Re: L'écriture inclusive
Posté : 15 août 2020, 12:23
Je pratique l'écriture inclusive, en sachant que c'est aussi de l'écriture non-binaire. Après certaines personnes vont favoriser la féminisation de la langue, mais le but est aussi d'inclure un neutre pour les gens non binaire.
Pour moi le point médian est un pansement en attendant le développement de termes neutres, ce qui est en cours de réflexion. Ce n'est donc pas une solution parfaite, mais une solution intermédiaire qui a été trouvée pour permettre d'inclure tout le monde. Elle a clairement ses défauts qui plaisent tellement aux détracteurs qu'ils se focalisent dessus au lieu de parler du sujet dans sa globalité. En même temps pour contrer une méthode, il faut bien frapper un point faible.
Donc elle est imparfaite, nous le savons, mais c'est en mouvement. Nous cherchons des solutions, nous testons des choses, nous créons des pronoms, des déterminants... et c'est ensuite l'usage qui va permettre à certains de rester... Dont mon pronom : iel. Oui je suis non binaire. Eh oui, j'éprouve le besoin d'exister dans ma langue, d'y avoir ma place.
Je sais que si je peux utiliser un neutre, je vais le faire au maximum. Je sais que c'est dur d'écrire en écriture inclusive mais je le fais dans mon écrit. Et non, je n'utilise pas les points médians. Je prends le pronom iel, les neutres possibles et j'ai choisi d'accorder au féminin neutre. On peut aussi alterner les accords ou tenter d'autres choses mais en attendant qu'une convention ressorte, j'ai choisi ma solution.
Pour le choc des générations, il a toujours existé mais rien n'empêche d'essayer de le régler en étant bienveillant les uns envers les autres. Alors oui, c'est un réflexe à prendre, mais même pour moi, ça n'est pas toujours un automatisme. Il faut pratiquer pour qu'il le devienne, et les erreurs ça arrive à tout le monde.
Quant à savoir si la question de changer la langue, c'est mettre la charrue avant les bœufs... J'ai envie de dire que c'est le cas de beaucoup de problématiques militantes. Si on attendait de savoir si c'est le bon moment de lancer quelque chose, on s'en sortirait jamais. Du coup, il faut faire un choix et ce combat n'occulte en rien ceux qui sont accomplis justement pour faire en sorte que les bœufs reviennent devant la charrue.
L'usage fera le tri.
Maintenant, je ne suis pas sûre qu'il soit pertinent de comparer deux pays dont le passé et le fonctionnement ne sont pas identique. Nos mentalités sont régies par tout un tas de données qui forment un tout. La langue c'est un élément politique que l'on peut retourner en notre faveur ou non, mais pour y parvenir d'autres éléments (donc d'autres combats) sont à prendre en compte. Et ce n'est pas parce qu'une langue a un neutre où la population n'est pas féministe (quelle population l'est ?) ou favorable aux LGBT+ que l'on doit se dire qu'il ne faut pas essayer de notre côté. Notre mentalité n'est pas la même, on a peut-être une chance de faire évoluer les choses dans le bon sens... Pourquoi ne pas essayer ? Sachant que nous avons besoin d'essayer pour ne pas sombrer parfois.
Pour moi le point médian est un pansement en attendant le développement de termes neutres, ce qui est en cours de réflexion. Ce n'est donc pas une solution parfaite, mais une solution intermédiaire qui a été trouvée pour permettre d'inclure tout le monde. Elle a clairement ses défauts qui plaisent tellement aux détracteurs qu'ils se focalisent dessus au lieu de parler du sujet dans sa globalité. En même temps pour contrer une méthode, il faut bien frapper un point faible.
Donc elle est imparfaite, nous le savons, mais c'est en mouvement. Nous cherchons des solutions, nous testons des choses, nous créons des pronoms, des déterminants... et c'est ensuite l'usage qui va permettre à certains de rester... Dont mon pronom : iel. Oui je suis non binaire. Eh oui, j'éprouve le besoin d'exister dans ma langue, d'y avoir ma place.
Je sais que si je peux utiliser un neutre, je vais le faire au maximum. Je sais que c'est dur d'écrire en écriture inclusive mais je le fais dans mon écrit. Et non, je n'utilise pas les points médians. Je prends le pronom iel, les neutres possibles et j'ai choisi d'accorder au féminin neutre. On peut aussi alterner les accords ou tenter d'autres choses mais en attendant qu'une convention ressorte, j'ai choisi ma solution.
Pour le choc des générations, il a toujours existé mais rien n'empêche d'essayer de le régler en étant bienveillant les uns envers les autres. Alors oui, c'est un réflexe à prendre, mais même pour moi, ça n'est pas toujours un automatisme. Il faut pratiquer pour qu'il le devienne, et les erreurs ça arrive à tout le monde.
Quant à savoir si la question de changer la langue, c'est mettre la charrue avant les bœufs... J'ai envie de dire que c'est le cas de beaucoup de problématiques militantes. Si on attendait de savoir si c'est le bon moment de lancer quelque chose, on s'en sortirait jamais. Du coup, il faut faire un choix et ce combat n'occulte en rien ceux qui sont accomplis justement pour faire en sorte que les bœufs reviennent devant la charrue.
L'usage fera le tri.
Maintenant, je ne suis pas sûre qu'il soit pertinent de comparer deux pays dont le passé et le fonctionnement ne sont pas identique. Nos mentalités sont régies par tout un tas de données qui forment un tout. La langue c'est un élément politique que l'on peut retourner en notre faveur ou non, mais pour y parvenir d'autres éléments (donc d'autres combats) sont à prendre en compte. Et ce n'est pas parce qu'une langue a un neutre où la population n'est pas féministe (quelle population l'est ?) ou favorable aux LGBT+ que l'on doit se dire qu'il ne faut pas essayer de notre côté. Notre mentalité n'est pas la même, on a peut-être une chance de faire évoluer les choses dans le bon sens... Pourquoi ne pas essayer ? Sachant que nous avons besoin d'essayer pour ne pas sombrer parfois.