant" sans voir ça, ben c'est un peu passer à côté du truc, à mes yeux ?
Zlaw a écrit : 30 mars 2023, 19:29 J'espère juste une cohabitation des écritures plutôt qu'une supplantation/un étouffement de l'une par l'autre. C'est mon expérience jusqu'ici sur Plume d'Argent et je prie presque littéralement pour que ça ne change pas. Ce serait ça, pour moi, la véritable bienveillance et inclusivité.
Mais là-dessus, du coup, je suis d'accord, à partir du moment où cette cohabitation est lucide sur tout ce que je disais plus haut :)

Et pour rebondir sur ton message d'origine, Soah : j'ai aussi constaté ça, notamment dans quelques textes PAens et ça m'a fait super plaisir de sentir mon cerveau travailler lors de la lecture, ça me donne l'impression que je peux désapprendre et réapprendre, et que la langue appartient à celleux qui l'utilisent. L'évolution de la langue, pour avoir un peu bossé dessus, je sais que ça prend trèèèès longtemps et que même si les réformes peuvent peser un poids important (genre... quand l'académie française a autrefois supprimé la féminisation des métiers, hmhm), malgré tout c'est l'usage qui prime, et l'usage c'est nous, c'est ce qu'on fait. Donc faisons comme on pense que c'est beau, que c'est bien, pratiquons la langue qui nous appartient et nous ressemble, tordons-la si ça nous chante pour les besoins de l'art et les nécessités politiques, on n'a pas le pouvoir de généraliser quoi que ce soit mais tout ce qu'on apporte s'inscrit dans une vaste et longue histoire extrêmement chouette <3

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Fannie
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Re: L'écriture inclusive

Message par Fannie »

La langue appartient à tous ses locuteurs, et le fait qu'une minorité s'en empare* pour faire passer son idéologie politique est à mon sens une atteinte inacceptable à la liberté d'expression et à notre patrimoine culturel commun, qui n'appartient pas qu'à la France — je le rappelle —, mais à toute la francophonie, laquelle s'étend sur plusieurs continents.

Nous avons lu dans ce fil différents témoignages d'autres minorités que celles qui cherchent à imposer leur vision du monde et on ne peut que constater qu'elles ne sont jamais prises en compte dans ce débat.

J'abonde dans le sens de @FabrysBesson  :
Elle [l'écriture inclusive] exclut le handicap et, pardon d'être si arrêté, ceux qui prétendent le contraire font preuve d'un déni tout aussi reprochable que nier la femme.
Je pense dur comme fer que la reconnaissance des uns ne peut exclure les autres.
* J'emploie bien ce verbe dans le sens de se rendre maître de quelque chose, prendre indûment possession d'une chose appartenant à autrui. Dans le cas présent, autrui est la francophonie dans son ensemble.

D'autre part, la langue ou l'écriture en elles-mêmes ne sauraient être sexistes ou égalitaires. Ce sont les idées qu'on exprime à travers elles qui peuvent l'être.
Quand on fait remarquer que des langues comme le hongrois ou le persan, qui n'ont pas de genre grammatical — et sont, de ce point de vue, idéales pour exprimer le neutre —, n'ont pas inspiré à leurs locuteurs une vision du monde égalitaire, on s'entend répondre qu'on ne peut pas comparer les langues. Pourtant, c'est bien à la langue française qu'on s'attaque en la qualifiant d'oppressive. Cette démarche intellectuelle est à mes yeux d'une grande mauvaise foi.
Modifié en dernier par Fannie le 01 avr. 2023, 01:46, modifié 1 fois.

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Liné
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Re: L'écriture inclusive

Message par Liné »

Personne n'a jamais souhaité que l'écriture inclusive soit étouffante. De même que le féminisme, ce n'est pas "dominer les hommes" mais souhaiter, travailler, lutter pour une égalité entre toustes.

Ce ne sont ni des obligations ni des handicaps : ce sont des choix délibérés que personne n'impose (à l'inverse, prendre du temps pour expliquer la bienveillance, l'importance, la délicatesse de cette écriture inclusive, le fait que je l'ai choisie et pourquoi, que personne ne l'impose ni en lecture ni en écriture, eh bien, pour être honnête : je commence à fatiguer... Je me sens plus en position de défense qu'autre chose, là, et on retombe sur une inversion des rôles typique... des rapports oppressifs :monocle: )

Comme toi @Soah, je repère de plus en plus d'écriture inclusive autour de moi, et ça me fait un bien fou. Que ça puisse exister, que ça se démocratise. Mon grand-père dit "autrice" sans sourciller ni questionner, les textes juridiques que j'écris dans le cadre de mon travail sont acceptés avec des points médians, j'entends des ami-es dire "lecteurices". Parfois c'est un peu bancal et ça tâtonne, mais pour moi la vraie question se situe là et c'est très excitant pour l'amoureuse des mots que je suis : comment rendre la langue la plus inclusive possible ? Avec quels outils ? D'ailleurs, je commence à imaginer écrire un jour un roman entier en utilisant une forme d'écriture inclusive. Quand je m'y mettrai, je serai toute joie et fierté <3

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Isapass
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Re: L'écriture inclusive

Message par Isapass »

MODERATION

@Fannie On sent bien que le sujet de l'écriture inclusive te touche et provoque une réaction un peu épidermique chez toi. C'est ton opinion, et tu es en droit de l'avoir et de l'exprimer.
Toutefois, attention à l'exprimer comme telle (et non comme une vérité) et sans accusation. Les messages de Soah, d'Eryblack et de Liné ne poussent personne à s'emparer de la langue, ils évoquent au contraire la possibilité de choisir sans être confronté à des jugements dans un sens ou dans un autre.

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Fannie
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Re: L'écriture inclusive

Message par Fannie »

@Liné, @EryBlack et @Soah, mon message n'était absolument pas dirigé contre vous ; ni contre aucune Plume de PA, d'ailleurs. Excusez-moi si vous avez eu l'impression que je vous accusais, parce que ce n'était pas du tout mon intention ni mon propos. :hug:

Je m'insurge contre des groupes de personnes qui veulent imposer leurs idées dans la société en général, pas sur PA, et qui s'emparent aussi de l'écriture inclusive.
J'ai rebondi sur un passage dont j'ai repris certains mots, qui trouvent une résonance particulière dans mon expérience personnelle :
soit qu'on la réduit à une pratique de "bienveillance sociale" alors que c'est quand même... un geste politique ! Des gens - et souvent des minorités ! pas des gens au pouvoir ! - qui s'emparent de la langue et décident de lui faire dire autre chose que ce qu'on lui a fait dire depuis un bon moment
.
Bien sûr, je n'ai pas voulu dire que c'est @EryBlack qui incite à s'emparer de la langue, mais je suis partie de ce constat pour amener mon commentaire.

C'est vrai que je suis profondément et vivement opposée à la politisation de la langue, c'est-à-dire au fait qu'elle soit modelée en fonction d'une tendance politique, quelle qu'elle soit. Comme plusieurs personnes l'ont dit, c'est l'usage qui la fait évoluer.
Je comprends qu'on utilise l'écriture inclusive pour être au plus près de ce qu'on ressent, pour sortir des sentiers battus, ou même pour militer, que ce soit dans la littérature ou dans d'autres domaines.
Mais à partir du moment où des minorités s'emparent de la langue pour lui faire dire une chose ou une autre, il y a un problème... parce qu'on cherche à forcer une évolution qui n'est pas naturelle et qui va à l'encontre de l'usage de la majorité des locuteurs.

De mon côté, je ressens aussi une certaine fatigue, parce que je m'évertue à expliquer que ma lutte pour la défense de la langue française n'est pas une lutte contre le féminisme, ni contre l'égalité, ni contre qui que ce soit. En effet, ce ne sont pas la langue française et sa grammaire qui oppriment les femmes et les minorités (tant qu'elles ne sont pas instrumentalisées), mais des idées et des pratiques qui se transmettent de génération en génération, même à travers des langues qui ne connaissent pas les genres grammaticaux.

D'ailleurs, si on peut trouver de la finesse et de la beauté dans l'écriture inclusive, on peut aussi en trouver dans les accords des participes passés et dans toutes les règles, parfois compliquées, de la grammaire française. ;)
La raison qui me pousse à éviter les textes rédigés avec une écriture inclusive n'a rien d'idéologique. C'est simplement que je ne peux pas lire sans subvocalisation, que si je rencontre des mots ou des terminaisons qui ne sont pas prononçables ou qui le sont difficilement, je bute dessus et ma lecture perd toute fluidité.

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Jupsy
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Re: L'écriture inclusive

Message par Jupsy »

Je voulais juste dire que je rejoins @Soah et @Liné.

Après au-delà de la représentation, je trouve ça passionnant quand les auteurices s'emparent de la langue pour créer de nouveaux pronoms, de nouvelles terminaisons et de nouveaux mots pour les essayer dans leurs romans. Bien sûr, certaines expériences sont moins réussies que d'autres, mais cela reste toujours une expérience enrichissante. Puis l'usage dira ce qu'il restera ou non de ces tentatives. (et moi, le iel dans le dico me va à merveille vu que c'est mon pronom <3 )

En plus la littérature a toujours été un terrain de jeu pour les auteurices qui n'ont pas hésité à repousser les limites pour créer de nouvelles manières de raconter les histoires, de construire leur narration ou leur vocabulaire. Certains mouvements ont meilleurs réputations que d'autres, mais sans eux la littérature française ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui.

Bref, j'aime voir notre langue vivre et évoluer. <3

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Mathilde Blue
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Re: L'écriture inclusive

Message par Mathilde Blue »

Hello !

Je suis tout à fait d’accord avec @Soah, c’est très chouette de voir que de plus en plus de livres, que ce soit sur PA ou dans les romans publiés, adoptent l’écriture inclusive :hug: Je trouve que c’est une véritable richesse de la langue, et l’ajout de pronom « iel » dans Le Robert était une excellente nouvelle pour consacrer cet enrichissement.

D’ailleurs, nous l’utilisons également dans la maison d’édition où je travaille :D

Et si je comprends que ça doit être un choix de chaque personne, je pense qu’actuellement l’ostracisation existe beaucoup plus dans un sens que dans l’autre… Plus de gens reprochent l’utilisation pourtant légitime de l’écriture inclusive que l’inverse. En outre, je vois mal comment l’écriture inclusive pourrait étouffer d’autres formes d’écriture puisqu’il s’agit tout simplement d’une évolution de la langue, comme c’est le cas depuis des siècles ? Et si de plus en plus de personnes l’utilisent, c’est bien que beaucoup se reconnaissent dedans et que cela deviendra peut-être à terme une majorité. Cette réflexion m’amène à faire deux remarques.

D’une part, la langue française (et les langues en général) est en perpétuelle évolution, et ces évolutions se font toujours de manière constantes et progressives. C’est le propre des langues vivantes. Nous avons connu l’ancien français, le moyen français et ainsi de suite, et il me semble d’ailleurs bon de rappeler que des déclinaisons neutres ont été distribué en ancien français, dérivant du latin. Donc pourquoi cette évolution pose-y-elle problème dans l’autre sens ?

D’autre part, la langue (et la littérature de manière générale) sont profondément politiques, quoi qu’on en dise. La première chose que l’on nous a martelé en licence de lettres (où j’avais également des cours de linguistique), c’est que ces deux aspects sont indissociables. La littérature, même si elle peut ne pas avoir de visée politique directe, est façonnée par le contexte dans lequel elle est écrite. La langue est façonnée dans des contextes similaires (et inutile de souligner que l’Académie française qui fixe les règles est loin d’être représentative de l’ensemble de la population). L’évolution que l’on connaît aujourd’hui avec l’écriture inclusive rend simplement à des minorités longtemps invisibilisées (comme les personnes non-binaires) la possibilité d’exister à travers la langue. Il ne s’agit pas d’imposer une vision du monde, mais seulement d’avoir le droit d’exister par l’usage de mots qui correspondent à une réalité plus vaste, comme l’anglais le permet par exemple dans une certaine mesure avec le neutre. En outre, la langue n’est pas le seul aspect d’une société à pouvoir véhiculer le sexisme, même si c’est souvent un aspect particulièrement visible.

Voilà voilà, je suis très heureuse de cette évolution pour ma part <3

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